Catégorie : Blog

  • Pauvre France

    Pauvre France

    Note : ceci est une nouvelle collaboration… Il écrit sous le pseudo ‘Jérémie Klaxon’ (oui, c’est un pseudo !) pour se lâcher loin des rédactions. Et vous avez le droit de ne pas être d’accord.

    Oui, pauvre France. Cette France donneuse de leçon, cette France adepte de l’exception culturelle, toujours prête à manifester pour défendre ses valeurs et critiquer celles des autres…

    Cette France, notre France du XXIe siècle qui produit moins de voitures que le Royaume-Uni pourtant morne plaine dans ce domaine depuis la fin des années 1960. Mais davantage encore que la France, ce sont les Français qui me posent problème !

    Nous sommes de terribles donneurs de leçons (j’en suis). Il faut produire local et acheter local. Louable. Et après les yaka fokon, regardons les statistiques :

    Le marché français s’est contenté de 1,79 million d’immatriculations en 2013, le total le plus faible depuis 1997. Pire, seuls 53,6 % de ces ventes ont été faites à des particuliers : moins d’un million de voitures !

    Si les Renault Clio, Peugeot 208 et Citroën C3 sont les trois modèles les plus vendus globalement en France, la vente aux particuliers fait apparaître un autre palmarès… La voiture la plus achetée est la Dacia Sandero !

    Les immatriculations tactiques (Constructeurs, VD Garage et Loueurs courte durée) représentent carrément 24 % du marché. Les marques s’auto-entretiennent et communiquent sur des chiffres manipulés.

    Verra-t-on le Groupe Renault affirmer que la Dacia Sandero est la voiture la plus vendue en France ? Evidemment non… Question d’exception française. Pauvre France.

  • L’exploit sans lendemain de Mitsubishi

    L’exploit sans lendemain de Mitsubishi

    Depuis trois ans, Citroën et Mitsubishi s’affrontent en Afrique. Et si Citroën s’est imposé lors de sa première participation en 1991, les Pajero restent sur deux victoires consécutives en 1992 et 1993. Ce  9 janvier 1994 entre Atar et Nouadibou, un cordon de dunes dessine l’une des plus belles pages de l’histoire du rallye. Sur la route du retour de ce Paris Dakar Paris, l’exploit ne paiera pas.

    Les leaders s’enfoncent dans le sable mou. Pierre Lartigue et Hubert Auriol, en tête du classement général avec les deux Citroën ZX Grand Raid, devancent Bruno Saby et Jean-Pierre Fontenay sur les Mitsubishi Pajero.

    Tous les concurrents se plantent. Chez Citroën Sport, après une longue réflexion, on décide de contourner l’obstacle et d’ignorer le huitième contrôle de passage. Les équipages de l’équipe française tente de convaincre Fenouil, l’organisateur, d’annuler cette étape trop difficile et de ne pas leur infliger une pénalité de cinq heures.

    Mais la course continue. Et alors que les ZX arrivent à Nouadibou à 4h30 du matin, les deux Pajero poursuivent leur parcours impossible.

    Le jour levé, des hélicoptères partent à la recherche des équipages Mitsubishi. Les « secours » découvrent Dominique Serieys et Bruno Musmara marchant devant leur voiture respective. Ils cherchent, depuis des kilomètres, depuis des heures, un endroit où passer. Et à 14h00, plus d’une journée après le départ, ils atteignent le fameux huitième contrôle de passage. Ils seront les seuls.

    Fenouil, pressé par toute la caravane, avait pourtant déjà pris la décision de neutraliser l’étape au km 246. Lartigue gagne la spéciale devant Auriol.  Les deux Citroën devancent Shinozuka.

    Dans le clan japonais, c’est la consternation. Les équipages sont épuisés. Les voitures aussi. Shinozuka abandonne, moteur cassé. La décision de Mitsubishi tombe : Fontenay et Saby, les héros de la Mauritanie, se retire de la course. A Paris, Pierre Lartigue et Michel Perin remporteront bientôt le premier de leurs trois Dakar.

  • Photos : Sébastien Loeb à Pikes Peak

    Photos : Sébastien Loeb à Pikes Peak

    Il y a exactement 200 jours, Sébastien Loeb établissait un nouveau record sur les pentes nouvellement asphaltées de Pikes Peak. Au volant d’une Peugeot 208 T16 Pikes Peak spécialement développée pour l’occasion, le Champion du Monde des Rallyes ajoutait une nouvelle ligne à son impressionnant palmarès. Retour en photos sur cette victoire, du développement au drapeau à damier.

  • Montez votre propre Alpine A110 1/8e

    Montez votre propre Alpine A110 1/8e

    Attention coup de cœur… Si vous avez l’âme d’un collectionneur et la passion de voir des maquettes prendre vie, voici de quoi vous combler : une Alpine A110 au 1/8e !

    Cette maquette promet d’être un vrai bijou. Voici donc une Alpine A110 à l’échelle 1/8e. C’est immense, car, une fois terminée, elle mesurera 48 centimètres de longueur !

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    Cette Berlinette est une 1600S (type 1600 VB comme indiqué sur la plaque d’immatriculation du département 76, forcément).

    Les portes, capot et coffre s’ouvrent pour dévoiler tous les détails intérieurs. Les phares s’allument grâce à un interrupteur situé sur le tableau de bord. Le volant fait tourner les roues avant. Le moteur est une réplique détaillée du bloc évolué de celui de la Renault 16 TS : un 4 cylindres en ligne 1 565 cm3 avec ses deux carburateurs double corps horizontaux Weber 45 DCOE qui produisait 122 chevaux.

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    Vous pourrez monter cette maquette sans difficulté. Toutes les pièces sont fixées soit par vissage, soit par clipage. Il suffit d’un simple tournevis et d’une paire de pinces.

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    Les pièces sont en moulage métallique (die-cast en anglais) pour la carrosserie et en plastique ABS pour les autres parties.

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    Capot et pare-chocs composent le premier numéro, déjà chez les marchands de journaux au prix de 1 euro… Les pièces suivantes seront disponibles dans les semaines à venir, toujours chez les marchands de journaux ou sur abonnement.

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    Pour davantage d’informations ou vous abonner pour recevoir les pièces directement chez vous, rendez-vous sur www.collection-alpine-renault.fr.

    Dernier détail : cette maquette dispose d’une licence officielle Renault.

  • Rallye Monte-Carlo 2000 : la Peugeot 206 WRC avait pris froid

    Rallye Monte-Carlo 2000 : la Peugeot 206 WRC avait pris froid

    1999, Peugeot arrive en WRC. L’évènement est historique, ce sera la 206 WRC qui représentera la marque au lion, avec dans le rétroviseur l’historique 205 Turbo 16. Victorieuse de 16 manches du WRC dont le Monte-Carlo 85 avec Ari Vatanen, cette 205 remportera deux titres Pilote (1985-Salonen et 1986-Vatanen) et les titres Constructeur 85 et 86. Le poids de l’histoire est là.

    La belle 206 WRC entamera sa campagne mondiale dès le Tour de Corse 1999, pour une demi saison de lancement. En Corse, la 206 WRC fait tourner les têtes, réalisant de forts bons chronos, se permettant même de prendre la tête du rallye dès l’ES2, avec François Delecour. Aucune des 206 confiées à Delecour et Panizzi ne verra l’arrivée de la classique corse mais l’objectif était atteint : la Peugeot 206 WRC était bien née.

    2000, gonflés à bloc, les hommes de Peugeot sont motivés pour cette nouvelle saison. L’objectif n’a jamais été aussi clair : remporter le Championnat, titres Pilote, Copilote et Constructeur. Comme chaque année, le premier rendez-vous de la saison se fait à Monaco, à l’occasion du Rallye Monte-Carlo. Première étape, Makinen (Mitsubishi) est premier leader, suivi de l’Anglais Richard Burns (Subaru) et du Français Gilles Panizzi (Peugeot). Deuxième étape, départ de Tallard. Pour Peugeot, c’est le pire des matins. Aucune des trois 206 WRC ne démarrent en ce matin froid et humide. C’est l’abandon pour les trois équipages Peugeot, la douche froide. Delecour, Panizzi et Gronholm sont tapis à Monte-Carlo. Tommi Makinen remporte le rallye pour la troisième fois et s’impose comme maître de cette manche si spéciale.

    Mais si la saison n’avait pas commencé sous les meilleurs auspices à Monaco, Peugeot se rattrape au cours de la saison 2000. L’équipe remporte le Rallye du Suède, puis pas moins de 6 rallyes sur les 14 possibles et raflent les trois titres possibles : pilote, copilote et constructeur. Pour ce dernier, le Lion empoche aussi les titres des deux années suivantes, même si en 2001 aucune des Peugeot n’avait terminé le Monte-Carlo. Éternel recommencement ? Non. Peugeot renouera avec le succès à Monaco : en 2009 tout d’abord avec Sébastien Ogier et Julien Ingrassia (Team BF Goodrich) puis en 2011 avec Bryan Bouffier et Xavier (Team Peugeot France).

    On attend un retour en WRC pour la marque au Lion. A bon entendeur…

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Les frères Marreau au Dakar

    Les frères Marreau au Dakar

    Les frères Claude et Bernard Marreau, les « Renards du Désert », étaient parmi les emblèmes des premiers Dakar. Connus bien avant la toute première édition, ils ont inscrit leur nom au palmarès en 1982 avec une Renault 20 Turbo 4×4. Une vidéo légendaire « African Turbo » les met en scène sur la route de leurs exploits.

    Les frères Marreau connaissaient l’Afrique… Dès 1971, ils avaient établi (avec Yvon Garin) le record sur route entre Le Cap et Alger à bord d’une Renault 12 Gordini. 15 432 kilomètres en 8 jours 22 heures et 22 minutes avec une savoureuse façon de changer de pilote sans s’arrêter !

    Alors quand Thierry Sabine crée le Paris – Dakar, ils préparent une Renault 4 équipée d’une transmission à quatre roues motrices Sinpar et d’un moteur de R5 Alpine Gr.2. Cinquièmes en 1979, ils terminent troisièmes en 1980 face à l’armada des Volkswagen Iltis avant de tenter leur chance avec une R20 Turbo 4×4.

    renault-4-dakar-marreau

    En 1981, ils abandonnent mais parviennent enfin à s’imposer avec cette Renault 20 équipée d’un moteur de R18 Turbo de 140 chevaux. Ce modèle appartient désormais à Renault Classic.

    Enfin vainqueurs, ils poursuivent l’aventure entre 1983 et 1985 avec une Renault 18 break 4×4 en terminant neuvièmes puis deux fois cinquièmes. Ils ne feront que deux autres apparitions sur les étapes du Dakar : en 1988 avec un Mitsubishi Pajero (13e) et en 1993 avec un buggy Renault (abandon).

  • Espionnage en bed and breakfast

    Espionnage en bed and breakfast

    L’histoire de l’industrie automobile regorge d’affaire d’espionnages… Celle-ci date de 1989. Nissan tente alors de connaître les goûts des américains pour développer un petit modèle spécifique pour ce marché.

    Durant l’été 1989, Stephen et Maritza French accueillent un Japonais durant six semaines. Ce jeune homme de 29 ans est en Californie pour améliorer son anglais. Particulièrement poli, il aide même au nettoyage de la voiture familiale.

    Mais Takashi Morimoto n’est peut-être pas à Costa Mesa pour passer des vacances. Il pourrait être envoyé par Nissan pour apprendre les habitudes d’une famille américaine afin de développer une nouvelle voiture.

    Lorsque la famille French apprend, quelques mois plus tard, que leur hôte aurait pu soigneusement consigner leur façon de vivre, elle saisit la justice.

    Nissan se défend. Avant le procès, un porte-parole de Nissan affirme : « Monsieur Morimoto n’a jamais caché à la famille French qu’il travaillait chez Nissan et qu’il était aux Etats-Unis pour mieux comprendre le style de vie américain. Il n’a jamais rien caché. Tout le voisinage a pu le voir photographier les maisons, les garages et les voitures. »

    En août 1990, le couple French retire sa plainte. Jon Andersson, l’avocat de Nissan, a bien reconnu que Takashi Morimoto conduisait des recherches sur les habitudes américaines… Mais que son passage chez les French n’avait que pour objectif de progresser en anglais.

    Aux Etats-Unis, cette histoire fait écho à une stratégie mise en place par Toyota pour préparer le lancement de Lexus. Une équipe japonaise avait louée une maison à Laguna Beach pour y examiner les habitudes des consommateurs durant un mois.

  • La Traversée de Paris 2014 en photos

    La Traversée de Paris 2014 en photos

    Evénement à Paris ce matin avec la Traversée de Paris 2014… Impossible de faire mon choix parmi tout ce que j’ai pu voir. On annonçait 600 véhicules, j’ai l’impression d’avoir été entouré de milliers de modèles de tous les âges. Un régal pour les yeux, pour les oreilles et pour le nez !

  • Rallye Monte-Carlo 1997 : Subaru remporte la première victoire d’une World Rally Car

    Rallye Monte-Carlo 1997 : Subaru remporte la première victoire d’une World Rally Car

    Principauté de Monaco, janvier 1997. Le WRC vit une des pages les plus importantes de son histoire : les World Rally Car disputent leur premier rallye. Autre évènement, c’est la première année sans parcours de concentration au Monte-Carl’: tous les concurrents partent de Monaco du dimanche, pour y retourner mercredi. Exit les villes de départ qui ont fait l’histoire de la classique hivernale. Lors de cette édition 1997, le premier secteur chronométré d’une World Rally Car se fera d’ailleurs sur le port de Monaco.

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    Si Mitsubishi continue en Groupe A et présente la nouvelle Lancer Evolution 4, Subaru et Ford présentent respectivement les Impreza WRC et Escort WRC. Toyota rejoint le WRC en cours de saison, lors du Rallye de Finlande.

    Après les 4 jours de compétition de ce RMC97, Pierro Liatti et Fabrizia Pons rentrent à Monaco en tête du rallye. Les conditions climatiques ont été à hauteur du Monte-Carlo : pluie, glace, neige. La performance est historique : il s’agit de la première victoire d’une World Rally Car.

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    Cette réglementation World Rally Car arrivée en 1997 l’est toujours aujourd’hui. Si techniquement le couple « 4 roues motrices et un turbo » n’a pas changé, ces véritables prototypes n’ont cessé d’évoluer. Le moteur 2000cm3 est utilisé de 1997 à fin 2010 puis en 2011 c’est le 1600 qui arrive, jusqu’à aujourd’hui. Au final, pas moins de 12 marques ont participé à l’aventure des World Rally Car, avec plus ou moins de succès.

    En fin de saison 1997, Tommi Makinen est champion du monde des rallyes, avec la Lancer Evolution 4 groupe A. Subaru est champion des constructeurs avec Colin McRae, classé deuxième du Championnat. Cette saison 1997 aura été des plus importantes de l’histoire du WRC.

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Roberto Rosselini et Ingrid Bergman en Ferrari 212 Inter

    Roberto Rosselini et Ingrid Bergman en Ferrari 212 Inter

    C’est l’une des histoires d’amour les plus connues de l’après-guerre. Parmi leurs belles histoires, l’Italien Roberto Rosselini et la Suédoise Ingrid Bergman ont traversé l’Europe à bord d’une Ferrari 212 Inter carrossée par Pinin Farina, dès sa livraison.

    Réalisateur à succès avec Rome, Ville Ouverte (1945) et Païsa (1946), Roberto Rosselini a vécu une grande histoire d’amour avec Ingrid Bergman.

    En 1948, l’actrice suédoise oscarisée, la mieux rémunérée à l’époque, décide d’écrire au réalisateur italien.

    Cher Monsieur Rossellini,

    J’ai vu vos films Rome, ville ouverte et Païsa, et les ai beaucoup appréciés. Si vous avez besoin d’une actrice suédoise qui parle très bien anglais, qui n’a pas oublié son allemand, qui n’est pas très compréhensible en français, et qui en italien ne sait dire que « ti amo», alors je suis prête à venir faire un film avec vous.

    Ingrid Bergman

    Ils travaillent ensemble dès l’année suivante et enchaînent les films. Mais leur relation, alors qu’ils sont tous les deux mariés, fait scandale. Rosselini et Bergman décident alors de changer de vie. Ils se marient en 1950 alors que Bergman est « bannie » d’Hollywood pour cette infidélité.

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    Pour leur deuxième anniversaire de mariage, Roberto Rosselini offre une Ferrari 250 Inter carrossée par Pininfarina à Ingrid Bergman. Lors d’une conversation avec Enzo Ferrari, l’actrice aurait dit : « Au lieu de nous acheter un nouvel appartement, nous avons commandé une nouvelle Ferrari avec un plus grand coffre. »

    A la livraison, Ingrid Bergman comprend que le coffre reste bien trop petit pour toutes ses valises. Le couple quitte Rome avec les bagages fixés sur le toit. Ils traversent l’Europe à travers l’Italie, la Suisse, l’Allemagne et prennent un ferry au Danemark pour rejoindre la Suède. Ils arrivent au Grand Hotel de Stockholm à trois heures du matin. Le lendemain, l’actrice reçoit un prix.

    Ferrari-250-Inter-Bergman-03

    Ce modèle, qu’Ingrid Bergman surnommait le bébé grognon, a également été engagé en compétition. Roberto Rosselini l’a piloté en 1953 lors de la Stella Alpina.

    Le châssis 0265 EU (moteur V12 de 2,6 litres et 170 chevaux) a ensuite été vendu aux Etats-Unis. Il a récemment été mis aux enchères. Une offre à 525 000 dollars n’a pas été retenue.

    En 1954, Roberto Rosselini avait commandé une autre Ferrari tout à fait spéciale : un exemplaire unique de 375 MM de la Carrozzeria Scaglietti.

    Ferrari-375-MM-Scaglietti-Bergman

  • Dakar n’est plus au Sénégal

    Dakar n’est plus au Sénégal

    Après des jours d’hésitations, le Dakar 2008 est annulé à la veille du départ. On pense que l’épreuve va mourir terrorisée. Mais l’esprit de Thierry Sabine demeure et ASO trouve de nouveaux terrains à explorer. C’est encore loin Dakar ? C’est désormais en Amérique du Sud !

    Quatre touristes français sont tués en Mauritanie le 24 décembre 2007. Le gouvernement français met les organisateurs du Dakar sous pression : l’épreuve doit être annulée. La lourde décision tombe durant les vérifications techniques…

    Trois jours plus tard, les autorités mauritaniennes annoncent l’arrestation de neuf suspects liés à Al Qaida. Mais, pour ASO, l’Afrique est un continent trop compliqué. Etienne Lavigne annonce « de nouveaux territoires, de nouveaux paysages, mais avec le même esprit de compétition et d’aventure, et des spéciales très difficiles ». Et dès le 11 février, l’Argentine et le Chili sont cités !

    « Le Dakar visite l’Amérique du Sud, il ne quitte pas pour autant l’Afrique. » Ce jour-là, les mots de Lavigne sont rassurants pour le continent noir mais le contexte géopolitique ne s’est jamais amélioré. Et les « quelques dizaines de milliers d’euros » perdu en 2008 ont laissé une trace bien réelle.

    Pour beaucoup, ce déménagement allait tuer l’aventure. La première édition sud-américaine les a surpris. Difficile, « peut-être trop » de l’avis de Luc Alphand, l’un des favoris contraint à l’abandon après le malaise de son copilote. Course longue, difficile, éprouvante, les dunes, l’ambiance bivouac… Un vrai Dakar. Mais aussi la chaleur, l’altitude, le public, une vraie touche sud-américaine. Beaucoup ont souffert, davantage encore qu’en Afrique, surtout du côté des amateurs.

    A l’arrivée, ASO pouvait se féliciter d’avoir réussi à faire déménager le Dakar. Depuis, l’Amérique du Sud est son vrai terrain de jeu. Et les images sont toujours aussi belles !

  • Essai Mazda3 : la force en mouvement

    Essai Mazda3 : la force en mouvement

    Mazda est la marque qui a réalisé la plus forte progression en termes de ventes sur le marché français en 2013. Ce n’est pas une surprise. Le constructeur japonais innove, progresse… L’un des symboles de cette avancée est la Mazda3, une compacte décalée qui réinvente la catégorie.

    Alors que les Volkswagen Golf et Peugeot 308 se contiennent en 4,25 mètres, Mazda lance une compacte de 4,465 mètres. Plus de 21 centimètres d’écart avec les références de la catégorie ! Cette offre ne s’adresse donc pas aux éventuels clients de « petites » compactes. En revanche, elle donne une option supplémentaire à ceux qui cherchent une plus grosse voiture. Nissan avait eu cette idée en ne donnant pas suite à l’Almera et en lançant le Qashqai.

    Mais Mazda ne mise pas sur un SUV. C’est une vraie berline dont la partie arrière est stylistiquement très travaillée. De profil, la ligne de toit semble tenter de s’étirer avant de descendre. Les ailes arrière montrent une capacité à accueillir le coffre d’un break. La ceinture de caisse remonte énormément au niveau de la porte arrière. Avec le très long capot, l’idée générale du dessin rappelle celui de la BMW Série 1. C’est beau, c’est bien pensé mais ça élimine une grande partie de la luminosité à l’arrière.

    mazda3-08

    Cette grosse compacte ne joue donc pas dans la cour des « petits » SUV. L’habitabilité se rapproche des standards de la catégorie et la conduite est totalement calquée sur les hauts niveaux des berlines version 2014.

    Sous le capot, Mazda prend aussi la concurrence à contre-pied. Alors que le downsizing est à la mode, la Mazda3 opte pour un moteur Diesel de 2,2 litres. Au lieu de travailler sur la réduction des masses en mouvement, les ingénieurs d’Hiroshima ont préféré abaisser le taux de compression (ramené de 16,3 à 14,0) pour optimiser la combustion et réduire les frottements.

    Pour son Diesel de 150 chevaux, Mazda parvient à homologuer sa « 3 » à 107 grammes CO2/kilomètre avec la boîte mécanique. L’affaire se gâte un peu avec la boîte de vitesses automatique essayée ici.

    mazda3-16

    Sans être aussi performante que les meilleures solutions à double embrayage, elle apporte du confort de conduite. Mais ce confort sacrifie une partie des performances. En ville, on consomme 1 litre / 100 km supplémentaire (à 6,0 litres homologués). Et le 0 à 100 km/h passe de 8,1 secondes à 9,7 secondes. Quant au CO2, il y a 20 grammes de différence entre 107 et 127 grammes (sans bonus ni malus pour les deux solutions).

    La différence est telle qu’il y a un vrai choix à faire. Pour le confort (et mon immense fainéantise de conducteur francilien), je garderais la boite auto tant, même dans cette configuration, les performances sont suffisantes.

    mazda3-01

    Dans cette configuration Diesel 150 chevaux et boîte automatique, la Mazda3 offre tout ce que l’on peut attendre d’une compacte neuve. Le confort et les performances sont dans la haute moyenne des conducteurs à douze points. Côté équipements aussi, Mazda est au niveau pour un modèle à 30 000 euros : aide au freinage, système d’alerte de véhicule en approche, six airbags, vitres arrière surteintées, lecteur CD (ce n’est plus proposé par tout le monde et c’est parfois dommage !) avec 9 HP Bose, système de navigation 7 pouces, climatisation bi-zone, régulateur de vitesse avec commandes au volant, allumage automatique des feux, essuie-glace automatique, aide au stationnement avant et arrière, assistance au démarrage en côte, rétroviseurs chauffants, système i-stop, phares bi-Xenon, feux de jours à LED, jantes 18 pouces, inserts décoratifs façon aluminium brossé, clé main libre et l’affichage tête haute en prime !

    L’AUTO est-elle cult ?

    Cette Mazda3 pourrait bien participer à l’embourgeoisement des compactes européennes. Un succès – qu’elle mérite – sur le Vieux Continent pourrait forcer les constructeurs continentaux à continuer à faire grandir leurs modèles du segment C.

    Si Mazda efface son avantage en termes de prix, la marque japonaise propose désormais un produit comparable en tous points aux références européennes, la Volkswagen Golf en Allemagne, la Peugeot 308 en France ou l’Alfa Romeo Giulietta en Italie. Elle est, en ce début d’année, la voiture japonaise à essayer dans la catégorie.

    La version essayée, Dynamique 2,2L SKYACTIV-D 150 ch (BVA), est proposée à 31 100 euros.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Diesel 4 cylindres en ligne, turbocompressé
    Cylindrée : 2 191 cm3
    Puissance : 150 chevaux / 110 kW à 4 500 tours / minute
    Couple : 380 Nm à 1 800 tours / minute
    Transmission : roues avant motrices, boîte automatique à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 465 / 1 795 / 1 450
    Poids à vide : 1 330 kg
    Capacité du coffre (l.) : 364 / 1263
    Vitesse maximale : 201 km/h
    0-100 km/h : 9,7 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte / essai (l. / 100 km) : 6,0 / 4,1 / 4,8 / 6,7
    Emissions de CO2 : 127 g/km