Catégorie : Essais

  • Essai Hyundai i30 turbo : le défi de la Nordschleife

    Essai Hyundai i30 turbo : le défi de la Nordschleife

    Cette voiture possède un turbo ! D’accord, mais la majorité des voitures actuelles cache désormais un turbo sous son capot… Ce qui est notable, c’est que cette Hyundai i30 l’indique clairement par un petit badge sur son coffre. Et ça change presque tout.

    Les berlines compactes prennent du caractère et personne ne va s’en plaindre. Entre des versions aux performances cachées et d’autres visuellement hyper travaillées, la polyvalence est recherchée et le curseur se déplace selon l’envie de montrer ses chevaux.

    Sur le segment le plus vendu en Europe, chaque constructeur tente de se démarquer, tout en restant parfaitement dans les clous. On l’a vu récemment en étant au volant de la Nissan Pulsar GT ou de la Peugeot 308 GT. Chez Hyundai, on a choisi de ne pas utiliser cette appellation trop galvaudée. « Turbo » signifie suffisamment tout et rien pour donner un résumé de l’idée : oui, il y a un turbo, oui, il y a un peu plus de puissance, et oui, on le montre un peu pour se démarquer. L’appellation pour communication.

    hyundai-i30-turbo

    Et comme tout reste une affaire de communication pour tenter le fan moyen d’automobile, Hyundai est allé tester sa Turbo sur la Nordschleife. 110 tours ont été mis à profit pour parfaire les réglages. Le moteur 4 cylindres 1,6 litre « Gamma » de Hyundai gagne un peu de puissance et surtout du couple avec l’ajout du générateur de souffle. La suspension est durcie, la direction plus directe et les freins agrandis. Ça n’en fait pas une vraie version « N » comme on l’attend depuis le lancement du programme sportif en Championnat du Monde des Rallyes, mais c’est un premier petit pas vers davantage de dynamisme.

    Cette Hyundai i30 Turbo est garantie 5 ans avec un kilométrage illimité. Imaginez que vous pourriez boucler 40 tours de Nordschleife par jour (je compte une pause pour le déjeuner !), plus de 300 fois par an jusqu’en 2020 (pour ceux qui ne sont pas très matheux, ça fait 1 200 000 kilomètres) et poser votre turbo dans une concession, toujours sous garantie !

    Le premier qui fait ça, je l’invite au restaurant pour qu’il me raconte son histoire… (Vraiment)

    Pour revenir sur la route, ce n’est pas parce qu’on joue à boucler 110 tours de la Norschleife pour développer une voiture que l’on en fait une bête de course. Et ce n’était certainement pas le but.

    hyundai-i30-turbo-interieur

    Avec 183 chevaux, il n’y a pas de quoi aller rivaliser avec les vraies super sportives du marché. Tout est plus rationnel avec une petite touche de passion. Du rouge dans l’habitacle, un peu plus de couple pour mieux ressentir les accélérations et un châssis capable de suivre lorsque l’on arrive un peu vite en entrée de virage.

    Le reste est dans la lignée de la production Hyundai. Ça se conduit en souplesse, dans une grande douceur. Un atout qui n’en sera peut-être pas un pour celui qui cherchera davantage de sportivité. Avec cette i30, même Turbo, on mise sur un équipement très complet et la fameuse garantie 5 ans (pour boucler un million de kilomètres sur la Nordschleife, vous vous souvenez ?).

    Quelques données

    Modèle essayé : Hyundai i30 Turbo
    Tarif : 30 650 euros
    Moteur : 4 cylindres en ligne, 16 soupapes, turbo
    Cylindrée : 1 591 cm3
    Puissance max : 186 chevaux (137 kW) à 5 500 tours/min.
    Couple max : 265 Nm à partir de 1 500 tours/min.
    Transmission : roues avant motrices, boite mécanique à 6 rapports
    0 à 100 km/h : 8,0 secondes
    Vitesse maximale : 219 km/h
    Consommations (route, urbain, euromix) : 9,6 / 6,0 / 7,3 l./100 km
    Poids : 1 380 kg
    Volume du coffre : 378 / 1 316 litres

  • Essai Renault Clio Initiale Paris : Initiale Boulogne

    Essai Renault Clio Initiale Paris : Initiale Boulogne

    Paris Reine du Monde ! En donnant le nom de la capitale française à sa « collection » de versions haut de gamme, Renault crée une passerelle entre le style parisien et ses finitions… Pourtant, la Clio Initiale Paris est bien loin de l’ancestrale Clio Baccara.

    Pour nous, pauvres parisiens, Paris n’est pas qu’une avenue entre la Concorde et l’Arc de Triomphe ou une rue entre la Place Vendôme et l’Opéra. À l’étranger, ce sont bien ces codes qui vont le mieux à notre capitale. Ajoutez-y une Tour Eiffel, Chanel ou Yves-Saint-Laurent et vous obtenez ce que le touriste rêve de « bleu-blanc-rouge ».

    Renault s’en sert depuis bien longtemps. Au Japon, alors que Clio était déposé par Honda, la marque française a choisi Lutecia (l’ancien nom de Paris) pour rebaptiser sa citadine.

    Comme DS, Renault cherche donc à faire transparaître le luxe à la française dans ses voitures… Et comme DS, Renault n’est ni Yves-Saint-Laurent, ni Chanel, ni Hermes, ni Louis Vuitton, ni tous les autres grands noms de la haute couture française.

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    Cette Clio Initiale Paris n’est pas la voiture à posséder pour se montrer sur les Champs-Elysées, pas plus pour tourner autour de la colonne Vendôme et de son Napoléon en César, même pas à Saint-Germain-des-Prés.

    Une seule marque française encore en activité peut communiquer sur cette image du luxe : Bugatti. Les autres ne jouent que sur une tradition qui ne leur appartient pas.

    L’Initiale Paris n’est donc pas si parisienne… Mais elle trouve parfaitement sa place de l’autre côté du périphérique, au-delà de Paris : à Boulogne-Billancourt !

    Boulogne, c’est le Paris qui ne s’avoue pas. Le XXIe arrondissement. La seconde ville d’Île-de-France, longtemps capitale patrimoniale, du cinéma… Et de la production automobile grâce à Renault !

    Et « Pendant que Boulogne se désespère » (référence à Chagrin d’Amour qui avait fait cette allusion à la réplique de Jean-Paul Sartre « ne pas désespérer Billancourt »), Renault change de formule, s’internationalise et fait évoluer ses repères.

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    Il y a un peu plus de vingt ans, lorsque la Clio est devenue Baccara (prenant la suite de la Supercinq lancée en 1987), Renault avait créé l’événement. Intérieur cuir gris, ronce de noyer, vitres et rétroviseurs électriques, fermeture centralisée, alarme électronique, jantes et bas de caisse spécifiques, peinture nacrée, boîte automatique (même si c’était à éviter avec la première transmission 3 vitesses) et moteur allant jusqu’à 95 chevaux dès 1991 !

    Aucune autre citadine ne pouvait se mesurer à la classe de cette Clio… En 2015, l’histoire est très différente. La Clio de quatrième génération fait face à une concurrence bien plus affutée. Et sa version Initiale Paris ne se démarque pas suffisamment. Hormis la très belle sellerie, rien ne se révèle aussi raffiné.

    renault-clio-initiale-paris-interieur

    Oui, j’ai un gros faible pour le cuir nappa bicolore (noir sur l’assise et blanc sur le dossier)… Et s’il n’y a rien à redire sur les équipements, tout est assez ordinaire. Le cuir surpiqué de la planche de bord n’a rien de comparable avec la ronce de noyer signée Baccara. Les détails, toujours les détails de l’extraordinaire Baccara ont disparu… Par exemple, il n’y a plus de housse pour ranger sa veste.

    Ne nous méprenons pas… La Clio Initiale Paris est une bien meilleure voiture que la Clio Baccara des années 1990. Son moteur – que ce soit le TCe 120 ou le dCi 90 – et la boîte de vitesses à double embrayage en font un modèle très actuel. La Clio est une excellente citadine et son principal défaut (la finition !) est gommé grâce à ce haut de gamme.

    Reste qu’avec des tarifs qui débutent à 23 800 euros pour la version essence et 25 700 euros pour la version Diesel, on peut regretter que certains détails ne fassent pas davantage penser à la Baccara… Histoire de se démarquer définitivement d’une Polo Carat, moins riche, ou d’une A1 Ambition Luxe, plus chère. Il n’y a guère que la DS 3 Ultra Prestige qui puisse rivaliser, une nouvelle vision du luxe dans l’automobile française (!).

  • Essai Peugeot 308 GT : la base

    Essai Peugeot 308 GT : la base

    La plupart des constructeurs généralistes proposent une berline compacte à tendance sportive. Après l’essai de la Nissan Pulsar GT, et avant celui de la Hyundai i30 turbo, voici la Peugeot 308 GT.

    Back in the Race avait l’ambition de remettre le Groupe PSA Peugeot Citroën sur le chemin de la rentabilité. L’objectif d’améliorer la performance industrielle (une obligation), de réduire les gammes (un crève-cœur) et d’assurer la stabilité de l’entreprise affiché par Carlos Tavares n’est qu’une stratégie pour assainir les finances. Car le sauvetage des marques ne passe que par un seul et unique enjeu : proposer des produits compétitifs !

    Sur de nombreux points, Carlos Tavares travaille sur les bases laissées par Philippe Varin avant son départ. Désormais, l’ancien numéro 2 de Renault doit profiter d’une conjoncture très favorable pour jeter les bases du nouveau PSA Peugeot Citroën. Le fort rebond du marché européen, les cours du pétrole en baisse et un euro faible ont porté le groupe ces derniers mois. Entre les trois marques Peugeot, Citroën et DS, il va être nécessaire d’ancrer les positionnements et de donner une image, une âme, à chaque modèle. Pour bien les vendre, pour mieux les vendre.

    Ce même Carlos Tavares veut d’ailleurs valoriser ses voitures à un juste prix…

    « Il faut que les gens qui entrent dans une concession viennent pour acheter un modèle précis, un coup de cœur, et non pour négocier les prix. C’est ainsi dans une industrie de la valeur. »

    Mais comment donner de la valeur à une Peugeot 308 Access dont les seuls équipements sont une climatisation manuelle, des lève-vitres avant électriques, le verrouillage centralisé et un autoradio (prise USB quand même !) avec un moteur 3 cylindres de 82 chevaux et une carrosserie disponible en blanc ou gris pour 18 400 euros… Pas tout à fait le pédigrée de la voiture de l’année !

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    La Peugeot 308 mérite pourtant cette récompense. Elle la mérite d’autant plus lorsque la version justifie davantage les qualités du modèle.

    Ce n’est pas avec une 308 Access que Peugeot tirera sa gamme vers le haut. Peugeot doit miser sur des 308 GT qui incarnent le mieux la qualité d’une marque plus que centenaire. Qui rêve d’une Trendline, Trend ou Attraction chez les concurrents ? Ces versions font croire qu’une berline compacte peut se vendre à moins de 19 000 euros avec un moteur de moins de 90 chevaux (sauf chez Audi, évidemment). Mais ce n’est pas le cœur de gamme, ni en termes de vente ni en termes de rentabilité.

    En 2015, pour profiter des réelles évolutions automobiles, une berline compacte peut s’afficher à plus de 30 000 euros et donner beaucoup, beaucoup plus qu’une simple voiture.

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    Oublions l’auto blanche, pare-choc noir, affublée d’un gros logo de voiture de société… Avec une 308 GT, il est davantage question d’aimer sa voiture. Aimer sa voiture comme personne n’avait jamais autant apprécié l’ancienne 308 ou la 307. Avec cette version, Peugeot revient à l’essentiel : produire une voiture plaisir.

    La Peugeot 308 GT n’a rien d’une GTi, elle ne joue pas dans la cour des voitures passion. En revanche, cette « GT » doit être l’objet d’évocations pour son propriétaire. Elle doit passionner, passionner son conducteur et les autres occupants. Donner envie de s’installer à son bord, de rouler. Incarner ce que trop de modèles – parfois même très bien vendus – ont oublié. Peugeot a cette capacité de laisser de côté toute idée de produire des traines-couillons (pardon pour l’expression). Des 205, 306, 406 Coupé, RCZ ont procuré des émotions à des dizaines de milliers de clients. Ce que BMW sait faire, ce que Mazda est en train de montrer avec tous ses nouveaux modèles, Peugeot peut l’appliquer : le plaisir de conduire, le plaisir de posséder une voiture que l’on aime.

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    Je n’ai pas eu un énorme coup de cœur pour cette 308 GT. Il lui manque plein de petites choses pour en devenir vraiment accroc. Les qualités de la 308 sont indéniables et cette GT est une formidable base pour montrer la capacité de Peugeot à proposer de bonnes autos.

    S’en servir de base ne signifie pas attendre une GTi dont l’essai m’a déjà été proposé… Cette philosophie doit se retrouver à tous les niveaux, sur chaque détail. Le tableau de bord côté conducteur est déjà une référence, les châssis sont excellents, les moteurs souvent remarquables… Que la boîte de vitesses mécanique et sa commande soient au même niveau, que toutes les 308 trouvent ce même esprit et elles seront alors les uniques références du marché des berlines compactes généralistes.

    Note : si je n’ai pas été complètement convaincu par l’ensemble moteur essence / boîte mécanique de cette 308 GT, on dit le plus grand bien de sa version moteur diesel / boîte automatique…

    Quelques données

    Modèle essayé : Peugeot 308 GT 205
    Tarif : 30 650 euros
    Moteur : 4 cylindres en ligne, 16 soupapes, turbo
    Cylindrée : 1 598 cm3
    Puissance max : 205 chevaux (151 kW) à 6 000 tours/min.
    Couple max : 295 Nm à partir de 1 750 tours/min.
    Transmission : roues avant motrices, boite mécanique à 6 rapports
    0 à 100 km/h : 7,5 secondes
    1 000 mètres départ arrêté : 27,9 secondes
    Vitesse maximale : 235 km/h
    Consommations (route, urbain, euromix) : 7,4 / 4,6 / 5,6 l./100 km
    Poids : 1 200 kg
    Volume du coffre : 420 / 1 228 litres

  • Essai DS 5 : rive gauche

    Essai DS 5 : rive gauche

    Oui, le Quai André Citroën est bien situé sur la rive gauche… La rive gauche de la Seine, mais aussi la rive gauche du Rhin. Nouvelle référence française, la DS joue sur cette qualité bien personnelle et bien différenciante. L’exception culturelle.

    Guadalajara… Quatre jours après la folie samba de la bande à Platini, l’Equipe de France se retrouve dans un stade moins plein, moins chantant. Ce 25 juin 1986, les Bleus entrent sur le terrain pour prendre une revanche, leur revanche sur la RFA. Séville est là.

    Après avoir largement dominé les Italiens Champions du Monde en titre, les Français avaient créé la surprise contre un Brésil qui découvrait alors sa nouvelle bête noire. Usée, privée de Dominique Rocheteau distributeur de caviar et tout juste Champion de France avec le PSG, l’Equipe de France y croyait avant d’entrer sur le terrain. Et patatras.

    Même sans Rocheteau, la France s’appuie sur un carré magique. Tigana, Fernandez, Giresse et le triple Ballon d’Or Platini ont été aligné 17 fois sous le maillot bleu : treize victoires et quatre nuls. La défense est la plus résistante de la compétition avec Bats dans les buts, Bossis et Battiston au centre et Amoros et Ayache sur les côtés.

    Tout évoque la solidité derrière et l’inventivité devant. Et pourtant, à la 9e minute, Battiston est sanctionné pour une faute sur Rummenigge devant la surface. Battiston et l’Allemagne de l’Ouest. Encore. Magath feinte la frappe et décale Brehme. Frappe d’Allemand à ras de terre. Bats est sur la trajectoire, mais rejoue la parade d’Arconada en accéléré.

    Qu’importe, le Brésil avait aussi ouvert le score quatre jours auparavant. Tigana part et obtient un coup franc bien placé. A son tour, il décale Platini. Cette fois, Schumacher détourne. Bossis reprend, au dessus. Bossis et l’Allemagne de l’Ouest. Encore.

    Le stress monte. Les minutes s’envolent. Platini marque ! Signalé hors-jeu. Bossis au point de pénalty, toujours raté. Schumacher relance, Voller marque. 2-0, fin du match. Fin d’une histoire.

    Depuis – et malgré un Président et un Chancelier affichés main dans la main – la France vit avec un lourd complexe d’infériorité.

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    Jouer un autre match

    Lorsque Citroën a annoncé la renaissance de DS en visant le premium, on a cru pouvoir se mesurer aux Allemands… Mais ce complexe, toujours ce complexe. DS n’est pas destiné à renverser Mercedes, BMW ou Audi. Comme à Guadalara, les Allemands passent en finale. DS joue un autre match. Le sien, la fameuse exception culturelle française.

    Maxi berline, mini break, crossover différent… La DS 5 est surtout décalée. On adore ou on rejette, mais il est certain que cette ligne va entrer dans la légende de l’industrie automobile française.

    Cette silhouette complètement décalée est tout à fait assumée par le constructeur ! J’aimerais parler de la « maison » DS pour coller à l’image du luxe à la française dont on rêve tous. Mais nous en sommes encore loin. L’approche stylistique folle reste néanmoins bien intégrée dans le marché européen. DS, c’est du prêt à porter, pas (encore) de la haute couture.

    L’habitacle est aussi différent. Beaucoup de boutons, même si une partie a été effacée avec la disparition du logo Citroën, et une console située sur le plafonnier, découpant le toit panoramique en trois parties. Hérité du modèle d’ancienne génération, l’écran central est un peu étroit. Les matériaux sont plus proches d’Infiniti que des meilleures allemandes. L’Edition 1955 ne conserve pas les extraordinaires sièges bracelet qui ont tant fait parler.

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    Pièce maitresse

    Sur les routes de la rectiligne de la Brie, un élément se distingue : le THP 200 (qui n’est déjà plus proposé sur cette DS 5, la faute aux nouvelles normes. Il sera néanmoins prochainement remplacé par un moteur Euro6 de 210 chevaux).

    Du couple à tous les niveaux qui permet de souvent se passer du maniement de la boîte de vitesses – dont la commande n’était pas ma préférée – et une totale absence de bruit et de vibration à l’arrêt (comme n’importe quel start&stop, sauf que cette DS 5 n’est pas pourvue de ce système !), ce petit 4 cylindres 1,6 litre est un régal.

    Avec cette DS 5, la France possède son haut de gamme typique de l’exception culturelle. Car lorsque nous sommes incapables d’affronter les plus belles réalisations, tant sur le plan technique que commercial, autant tenter des choses un peu plus décalées.

    Le problème, c’est que ces modèles différents trouvent rarement leur public. Avantime ou C6 peuvent en témoigner. Elles étaient pourtant nos vraies exceptions culturelles de l’époque.

    Mais dans 40 ans, toutes ces voitures seront des collectors !

  • La tuile lors d’un essai

    La tuile lors d’un essai

    Dans une sympathique ambition de ne se mettre personne à dos, les journalistes répètent de plus en plus souvent qu’il n’existe plus de mauvaises voitures. A la lecture de mes précédentes prises en main, vous avez pu vous apercevoir que je n’étais pas de cet avis.

    Cette construction insipide de quelques publications est un réel problème. En France, il est souvent considéré qu’un journaliste ne doit exposer que des faits. Et bien, à la manière anglo-saxonne, je préfère les éditorialistes (On parle évidemment des talentueux !).

    Sur TF1, Automoto avait lancé cette mauvaise mode. Leurs journalistes ne jugeaient plus les modèles essayés. Lorsqu’il fallait donner un avis, ils laissaient d’autres professionnels de la critique (terme qui peut ne pas être péjoratif) s’exprimer.

    Ces journalistes de presse écrite pouvaient alors jouer leur rôle en pointant les points positifs et les points négatifs. Et le travail était fait. D’une façon détournée, mais il était fait.

    Ce qui était amusant, c’est qu’un intervenant pouvait donner des sensations beaucoup plus personnelles face à la caméra, mais ne pas essayer de le faire transparaître dans son article. Pas assez de signes, sûrement.

    C’est là que le métier joue. Car ces sensations peuvent largement varier selon les conditions. Et on a rarement l’occasion de faire des essais très longue durée.

    Lors de ces essais, il arrive aussi qu’un problème plus ou moins important vienne perturber l’expérience. Ça m’est arrivé avec une DS 5.

    Il n’y a rien de facile dans la conception d’une automobile moderne. Les nouvelles fonctionnalités des services d’info-divertissement s’avèrent aussi compliquées. En 2015, nous avons tous l’habitude de jouer avec des ordinateurs, tablettes et smartphones. On ne peut donc qu’espérer les mêmes qualités avec ces écrans embarqués.

    Mais voilà, lorsque le système plante, que faire ?

    Sur l’autoroute, à 150 kilomètres de l’arrivée, je cherche une station pour suivre l’ascension de l’Alpe d’Huez. Je tapote l’écran avec le désir d’entendre les commentaires en direct d’une moto en tête de course… Le tuner tourne et s’arrête sur France Culture. Et s’arrête.

    Oui, s’arrête vraiment. Impossible de faire réagir l’écran en appuyant un peu partout. Et les boutons physiques ne veulent plus, non plus, commander quoi que ce soit. Impossible d’éteindre le système, impossible de baisser le son.

    Nous voici en compagnie de spécialistes de la vie et de l’œuvre de P. D. James… Au moins, j’apprends des choses sur les romans policiers !

    Avec cette irrésistible envie de reprendre le contrôle d’un système qui ne répond plus, direction l’aire d’autoroute suivante. Celle sans station-service ! Moteur coupé, la radio œuvre toujours. Je sors, je verrouille la voiture. La radio continue de produire du son… J’attends cinq secondes, dix secondes. Je repars avec P. D. James.

    Passer un peu plus d’une heure avec une émission de France Culture reste très supportable. Mais notre radio à fréquence modulée n’est efficace que sur une zone géographique restreinte. Et en sortant de ce périmètre, les enceintes ne produisent plus qu’un souffle désagréable. Au péage, je continue de couper le moteur en espérant un reboot du système. Sans plus de succès.

    Fin du trajet. Cette radio va-t-elle fonctionner toute la nuit ? Moteur coupé, l’infernal son d’une fréquence sans station continue d’envahir l’habitacle… La nouvelle idée est de débrancher la batterie.

    Le temps de tester une multitude de combinaisons et la radio s’éteint enfin ! Sauvé, sans même toucher à la borne moins (toujours la borne moins en premier !). Est-ce dû à l’ouverture du coffre ou au temps d’arrêt d’environ 5 minutes ? En tout cas, au démarrage suivant, le système était à nouveau fonctionnel !

    C’est évidemment une anecdote. Mais je pense au client qui se voit confronté à un tel problème après 3 000 kilomètres et un chèque de plus de 40 000 euros…

  • Essai Ford C-MAX : Forward alert !

    Essai Ford C-MAX : Forward alert !

    Ce qu’il y a de bien avec l’été, c’est que la moitié (au moins !) des entreprises françaises tournent au ralenti. Ça donne l’occasion de partir loin… Jeunes, on quittait le continent. Maintenant, on traverse la France en Ford C-MAX !

    J’ai échappé à la transhumance des juilletistes à l’aller, pour préférer l’avion afin de rejoindre le reste de la famille avec quelques jours de retard. Mais il a bien fallu rentrer… Me voilà donc au volant d’une magnifique Ford C-MAX « Rouge Rush » pour un joli programme de 720 kilomètres.

    Au début, j’ai cru que l’on m’avait proposé une Aston Martin. La ressemblance (la calandre, hein !) reste bien dans les têtes (au moins la mienne), même si les deux marques ne roulent plus ensemble depuis 2007. Disons que David Richards sait qu’il n’est jamais bon de se frotter à un grand constructeur…

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    La journée se passe donc au volant d’une Ford C-MAX en finition Titanum, avec le moteur 2,0 litres TDCi 150 chevaux et la boîte automatique Powershift à six rapports.

    Bon, 700 kilomètres sur autoroute ne suffisent pas à faire un le tour de la question. De ce que j’ai pu en voir, je peux vous assurer que l’on peut mettre beaucoup trop de choses dans le coffre, dont un siège enfant (un second !), une trottinette, un télescope (j’ai vu Venus et Jupiter !), plein de sacs et du saucisson…

    Mais l’intérêt était ailleurs. Car traverser la France en 2015 ne ressemble plus à l’aventure passée, même de la décennie précédente. Avec la moindre C-MAX, régulateur adaptatif à 130 km/h et alerte de franchissement de ligne et tout devient plus reposant.

    Pourtant, les pièges existent toujours !

    Le régulateur adaptatif permet de conserver de larges distances de sécurité, dont on pouvait un peu trop se passer avec un régulateur d’ancienne génération. Et toutes ces nouvelles assistances à la conduite ne font que souligner une vérité valable depuis des années : la route reste dangereuse.

    En un peu plus de 700 kilomètres, l’avertisseur « Forward Alert ! » qui annonce un danger imminent juste devant le capot a sonné, clignoté et agit sur le freinage à cinq reprises. Cinq fois, un autre conducteur a choisi de se donner la priorité en actionnant son clignotant au moment de changer de voie. Panique électronique dans l’habitacle de la Ford.

    Inutile de dire que je ne me sens pas meilleur que les autres… J’ai eu l’impression d’infliger la même chose à une RCZ vers la fin du trajet (pardon, pardon) et je l’ai peut-être fait d’autres fois sans même m’en rendre compte (autant que les autres).

    Vivement la voiture autonome pour pouvoir avaler l’A20 à 200 km/h ! De quoi prendre le temps de tourner les pages du nouveau numéro d’Auto Plus et de ses sujets consacrées aux radars (promis, c’est la dernière fois que je les lis) et d’écouter Sam Brown criez Stop!. Amusant, ce morceau est sorti lorsque j’ai commencé à me passionner pour l’automobile en lisant, justement, Auto Plus. Dommage que l’on ne sente plus la même envie en regardant la Une du numéro de cette semaine : « Comment tirer le meilleur prix de votre auto », « Installez le wi-fi dans votre voiture », « Parkings des plages Où les tarifs flambent-ils en été ? », « Police de la route Quelles brigades sont les championnes des PV ». Si cette stratégie leur permet de survivre, je ne peux que l’accepter, voire l’encourager. Mais bon…

  • Essai BMW 740d : fin de carrière

    Essai BMW 740d : fin de carrière

    Certains modèles possèdent un pouvoir surnaturel… A peine le contact mis, à peine les premières vitesses enclenchées, le conducteur et les passagers sont convaincus d’être dans l’une des meilleures voitures qui existent. C’est le cas avec la BMW 740d (l’ancienne !).

    Moi, plus tard, je voudrais être George Clooney ! Le mec semble savoir tout faire, toujours avec classe… Même quand il joue l’idiot. Chaque annonce de célibat entraîne des discussions enflammées auprès de la moitié de la population mondiale, à travers tous les continents.

    Clooney, c’est le héros de tous les jours. L’homme qui fait rêver les hommes et les femmes (parfois pour les mêmes raisons). Il est beau sans arrogance et ses engagements dans de nombreuses causes (toujours bonnes) en font un parfait ambassadeur.

    Entre O’Brother, la série des Ocean et Gravity, il a trouvé le moyen de se faire arrêter devant l’ambassade du Soudan à Washington lors d’une manifestation. Messager de la Paix pour l’ONU, il a investi dans des films très politiques, sans jamais verser dans le prosélytisme.

    Même quand il fait de la pub pour du café, il est au top. Et ce n’est pas donné à tout le monde. Gad Elmaleh y a cru avec sa banque, pas nous ! George (c’est un mec cool, on peut l’appeler par son prénom) parvient même à valoriser ses collègues… C’est plus que du charisme, c’est de l’aura !

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    Bientôt 40 ans de BMW Série 7

    C’est un peu pareil avec une Série 7 ! La berline statutaire tire toute la gamme vers le haut, la Série 5 évidemment, la Série 3 beaucoup et même la Série 1. Cette Série 7, c’est la rigueur germanique avec la classe. Comme si George Clooney prenait en main le remake de L’Inspecteur Derrick ! Je vous laisse imaginer la fin programmée de l’ère Games of Thrones… Tous devant Clooney en Derrick !

    C’est un peu bizarre de parler de la BMW Série 7 F01 quelques jours après la présentation de la G11 (bataille navale). Mais je ne regrette pas de prendre un peu de temps pour partager mon petit bonheur.

    Pour une voiture sortie en 2008, retouchée en 2012 et désormais en fin de carrière, cette Série 7 est tout simplement parfaite. C’est confortable et équipé de tout un tas de systèmes d’aides à la conduite… Lesquels ? Ceux qui commencent à être livrés de série sur toutes les berlines de 2015, mais en mieux.

    Essayez le régulateur adaptatif de Citroën ou Ford sur une nationale ou une autoroute en arrivant dans un virage serré, sur la file de gauche et avec un gros camion calé à droite… Le système va se poser la question d’adapter l’allure. Sur une Série 7, tant que les roues du camion ne passent pas la ligne discontinue, on roule !

     

    L’insonorisation, le couple, les sièges, les suspensions, l’espace à l’arrière… La liste pourrait tenir sur deux pages (si, même sur ce site), mais je crois que seule la conclusion est intéressante : La BMW Série 7 a rassemblé tout ce qui m’a fait penser que je conduisais l’une des meilleures voitures que j’ai pu avoir en main. Et même si elle est en fin de carrière, elle reste la George Clooney des voitures. What else?

    6 cylindres en ligne, 313 chevaux, un couple de 630 Nm à partir de 1 500 tours / minute (!) et la parfaite boîte ZF à huit rapports… ce sont les chiffres. Suspension pneumatique à correcteur d’assiette sur le train arrière… ce sont les mots. Affichage tête haute (et beau), grand écran central avec commande à portée de main… Le tout dans une finition M qui permet de se passer du bois qui accompagne généralement les modèles de ce genre.

    Totalement conquis par cette 740d… Alors je ne vous raconte pas ce que je vais penser de la G11 ! (coulé)

     

    Quelques données
    Modèle essayé : BMW 740d
    Tarif : 94 600 euros
    Moteur : 6 cylindres en ligne, Twin Turbo, Diesel
    Cylindrée : 2 993 cm3
    Puissance max : 313 chevaux (230 kW) à 4 300 tours/min.
    Couple max : 630 Nm à partir de 1 500 tours/min.
    Transmission : quatre roues motrices, boite automatique à 8 rapports
    0 à 100 km/h : 5,4 secondes
    1 000 mètres départ arrêté : 25,2 secondes
    Vitesse maximale : 250 km/h
    Consommations (route, urbain, euromix) : 7,3 / 5,3 / 6,0 l./100 km
    Poids : 2 015 kg
    Volume du coffre : 500 litres

  • Essai Audi A6 Allroad : hashtag polyvalence.

    Essai Audi A6 Allroad : hashtag polyvalence.

    Sortir du parking souterrain. Me voilà engagé dans la circulation parisienne. Les premiers mètres puis hectomètres ne sont pas évidents au sein de la capitale. A6 Allroad est « un bac » comme on dit, avec ses mensurations bien à elles, son physique de teutonne, voire de suédoise. On la voit grande, à la belle carrure. 4,94m de long, 1,89m de large, 1m53 de hauteur. Tout cela se confirme.

    De l’extérieur, l’A6 Allroad se différencie bien d’une A6 classique. Exclusivement disponible en break, son look est plus baroudeur que celui d’une A6 Avant, avec des ajouts d’élargisseurs d’ailes, un protège carter, des barres de toit et une face avant spéciale « Allroad ». Ces adjonctions lui donnent un beau style « costaud » sans pour autant sombrer dans le cambouis et le graveleux . Audi reste Audi : Allroad ou non, le design reste toujours classique et efficace, sans excentricité. On aime ou non mais Allroad « rend » bien.

    A l’intérieur, Allroad reste une A6. Rien à dire, la qualité est optimale : on reste là sur une Audi. Je veux dire par là qu’il n’y a pas grand chose à reprocher aux finitions, aux équipements. Les fonctions tombent bien en mains, les doigts ne cherchent pas les commodos et autres boutons. Je ne m’attarde pas ici mais j’ai tout de même beaucoup aimé l’affichage tête haute et l’option vision nocturne.

    essai Audi A6 Allroad

    Hashtag Polyvalence

    Des chemins de terre à une route de goudron, j’ai rarement vu une voiture aussi polyvalente. Par chance, elle est quasiment esseulée dans cette catégorie des voitures « polyvalentes » entre sportivité et évasion des rubans de macadam.

    En ville, qui n’est pas le terrain de jeu favori de cette A6, la boîte automatique nous facilite la chose. La capacité de chargement de son coffre (565 litres) nous laisse bien de la place pour charger gracieusement le shopping du samedi après-midi. Pour cela, l’Allroad est une A6.

    Sur nationales, routes et autoroutes, A6 Allroad vit ses plus belles heures. Confortable, insonorisée, vive à souhait, elle parait tout de même reposante par sa souplesse et son confort fourni par sa suspension variable, automatique ou non. Sa polyvalence de sportive des familles est véritablement impressionnante, qui plus est équipée d’un moteur plaisant, puissant et coupleux  : le V6 3.0 TDI 320 cv, accouplé à la boîte Tiptronic 8 vitesses. Ce duo est réellement l’ensemble moteur/boîte le plus plaisant que j’ai pu utiliser.

    essai Audi A6 Allroad

     

    essai Audi A6 Allroad

    Sortir des sentiers battus.

    « Allroad », « toutes routes ». Alors testons. Il est bien rare qu’un matin, un break puisse nous emmener à 250 km/h quand le même jour, il nous conduit aisément sur les chemins de terre de la Haute-Marne.

    Avant de vous parler de de cet essai « terre » sans vous targuer un titre « objectif terre », j’ai un petit regret à vous soumettre : je n’ai pas pu tester de réel passage de franchissement au volant de cette Allroad. Cela dit, à en voir les essais de la presse automobile traditionnelle, Allroad s’est bien comporté. Je ne donnerai donc pas mon avis à ce sujet. En revanche, je peux causer chemin de terre si vous le souhaitez. J’excelle à ce niveau.

    Nationale, clignotant droit, notre paquebot vire à droite. Le petit chemin, qui ne sent pas la noisette, se dessine devant nous. Les premiers hectomètres sont hésitants. Hauteur de caisse adaptée à la petite caillasse, rapidement, notre A6 est à son aise. Je le suis du coup. Si à faible vitesse l’utilisation automatique de la quattro ne se montre pas réellement, il faut tout de même avouer cette Allroad est surprenante par son efficacité et son relatif silence à son bord lorsque nous sommes loin de sentiers battus. Son assise, sa stature en font un beau break qui se révèle au final des plus efficaces dans des conditions difficiles.

    Cinq modes de suspensions sont disponibles : dynamic, automatic, comfort, allroad et lift. Les hauteurs vont de 125 mm en dynamic à 175 mm en Allroad, allant jusqu’à 185 mm en lift pour passer les gués.

    J’aurais d’ailleurs aimer tester cette A6 dans des conditions plus difficiles, type neige ou boue, pour voir ainsi comment ses deux tonnes se comportent. Ce sera pour la prochaine fois. En conclusion, sur terre, l’Allroad m’a véritablement bluffé de confort et de facilité, complétant ainsi le chapitre de la polyvalence automobile. Diable que j’aime les phrases pompeuses.
    essai Audi A6 Allroad

    On a beau avoir la voiture la plus classe du monde, on a toujours l’air bête quand on crève.

    Bip bip bip bip bip. Vérifiez pression roue arrière gauche : tu vois le genre. Merci merci, elle ne sent pas bon cette affaire là. Rangés au plus vite sur le bas côté, la réponse arrive vite. Mon boudin noir fait triste mine. Énervement puis réflexion, tout cela ne sert à rien, autant en rire.

    Le problème des grandes voitures ? On les charge plus que normalement. On laisse la valise à moitié ouverte dans le coffre, on y jette vestes et chaussures de rechange, on y pose sacs en tous genres. Bref, au moment de devoir aller chercher la roue de secours, se crée dans une joyeuse ambiance une séance de rangement et organisation. Le temps de ranger tout ça, de fermer les valises, de les étaler consciencieusement le long de la route après avoir revêtis un sublime gilet fluo de Karl Lagerfeld, nous sommes prêts : ouvrons la trappe.

    Et là, surpriiiiiiise : pas de roue de secours ! Ou plutôt, une galette, une sublime roue galette. Imaginez la taille de cette roue de secours prévue pour une voiture de deux tonnes. Le mastoc, le poids du bidule. Franchement, on a ri. Une fois le gonfleur sorti de son logement, une fois la roue gonflée, une fois le système de suspension de notre Allroad en position « secours », le changement de la roue malade se fait le plus simplement du monde. Ce fut un peu long mais avec un peu de méthode, en suivant le mode d’emploi, notre aventure s’est bien terminée. Nous avons juste eu un peu de mal à ranger la roue crevée en son emplacement. De même pour ranger le gonfleur. Ces choses là toujours prévues pour être installées dans le confort d’une usine, pensées par une flanquée d’ingénieurs en col blanc. Pas pour vous et moi, sous un cagnard de 40° ou dans le froid sibérique d’une nuit polaire en région de Langres. Je pourrais vous raconter la même chose au sujet des ampoules de feux, phares et clignotants.

    essai Audi A6 Allroad

    On conclut ? On conclut.

    Quand Audi décide de réaliser une voiture mêlant sport, famille et finition rigoureuse, elle crée l’A6 Allroad. Réellement performante, A6 Allroad est montre être une vraie sportive, ses 320ch, son couple de camion et sa fabuleuse boîte Tiptronic 8 lui offrant les armes nécessaires pour figurer dans cette prestigieuse catégorie. Familiale : cinq belles places, bien qu’à quatre c’est toujours mieux, grand volume de coffre, bon espace dédié aux passagers, A6 Allroad mérite son label des familles. Quand la qualité globale Audi est là, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur avec de beaux chromes et des ajouts « Allroad » bien en place, l’A6 Allroad est en bonne place. Allroad est une polyvalente, poussée au paroxysme.

    A6 Allroad est donc :

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnelle / AUTOcult !

    essai Audi A6 Allroad

    Fiche technique

    Nombre de cylindres : 6
    Nombre de soupapes par cylindre : 4
    Cylindrée : 2967 cc
    Puissance din : 320 ch au régime de 3900 tr/min
    Couple moteur : 650 Nm au régime de 1400 tr/min
    Puissance fiscale : 21 CV
    Suralimentation/type : turbo
    Vitesse maximum : 250 km/h
    Accéleration 0/100km/h : 5.5 sec (données constructeur)
    Transmission : quattro 4 roues motrices
    Boite : Tiptronic 8 vitesses, automatique avec palettes au volant.
    Freins : 4 freins à disque ventiles
    Largeur pneu avant : 255 mm
    Largeur pneu arrière : 255 mm
    Rapport h/l pneu avant : 45
    Rapport h/l pneu arrière : 45
    Diamètre des jantes avant : 19 pouces
    Diamètre des jantes arrière : 19 pouces

     

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

    essai Audi A6 Allroad

  • Essai Dacia Duster : se contenter du minimum

    Essai Dacia Duster : se contenter du minimum

    À chaque fois que je monte dans une Dacia, la même question se pose… Est-ce un bien pour l’industrie automobile ou un mal ? Doit-on, peut-on, regretter cette idée de produire des voitures moins chères que les autres ? Est-ce que la critique d’une telle initiative ne mènera pas à remettre en cause l’invention de quelques-unes des plus belles « petites » voitures de l’histoire ? Ces questions sont posées au volant du Duster.

    7 septembre 2007. Je suis en train de boucler le communiqué de la première étape du Rallye Mont-Blanc Morzine. Jean-Marie Cuoq est en train de prendre l’avantage sur Patrick Henry dans un duel de Peugeot 307 WRC…

    Dans le même temps, le XV de France entre dans le Stade de France pour ouvrir notre Coupe du Monde de Rugby face à l’Argentine. Partout dans l’hexagone, les rugbix pullulent. Même le parc d’assistance du rallye, pourtant pas très au fait des exploits des sports (officiellement) collectifs, se met à l’Ovalie.

    À Morzine, les organisateurs ont mis en place un écran géant pour suivre le match… Au fil des minutes, je vois une partie de mon salaire partir vers un paradis fiscal (endettement, dépendance…). Je crois que mon divorce avec l’Équipe de France de rugby a commencé ce soir-là.

    Le XV de France roule en Duster

    Pourtant, j’ai persévéré. J’étais même au Parc des Princes pour la petite revanche contre la même Argentine en fin de tournoi… Avec le même résultat. Et lorsque Edith Piaf s’est fait entendre après le coup de sifflet final « Non, rien de rien, je ne regrette rien », le Parc des Princes a sifflé plus fort que lors d’un tir du tibia d’Amara Diané (le PSG avait terminé 16e de la saison 2007/2008)… Les enceintes sont devenues aphones en moins de dix secondes !

    Depuis, notre valeureuse Équipe de France enchaine les contre-performances. La Coupe du Monde suivante fut un échec rugbystique total. Et pourtant, le XV de France était en finale, sur un malentendu. Même des dizaines de 80 minutes de calvaires, le rugby reste à la mode et l’Équipe de France est toujours portée par le peuple. Des valeurs, soi-disant…

    Dans d’autres domaines, la mode ou les valeurs peuvent porter vers le succès un produit loin d’être exceptionnel. Je m’étais déjà ouvertement posé la question lorsque j’ai pris le volant de la Dacia Sandero. Était-ce la meilleure ou la pire des voitures proposées sur le marché ? Question d’ambiance, de sensations personnelles à l’instant de l’essai, j’avais penché pour la « meilleure ». Il faut dire que l’an passé, elle était la voiture la plus vendue à des particuliers en France.

    Dacia est une véritable pépite. Depuis dix ans et son « arrivée » en Europe, la marque du Groupe Renault réussit l’exploit de bouleverser le marché. Aucun autre mastodonte n’a été capable de créer un tel phénomène. L’autre groupe français, les Allemands, les Italiens, tous en ont rêvé, personne n’a encore tenté d’aller contrer Dacia sur son terrain. Produire à pas cher et vendre à pas cher tout en présentant des marges supérieures à quelques généralistes est un défi industriel que seul Renault complète.

    dacia-duster-barre-de-toit

    En avoir pour son argent

    Le vrai problème, c’est qu’en proposant des produits à prix cassés par rapport au marché, on habitue le client à se contenter du minimum. Ce fut ma sensation dans un Duster.

    Le minimum en présentation, le minimum en prestation. Je n’ai pas été conquis par le dessin, ni à l’extérieur ni à l’intérieur. L’habitacle est spartiate, le confort est digne d’un modèle datant de plusieurs générations.

    J’ai conduit un Duster comme j’ai regardé les matches de l’Équipe de France de Rugby. J’y ai toujours cru au départ… Et j’ai fini désabusé, sans pouvoir expliquer comment ça pouvait ne pas être meilleur. Avec cette envie de tout effacer pour tout recommencer.

    dacia-duster-pare-choc

    Par sa philosophie, il est inutile d’imaginer la conception d’un nouveau Duster ultramoderne qui aurait un coup d’avancer sur la totalité des 4×4 et des crossovers urbains qui sont aujourd’hui sur le marché. Ce n’est pas l’objectif et le client le sait bien. Donc le client apprécie ce qui est proposé, car il considère qu’il a fait une affaire.

    Si le client est content, c’est que l’acte d’achat l’a satisfait. Donc que le produit est parfaitement placé dans le marché actuel. Mais, jamais on ne me fera débourser 19 600 euros pour un Duster Prestige 4×4 dCi 110 chevaux…

     

    Quelques données
    Modèle essayé : Dacia Duster Prestige 4×4 dCi 110 chevaux
    Tarif : 19 600 euros
    Moteur : 4 cylindres en ligne, turbo diesel
    Cylindrée : 1 461 cm3
    Puissance max : 110 chevaux (80 kW)
    Couple max : 240 Nm
    Transmission : quatre roues motrices, boite mécanique à 6 rapports
    0 à 100 km/h : 12,9 secondes
    1000 m. DA : 34,9 secondes
    Vitesse maximale : 168 km/h
    Consommations (route, urbain, cycle) : 5,7 / 5,0 / 5,2 l./100 km
    Poids à vide : 1 320 kg

    Équipements notables de la version Prestige
    Skis, barres de toit et rétroviseurs chromés
    Media Nav
    Lève-vitres arrière électriques
    Régulateur et limiteur de vitesse
    Radars de recul

  • Essai : 229 km/h en Nissan Pulsar GT

    Essai : 229 km/h en Nissan Pulsar GT

    Les plus intrépides, les plus Alsaciens – voire les plus vantards – se moqueront de cette petite expérience… Pour la première fois de ma vie, j’ai roulé sur une autoroute sans limitation de vitesse. Et c’était en Nissan Pulsar GT.

    Durant des années, je suis allé au Rallye d’Allemagne, jusqu’à monter sur le podium pour fêter des victoires devant la Porta Nigra. A plusieurs reprises, je suis allé rouler sur le Nürburgring et la Nordschleife. En un peu plus de dix ans, je n’ai pourtant jamais trouvé le moyen d’être au volant sur les fameuses Autobahnen arborant le 120 barré.

    Cette fois, c’était mon tour !

    Après un passage côté français par le Col de la Charbonnière (et quelques bons souvenirs à voir Stéphane Sarrazin faire décoller sa Subaru Impreza WRC au sommet), direction des routes encore plus rapides : un morceau d’E35 (pour parler européen) en Nissan Pulsar GT.

    Pour ceux qui ne connaissent pas les autoroutes allemandes, il est nécessaire de cacher son impatience jusqu’à l’apparition d’un panneau gris et son 120 barré. Ce signal permet de rouler à l’allure que chaque conducteur souhaite adopter. Sur deux voies, les camions trustent le côté droit et les voitures roulent, le plus souvent, à gauche. Un lundi après-midi, les occasions de dépasser les 150 km/h sont plutôt rares. Sur les quarante premiers kilomètres, une petite portion bien vide a permis une pointe à plus de 200 km/h.

    Mais juste avant Offenburg, l’autoroute passe sur trois voies… Clignotant à gauche, la cinquième jusqu’à 160 km/h et un coup de sixième !

    nissan-pulsar-gt-logo

    Du Grand Tourisme

    L’outil du jour est une Nissan Pulsar GT. Pour simplifier, beaucoup de constructeurs s’invitent sur ce marché de la compacte GT, un peu sympa et pas trop sportive. Je vais très prochainement vous parler de la Peugeot 308 GT et de la Hyundai i30 Turbo, deux concurrentes dans ce domaine.

    Comme les autres, Nissan joue sur quelques détails pour donner un style un peu plus sportif à sa compacte. Très (trop, trop !) consensuelle, la Pulsar ne devient pas bestiale. On doit se contenter de petites traces : un fond noir pour les phares, des jantes 18 pouces aux teintes noire et argent, une petite sortie d’échappement chromée et un « diffuseur » « façon » « carbone ».

    nissan-pulsar-gt-volant

     

    A l’intérieur, pas de folie. Les sièges en cuir (pack en option) gagnent une surpiqure blanche et des inserts « façon » « carbone ».

    Pas de quoi faire peur à la voisine, ni se prendre pour un pilote ! Sous le capot, le 1,6 litres turbo est poussé à 190 chevaux avec 240 Nm de couple à partir de 1 600 tours/minute. Les suspensions et le châssis sont revus par rapport au moteur 115 chevaux. Les ressorts avant sont redimensionnés et les amortisseurs sont différents. Dans son ensemble, le châssis est rigidifié. L’étagement de la boîte de vitesses (uniquement mécanique à six rapports) est revu, un peu plus court, et l’assistance de direction est spécifique.

    Dans le Col de la Charbonnière, les 1 370 kg pourraient être aidés par un peu plus de puissance et de couple. Sur une aussi belle route, cette GT montre ses limites sportives. Pourtant, le châssis tient extraordinairement bien la cadence, même en entamant un peu vite la descente. Les Michelin Pilot Sport 3 aident certainement à cette sécurité, aussi en en mettant gros sur le train avant.

    Entre les crêtes et l’Autobahn, la Pulsar GT se permet d’afficher un 5,5 litres / 100 km, calée sur le sixième rapport à une vitesse minime. De quoi profiter d’une homologation à 138 grammes de CO2 avec les jantes 18 pouces.

    Record non officiel

    Passage de la frontière. Wilkommen. Direction l’Autobahn pour quelques centaines de mètres à 120 km/h, puis, enfin, la liberté !

    Passons l’expérience inutile sur deux voies, voici que la troisième ligne se profile. La lente montée en régime fait passer les 200 km/h. Chaque seconde, l’afficheur s’incrémente.

    Donnée pour 217 km/h, la Pulsar GT trahit les largesses de son indicateur de vitesse. 217, 218 (je ne vais pas tous les faire), 228, 229 et une Mercedes à 200 mètres du capot… Je n’avais jamais roulé aussi vite sur route ouverte. Et je suis bien incapable de dire à quelle vitesse j’ai pu rouler sur circuit !

    nissan-pulsar-gt-208
    Evidemment, je ne conduisais pas lorsque j’ai pris cette photo !

    A quoi ça sert de rouler à 200 km/h ?

    Lorsque la Pulsar a été dessinée, le chef de produit a dû dicter ses conditions au designer. Jjavoue avoir un peu de mal à apprécier sa silhouette (toujours) trop consensuelle, sa ligne et le dessin de la partie arrière. Le diffuseur, placé à une hauteur folle pour aider à la circulation de l’air, ses grands passages de roues arrière et la petite sortie d’échappement ne gomment pas mon impression de base.

    Pourtant, cette Pulsar doit être sacrément bien dessinée, équilibrée et posée pour rester facile à (soi-disant) 229 km/h. Pas de mouvement de caisse, pas de coup dans les trains, pas de jeu dans la direction. J’aurais pu rouler une heure (et parcourir 229 km !).

    On a déjà trouvé un acheteur !

    Ces nouvelles compactes GT vont devoir passer à travers les mêmes critiques… Pour résumer, aucun constructeur ne propose une « GT » dans le segment C pour combler les conducteurs les plus radicaux. Les arguments au sujet du manque de sportivité de la Pulsar GT sont donc peut-être irrecevables… Mais qui peut acheter une compacte de 190 chevaux ?

    Imaginons qu’un client pousse la porte d’une concession Nissan pour s’intéresser à la Pulsar. Il souhaite un moteur essence avec une boîte mécanique et un très bon niveau d’équipements. Voici la DIG-T 115 Tekna à 24 290 euros. Mais ne bougez pas, j’ai mieux : une Pulsar GT de 190 chevaux à 25 650 euros ! Il faudra se priver de deux ou trois options, mais l’agrément change radicalement (on aura enfin trouvé de la radicalité dans cette GT !). Vendue ?

    nissan-pulsar-gt-alsace

     

    Quelques données
    Modèle essayé : Nissan Pulsar GT
    Tarif : 25 640 euros (modèle essayé avec Pack Premium : 27 290 euros)
    Moteur : 4 cylindres en ligne, turbo
    Cylindrée : 1 618 cm3
    Puissance max : 190 chevaux (140 kW) à 5 600 tours/min.
    Couple max : 240 Nm entre 1 600 et 5 200 tours/min.
    Transmission : traction, boite mécanique à 6 rapports
    0 à 100 km/h : 7,7 secondes
    Vitesse maximale : 217 km/h
    Consommations (route, urbain, euromix, essai tranquille, essai sportif) : 7,7 / 4,8 / 5,9 / 5,5 / 9,8 l./100 km
    Poids : 1 370 kg

    Equipements notables de la version GT
    Jantes alliage 18 »
    Phares obscurcis
    Embout de pot d’échappement chromé
    Motifs façon carbone et double surpiqûre blanche
    Sellerie GT

  • Essai Renault Twizy : quadricycle à plaisir

    Essai Renault Twizy : quadricycle à plaisir

    L’automobile – je compte ses dérivés – doit être un plaisir. Moyen de locomotion ou objet de désir, elle doit évoquer une envie de rouler et provoquer des émotions. Et inutile d’afficher une puissance démesurée ou des tarifs exorbitants : un simple quadricycle à moteur comme le Renault Twizy offre tout ce qu’il faut pour s’amuser !

    Certains m’ont vu jouer avec un magnifique Twizy aux couleurs de l’Alpine A450b n°36 engagée aux 24 Heures du Mans lors de la diffusion de Turbo sur M6 le 21 juin, j’ai à nouveau eu l’occasion de multiplier les pitreries dans le Bois de Boulogne avec la version Cargo de cet étrange crapaud électrique.

    Evidemment, ça n’accélère pas très fort, ça freine plutôt long, ça tape un peu de partout et c’est excessivement cher quand on n’en a pas une utilité significative… Et pourtant, c’est juste jouissif.

    renault-twizy-portes

    Dans la rue, au mois de juin à Paris, tout est facile. Le Twizy est suffisamment étroit et réactif pour se faufiler dans une circulation plutôt fluide. Au cœur du Bois de Boulogne, ça devient un petit jouet.

    Tandis que tout le monde était occupé à préparer Solidays en ce début d’après-midi de vendredi, j’ai pu m’inviter – comme un grand délinquant de la route – sur des pistes cyclables désertées.

    Un petit trottoir et des rondins de bois disposés pour éviter l’envahissement automobile sont devenus une invitation à transgresser les règles. Esseulé avec mon nouveau jouet, j’ai roulé dans un sens et dans l’autre, bras au vent, le long du Lac Inférieur.

     

    Et puis, la bêtise ! Le long de ce chemin réservé aux cycles (rappelons que je pilote un quadricycle), une belle étendue, parfaitement plate, de sable fin sur un revêtement dur. Vous me suivez ?

    Roues braquées vers la gauche, accélérateur enfoncé au maximum… 360°, 720°. Pardon, j’ai honte, mais j’ai aimé ça.

    Retour par le périphérique… Le périphérique, un vendredi après-midi à 15h30 ? Personne sur les quatre voies ! Sans doute aidé par un accident en amont (ou une émeute orchestrée par nos amis taxis à Porte Maillot), j’ai encore aimé cette expérience. C’est quand même assez bruyant dans les tunnels et il faut garder l’œil sur le compteur pour éviter de passer les 70 km/h fatidiques.

    Ah, si seulement j’avais l’utilité d’un tel jouet !

  • Renault Kadjar sur terre : « Ça ne passera jamais ! »

    Renault Kadjar sur terre : « Ça ne passera jamais ! »

    Ça ne marchera jamais ! contre Ça ne passera jamais ! Sur ce coup là, il faut avouer que la publicité Renault avait bien bousculé les consciences. 4L, R16, R5, F1 Turbo, Espace, Twingo, Scenic : pour le lancement de son Kangoo, Renault mettait en avant les modèles les plus marquants de son histoire face à l’inconscient automobile collectif qui annonçait que ça ne marcherait jamais.

    Alors lors de l’essai du Kadjar, revendiqué comme SUV 4×4, nous nous sommes lancés le défi d’emmener Kadjar hors des sentiers battus. Histoire de voir si ça marcherait ou non, ou plus précisément si ça passerait ou non.

    Résultat : oui, ça passe.

    Alors oui Kadjar est « juste » un SUV, pas question de faire du franchissement, d’aller chercher les Land Rover Defender. Il faut avouer qu’en 4 roues motrices, avec son châssis haut et sa monte pneumatique plutôt classique, le nouvel SUV de chez Renault s’en est bien sorti. Que ce soit sur terre, dans la boue et la (petite) caillasse, nous n’allions pas nous en priver. Et ça passe, Kadjar est un bon petit 4×4. J’aurais juste aimé avoir une garde au sol plus rehaussée.

    La prochaine étape ? L’essai complet du Kadjar.

    PS : avec cet SUV, on a du réseau partout : la Troijar et la Kadjar.

    renault kadjar terre 4x4 SUV 11

    renault kadjar terre 4x4 SUV 11

    renault kadjar terre 4x4 SUV 11

    renault kadjar terre 4x4 SUV 11

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