Catégorie : Blog

  • Les frasques de Jeremy Clarkson

    Les frasques de Jeremy Clarkson

    Jeremy Clarkson aime cultiver la controverse. Adulé par beaucoup pour sa liberté de paroles dans Top Gear, il a trop souvent franchi la ligne jaune (en voiture et au micro).

    Retour en novembre 2008. La BBC reçoit un millier de lettres après une petite phrase diffusée dans Top Gear. Alors qu’il conduit un camion, il lâche : « Qu’est-ce qui compte pour les routiers ? Assassiner des prostituées ? L’économie de carburant ? » Le CSA local enterre l’affaire. Dans ses conclusions, il stipule que les commentaires étaient justifiés dans le contexte (!).

    En février 2009, il surnomme le Premier Ministre de l’époque Gordon Brown « l’idiot écossais à un œil ». Contraint de s’excuser, il recommençait hors antenne en juillet en le traitant de « connard », entraînant un débat avec le diffuseur BBC2.

    La même année, dans Top Gear Magazine, il affirmait : « Le problème est que les directeurs des télés pensent que si un programme est présenté par un homme hétéro, aux yeux bleus et aux cheveux blonds, l’autre animateur doit être une lesbienne musulmane et noire. »

    En 2010, l’ambassadeur du Mexique demandait des excuses lorsque Richard Hammond décrivait les Mexicains avec quelques qualificatifs mal choisis : « paresseux, irresponsables et flatulents ». Clarkson et May enchainaient en ajoutant que leur nourriture était de la « friture à rendre malade ».

    Toujours en 2010, une autre controverse était née des commentaires – non diffusés – d’ennui profond, lorsque le journaliste Alastair Campbell roulait dans la séquence voiture à petit prix.

    En février 2011, Top Gear devait faire face à une plainte d’une commission indienne à la suite de la diffusion d’un sujet tourné en Inde, montrant la construction de toilettes à l’arrière d’une Jaguar « car tous les touristes qui visitent le pays attrapent la tourista. »

    Juillet de la même année, lors de l’essai de la Jaguar XKR-S, Clarkson lance : « Elle est rapide et très, très bruyante. Et dans les virages, elle sort sa queue plus facilement que George Michael. » Le chanteur répondra : « C’est un cochon laid et homophobe. »

    En 2013, il est accusé d’utiliser une expression raciste en chantant Am Stram Gram dans les allées d’un salon automobile. Cette séquence qui n’a jamais été diffusée a mené vers la diffusion d’une vidéo d’excuses où il affirme avoir essayé de masquer le mot, mais qu’il n’avait pas été assez bon.

    L’an passé, Clarkson avait encore été accusé de racisme lorsque son équipe construisait un pont au Myanmar. Quand un homme a traversé, il a dit « slope on it », soit « silly, little, opium, peddling, easterner », traduction de l’acronyme : un oriental, colporteur, drogué, petit et débile. Slope désigne aussi une pente, comme le fait remarquer Richard Hammond.

    Avant l’affaire qui secoue le Royaume-Uni aujourd’hui, Top Gear avait remis en cause les relations diplomatiques entre leur pays et l’Argentine. Clarkson roulait vers Ushuaia dans une Porsche 928 immatriculée H982 FKL, faisant référence à la guerre ayant opposée les deux pays pour les iles Falkland/Malouines en 1982. Le convoi avait été attaqué par des Argentins, forçant la production à quitter le pays. L’ambassade d’Argentine avait demandé des excuses, demande rejetée par la BBC.

    Et la série continue sur twitter… Même si ce message a été effacé depuis, pour laisser place à de mauvaises excuses.

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  • Vous êtes 2CV ou 4L ?

    Vous êtes 2CV ou 4L ?

    Voici une belle question existentielle… Citroën ou Renault, 2CV ou 4L ? Vous aurez le choix pour vivre une aventure automobile (et pas que) avec le Red Bull Cocorico qui sera organisé les 13 et 14 juin.

    La Route Napoléon sera au programme de ce parcours de Saint-Martin d’Uriage à Saint-Tropez pour les cent équipages sélectionnés. En deux jours, ils devront se départager au cœur d’épreuves qui promettent d’être surprenantes.

    A vous de jouer !

  • Jeremy Clarkson est-il intouchable ?

    Jeremy Clarkson est-il intouchable ?

    Accusé d’avoir frappé un membre de l’équipe de production de Top Gear, Jeremy Clarkson s’est dit tout à fait « tranquille » au sujet de l’enquête interne demandée par la BBC… Est-il aussi intouchable ?

    Suspendu d’antenne après avoir été accusé d’avoir frappé un collègue lors d’un tournage dans la région de Newcastle, le présentateur vedette de Top Gear a fait savoir qu’il était « tranquille ».

    Du côté de la BBC, on joue la montre. Le Directeur Général Tony Hall a affirmé qu’il n’était pas question d’établir un planning pour décider du cas Clarkson, dont le contrat avec le diffuseur public s’achève à la fin du mois.

    « Nous avons commencé à rencontrer les personnes impliquées dans cette affaire depuis hier », affirmait-il à la presse britannique. « Pour le moment, il y a beaucoup de spéculations. Nous devons établir les faits avant de prendre la décision finale. C’est ce que nous nous attachons à faire. »

    « Je ne vais pas parler de ce qu’il va arriver à Clarkson », continuait-il. « Notre première intention est de connaître les faits, qui nous permettront de prendre une décision. Mais il nous faut des faits. »

    Ni Clarkson, ni la BBC n’ont confirmé que l’histoire avait commencé lorsque l’animateur de Top Gear a frappé Oisin Tymon en découvrant qu’il n’y avait pas de plats chauds prévus après une journée de tournage.

    Dans les tabloïds anglais, il se dit que James May, l’un des autres présentateurs de Top Gear, a décrit l’affaire comme « un peu de poussière soulevée », tandis que Clarkson aurait confié à des amis qu’il n’avait pas frappé, mais plutôt bousculé Tymon.

    Tony Hall avait déjà « sauvé » Clarkson l’an passé lorsque le Directeur des Programmes de la BBC Danny Cohen avait demandé la tête de la vedette de l’antenne. Clarkson avait été accusé d’avoir proféré des expressions racistes lors d’un tournage. Le présentateur avait lui-même affirmé qu’il était sous probation après cet épisode… Avant de lâcher, à nouveau, des allusions racistes en mars au Myanmar.

    L’affaire secoue les îles britanniques. Hier, le Premier Ministre David Cameron a commenté l’actualité de façon décalée : « Mes enfants auraient le cœur fendu si Top Gear disparaissait. (…) Je ne sais pas ce qu’il s’est passé durant ce diner. C’est un employé de la BBC, ce sont ses patrons. S’il a fait quelque chose de mal, alors c’est à eux de décider. »

    Leader du parti Ukip, Nigel Farage a également réagi : « Je suis certain que si je frappais l’un de nos membres, je serais dans de sales draps. J’aime Top Gear, c’est très divertissant. L’émission est délibérément provocante et pleine de controverses. Quand je la regarde, je rigole à chaque fois. Remplacer Clarkson ? J’aime beaucoup cette idée ! »

  • La bande annonce de Top Gear France

    La bande annonce de Top Gear France

    Après la première diffusion du teaser, voici la bande annonce de Top Gear France dont le premier épisode sera diffusé le mercredi 18 mars sur RMC Découverte.

    Dans le premier épisode de 60 minutes, Philippe Lellouche, Le Tone et Bruce Jouanny devront acheter la voiture qui l’a faisait rêver étant jeune… Avec seulement 1 500 euros. Ils devront ensuite affronter quatre éléments : la terre, le feu, l’eau et l’air.

    Le Stig sera au volant de la Mercedes AMG GT S et de la Jaguar F-Type. Et les « stars » Philippe Etchebest et Arnaud Ducret établiront les premiers temps de référence sur le circuit maison en Dacia Sandero.


    20H45 – Mercredi 18 Mars – Lancement Top Gear… par RMC-DECOUVERTE

  • Une pétition pour Jeremy Clarkson : 500 000 signatures

    Une pétition pour Jeremy Clarkson : 500 000 signatures

    Quelques heures après le communiqué de la BBC annonçant la mise à pied de Jeremy Clarkson et la déprogrammation des derniers épisodes de la saison de Top Gear, une pétition a été lancée sur Internet.

    En moins d’une journée, cette pétition a déjà reçu plus de 500 000 signatures. Il est nécessaire de rappeler que la décision de la BBC n’a pas encore été officiellement expliquée.

    Il se dit que Jeremy Clarkson s’en serait pris à un membre de l’équipe de Top Gear au terme d’une journée de tournage…

    Pour voir ou signer la pétition, rendez-vous sur change.org et sa page Reinstate Jeremy Clarkson.

  • Vidéo : la séquence qui a fait de Jeremy Clarkson une star

    Vidéo : la séquence qui a fait de Jeremy Clarkson une star

    Entre 1988 et 1995, Top Gear n’est qu’une émission sur les automobiles… Et Jeremy Clarkson se voit confier l’essai d’une Vauxhall Vectra. En six minutes, Top Gear devient culte !

    Imaginez la tête de la direction de Vauxhall devant sa télévision au moment de sa diffusion…

  • Peugeot affronte l’Etna !

    Peugeot affronte l’Etna !

    Rien ne sera jamais au niveau de Climb Dance… Mais Peugeot ressort l’idée d’une course de cote avec une Peugeot 208 T16 sur les flancs de l’Etna. Au volant, Paolo Andreucci, huit fois Champion d’Italie des Rallyes.

     

     

    Peugeot 208 T16 R5 Etna
    Peugeot 208 T16 R5 Etna

     

  • Qui est Jeremy Clarkson ?

    Qui est Jeremy Clarkson ?

    Jeremy Clarkson savait qu’il était le présentateur le plus surveillé de la télévision britannique. Visé par les politiques, les groupes de pression et des associations, il était aussi une cible dans les couloirs de la BBC… La vedette de Top Gear vient d’être mis à pied dans des circonstances à éclaircir.

    Acerbe, critique de tout et par tous les temps, Jeremy Clarkson s’était fait apprécier (euphémisme) du public pour sa « grande gueule » dans une époque qui ne permet plus ce genre de liberté à la télévision.

    Et s’il prenait parfois (souvent) ses distances avec ses déclarations prises sur le vif, son irrévérence passait mal… D’autres (citons Peugeot !) devaient faire avec les mauvaises blagues d’un réel influenceur du monde automobile.

    Originaire de Yorkshire, Jeremy Clarkson a commencé à écrire dans des magazines auto durant la seconde moitié des années 1980 avant de rejoindre l’équipe de Top Gear en 1988. Cette petite émission sans succès a vécu quelques années dans l’ombre… Jusqu’à ce que Clarkson en fasse un programme culte lors d’un essai de 6 minutes de Vauxhall Vectra, en 1995.

    A contre-courant de tout ce qui existait alors, il déclarait : « Si Vauxhall n’essaie de dessiner et de construire une voiture intéressante, je ne vois pas pourquoi je me donnerais du mal à la tester. »

    Et durant six minutes, l’animateur a parlé de météo en jouant avec l’autoradio. La séquence a fait couler beaucoup d’encre. Vauxhall est entré en communication de crise et les ventes ont chuté. Les tabloïds anglais s’en sont pris à Clarkson… Mais, sept ans après ses débuts à la télévision, le présentateur venait de trouver son style.

    Il est resté à l’antenne durant cinq autres années… En 2000, il quittait Top Gear et l’émission fut retirée de la grille de la BBC en 2001. L’année suivante, il revenait avec un concept évolué. The Stig et le nouveau ton plaisaient au public.

    Top Gear s’internationalisait alors avec des versions en Amérique, en Europe (en France dès la semaine prochaine) et en Asie. Mais Jeremy Clarkson continuait de cultiver la controverse à l’antenne, comme en interne.

    Selon la BBC, le présentateur de 55 ans avait reçu un dernier avertissement et se savait sur la sellette. Une nouvelle prise de bec avec le producteur du programme mène aujourd’hui à sa mise à pied et à l’annulation de la diffusion de l’épisode de dimanche soir…

  • Jeremy Clarkson mis à pied… La fin de Top Gear ?

    Jeremy Clarkson mis à pied… La fin de Top Gear ?

    A huit jours de la première diffusion de Top Gear version française, Jeremy Clarkson – l’emblématique présentateur de Top Gear UK, vient d’être mis à pied.

    L’exubérant présentateur en serait venu aux mains avec le producteur de l’émission. La BBC a mis à pied Jeremy Clarkson, en annonçant qu’il était l’unique concerné par cette mesure.

    L’émission ne sera pas diffusée ce dimanche.

    Jeremy Clarkson avait déjà été plusieurs fois mis sous probation après des accusations de racisme. De façon générale, son franc-parler acceptable dans les années 1980 n’était plus du tout adapté au monde des années 2010.

    L’an passé, le Directeur des Programmes de la BBC avait déjà demandé une enquête interne au sujet de problèmes concernant le comportement de Jeremy Clarkson.

    Top Gear UK peut-il continuer sans Jeremy Clarkson ?

  • La sécurité routière : enfin !

    La sécurité routière : enfin !

    1899, la France commence à voir les automobiles s’emparer des villes et des chemins. Après quelques accidents médiatisés, le gouvernement d’Emile Loubet promulgue un décret jetant les bases de la sécurité routière.

    Nous sommes le 10 mars 1899. Ce décret réglemente la circulation des « automobiles » en quatre points :

    • la vitesse est limitée à 30 km/h en rase campagne
    • la vitesse est limitée à 20 km/h en agglomération
    • le véhicule doit avoir un récépissé de déclaration de mise en circulation (comprendre une carte grise)
    • le conducteur doit avoir un certificat de capacité pour la conduite (un permis de conduire).

    Depuis les règles n’ont cessé de s’ajouter à d’autres règles…

  • Essai conso Audi A3 Sportback e-tron : 3,3 litres / 100 km

    Essai conso Audi A3 Sportback e-tron : 3,3 litres / 100 km

    Oubliez les chiffres incroyables des cycles d’homologation… Voici un essai vérité sur un parcours tracé en Île de France pour connaître la consommation d’une Audi A3 Sportback e-tron sur 130 kilomètres.

    Depuis quelques années, les constructeurs se régalent lorsqu’il faut passer leur gamme à l’homologation. Le « nouveau » cycle européen de conduite, utilisé pour officialiser la consommation de carburant et les émissions polluantes date de juillet 1973.

    Problème, il n’est pas du tout représentatif de la conduite actuelle. La température doit être de 20°C, avec une accélération de 0 à 50 km/h en 26 secondes et une vitesse moyenne de 33 km/h. Sur 20 minutes, seules 60 secondes sont parcourues à plus de 70 km/h, avec une pointe à 120 km/h durant seulement dix secondes.

    Vous comprenez maintenant pourquoi les consommations indiquées par les constructeurs sont inatteignables en dehors d’un circuit. Cette décision politique a largement modifié le marché… Je reviendrai sur ce point, un jour.

    Par ces données d’homologation, Audi annonce que son A3 Sportback e-tron consomme 1,5 litre / 100 kilomètres… Il faut bien avouer que ce serait une révolution !

    parcours

    Une boucle de 127 kilomètres

    Voici le parcours de 127 kilomètres. Il mélange de la ville (en banlieue et une traversée de Paris), des autoroutes très fréquentées (A6B, A3, A86), des autoroutes à 110 km/h (A1) et un peu de Boulevard Périphérique.

    Départ avec les batteries chargées : 40 kilomètres d’autonomie et un réservoir d’essence suffisamment rempli pour parcourir 460 kilomètres supplémentaires.

    Quatre modes de conduite sont proposés par l’A3 Sportback e-tron. Pour éviter de jouer à l’ingénieur et pour rester au maximum dans des conditions réelles, je laisse le système en « auto ». La voiture choisira elle-même de recourir au moteur électrique ou au TFSI.

    Première portion dans des villes de banlieue avec une circulation fluide, jusqu’à la N7 sous l’aéroport d’Orly. Les six premiers kilomètres sont parcourus sur les batteries. Passés les 70 km/h sur la Nationale, le moteur essence se met en route. Pointage après 7 kilomètres : 34 kilomètres d’autonomie électrique, 0,9 litre / 100 km d’essence, 23 km/h de moyenne en 17 minutes.

    D’Orly à Roissy, ce ne sont que des « autoroutes urbaines ». N7, A106, A6B, Périphérique, A3, A1. On roule d’abord aux environs de 70 km/h, quelques ralentissements sur le périphérique puis 110 km/h vers Roissy. Sur ce type de route, surtout après avoir quitté Paris, le moteur essence est largement sollicité. Mais en adoptant une conduite coulée, il est possible de s’en passer sur plusieurs centaines de mètres. Et chaque décélération offre un peu de puissance aux batteries.

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    A Roissy, après 45 kilomètres, il reste 23 kilomètres d’électricité et la consommation d’essence s’élève à 2,4 litres / 100 km. 49 km/h de moyenne en 56 minutes.

    Retour vers Paris par l’A1 pour atteindre l’Hôtel de Ville. Cette fois, le moteur électrique est mis à contribution, même sur l’autoroute. Une fois le périphérique passé, les accélérations et freinages entre les feux tricolores de la capitale semblent ne pas entamer le reste de la batterie. En revanche, le moteur essence se remet en fonction régulièrement.

    Face à la mairie de Paris, après 76 kilomètres, il reste 3 kilomètres de batterie avec une consommation de 2,0 litres / 100 km. 41 km/h de moyenne en 1h52.

    Batterie virtuellement vide… La suite du parcours ne bénéficiera pas de la charge effectuée avant le départ. La consommation risque donc d’augmenter largement, sans profiter de ce qui fait l’avantage de la technologie de l’A3 e-tron : la charge sur le réseau électrique.

    Bifurcation vers l’ouest pour atteindre le Château de Versailles. Sortie de Paris, encore avec le soutien de moteur TFSI, puis de la ville à travers les Hauts-de-Seine vers les Yvelines. Au centième kilomètre, face au Château, il reste 2 kilomètres d’autonomie électrique pour une consommation de 2,9 litres / 100 km. 36 km/h de moyenne en 2h43.

    Retour vers le point d’origine par la N12, l’A86 et l’A6. Comme depuis l’entrée dans Paris, le moteur électrique est surtout présent en soutien lors des décélérations. Batterie quasiment vide, le réservoir d’essence prend le relais. En faisant quelques efforts basiques d’éco-conduite, il est possible de conserver une consommation inférieur à 6 litres / 100 km.

    A l’arrivée, après 126 kilomètres parcourus en 3h19 (38 km/h de moyenne), il ne reste que 3 kilomètres de batterie pour une consommation d’essence moyenne de 3,3 litres / 100 km.

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    Consommation minimale

    Avec une quarantaine de kilomètres d’autonomie en tout électrique, l’Audi A3 Sportback e-tron peut longtemps se passer de la moindre goutte d’essence. Jusqu’à 100 kilomètres, il est possible de consommer moins de 3 litres d’essence. Et ça, c’est quand même une grande performance ! Au-delà, d’une centaine de kilomètres sans recharger, la technologie devient moins pertinente. Mais qui couvre plus de 100 kilomètres par jour ?

  • Le 61e anniversaire de Carlos Ghosn

    Le 61e anniversaire de Carlos Ghosn

    Joyeux anniversaire Carlos ! Le Libanais, Brésilien, Français (et presque Japonais), qui cumule les présidences de Renault, Nissan et de l’Alliance, fête aujourd’hui ses 61 ans.

    Invitée à rencontrer l’homme multinational en 1999, alors qu’il n’était que Chef des Opérations de Nissan, une journaliste de Libération était reçue dans le bureau du Président Yoshikazu Hanawa, absent… C’est un résumé de la façon de faire de Carlos Ghosn. Là, où certain ferait attention aux conventions, lui les écrasent.

    Placé au rang de numéro deux d’un Nissan mourant par l’exceptionnel Louis Schweitzer, Carlos Ghosn empruntait régulièrement le bureau de son patron…

    Il faut dire que Louis Schweitzer avait trouvé la perle rare. Après une vingtaine d’années chez Michelin, Ghosn avait compris que l’entreprise familiale clermontoise ne lui laisserait pas le trône. Convaincu qu’il ferait son trou chez Renault, il pouvait changer de trajectoire.

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    De Renault à Nissan

    A cette époque, la marque française vient de rater sa fusion avec Volvo et accuse un déficit d’un milliard d’euros. Ghosn prépare un vaste plan d’économie. Moins de deux ans plus tard, Renault annonce un bénéfice de plus de 800 millions d’euros.

    Porté par ces résultats positifs, Louis Schweitzer tente un parti insensé : acquérir 36,8 % de Nissan, une marque au bord de la faillite. Trois mois après l’annonce, Carlos Ghosn débarque au Japon. Chef des Opérations, Président, puis PDG… En moins de deux ans !

    En octobre 1999, il présente son plan de redressement qui vise la rentabilité dès 2000, une marge opérationnelle de 4,5 % et une réduction de moitié de la dette. Il fait fermer cinq usines et vire 21 000 personnes. Ses décisions sont révolutionnaires au Japon, mais acceptées lorsqu’il met sa place en jeu. Et le résultat est bien là : en octobre 2000, Nissan publie un résultat net positif et la dette est totalement remboursée en 2003. Ses plans suivants sont aussi des succès.

    Le Cost Killer a frappé et il a frappé fort. Utilisant les mêmes méthodes qui lui avaient permis de participer à l’arrivée de Michelin au rang de premier manufacturier de pneumatiques dans le monde, il a tranché dans les effectifs et mis les fournisseurs sous pression.

    Lorsque Louis Schweitzer quitte Renault, après avoir relancé Dacia, Carlos Ghosn est le candidat indispensable. Patron des deux constructeurs et de l’Alliance qu’ils forment, il devient la première personne à occuper simultanément cette fonction dans deux entreprises parmi les 500 plus importantes au monde. General Motors le courtise alors, il rejette l’offre. Ford, Chrysler et un constructeur européen, qu’il n’a jamais dévoilé, ont aussi proposé des ponts d’or.

    Chez Renault, Carlos Ghosn promet de nouveaux produits pour augmenter les ventes et faire du constructeur français le généraliste le plus rentable d’Europe. Son plan échoue dans le haut-de-gamme. Voulue dans le top 3 de son segment en termes de qualité, la Laguna déçoit. Les Vel Satis et Avantime ne trouvent aucune descendance.

    Il abandonne les études de nouvelles alliances avec General Motors et Chrysler et voit la nouvelle Twingo accumuler les retards. Son plan n’atteint pas les objectifs fixés pour 2009. La croissance et la rentabilité ne sont pas au rendez-vous. Seule la dette a baissée, au prix de cessions d’actifs.

    Pour sortir de cette crise, il lance un nouveau plan à horizon 2016. Le développement de la gamme électrique n’atteint pas ses objectifs. Les ventes globales et la marge sont inférieures aux prévisions. Mais Renault profite des résultats de Nissan et Dacia pour être dans le vert.

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    Un autre Carlos Ghosn

    Sa capacité à prendre des décisions rapides et à les énoncer clairement a toujours marqué ses proches qui affirment aussi qu’il « sait écouter ».

    Et si la France peine encore à croire que Carlos Ghosn était l’homme idoine pour Renault, le constructeur de Boulogne-Billancourt est passé à travers la grave crise de la fin des années 2000 sans subir de pression de ses concurrents. Renault a pourtant affiché une capitalisation boursière inférieure à la valeur cumulée de ses participations dans Nissan et Volvo Trucks ! Et les autres marques généralistes européennes ne s’en sont pas aussi bien sorties.

    Carlos Ghosn est alors parti vendre ses moteurs à Mercedes et a travaillé sur le renouvellement de la gamme au Losange en s’appuyant sur le charismatique Laurens van den Acker… Un bras droit médiatique qu’il a su conserver à ses côtés, contrairement à ses numéros 2 Patrick Pelata, Carlos Tavares (chez Renault), Toshiyugi Shiga (chez Nissan), Johan de Nisschen (chez Infiniti) et, dans une moindre mesure, Andy Palmer, Directeur de la Planification de Nissan.

    Selon son entourage, il souffre du manque d’affection d’une France qui ne mesure pas ses réalisations. Il faut dire que son attitude (et sa réussite) ne colle pas du tout avec l’esprit français du moment. L’ambitieux, capable de convaincre n’importe qui en tête à tête, n’est pas un grand orateur en public. Et son salaire (surtout via Nissan) reste mal vu. 10 millions d’euros, dont moins de 25 % par Renault, ce n’est pas français…

    Mais ce qui manque le plus à Renault, c’est le Ghosn du Nissan de 1999 à 2005. Lorsqu’il était pleinement engagé dans le redressement d’une entreprise. Aujourd’hui, il fait trois à quatre allers-retours entre le Japon et la France. Une vie qui lui a coûté son mariage et qui, selon un ancien de Renault, l’a forcé à s’enfermer dans une tour d’ivoire.

    « Continuer à faire ce qui marche, arrêter ce qui ne marche pas », c’est toujours son idée. Et son défi, c’est d’atteindre les objectifs qu’il s’est fixé pour Renault. Il ne raccrochera pas avant !