Catégorie : Culture

  • Stop au Stop and Start ?

    Stop au Stop and Start ?

    Cette semaine, j’ai pris le volant de la nouvelle Ford KA+… J’en parlerai prochainement, mais un détail m’a amusé. Typiquement low-cost, cette mini Fiesta fait l’impasse sur un attribut très citadin : le Start and Stop. Mon collègue d’essai s’est étonné de ce « manque ». Mais cet oubli est certainement appelé à se généraliser.

    Il ne faut pas s’y tromper. Lorsque les constructeurs choisissent les définitions de leurs modèles, c’est d’abord pour s’accorder aux différentes règlementations et aux tests à passer avant la commercialisation, Euro NCAP et homologation des consommations et des émissions en tête…

    Le « Nouveau Cycle Européen de Conduite » mis en place en 1973, impose de nombreux arrêts. Un système comme le Start and Stop est donc clairement profitable lors de ces tests.

    Mais des 25 % d’arrêts du cycle encore utilisé aujourd’hui, le processus d’homologation qui sera proposé en 2017 n’impose plus que 19,9 % d’arrêt pour les voitures les moins puissantes et seulement 13,4 % d’arrêt pour les plus puissantes.

    Attendez-vous donc à voir le Start and Stop être beaucoup moins mis en avant, surtout sur les modèles au rapport poids/puissance assez faible.

  • Nous aimons plus que nos véhicules

    Nous aimons plus que nos véhicules

    J’ai utilisé le terme marketing « véhicule » dans ce titre pour montrer que les voitures, les caisses, les bagnoles, les chignoles, les tires ou les guimbardes qui nous font rêver sont plus que de bons produits achetables. Conduire, que ce soit une titine, un tape-cul ou une caisse à savon, c’est aussi une envie, une liberté et un outil d’image.

    Evidemment, beaucoup ne rêvent que d’un traine-couillon, mais une trapanelle est souvent bien plus que ça. À l’image d’une montre, c’est aussi un bijou. Comme une veste, c’est un reflet de soi.

    Voilà pourquoi les constructeurs se doivent de proposer des produits en relation avec leurs ambitions… Mais surtout porter leur marque sur les valeurs qui ont fait leurs fondations.

    Depuis des années (et des années et des années…), le monde automobile attend de sentir le souffle d’Alfa Romeo. Les 4C – un peu – la berline Giulia – un peu plus – et aujourd’hui le SUV Stelvio montrent qu’Alfa respire encore.

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    Il n’est pas (encore) question de concurrencer les productions allemandes. L’Alfa Romeo Giulia n’est pas la meilleure berline du monde et il y a fort à parier que le Stelvio ne sera pas non plus le modèle qui éclipsera le reste des SUV.

    Reid Bigland, patron de la marque, ne l’a pas caché à LA : « Nous devrons nous mesurer à Audi, BMW et Mercedes. Un jour, nous pourrions même être capables de mener le marché du premium… Mais pas encore. »

    Mais avec un tel blason et une côte d’amour inestimable, Alfa Romeo n’a même pas besoin de proposer le meilleur produit. Il lui suffit de donner « son » meilleur. Le reste est dans les mains du marketing et de la communication.

    En dévoilant son Stelvio dans une folle version rouge Quadrifolio de 503 chevaux à Los Angeles, Alfa joue sur la fibre italienne, Alfa est latin, Alfa est flamboyant, Alfa est Ferrari* ! Voilà comment battre Porsche et son Macan.

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    Depuis vingt ans, les Alfistes attendent de quoi rêver. Enfin, Alfa Romeo propose du rêve. Car une voiture, c’est plus qu’un simple produit de transport et de libertés. Et une Alfa, c’est plus qu’une simple tire !

    * Le logo Alfa Romeo s’affiche sur les monoplaces de la Scuderia Ferrari engagées dans le Championnat du Monde de F1 et la marque cousine a été consultée pour la mise au point du moteur et de la transmission du Stelvio Quadrifolio.

  • Arrêtez tout : le teaser de Cars 3 vient de paraître !

    Arrêtez tout : le teaser de Cars 3 vient de paraître !

    Arrêtez tout : le teaser de Cars 3 vient de paraître ! On y retrouve notre cher Flash McQueen, devenu un ancien des circuits, et pour qui tout le monde se pose la question de la retraite. Dans ce troisième opus, deux nouveaux personnages centraux apparaissent : Cruz Ramirez, femme d’origine hispanique et Jackson Storm, son principal rival dans la course Florida 500. Vaste programme… Sortie prévue en 2017.

     

  • Seat et la digitalisation du point de vente

    Seat et la digitalisation du point de vente

    La digitalisation. Quel gros mot tellement tendance en cette année 2016. Limite, nous en ferions une indigestion. Digital par-ci, digital par-là. Vous me direz qu’avec cet article, je participe à la chose. Les temps changent, Internet a changé les codes, les façons de faire, de produire, de consommer. De nouveaux monstres de la consommation sont nés, passant les plus grands distributeurs mondiaux tels Wal-Mart, Carrefour, Auchan ou Tesco au second plan. Les GAFA sont nés, suivis des NATU. Google, Apple, Facebook, Amazon puis Netflix, Airbnb, Tesla, Uber si ces deux acronymes ne vous parlent pas.

    Le commerçant et e-commerçant que je suis ne pouvait passer à côté de cela, j’ai ouvert l’œil et suis tombé sur l’exemple de Seat, proposant des voitures directement sur le site Amazon.fr. On en parle.

    Le 19 septembre dernier, Seat a donc mis en vente une quinzaine de Mii sur le site Amazon.fr. Une opération qui devait se terminer le 31 octobre, mais forte de son succès, elle est prolongée jusqu’au 30 novembre, la marque espagnole proposant une dizaine de Mii supplémentaires. Une véritable innovation pour le marque espagnole, mettant son va-tout en ligne, sur le digital, du moins pour cette série limitée de Mii Mango.

    Mais l’écran fait-il tout ? Il semblerait que non, l’alliance espagno-américaine ayant tout de même mis en place un service d’informations par téléphone ou par email, avec un conseiller au service du client. Le conseil, le contact, restent là encore très importants, d’autant que l’achat est d’environ 11.000€. Dans tous les cas, un conseiller Seat prend contact l’acheteur, après que celui-ci ait versé 500€ d’acompte. Le contact commercial et humain reste important.

    Autre partie de cette véritable opération de communication (et j’en parle!) il est intéressant de voir que Seat a mis en place une livraison en 72 heures, avec la Mii dans un joli carton bien siglé, par camion ou par hélicoptère. Une livraison à court terme pour une voiture, ce qui impose ici la proposition du modèle en stock, sans personnalisation ou choix des options. Cela fait partie du jeu et il est plutôt marrant, intéressant, de voir que le client découvre son nouveau jouet à la livraison. Habituellement, un client reçoit une voiture qu’il connait déjà, puisqu’il l’a découverte, configurée en concession. Ici, c’est un peu Noël.

    Je ne suis pas spécialement fan de ce type de commerce mais il faut le dire, les temps changent et je me dois d’avancer. Le commerce évolue dans le même sens et c’est intéressant, pour une marque de second plan (en terme de vente) telle Seat, de sortir ainsi du lot. Elle devance ainsi les têtes de liste des ventes françaises que sont Renault, Peugeot, Citroën (dans cet ordre). Bien joué Seat. Après l’opération Seat se compare, il semblerait que les hommes et femmes de la branche française de la marque espagnole soient bien actifs.

    Mais la vente en ligne n’est pas tout. On se rappelle par exemple que Tesla sortait aussi du rang, ouvrant une boutique, une mini-concession au cœur de la galerie commerciale Parly 2, au Chesnay, dans les Yvelines. Ici, l’objectif était d’aller au devant du client, dans un lieu de commerce bien différent d’une concession. Autre exemple de ce changement, Audi prenait ses quartiers au cœur du 1ᵉʳ arrondissement de Paris, au 48 place du Marché Saint Honoré. Là, sur cette petite surface, le client, le prospect peut configurer l’Audi de se rêves, découvrir son rendu, ses options sans jamais la toucher, le tout étant virtuel et sur écran, avec des échantillons de matières. Audi se rend ainsi plus proche de son client final, sans l’obliger à filer en périphérie de Paris pour découvrir la gamme. Rassurons-nous, quelques modèles sont présents en cette surface, tout comme quelques vendeurs… L’humain reste primordial. Pour terminer notre tour des façons de vendre, confirmation a été faite que le lieu quitté par Porsche à Boulogne-Billancourt deviendra un show-room Alpine. A moins de 100 mètres du siège du groupe Renault. Nous n’avons pas plus d’information sur ce show-room mais les futures Alpine y seront-elles en vente ou non ? Digital ou non ? Wait and see, nous en reparlerons. Citroën a aussi dans les cartons un corner atypique, qui sera installé rue Saint-Didier, dans le 16ème, à Paris, en lieu et place de l’actuel garage Peugeot. Là, nous pourrons découvrir les gammes de la marque aux chevrons et prendre café au cœur d’un café à la gloire d’André Citroën. Tout un programme ! De même que pour Alpine, nous en reparlerons.

    Il est au final intéressant de voir que les constructeurs automobiles changent. Face à une érosion des ventes, il est primordial que nos marques favorites fassent évoluer leurs moyens & façons de vendre, leurs canaux de vente. Le client doit rester au cœur du commerce, au cœur des attentions. Face à de nombreuses façons de consommer, face à de nombreuses dispersions de la clientèle et l’apparition de nouveaux moyens de mobilité, le constructeur doit savoir se tenir au plus proche se son client, avec la personnalisation par exemple, avec de l’écoute surtout, d’autant que l’achat d’une voiture est suivi d’une dépense importante. Les outils d’aides à la vente sont aujourd’hui nombreux mais attention, le digital ou la big data ne remplaceront jamais le sourire, le contact humain et leur lot d’émotions et sensations. A bon entendeur…

     

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    La capture d’écran de la page d’achat de la Seat Mii, sur le site Amazon.fr
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    La livraison d’une des Seat Mii achetée sur Amazon et livrée  en 72h.
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    La livraison d’une des Seat Mii achetée sur Amazon et livrée en 72h.
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    La livraison d’une des Seat Mii achetée sur Amazon et livrée et livrée en 72h.
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    La livraison d’une des Seat Mii achetée sur Amazon et livrée et livrée en 72h.
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    La livraison d’une des Seat Mii achetée sur Amazon et livrée et livrée en 72h.
  • L’agence photo DPPI expose Mercedes-Benz à Bruxelles

    L’agence photo DPPI expose Mercedes-Benz à Bruxelles

    J’aime vraiment observer l’actualité outre-quiévrain. Cette fois, c’est à Bruxelles que ça se passe.

    Du 5 novembre au 30 janvier 2017, l’agence parisienne DPPI s’expose à Bruxelles, au sein du prestigieux Fascination Center Mercedes. Une exposition mise en place par Mercedes-Benz Belgique & Luxembourg. Là, pas moins de 17 photos sont exposées, retraçant l’histoire de la marque à l’étoile en compétition, du Dakar aux rallyes en passant par la F1. Entre cette exposition et celle de Quentin Champion, la Belgique est bien servie. Si vous ne pouvez vous déplacer jusqu’à Bruxelles, l’exposition est disponible en ligne ici, où vous pourrez d’ailleurs acheter les tirages. Idéal pour décorer un bureau, un salon avec style… et bien loin des classiques d’Ikea.

    Notons d’ailleurs que l’agence DPPI a dans son port-folio une des plus célèbres photos des 24 heures du Mans, quand Mark Webber et sa Mercedes CLR s’envolaient sur le virage d’Indianapolis en 1999… Une photo de Frédéric Le Floc’h, qui ne sera pas présente sur cette exposition.

    La Mercedes CLR de Mark Webber s'envolant sur Indianapolis, lors des 24 heures du Mans 1999. Photo : Frédéric Le Floc'h / DPPI
    La Mercedes CLR de Mark Webber s’envolant sur Indianapolis, lors des 24 heures du Mans 1999. Photo : Frédéric Le Floc’h / DPPI
  • Duemila Ruote, Milano : l’enchère aux 430 voitures, 150 motos, 60 bateaux

    Duemila Ruote, Milano : l’enchère aux 430 voitures, 150 motos, 60 bateaux

    430 voitures, 150 motos, 60 bateaux et une centaine de vélos, voilà la liste, le compte de ce que ce sera l’une des plus grandes ventes aux enchères de l’année. Extraordinaire et réalisée par la maison d’enchères anglo-saxonnes RM Sotheby’s, elle est la sentence pour un Italien rattrapé par son fisc national. Luigi Compiano doit en effet pas moins de 14 millions d’euros à l’état italien, si bien que sa collection a été saisie et sera vendue afin d’éponger sa dette abyssale.

    Nommée «Duemila Ruote», 2 000 roues en italien, cette collection est très hétéroclite, en qualité comme en quantité, en marques comme en modèles. Pour ne citer quelles, seront vendues Maserati MC12, Ferrari F40, Alfa Romeo 1900 C Sprint Touring 1953, Alfa Romeo Giulia Sprint GTA, Ferrari 365 GTC, Ferrari 512 BB, Bugatti EB110 GT, Porsche 959, 1987 Alfa Romeo 75 Turbo Evoluzione IMSA ‘Ufficiale’ et mon petit pêché mignon, une authentique Ferrari Dino 246 GT 1972. A côté de ces belles aux centaines de milliers d’euros voire en millions, d’autres voitures seront plus facilement accessibles. Je pense par exemple à des Alfa Romeo Alfetta GTV, Innocenti Mini Cooper ou encore Mercedes-Benz 300 E Sedan ‘AMG’. Attention, toutes ces belles ne sont pas en parfait état, sont à remettre en route ou mieux : sont à restaurer. A cela, on peut ajouter… trois bobsleigh anciens, des plaques émaillées Dino Sinclair ( <3 ), Coca Cola, Esso, Renault etc. Des vélos aussi, modernes comme anciens, dont un Peugeot du début du 20ème siècle.

    Alors si les billets frémillent au fond de votre proche, si vous avez un peu de place, rendez-vous à Milan le week-end du 25 novembre prochain. J’irai bien faire un tour, juste pour voir ou revoir ces belles carrosseries, sur 2000 roues…

    La sélection complète est à découvrir sur le site de RM Sotheby’s.

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  • Hong Kong Art Week : l’Art Car de KCMG

    Hong Kong Art Week : l’Art Car de KCMG

    Une Art Car de plus arrive dans le paysage de l’endurance.

    Après les nombreuses BMW officielles et la LMP2 Oak Racing, c’était au tour de l’équipe hongkongaise KCMG de prendre la vague du phénomène Art Car. A l’occasion de la Hong Kong Art Week, la Oreca O5 LMP2 du team a donc changé de robe, passant de sa livrée bleue et argent à l’oeuvre de l’artiste local Frog King. Une oeuvre à découvrir à Honk Hong, du 27 octobre au 9 novembre. OK, ça fait un peu de route…

     

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  • Verrons-nous une Lynk & Co sur les routes de France ?

    Verrons-nous une Lynk & Co sur les routes de France ?

    Il y a une décennie, l’industrie chinoise s’installait dans tous les salons automobiles en promettant de déferler sur le monde. En 2016, aucune marque chinoise ne vend le moindre véhicule en France. Et voilà que Lynk & Co annonce sa révolution…

    Lynk & Co ne vient pas de nulle part. C’est une nouvelle marque créée par Geely, propriétaire de Volvo. Dans une présentation organisée la semaine dernière à Berlin, le patron du groupe chinois n’a pourtant pas été extrêmement convaincant.

    Au cœur des discours, des morceaux de phrases ont pu soulever quelques questions : « Beaucoup diront que le monde n’a pas besoin d’une marque nouvelle » ou « c’est un incroyable défi de créer une toute nouvelle marque ». Alors, pourquoi se lancer ?

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    Quel intérêt pour Geely de créer Lynk & Co pour conquérir le monde ? Si la nouvelle entité s’était échappée de l’image chinoise de la maison-mère, il y aurait pu avoir un sens. Mais non, Lynk & Co est seulement une marque « connectée »… Et chinoise.

    Vice-Président, Alain Visser (ex-Volvo) affirmait : « Nous pensons que la perception négative des gens pour les voitures chinoises pourrait être notre plus grand problème à surmonter. Il existe une image de produits de faible qualité ou de copies. C’est la raison pour laquelle nos liens avec Volvo sont importants. »

    Mais pourquoi donc créer une nouvelle marque « chinoise », même si le premier modèle a été développé en Suède et que ses dirigeants affirment que son design est « européen » avec l’objectif d’écouler la moitié de sa production directement en Chine.

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    Rien de tout ça ne fera le succès de Lync & Co hors de ses frontières, Alain Visser le sait… Et ce pourrait être le principal obstacle à ce qui est la vraie idée de ce lancement : un système de distribution innovant en autopartage, locations et inscriptions pour des utilisateurs urbains. Car c’est bien là qu’est le projet du groupe Geely : entamer la transition vers de la vente de mobilité à travers l’automobile et délaisser petit à petit la pure vente de véhicules. C’est juste la première étape de cette réalisation que je trouve étrange, voire présomptueuse.

    Note : c’est très rare, mais Alain Visser a une page Facebook dédiée… Pas forcément à sa gloire.

  • Mondial de l’Auto : Top 5 Concept

    Mondial de l’Auto : Top 5 Concept

    Une semaine que notre Mondial de l’Automobile 2016 est ouvert. Voici l’occasion de faire le bilan. Premier épisode : les concepts !

    Renault TREZOR

    Evidemment, elle était attendue. Nous savions que Renault préparait un coup d’éclat pour sa conférence de presse du jeudi matin. Voici TREZOR, le premier épisode de la seconde vie de Laurens van den Acker chez Renault. Six ans après DeZir, le Néerlandais dessine l’avenir des formes du Losange.

    C’est beau, mais c’est encore très hypercar pour imaginer ce qui restera dans les prochaines Clio, ZOE ou Mégane… La signature lumineuse en forme de C est déjà acquise dans la gamme, la calandre est amenée à disparaître avec l’avènement des moteurs électriques, les roues vont grandir… Peut-être que l’héritage à attendre est l’amincissement des sièges.

    Volkswagen I.D.

    Elle aussi était particulièrement attendue. Depuis la révolution provoquée, annoncée et entamée il y a douze mois, Volkswagen promet des véhicules électriques, autonomes, connectés (…). En voici la première forme : I.D.

    Annoncée pour une autonomie comprise entre 400 et 600 km avec une puissance d’environ 170 chevaux, cette I.D. est programmée pour entrer en concession dès 2020.

    Citroën CXperience

    Citroën n’avait pas gardé la surprise pour le Mondial. Depuis quelques jours, les photos et vidéos avaient été transmises. La berline CXperience est destinée à ne pas faire oublier que Citroën ne produira pas que de petites voitures « funs ».

    Privée de l’héritage de DS et SM, la marque Citroën restera sur le marché du haut de gamme, au moins en Chine. C’est là que CXperience impose la mémoire d’un mot-clé très attaché à la marque : confort !

    BMW X2

    C’est sans doute le moins conceptuel des concepts, mais qu’il est beau ! Contrairement à la mode du Groupe Volkswagen, ce SUV X2 abandonne les arêtes.

    Si l’avenir du design BMW s’aligne sur ces traits, les Bavarois sont à l’abris pour une nouvelle génération.

    Lexus UX

    Encore un SUV conceptuel qui ne sera bientôt plus un concept. Version Lexus du Toyota CH-R dont les premiers bons de commande ont déjà été remplis, il arrivera aussi en concession début 2018 avec une nouvelle motorisation hybride.

    Là encore, c’est la promesse d’un succès.

    Et enfin, mention spéciale à la Vision Mercedes-Maybach 6 déjà vue à Chantilly et toujours aussi exceptionnelle !

  • Quentin Champion s’expose

    Quentin Champion s’expose

    Ami de longue date, il m’était logique de m’arrêter sur cette exposition photo que nous prépare Quentin Champion. En soutien avec notre confrère belge Le Rédacteur Auto (www.leredacteurauto.be) et Michelin, Quentin, rejoint là par Alexis Bernard, exposera ses plus beaux clichés capturés lors de ses saisons passées sur les spéciales ou les circuits de l’Europe entière. Organisé du 9 au 11 décembre à Liège (Belgique), cet évènement est résolument automobile puisque pilotes et copilotes seront présents le soir du vernissage, vendredi 9 décembre, 18h00. Plus d’information sur cet évènement ici.

    Petite sélection de photos de Quentin :

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    Belgian ASAF Karting Series - Trophée du Printemps 2015

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    WRC LOTOS POLAND RALLY 2014

    ASAF - Trophée des Ardennes 2014 / www.kart-im.com

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  • Un mille pattes pour onze pneus

    Un mille pattes pour onze pneus

    J’étais en train de faire mon marché sur popgom.fr, histoire de jeter un œil sur ce qui est actuellement proposé en matière de gommes toutes saisons, quand je me suis souvenu d’une machine très bizarre inventée par Michelin pour tester ses nouvelles créations…

    Au début des années 1970, Bibendum travaille sur l’équipement des poids lourds dits rapides, développés par plusieurs constructeurs et attendus pour les années suivantes. Après des études théoriques, le manufacturier cherche à mettre à l’épreuve ses trouvailles dans des conditions réelles d’utilisation.

    Je concède que l’on est loin de ce que l’on trouve sur Popgom, mais regardez la suite… Michelin crée un véhicule analytique, baptisé le Mille Pattes. Sur une base de Citroën DS Break, ce Mille Pattes est une machine extraordinaire.

    Au-delà de ses dimensions hors-normes, il repose sur onze roues et navigue à 170 km/h. Hors-normes avec 7,30 mètres de longueur, 2,45 mètres de largeur, 1,56 mètre de hauteur et une masse de 9 tonnes… Michelin barde sa création de technologies pour conserver une garde au sol constante de 215 millimètres.

    Durant plusieurs années, le Mille Pattes demeure le seul moyen d’essais de pneumatiques pour poids lourds à des vitesses élevées et dans des conditions réelles de roulage routier.

    Homologué et immatriculé, il a pu sortir sur routes avant l’instauration des limitations de vitesse sur le réseau… Par la suite, son utilisation restera confinée aux pistes d’essais.

    michelin-mille-pattes

    Au cœur de cette machine, un seul pneu – sur les onze – est testé. Un vérin permet d’appliquer une charge de 2000 à 3 250 kg sur la roue centrale.

    Pour propulser les 9 tonnes à 170 km/h, deux moteurs Chevrolet V8 5,7 litres de 350 chevaux chacun s’occupent de l’ensemble. Celui placé à droite gère les trois trains de propulsion, tandis que celui de gauche est exclusivement réservé à la roue centrale en test.

    La transmission s’effectue par boîte de vitesses automatique à convertisseur de couple et embrayage hydraulique. Une commande différentielle de l’accélérateur permet de synchroniser les moteurs.

    La roue centrale est enfermée dans un carénage pour éviter tout accident. En cas de problème, un bouton situé sur le tableau de bord arrête les moteurs et neutralise la roue centrale en moins de trois secondes.

    L’arrivée effective des poids lourds rapides a permis de remplacer le Mille Pattes qui demeure aujourd’hui dans le Musée Michelin.

    Résultat ? Il faut que je retourne sur popgom pour chercher mes pneus, mais j’ai appris que le site était aujourd’hui la propriété de Michelin… On en apprend tous les jours !

  • Le révolutionnaire binaire

    Le révolutionnaire binaire

    Une grave crise et un déclic… Le Groupe Volkswagen s’est lancé dans une nouvelle course au développement de l’automobile du futur il y a un an. À la tête du régiment désigné pour changer – voire sauver – le monde, Johann Jungwirth. Il était de passage à Paris, une semaine avant de revenir pour le Mondial.

    Arrivé en chemise, Johann Jungwirth salue les quelques invités. « JJ, c’est plus simple ! » Un coup d’œil panoramique lui permet d’afficher un large sourire : « Je vais me changer, j’arrive ! »

    Quelques minutes plus tard, revoilà notre Allemand en tee-shirt uni. Le responsable de la stratégie digitale du Groupe Volkswagen est l’une des personnes clés de l’avenir de l’industrie (et de la vie) automobile. Formé à l’école Mercedes, il sort de dix années passées aux Etats-Unis, dont sept dans la Silicon Valley. Au ton qu’il emploie pour parler de ce petit morceau de la Baie de San Francisco, on comprend que l’homme a été marqué par cette expérience. D’abord avec Mercedes, puis avec le géant Apple durant treize mois.

    De cette grosse année passée chez Apple, JJ reste très mystérieux. Il confie avoir œuvré pour des « projets spéciaux » et fait comprendre très poliment qu’il est inutile d’aborder le sujet.

    « En septembre 2015, le Groupe Volkswagen a initié de nombreux changements », explique-t-il avec un air malicieux. « Il fallait surmonter une grave crise. J’ai donc décidé de rejoindre le groupe, car j’étais convaincu que c’était l’endroit où je pouvais changer les choses en utilisant mes connaissances acquises dans la Silicon Valley. »

    Johann Jungwirth était-il impliqué dans le développement d’un projet automobile chez Apple ? Il n’en parle pas. Toujours est-il qu’il assure que le Groupe Volkswagen lui offrait une plus grande garantie de modeler l’avenir de l’automobile…

    « J’y suis depuis neuf ou dix mois. Mon bureau est au centre d’un open space qui regroupe une cinquantaine de personnes. C’est un espace très collaboratif, sans barrière. Nous sommes en tee-shirt. En début, je suis arrivée en costume. J’ai d’abord enlevé ma cravate, puis la veste et enfin ma chemise. Mon objectif est de travailler en tee-shirt, en short et en sandales ! »

    Sandales plus que tongs, la Californie n’a pas totalement emporté la Popstar de Volkswagen comme l’a présenté le journal allemand Handelsblatt…

    « Mon boulot est de gérer la transformation digitale de Volkswagen. Je vois ça en trois phases. Il y a d’abord le client digital, puis le produit digital et enfin l’entreprise digitale. Cette transformation touche tous les compartiments. Notre industrie entre dans sa plus grande révolution depuis sa création il y a 130 ans.

    Cette révolution s’articule autour de trois axes. Le premier va faire passer nos moteurs à combustion vers des propulseurs électriques. Le deuxième va remplacer les conducteurs par des véhicules capables de se déplacer de façon autonome. Le troisième modifiera notre façon de consommer. Nous ne serons plus propriétaires de notre véhicule, mais nous partagerons des solutions de mobilité. Ce qui est intéressant, c’est que ces trois dimensions arrivent en même temps.

    En un an, nous avons créé trois nouveaux Centres du Futur à Postdam, à Pékin et dans la Silicon Valley. Ils nous aident à ajouter une conception orientée vers l’utilisateur dans le développement des véhicules du Groupe Volkswagen. C’est unique dans l’industrie automobile. Nous ajoutons cette « conception utilisateur » aux développements intérieur et extérieur de nos voitures. En venant de la Silicon Valley, j’ai vu à quel point les entreprises qui ont le plus de succès se basent sur l’expérience utilisateur pour la conception de leurs produits. Nous devons placer l’humain au centre de nos développements. »

    Il sort son iPhone et passe à travers les menus. En neuf ans, l’interface n’a pas changé, mais une multitude de nouveautés sont venues s’ajouter pour enrichir l’expérience utilisateur…

    « Vous qui testez des voitures régulièrement, vous avez expérimentez de nombreuses solutions digitales… Vous serez d’accord pour dire que ce que nous avons aujourd’hui sur les routes n’a rien de fabuleux. Je pense que nous pouvons créer une expérience digitale bien meilleure. C’est l’un des points sur lesquels nous travaillons.

    En plus de trois Centres du Futur, j’ai la responsabilité de cinq groupes installés à Wolfsburg et chaque marque du groupe possède son propre responsable digital. Tout le monde travaille sur la même plateforme en ligne pour renforcer les synergies à l’intérieur du groupe. Les cinq groupes se concentrent chacun sur un thème particulier comme la conduite autonome, les applications, la mobilité… Notre objectif est vraiment de réinventer les déplacements. En sortant d’un avion ou d’un train, on ne devrait pas attendre plus d’une minute avant d’avoir une voiture. Il est nécessaire de développer de l’intelligence artificielle et d’avoir une vision globale. Nous travaillons sur des algorithmes capables d’apprendre par eux-mêmes et des logiciels capables de prendre des décisions. La localisation est un autre point important de nos développements.

    En plus de l’aspect mobilité, nous travaillons sur le processus de vente de nos produits par de la programmatique marketing. Il faut aller plus loin que de la simple configuration de véhicules en ligne. Nous devrions pouvoir commander notre future voiture et la payer. Notre écosystème doit être capable de tout connecter, comme nous le faisons actuellement pour notre plateforme logistique qui permet à nos marques et à nos partenaires de profiter de cette plateforme digitale.

    Pour le client, cela veut dire que chacun aura un profil unique dans lequel seront ses informations. Qu’il entre dans une Porsche, une Audi, une Volkswagen, une Seat ou une Skoda, son compte sera reconnu et il retrouvera ses réglages et ses préférences. On veut rendre la vie plus facile pour nos clients à l’intérieur de notre groupe, avec un même écosystème.

    Nos recherches s’étendent à tous les domaines. De nos jours, lorsqu’un client commande une voiture, il n’a plus aucun contact avec la marque avant la livraison. Et s’il reçoit un coup de téléphone, c’est souvent négatif, car il apprend qu’il va y avoir un retard d’une dizaine de jours dans la livraison… Nous voulons transformer cette expérience. En digitalisant la production, nous allons pouvoir envoyer des photos du véhicule en production, exactement comme pour une maman qui attend un enfant et qui a une échographie. Voici une photo du châssis nu, puis après le passage en peinture, puis une petite vidéo de l’assemblage du châssis et du moteur… Et avant de monter les roues, nous pourrions envoyer une offre spéciale pour vendre des jantes spécifiques.

    L’objectif est aussi d’améliorer l’expérience de nos employés et de nos équipes. Nous voulons que notre société soit attractive pour les plus grands talents partout dans le monde. Nous cherchons des spécialistes des données, analystes, des experts dans de nombreux domaines. »

    Et c’est loin d’être terminé. Avec une quinzaine d’années de retard, les constructeurs automobiles – anciens mastodontes de l’industrie – prennent conscience qu’ils peuvent reprendre le leadership à de biens jeunes entreprises très innovantes.