Catégorie : Blog

  • Le Mans 1985 : la victoire Porsche

    Le Mans 1985 : la victoire Porsche

    Il y a 30 ans, Porsche remporte Le Mans. Au volant de l’emblématique 956 à la livrée jaune et noire NewMan, le trio Klaus Ludwig / Paolo Barilla / John Winter se place avant la sixième heure en tête de la course, qu’il n’allait plus lâcher jusqu’au drapeau à damier.

    C’est le team Joest, qui fait aujourd’hui rouler les Audi officielles, qui remporte cette année là les 24 heures du Mans. Une victoire acquise devant l’équipe Porsche, qui engage la nouvelle 962C. La 956 victorieuse en 85 aura le bon numéro : son châssis #117 remporte aussi l’édition 1984 de la classique mancelle. Il s’agit là de la dernière victoire au Mans de la 956. Sa sœur, la 962C, remporte les deux éditions suivantes.

    1985, 2015. Le retour d’une victoire Porsche au Mans, 30 ans après, serait du plus bel effet.

     

    Porsche 956, Klaus Ludwig / Paolo Barilla / John Winter, 24 Heures du Mans 1985
    Porsche 956, Klaus Ludwig / Paolo Barilla / John Winter, 24 Heures du Mans 1985
    Porsche 956, Klaus Ludwig / Paolo Barilla / John Winter, 24 Heures du Mans 1985
    Porsche 956, Klaus Ludwig / Paolo Barilla / John Winter, départ des 24 Heures du Mans 1985
    Porsche 956, Klaus Ludwig / Paolo Barilla / John Winter, 24 Heures du Mans 1985
    Porsche 956, Klaus Ludwig / Paolo Barilla / John Winter, 24 Heures du Mans 1985

     

  • Quand Jaguar s’occupe de Lotus

    Quand Jaguar s’occupe de Lotus

    On peut être le numéro 2 du design de Jaguar et s’occuper des projets d’autres constructeurs… Julian Thomson, directeur du design avancé de Jaguar, a publié sur twitter ses dessins d’une super Lotus Elise.

    Ancien de Ford, Lotus (justement), Volkswagen et désormais chez Jaguar Land Rover, Julian Thomson a laissé son empreinte sur la Lotus Elise et la Range Rover Evoque avant de signer le concept C-X75.

    Sur la base de la première Elise de 1996, la sienne, il imagine une nouvelle version qu’il lâche – le plus simplement du monde – sur Twitter.

    lotus-elise-1996-julian-thomson

    Interrogé sur le sujet par les Anglais d’Autocar, il a affirmé vouloir créer une « super » Elise à l’image des Porsche 911 Singer.

    Plus basse de 30 mm, plus large de 100 mm, cette nouvelle Elise est imaginée avec un moteur VTEC pour remplacer le K de Rover.

    « A chaque fois que je nettoie mon Elise, je me rappelle des choses qui n’ont pas tourné comme je l’aurais voulu », avoue-t-il. « J’ai toujours voulu tout remettre dans l’ordre. »

    Thomson devrait donc aller au bout de son idée et carrosser son Elise selon son nouveau dessin. Son patron, Ian Callum, avait déjà réalisé un travail comparable avec une Jaguar Mk2… Au moins, il avait choisi un modèle de sa propre marque !

  • Une renaissance pour Motor City ?

    Une renaissance pour Motor City ?

    Il y a Fog City, Rainy City, Space City, Windy City… Et surtout Motor City ! Depuis un peu plus d’un siècle, Detroit a tout connu. Deux ans après avoir touché le fond, un nouveau projet pourrait lui redonner des couleurs.

    L’histoire de la ville est bâtie autour de noms qui appartiennent aujourd’hui à l’histoire automobile. En 1701, Detroit est fondé par le Français Antoine de Lamotte-Cadillac. Et lors de la prise de possession britannique en 1760, le chef amérindien s’appelle Pontiac… Les références sont connues.

    Durant les dernières années du XIXe siècle, Henry Ford fonde sa première entreprise. Williams Crapo Durant (General Motors), John et Horace Dodge, James et William Packard et Walter Chrysler s’installent en quelques km2. Entre 1900 et 1930, la population passe de 265 000 à 1,5 million d’habitants.

    La crise des années 1930 tend la situation. La pollution et les tensions raciales cassent l’élan de Motor City. Les équilibres sont cassés. La population blanche déserte. Nouvelle crise en 1967, les plus graves émeutes du pays éclatent. Elles font 43 morts et plus de 2 000 bâtiments sont détruits.

    La tendance démographique et le déclin économique s’intensifient jusqu’en 2013. La ville devient la plus dangereuse des Etats-Unis et se déclare en faillite. Des quartiers entiers sont abandonnés. Detroit n’est même plus dans les dix plus grands villes du pays et des ruines accompagnent les traversées de la cité.

    Detroit n’est plus un passage obligé, même pour les constructeurs automobiles qui se sont implantés ailleurs, même au Mexique, pour alimenter le deuxième marché mondial.

    Et pourtant, un nouveau « constructeur » arrive. Au lieu de jouer la carte californienne, Google vient de louer des milliers de mètres carrés à Farmington Hills. Et il y a un mois, le groupe avait annoncé l’arrivée de milliers de personnes à Ann Arbor, aussi dans le Michigan.

    Mais que va faire Google à Motor City ? La firme n’a fait aucun commentaire sur ces prises de positions… Mais à l’heure de développer la Google Car, quel meilleur endroit que Detroit ?

  • Les DS de la French Connection

    Les DS de la French Connection

    La French Connection. Années 50, 60 et 70, le trafic d’héroïne entre France et États-Unis va bon train. La France alimente l’Amérique de ce poison, dont 80% de la consommation américaine est produite à Marseille. Les trafiquants, les passeurs, les voitures, la marchandise, tout est français. C’est l’eldorado de la pègre marseillaise. La French Connection porte bien son nom.

    Pour passer la cargaison de Marseille à New-York, l’une des méthodes de passe était de « farcir » une voiture. Dans les faits, la voiture est désossée et « fourrée » du dit produit. Pour réaliser cette opération, une voiture était idéale : la Citroën DS.

    Avec son plancher plat -grâce à son levier de vitesse installé derrière le volant-, la DS permettait l’installation d’un faux plancher. Entre le plancher d’origine et ce faux plancher, se révélait une cachette assez grande pour y dissimuler l’héroïne, sans pour autant que cette cachette ne soit visible des douaniers. En plus de ce montage, les parties creuses de la DS étaient bien fournies du « précieux » chargement : ailes avant, ailes arrières, bas de caisses. Chaque recoin y passait. Au total, chaque DS portait 80 à 100 kg de « schnouf ».

    Ensuite, venait l’heure du voyage. Afin d’être plus discret, c’est un faux couple en voyage de noces qui était mis au volant de la DS. Au départ de Marseille, ils prenaient la direction de l’Espagne, par la route. Ils embarquait alors pour le Mexique en bateau. Alors, ils reprenaient la route en direction de Vera Cruz puis de Nuevo Laredo, ville mexicaine point frontière entre le Mexique et les États-Unis, passage le plus risqué du périple. Enfin, une fois Nuevo Laredo passée, direction New-York. Une fois arrivés, le couple avait rendez-vous avec un intermédiaire, qui récupérait la DS et la vidait de ses cargaisons. Le couple rentrait alors en France, tandis que l’héroïne inondait le pays…

    Ce voyage n’était pas de tout repos. Entre le risque d’être « pincés » par les forces de l’ordre, c’était 5000 kilomètres qui étaient à parcourir entre le Mexique et New-York, et ce, en une semaine. Le Mexique avait été choisi car le « voyage » se révélait plus discret que par New-York : son port étant des plus surveillés par les services de police américains… qui avait fait de la French Connection leur ennemi public numéro 1.

    La DS était là un outil bien loin de la tranquille voiture de famille imaginée par Citroën…

     

    NB: la photo illustrant cet article est extraite du film Le French. On y voit Jean Dujardin en juge Michel. Je sais bien que le juge Michel ne faisait pas partie de la French Connection, et autre contraire, il luttait contre elle. Mais il fallait bien trouver une illustration… Entre nous, nous n’avons pas masse de photos des DS de la French Connection. Le film La French, de Cédric Jimenez, tombe donc à pic. D’ailleurs, un jour, on vous racontera une anecdote rallystique sur ce film ;-)

  • Alpine en 10 dates

    Alpine en 10 dates

    A quelques jours des 24 Heures du Mans, l’équipe Alpine Signatech est en pleine effervescence. L’occasion est bonne pour se poser 5 minutes et revenir sur les dates marquantes de cette marque emblématique.

    1922, naissance de Jean Rédélé, le 17 mai à Dieppe

    1955, création de la société anonyme des automobiles Alpine par Jean Rédélé.

    1961, Alpine A110, celle qu’on appelle Berlinette, est lancée.

    1969, Alpine s’installe dans son usine actuelle de la Bréauté, à Dieppe.

    1971,  apparition de la A310 (jusqu’en 1984)

    1973, Renault devient actionnaire majoritaire du petit constructeur. Le même année, Alpine Renault remporte le premier championnat du monde des rallyes WRC, avec l’A110 1800 et les « 4 mousquetaires » : Jean-Luc Thérier, Bernard Darniche, Jean-Claude Andruet, Jean-Pierre Nicolas. Ce quatuor sera complété par Jean-François Piot.

    1978, Jean Rédélé quitte Alpine, ne se sentant plus maître à bord de son navire. Renault lui garantit de ne pas licencier durant 15 ans. La même année, Alpine remporte les 24 heures du Mans avec l’A442. Didier Pironi et Jean-Pierre Jaussaud sont au volant.

    1980, création de la R5 Turbo.

    1990, A610 apparait au catalogue. Elle y restera 5 années.

    1995, Alpine disparait du catalogue Renault. La marque est mise en sommeil par Billancourt.

    2000, Renault Sport Technologies est créé, incluant Renault Sport et Alpine. En résumé : tout le sport du losange, sauf la F1.

    2007, Jean Rédélé meurt le 10 août, à l’âge de 85 ans.

    2012, la marque est relancée après 17 ans de sommeil.

    2013, retour en endurance avec Signatech et l’A450B. Première victoire lors des 3 heures du Budapest, premiers titres Pilote et Equipe en European Le Mans Series.

  • Essai conso : Infiniti Q50 Hybrid AWD

    Essai conso : Infiniti Q50 Hybrid AWD

    Mais quelle drôle d’idée de faire un essai consommation d’un modèle hybride qui n’a pas du tout été pensé pour ça ! Avec la Q50 Hybrid AWD développée par Sebastian Vettel (quand il était encore là), Infiniti joue la carte d’un double moteur pour gonfler les performances.

    L’hybridation n’est pas uniquement imaginé pour réduire les émissions de CO2. En sport automobile – et chez certains constructeurs – c’est surtout l’occasion de bénéficier d’un surplus de couple grâce au moteur électrique.

    Sous le capot de la japonaise (japonisante, mais américanisée), un V6 3,5 litres est couplé à un moteur électrique pour une puissance cumulée de 268 kW (soit 364 chevaux) et un couple de 546 Nm. Sur le papier, la consommation moyenne est établie à 6,8 litres / 100 kilomètres (159 g CO2 / km)… Et surtout un 0 à 100 km/h en 5,4 secondes.

    infiniti-q50-s-hybrid-arriere

    Sebastian Vettel avant sa démission

    Partenaire titre de l’écurie Red Bull Racing, Infiniti avait trouvé une belle idée pour mettre en avant ses produits. Le Champion du Monde Sebastian Vettel avait été nommé Directeur de la Performance de la marque. Son contrat n’a, bien évidemment, pas été reconduit cet hiver !

    Pour cette Q50, le moteur électrique est utilisé comme un turbo (c’est une image !). Lors d’une sollicitation, le bloc d’appoint apporte son couple instantané et l’équivalence de 67 chevaux. Dans une utilisation plus sage (et durant quelques centaines de mètres), il est aussi possible d’atteindre 80 km/h sans faire tourner les cylindres.

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    127 kilomètres pour se tester

    Voici le parcours de 127 kilomètres. Il mélange de la ville (en banlieue et une traversée de Paris), des autoroutes très fréquentées (A6B, A3, A86), des autoroutes à 110 km/h (A1) et un peu de Boulevard Périphérique.

    parcours

    Cette Infiniti n’étant pas rechargeable, le départ est pris avec une batterie partiellement chargée. L’autonomie 100 % électrique étant restreinte à quelques petits kilomètres (de 2 à 4), ce n’est pas un handicap notable pour l’essai.

    En quelques mètres, le V6 se met d’ailleurs en fonction. En ville, chaque lâcher d’accélérateur permet d’arrêter les pistons. Après sept kilomètres et le passage par Orly, la moyenne s’élève à 6,1 litres / 100 km.

    Entre les deux grands aéroports parisiens, l’augmentation des vitesses plombe la consommation. Il faut profiter de la moindre décélération pour charger les batteries grâce à la récupération de l’énergie cinétique. A la sortie du périphérique, Porte de Bagnolet, 6,0 litres / 100 km… Une vingtaine de kilomètres plus loin, l’ordinateur de bord affiche 6,3 litres / 100 km à Roissy. Le mal de l’autoroute.

    Retour vers Paris par l’A1 pour atteindre l’Hôtel de Ville. Après un bref passage à 6,4 litres / 100 km, les ralentissements des abords du périphérique permettent de réduire cette moyenne.

    Dans Paris, et c’est plutôt surprenant même si l’évolution se fait au ralenti, le tableau de bord affiche 5,8 litres / 100 km !

    Mais encore une fois, l’augmentation de la vitesse moyenne sur la route du Château de Versailles, puis sur l’A86 et l’A6, casse ce record. Face au château, après cent kilomètres, la moyenne atteint déjà 6,0 litres. Et au terme de la boucle de 127 km, à 39 km/h de moyenne, le résultat final est de 6,1 litres / 100 km.

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    Contrairement à des modèles destinés à afficher la consommation la plus faible possible sur un cycle d’homologation, il est très possible de consommer moins que les 6,8 litres / 100 km affichés sur la brochure. Et c’est assez rare pour le souligner !

    (Dans un autre domaine, les 364 chevaux sont capables de bien d’autres choses…)

     

  • Gagnez vos entrées pour les 24 Heures du Mans !

    Gagnez vos entrées pour les 24 Heures du Mans !

    AUTOcult.fr vous propose de jouer pour gagner deux entrées pour les 24 Heures du Mans 2015. Jouez dès maintenant en répondant à une question. En cas de succès, vos billets vous seront remis à l’entrée du circuit !

    Mise à jour : bravo à Henri L. de Chartres qui gagne ces deux entrées… Bonne course !

     

  • Une Nissan old-school au Mans

    Une Nissan old-school au Mans

    A force d’annonces tonitruantes, Nissan a tenté de frapper un grand marketing pour son retour au Mans. Mais dans un environnement aussi concurrentiel et face à un règlement particulièrement compliqué, la marque japonaise va peiner en piste. Elle continue donc d’œuvrer en coulisses !

    Une folle solution technique (hybride traction avec de petits pneus à l’arrière), un ancien pilote de F1 pour accompagner des vainqueurs de la Playstation GT Academy… Il y avait déjà de quoi faire parler. Ce week-end, Nissan est allé encore un peu plus loin pour les premiers tours de roues de ses GT-R LM NISMO en public.

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    Au cœur du paddock, l’hospitalité s’affiche avec un toboggan extérieur. En piste, si les LM P1 ne se montrent guère efficaces – tant sur les chronos que visuellement – mais l’une d’elles s’affichent avec des couleurs historiques.

    Les n°22 et n°23 sont très rouges… La n°21 confiée à Matsuda, Ordonez et Schuzhiskiy est habillée comme la Nissan R90 CK n°24 que Mark Blundell avait placé en pole position (3’27’’020) des 24 Heures du Mans 1990, la première édition avec les deux ralentisseurs dans les Hunaudières. Cette voiture avait abandonné avant la mi-course.

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  • FIAT pique K-Way à Citroën !

    FIAT pique K-Way à Citroën !

    Dans les années 1980 et 1990, une folie des séries spéciales a multiplié les versions proposées dans les gammes automobiles. L’objet est alors d’accompagner des opérations commerciales, parfois avec le soutien d’une autre marque.

    Roland Garros, Ines de la Fressange ou Quicksilver chez Peugeot, NRJ ou Kenzo chez Renault, Perrier, Carte Noire ou K-Way chez Citroën, Ile de Ré chez Audi, Karl Lagerfield chez BMW, 007 ou UEFA chez Ford, Hakkinen ou F1 Limited Edition chez Mercedes, Bollinger chez MINI, Haribo ou Keke Rosberg Edition chez Opel, Rothmans chez Porsche, Henri Leconte, Pink Floyd ou Rolling Stones chez Volkswagen, Maserati ou Ducati chez Alfa Romeo, Val D’Isère, Michael Schumacher ou Tour de France chez FIAT, Elle, Martini ou ST Dupont chez Lancia, Oui FM ou Trophée Andros chez Mazda, Lolita Lempicka chez Nissan, FIFA World Cup chez Hyundai, Rica Lewis ou Bonne Nuit les Petits chez Skoda, Marie Claire ou Gabriela Sabatini chez Seat, Ocean Race chez Volvo… La liste en comporte des milliers !

    Dans l’histoire, soit par leur longévité, soit par la résonnance médiatique que le modèle à reçu, quelques modèles se sont inscrits dans l’histoire… Les Roland Garros et l’AX K-Way en font partie.

    Lancée en 1988 en blanc Meije avec un filet latéral rouge et bleu et un logo K-Way sur les ailes arrière, l’AX recevait des enjoliveurs blancs et un toit ouvrant. Le premier prix était à 47 200 euros pour un moteur 945 cm3 de 45 chevaux avec une boîte mécanique à quatre vitesses.

    Vingt-sept ans plus tard, l’appellation K-Way réapparait chez FIAT ! Ce n’est pas la première fois que des marques partagent le même partenaire. Sergio Tacchini, Kenwood, Tour de France… Beaucoup sont passés d’une marque à l’autre.

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    Pour cette K-Way version FIAT Panda, la recette est la même. Signe des temps, les teintes de la carrosserie, les jantes et les coques de rétroviseurs sont personnalisables. Et comme à l’époque, le logo K-Way s’affiche un peu partout.

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    Disponible avec un moteur 1,2 litre de 69 chevaux, la FIAT Panda sera livrée dans quelques jours contre 12 900 euros.

  • Avioncult : DC-3

    Avioncult : DC-3

    Il n’y a pas que l’automobile dans la vie… J’ai d’autres folies. Ça tourne souvent autour des transports et parfois avec des noms de code : Manhattan, Overlord. Aujourd’hui, je me suis installé aux commandes d’une pièce particulièrement rare : un DC-3 qui a participé au Débarquement Allié en Normandie et aujourd’hui parqué dans un endroit totalement sécurisé…

    Mis au point au début des années 1930, le Douglas DC-3 a révolutionné l’aviation. D’abord destiné à être un avion à couchettes (!) dans sa version DST, le DC-3 est devenu une référence dans le transport aérien américain avant la Seconde Guerre Mondiale.

    Alors que la guerre a déjà éclaté en Europe, l’US Air Force commande une évolution militaire du DC-3. Mais l’attaque de Pearl Harbor accélère le mouvement. L’armée décide d’acheter tous les DC-3 déjà livrés aux compagnies aériennes et devient le client exclusif de l’usine de Santa Monica. Mieux, le gouvernement crée deux autres sites de production à Long Beach et à Oklahoma City.

    Les DC-3 partent alors par centaines vers l’Angleterre pour participer au Débarquement du 6 juin 1944. La star de la journée a été produite à Long Beach avant de larguer des parachutistes autour de Sainte-Mère-Eglise durant la nuit du 5 au 6 juin.

    Il est peut-être celui qui a largué John Steele, le héros heureux malheureux coincé durant trois heures sur le clocher célébré par Le Jour Le Plus Long. Après cette campagne, notre DC-3 a œuvré lors du Débarquement de Provence puis durant l’offensive Market (Opération Market Garden). Cette bataille avait permis de confirmer l’avancée des Alliés sans que l’objectif de faire plier la Wehrmacht ne soit atteint.

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    De la guerre au DC-3 commercial

    Après la guerre, le DC-3 a été transformé en avion de transport commercial… Durant près de quarante ans, il a volé avec son rayon d’action d’environ 2 000 kilomètres. Et en 1988, il a effectué sa dernière opération cargo entre Paris et Bruxelles. L’association France DC-3 l’a récupéré. D’abord aux couleurs d’Air Inter, il est désormais dans une livrée Air France d’époque.

    Avec seulement 18 000 heures de vol, ce DC-3 est encore jeune. L’avion est classé dans le registre de l’aviation de collection qui n’autorise que des vols à vue. Il décolle toujours à 75 nœuds (140 km/h), pour une vitesse de croisière à 150 nœuds (280 km/h).

    L’objectif est aujourd’hui de faire voler cette pièce maîtresse de l’histoire de l’aviation. L’association France DC-3 fait vivre ce patrimoine vivant avec une quinzaine de personnes. Des expéditions ont été récemment menées vers le sud de la France ou Dakar (en passant par Lisbonne et les Canaries). Demain, il volera vers Cherbourg pour préparer une reconstitution de parachutages sur les plages normandes…

    La cabine est déjà préparée pour l’occasion. Les sièges ont été retirés pour accueillir les parachutistes. Le cockpit est resté en l’état. Pas de bouton, pas de fly-by-wire… Tout est manuel ou hydraulique avec un petit robinet pour ajuster la pression en cas de besoin ! Les manches ressemblent à des volants gainés de corde et le dispositif de commande des moteurs imposent d’ajuster le mélange air/carburant en permanence.

    Envie de le voir en action ? Il décollera d’Orly demain 3 juin vers 15h00 pour rejoindre Cherbourg. En fin de semaine, il larguera des parachutistes en Normandie. Profitez-en, il n’y a plus que deux DC-3 en France… Et le second n’est pas en état de voler !

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  • Le Mans : Aston Martin à l’Hôtel de France, La Chartre-sur-le-Loir

    Le Mans : Aston Martin à l’Hôtel de France, La Chartre-sur-le-Loir

    Il y a quelques jours, je vous présentais le garage de Porsche à Téloché lors des 24 Heures du Mans. Un village qui vivait dans l’ambiance des 24 heures toute durant la quinzaine. Porsche n’était pas la seule marque à avoir son camp retranché. Aston Martin était présent à La Chartre-sur-le-Loir, à 50 kilomètres du Mans, avec toute l’équipe Aston présente, mécaniciens comme pilotes.

    Pour commémorer cette ambiance toute particulière, l’équipe Aston Martin Racing avait rendez-vous hier en l’Hôtel de France. Retour en images, entre images d’actaulité et d’époque.

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  • Quand on arrive en piste

    Quand on arrive en piste

    Au milieu de rien, une partie du sport automobile français survit dans un pôle d’excellence d’une autre décennie. A Magny-Cours, théâtre de quelques Grands Prix de France lorsque le pouvoir politique l’a bien voulu, une piste F1 continue d’accueillir des courses et de belles journées de roulage pour les passionnés, plus ou moins pilotes.

    Depuis quelques années, les journées circuit se développent un peu partout en France. Des clubs, des constructeurs et des manufacturiers organisent ces rencontres amicales pour le plaisir de se dégourdir les pneus.

    Acquérir une supercar – et dans une moindre mesure une super sportive – permet de profiter de possibilités quasi illimitées sur le plan des performances, avec une offre extrêmement limitée en termes d’occasions. Les limitations de vitesse, toujours draconiennes (parfois contestables) et, surtout, les conditions de sécurité rarement réunies ne permettent jamais de s’exprimer sur routes.

    A moins d’un passage sur les désormais rares portions d’autoroutes à vitesse illimitée de l’autre côté du Rhin, les Jaguar F-Type, Ferrari 458, Porsche 911 ou Nissan GT-R n’ont jamais l’occasion de dépasser les 130 km/h…

    Pirelli P Zero Experience sur le circuit de Magny-Cours

    Jamais, sauf ! Heureusement que nos circuits s’ouvrent aux passionnés de belles autos pour vivre leurs rêves et leurs envies autrement que par de belles balades.

    Dans le cadre du premier Pirelli P Zero Experience de l’année (c’est la sixième année que Pirelli France organise cette opération), une soixantaine de voitures étaient au rendez-vous dans la Nièvre.

    Dans un système très ouvert, Pirelli accueille tous les possesseurs de GT… Dans les faits, le terme s’étalait d’une Ferrari F12 à une moins académique (et moins rapide) Mercedes GLA 45 AMG. Seul petit avantage réservé aux clients de la marque italienne (chinoise), une réduction sur le tarif du jour.

    Après trente minutes de briefing, la piste était ouverte à la convenance des inscrits, durant deux sessions pour un total de 6h30. Entre simple roulage et cours de pilotage donnés par des instructeurs diplômés du BP JPES, chaque participant a également pu découvrir la Jaguar F-Type en montant aux côtés d’Anthony Beltoise.

    Pour beaucoup, ce fut l’occasion de découvrir le nouveau coupé dans sa version R, V8 et quatre roues motrices.

    pirelli-ferrari-458-pzero-experience-magny-cours

    L’expérience, la vraie

    Les baptêmes en Jaguar F-Type étaient une chose, la découverte des performances de pneumatiques en était une autre. Pour les habitués des Journées Circuit, certains en étaient à plus de dix participations avec Pirelli, une autre expérience particulièrement ciblée était proposée.

    Les inscrits s’étaient présentés à l’entrée du circuit chaussés de pneus hautes performances (P Zero, voire P Zero Corsa pour les Pirellistes). Après un passage par le camion Pirelli pour ajuster les pressions, ils étaient partis en piste pour vivre ‘leur’ journée.

    Loin de pouvoir jouer avec la mécanique (seul le conducteur de la Nissan GT-R avait pu passer en mode Track), le pneu est le seul élément ajustable. Pirelli a donc proposé à ses clients de découvrir le P Zero Trofeo R.

    Ce modèle est celui qui se rapproche le plus de la compétition. Avec environ 25 % d’entaillement, l’idée est de radicaliser l’approche du conducteur. Il peut utiliser ses roues sur la route – le pneu est parfaitement homologué – mais c’est surtout sur circuit qu’il doit s’exprimer.

    Dans le cas du Trofeo R, Pirelli estime son utilisation à 10 % route et 90 % circuit avec une durée de vie comprise entre deux et quatre jours selon l’utilisation, la voiture et le style du pilote.

    Le dessin et le mélange diffèrent des autres P Zero. Disponible de 17 à 20 pouces, pour des largeurs comprises entre 205 et 345 millimètres, il est particulièrement tendre pour offrir une performance optimale.

    La zone intérieure possède des rainures longitudinales pour favoriser l’évacuation de l’humidité sur surface mouillée… L’humidité doit évidemment se limiter à une petite flaque tant l’aquaplaning guette avec une telle surface de contact !

    jaguar-f-type-s-v6-pirelli-magny-cours

    L’extérieur est plus rigide pour maximiser l’adhérence en courbe à haute vitesse. Testé sur les routes d’une Audi TTS, le Pirelli P Zero Trofeo R transfigure la petite allemande…

    Avec mon coupé 2 litres turbo de 310 chevaux et ses quatre roues motrices, j’ai joué autour d’une Jaguar F-Type S V6 de 380 chevaux et d’une Maserati GranTurismo MC Stradale au V8 de 460 chevaux. Et sans avoir la même expérience que beaucoup d’habitués présents sur le circuit !

    Evidemment, cette excellence a un prix. Selon les tailles, il faut mettre plus de 1 500 euros pour quatre pneumatiques. Mais les Trofeo R décuplent les performances et (surtout) la facilité de conduite d’une GT sur circuit. De quoi rouler plus vite avec une TTS qu’avec des voitures deux fois plus chères ! Si une quelconque rentabilité peut exister sur un Track Day, elle est peut-être là…