Catégorie : Constructeurs

  • 1975-2010 : 35 ans de BMW Art Car

    1975-2010 : 35 ans de BMW Art Car

    En trente-cinq ans, pas moins de quinze artistes ont œuvré sur les désormais célèbres et tout-à-fait uniques BMW Art Car. Quinze artistes pour quinze BMW qui laissent une empreinte spéciale dans le paysage automobile.

    La première des BMW Art Car fut la 3.0 CSL de Alexander Calder, créé sous l’impulsion du Français Hervé Poulain, en 1975. Ce dernier fit peindre la 3.0 CSL avec laquelle il allait disputer les 24 Heures du Mans. S’en suivit une tradition, en 1976 avec Frank Stella, toujours sur une 3.0 CSL, puis l’année suivante avec Roy Lichtenstein, sur une 320i Gr5 cette fois. Un peu à la fois, les Art Cars s’espacèrent, d’années en années, sans rythme précis. Elles ne furent pas exclusivement des BMW de compétition telles que les quelques modèles vu précédemment ou le prototype V12 LMR de Jenny Holzer. Des modèles civils furent habillés. On pensera au Z1 de l’Allemand A. R. Penck ou à la 525i de la Sud-Africaine Esther Mahlangu.

    Elles sont toutes plus cultes les unes que les autres, à leur façon. Bien sûr, celles des Alexander Calder, Roy Lichtenstein et Andy Warhol brillent en tête, suivies de près par celle de Jeff Koons. Cette dernière date de 2010 et fut créé à l’occasion de la 78e édition des 24 Heures du Mans. Elle est à l’heure actuelle la plus récente de toutes mais aussi une des plus réussies. Alors, à quand la prochaine BMW Art Car ? Nous patientons, patiemment…

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Nouveauté : Ford Mustang

    Nouveauté : Ford Mustang

    49 ans d’histoire, phares ronds à l’avant, trois feux de chaque côté à l’arrière, un long capot, une ligne de toit fuyante, un cheval sur la calandre. La Ford Mustang est la référence des pony cars et elle fait son retour officiel en Europe… Enfin !

    La sixième génération de Ford Mustang a été dévoilée aujourd’hui à Barcelone. L’une des plus célèbres voitures américaines se dévoile pour la première fois sur le seul européen ! C’est dire l’impact que veut donner Ford à la commercialisation de la Mustang sur le Vieux Continent.

    Cette MkVI est totalement différente de sa magique devancière mais garde tous les codes de la Mustang. Sous le capot, on aura le choix entre un gros moteur 4 cylindres 2 300 cm3 turbocompressé de 309 chevaux ou le « traditionnel » V8 5 litres de 426 chevaux.

    Nouveaux trains roulants, nouvel habitacle avec tous les équipements qui font la réussite actuelle de Ford… Ce n’est plus vraiment une pony car mais un vrai gros coupé.

    Reste à connaître le tarif de la Mustang qui apparaitra au catalogue français en 2015. Et espérons sur Ford en fasse un modèle de grande distribution pour conquérir des parts de marché plutôt qu’un véhicule d’image.

    Car, pour rappel, la petite Mustang (V6 de 305 chevaux) est vendue 22 200 dollars hors taxes (16 231 euros) aux Etats-Unis.

  • Essai : J’ai testé la voiture autonome (presque)

    Essai : J’ai testé la voiture autonome (presque)

    Non, ce n’était pas un prototype. Non, ce n’était pas sur un circuit ultra-sécurisé. J’étais au volant d’une voiture de série, vraiment commercialisée à 32 500 euros, entre Paris et Auvers-sur-Oise.

    Ce modèle exceptionnel n’est autre qu’une « simple » Skoda Octavia Combi RS…

    Sortie de Paris par la Porte Maillot. J’enclenche le régulateur de vitesse adaptatif en mettant la limite à 50 km/h. Jusqu’ici, rien d’extraordinaire. Le régulateur régule à 50 km/h.

    Un panneau annonçant un radar se profile, la circulation devient moins fluide (grrrr !). Sans toucher les pédales, la Skoda ralentit. Elle s’aligne sur la vitesse du véhicule qui la précède. Puis ré-accélération. Là encore, on ne touche à rien pour se caler à 50 km/h. La boîte DSG gère le reste.

    Chaque mouvement sur la commande permet d’ajuster la limite de vitesse aux panneaux indicateurs, vus sur le long de la route ou sur le tableau de bord. Là, je le concède, il y a une intervention humaine pour passer de 50 à 70 puis 50 km/h.

    Skoda-Octavia-01

    Feu tricolore au rouge. Tout le monde s’arrête. Copiant la voiture située devant elle, la Skoda freine doucement (moins confortablement qu’un beau freinage pied droit mais c’est tout à fait supportable) et s’arrête à une distance normale (c’est paramétrable) du pare-chocs arrière. Il faut encore une intervention humaine pour « confirmer » l’arrêt. Au tableau de bord, on nous donne l’ordre de mettre le pied sur le frein. Le moteur est coupé au feu (Start-Stop).

    On continue sur l’A86, l’A14 et la N184… Mise en fonction de la correction de direction. Lorsque les conditions sont optimales (donc que le marquage au sol est bien net), la Skoda Octavia fait tourner automatiquement son volant.

    En conduite normale, on sent que la direction tire légèrement. Lorsqu’on lâche totalement le cerceau, on le voit bouger comme un petit robot avec de minimes à-coups à gauche et à droite pour suivre les traces.

    Là encore, l’autonomie est strictement contrôlée. Si le conducteur n’a pas les mains sur le volant, une sirène retentit après le premier virage avec un affichage sur l’écran.

    On est encore très loin d’être un passager sans conducteur à bord d’une voiture. Mais la technologie progresse rapidement et commence à être disponible de série sur un modèle tout à fait normal. Il est aujourd’hui possible de traverser la France à 130 km/h en effleurant le volant, sans jamais toucher les pédales et en ne s’occupant que des changements de direction. Et c’est déjà une prouesse !

    Skoda-Octavia-02

  • La carrosserie française reconnue par l’UNESCO ?

    La carrosserie française reconnue par l’UNESCO ?

    Binder, Gangloff, Kellner, Saoutchik, Figoni-Falaschi, Janssens, Vanvooren… Ils ont donné vie à quelques-uns des plus beaux traits de l’industrie, voire de l’art, automobile. Aujourd’hui, il est question de faire entrer la carrosserie française de 1920 à 1970 au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

    La Fédération Française des Véhicules d’Epoque, avec l’appui du Ministère de la Culture, cherche à inscrire ce demi-siècle d’histoire comme référence des réussites de l’humanité.

    La France et l’Allemagne ont été les premiers pays à commercialiser des voitures au XIXe siècle. Après la première guerre mondiale, l’industrie s’est déployée. Plusieurs constructeurs automobiles livraient leur création à des carrossiers qui façonnaient alors les lignes de chaque automobile aux désirs de leur clients.

    Delahaye, Delage, Hispano concevaient le châssis et installaient le moteur avant de les confier à ces artistes. Bugatti ne proposait la carrosserie qu’en option. Pour Voisin, la carrosserie est même devenue le premier métier d’une société d’abord orientée vers la mécanique.

  • Nouveauté : Mercedes GLA

    Nouveauté : Mercedes GLA

    Après la Classe A et la CLA, Mercedes continue le déploiement de ses modèles d’entrée de gamme avec le GLA, cinquième SUV de la marque. Comme avec la berline et le coupé, il participe au rajeunissement et à l’entreprise de séduction lancé par la marque allemande.

    Inscrit au catalogue depuis aujourd’hui (premières livraisons programmées en mars 2014), le GLA est proposé avec des moteurs essence (1,6 litre 156 chevaux et 2,0 litres 211 chevaux) et Diesel (2,1 litres 136 et 170 chevaux).

    La nouvelle génération de transmission intégrale permanente 4MATIC à répartition de couple entièrement variable est en option.

    Premier prix à 30 400 euros.

  • Renault Clio R.S. 200 EDC : launch control

    Renault Clio R.S. 200 EDC : launch control

    Voiture à l’arrêt, moteur en marche… Mode race enclenché, ASR et ESC désactivés. Pied gauche sur le frein, on tire sur les deux palettes situées derrière le volant. Le message s’affiche : « Launch Control On ». La signature Renault Sport clignote en orange. Pied droit sur l’accélérateur. Le régime se stabilise automatiquement à 2 500 tours/minute. L’électronique est en fonction.

    Dès que le pied gauche quitte le frein, la Clio R.S. 200 EDC bondit de sa ligne de départ. Les pneumatiques avant cherchent l’adhérence dans un léger cri. Très vite, un premier bip retentit. Le régime moteur approche des 7 000 tours/minute à 42 km/h. Dans l’instant, il faut passer le deuxième rapport. Bip, troisième à 71 km/h, bip quatrième à 112 km/h…  Chaque passage s’effectue en 150 ms.

    Loin de la Renault 25 qui cherchait à faire des phrases, cette Clio R.S. 200 EDC se montre moins polie. Le bip est un ordre de passer au rapport supérieur. Un bip comme Spoutnik.

    R.S. Monitor enregistre tout : 6’’7 pour atteindre 100 km/h et 14’’7 aux 400 mètres.

    Voilà pour ce petit aperçu de ce qu’il est possible de faire avec une petite sportive française à moins de 25 000 euros… C’est un peu de plaisir dans le monde automobile actuel. Le récit plus complet est à suivre dans quelques jours !

  • Los Angeles : Ce qu’il faut retenir

    Los Angeles : Ce qu’il faut retenir

    En même temps que le Salon de Tokyo, Los Angeles donne une autre vision du présent et du futur automobile. Bienvenue en Californie, dans un univers qui n’a plus rien de commun ! Ce n’est pas encore Detroit, mais c’est bien parti pour être son alter-ego automnal.

    Par rapport au Japon, et même si les constructeurs américains sont en pleine reconquête, les marques étrangères n’ont pas eu peur de se montrer offensives à Los Angeles. Jaguar F-Type Coupé, Porsche Macan et les Nissan Nismo ont réussi à faire de l’ombre au Big Three.

    La Jaguar F-Type Coupé n’est pas une grande nouveauté à proprement parler (aussi montrée à Tokyo avec moins de tapage). Déclinaison du cabriolet déjà connu, elle aurait pu passer inaperçu si elle n’était pas aussi réussie. Cette ligne de toit a subjugué beaucoup de monde sur le stand.

    Jaguar-FType

    Chez Porsche, le Macan (avec Maria Sharapova) a relancé les débats. Faut-il qu’une telle marque aille chercher de nouveaux marchés ? N’est-ce pas dévaluer une histoire et un positionnement ? Il y a des pour et des contre. C’est néanmoins typiquement dans les gènes du « nouveau » Porsche avec une belle allure pour un SUV compact et des moteurs essence ou Diesel allant jusqu’à 400 chevaux.

    Porsche-Macan

    Nissan continue d’aller chercher un peu plus de puissance et un peu plus d’appui. C’est le cas avec la GT-R, présentée par Usain Bolt, et la Juke Nismo RS.

    Nissan-GTR-Nismo

    Loin de sa base japonaise, Honda présente le FCEV Concept, sorte d’Insight du futur à pile à combustible. Elle est amenée à remplacer la FCX Clarity, modèle fuel-cell dont une vingtaine d’exemplaire sont déjà distribués sous forme de location (600 dollars par mois).

    Honda-FCEV

    Subaru a aussi marqué de gros points avec une WRX qui revient un peu aux origines de ses modèles sportifs qui ont contribué à faire sa réputation. C’est simple, sans fioriture… Il ne manquerait plus qu’un retour en WRC pour retrouver, enfin, le vrai Subaru. Mais on pourra regretter le style du WRX Concept.

    Subaru-WRX

    Kia tente une grande percée sur la voiture haut-de-gamme avec la K900. Il sera particulièrement intéressant de suivre sa courbe de vente de l’autre côté de l’Atlantique.

    Kia-K900

    Mercedes a aussi cherché à s’imposer avec les GLA 45 AMG Concept, S65 AMG, SLS AMG GT Final Edition aux côtés de la maquette de l’AMG Vision Gran Turismo.

    Mercedes-AMG-Vision-Gran-Turismo

    Plus localement, Chevrolet mise sur le Colorado. C’est un nouveau pick-up compact (chez nous, ce serait énorme) dans un segment en voie d’extinction. Une sorte de dernière chance.

    Chevrolet-Colorado

    Ford présente le Edge Concept destiné à remplacer le Edge. Voiture à vocation mondiale, il perd une partie de son dessin américain pour se faire accepter en Europe et en Asie. Plus USA, Lincoln montre le MKC.

    Ford-Edge

    Rien de marquant dans le camp Chrysler… Juste une nouvelle série limitée de Jeep Wrangler.

    Enfin, Los Angeles, c’est aussi la Youabian Puma. Placée à l’entrée du salon, elle agresse avec une architecture démente. Ça fait 6 mètres de long, 2,5 mètres de large, ça coûte plus d’un million de dollars et c’est moche mais c’est aussi ça l’Amérique !

    Youabian-Puma

    Et Tesla ? La marque américaine la plus tendance n’était pas représentée à l’Auto Show… Au cœur d’une actualité difficile, la marque d’Elon Musk (par ailleurs très pris par son nouveau projet SpaceX) restait visible dans sa concession de Santa Barbara aux allures d’Apple Store.

  • Rencontre : Nissan Qashqai

    Rencontre : Nissan Qashqai

    S’il y a bien une voiture sur laquelle je peux porter un jugement sûr, c’est le Nissan Qashqai. Avec 39 000 kilomètres à son volant, je connais ses points forts et ses points faibles. Je sais pertinemment pourquoi je pourrais acheter son remplaçant ou pourquoi je changerais de modèle…

    Choisir une voiture est toujours une question de circonstances et d’opportunités. Lorsque j’ai acheté « mon » Qashqai, madame était enceinte et nous allions emménager dans une nouvelle maison. J’avais besoin de me rassurer, d’avoir de l’espace… Le tout avec un budget plutôt contenu.

    Trois ans plus tard, je ne suis pas déçu. Il n’était pas possible de trouver aussi bien dans cette gamme de prix. Aujourd’hui, j’aimerais quelques chevaux supplémentaires, une sixième vitesse, peut-être plus autant d’espace et un vrai système d’infotainment.

    A l’extérieur, je retrouve la signature du Qashqai dans son allure avec la mise à jour stylistique de Nissan très réussie. Le petit air de Godzilla est conservé. Ça reste un SUV compact, haut et passe-partout.

    Nissan-Qashqai-04

    C’est la recette gagnante de Nissan en Europe. La marque japonaise avait délaissé le segment C si disputé pour inventer une nouvelle carrosserie. Depuis 2007, 2 millions de voitures ont été distribués dans le monde, 155 000 en France.

    Pour cette seconde génération, le Qashqai gagne en taille et perd en masse. Cinq centimètres de plus en longueur, 2 centimètres en largeur mais 1,5 centimètre de moins en hauteur et quarante kilogrammes en moins.

    C’est à l’intérieur que le progrès est le plus notable. La finition change de division avec de nouveaux sièges dotées d’une mousse enveloppante. L’afficheur situé derrière le volant conserve la même organisation avec l’arrivée d’un écran couleur entre les compteurs.

    Nissan-Qashqai-09

    La console centrale est plus large, mieux organisée, avec un écran tactile de 7 pouces proposé de série en Connect Edition. Plus bas, une signature lumineuse entoure le levier de vitesses. Un gadget de très belle facture.

    Enfin, Nissan ajoute de nombreuses technologies d’aides à la conduite. Selon le niveau d’équipements, on peut bénéficier d’un freinage d’urgence autonome, d’une alerte de perte de vigilance, la reconnaissance des panneaux de signalisation, l’alerte de franchissement de ligne, la surveillance des angles mort, la détection des objets en mouvement et les feux de route intelligents.

    Sur le papier, ce nouveau Qashqai m’est destiné avec la finition Connect Edition. Mais c’est sur la route, dans quelques semaines, que je saurai s’il faut l’échanger avec mon ancien… Seulement si le moteur 1,2 litre DIG-T de 115 chevaux s’avère suffisamment valeureux pour se sentir en sécurité sur mon trajet habituel… Manquera plus qu’une boîte automatique !

  • Quand Renault et Renault Sport F1 triomphent : « World Champion technology as standard »

    Quand Renault et Renault Sport F1 triomphent : « World Champion technology as standard »

    Renault et son moteur V8 RS27 sont Champions du Monde de F1 avec l’équipe Red Bull Racing et son pilote Sebastian Vettel, pour la quatrième fois consécutive !

    Coté pilote, Sebastian Vettel se classe premier, Mark Webber troisième, Kimi Raïkkonen cinquième et Romain Grosjean septième. S’en suivent les pilotes des autres équipes motorisées par Renault : Williams et Caterham, dans les accessits.

    Côté Team, Red Bull Racing est champion, Lotus F1 Team quatrième, Williams neuvième et Caterham dixième. Difficile de faire mieux pour la marque au losange fournissant la motorisation de ces quatre équipes.

    Double titre team & pilote pour l’équipe de Viry-Châtillon, et l’aventure ne fait que (re-re-re-re…) commencer… Le losange représente à lui seul pas moins de 12 titres « team » en tant que motoriste et 11 titres « pilote ».

    Titres Team avec le moteur Renault :

    1992, 1993 et 1994 : Williams
    1995 : Benetton Formula
    1996 et 1997 : Williams
    2005 et 2006 : Renault F1 Team
    2010, 2011, 2012 et 2013 : Red Bull Racing

    Titres Pilote avec le moteur Renault :

    1992 : Nigel Mansell
    1993 : Alain Prost
    1995 : Michael Schumacher
    1996 : Damon Hill
    1997 : Jacques Villeneuve
    2005 et 2006 : Fernando Alonso
    2010, 2011, 2012 et 2013 : Sebastian Vettel

    Et Renault (via Renault Sport F1) continue son aventure F1 en 2014 et arrive avec son V6 PowerUnit. On aime déjà… Elle équipera  Red Bull Racing; Lotus F1 Team et  Caterham F1 Team sont à confirmer; exit Williams (qui part chez Mercedes), tandis que la Scuderia Toro Rosso quitte Ferrari et rejoint le motoriste de Viry-Chatillon. De quoi venir titiller les cousins de chez Red Bull Racing ? Nous verrons. Le passage imposé au V6 changera peut être la donne mais nul doute que les « Artisans de la victoire » (nous y reviendrons avant la fin de l’année) sauront s’adapter : les hommes et femmes de Renault sont bien assez doués, en série comme en compétition. La frontière entre ces deux composantes y est d’ailleurs infime. « Renault, world champion technology as standard » nous dit-on, leurs victoires et titres parlent pour eux. Quand les constructeurs mêlent compétition et série, on aime chez AutoCult.fr.

    Saluons leurs efforts et l’utilisation de la compétition comme laboratoire pour la série. A moins que ce ne soit la série le laboratoire de la compétition ? La mise en avant de Twizy en fin de ce clip célébrant les titres en F1 n’est qu’un clin d’œil… :)

    A bientôt,
    Jean-Charles

     

  • Les 21 millions de Philippe Varin

    Les 21 millions de Philippe Varin

    Dans le document de référence de PSA Peugeot Citroën pour 2012, les 20,968 millions d’euros de ce qui était présenté comme une « retraite chapeau » attribuée à Philippe Varin étaient déjà provisionnés. La CGT gardait ce document depuis plusieurs mois…

    « Beaucoup trop », « un parfum d’indécence », « deux poids, deux mesures »… Les expressions se multiplient ce matin sur toutes les radios pour juger l’annonce d’une prime de 21 millions d’euros pour le départ de Philippe Varin.

    Or, Philippe Varin n’est pas encore parti. L’arrivée de Carlos Tavares ne se fera en deux temps. Il siégera au Directoire dès le 1er janvier 2014 « jusqu’à sa nomination à la Présidence du Directoire, dans le courant de l’année 2014 ». Varin n’est donc pas encore envoyé à la retraite même si son départ est inéluctable.

    Philippe Varin quittera donc un groupe en pleine crise. Mais est-il celui qui doit être désigné coupable ? Pour la famille Peugeot et, vraisemblablement, Dongfeng, c’est le cas. Ils lui reprochent d’avoir cru ses ingénieurs et les responsables du marketing qui lui promettaient des développements à budget serré et un rebond des ventes. L’homme d’acier (il travaillait auparavant dans la sidérurgie) aurait manqué de « vista automobile » en s’anticipant pas le coup nécessaire au lancement de nouveaux produits, ni le plongeon des ventes en Europe.

    Chaque mois, PSA brûle 200 millions d’euros de cash
    Alors que PSA Peugeot Citroën cherche à réduire ses dépenses par tous les moyens, en arrêtant la production à Aulnay-sous-Bois et en imposant des gels de salaires, ces 21 millions d’euros font grincer des dents. Ils ne sont pourtant que le résultat d’un contrat signé en 2009 lorsque Philippe Varin avait remplacé Christian Streiff.

    A l’époque, PSA avait affirmé que le patron débarqué n’avait rien touché. Quant au contrat de Philippe Varin, un porte-parole du groupe avait annoncé que les recommandations du code éthique AFEP-Medef – qui venait d’être mis en place – avaient été suivies. Ce code préconise qu’un dirigeant mandataire social, « au niveau élevé des rémunérations », ne bénéficie pas également d’un contrat de travail qui comporte d’autres avantages. Ce n’était peut-être pas si vrai !

    A noter que les 21 millions d’euros ne doivent pas être versés en une seule fois mais que c’est une provision de ce qui sera versé, au rythme d’environ 310 000 euros nets par an, en plus des régimes de retraite obligatoire auxquels Philippe Varin a souscrit durant sa carrière.

    Mise à jour… Voici des extraits d’un communiqué envoyé à l’instant par PSA Peugeot Citroën :

    Philippe Varin ne part pas en retraite. Cette information n’a donc aucun lien avec le processus de succession en cours.

    Philippe Varin participe à un régime de retraite d’entreprise qui ne lui est pas spécifique et qui lui assurerait, après son départ, un complément de pension de retraite correspondant à environ un tiers de sa rémunération, sans aucun versement de capital.

    Sa pension de retraite totale, y compris les régimes de retraites obligatoires et conventionnels, s’élèverait à environ 310 000 euros par an, après charges fiscales et sociales (sur la base des règles en vigueur).Les sommes provisionnées qui apparaissent dans le document de référence des comptes de l’exercice 2012 (21 millions €) ne constituent en aucun cas une indemnité qui serait versée à Philippe Varin à son départ. Il s’agit d’une provision pour couvrir le complément retraite qui lui serait versé dans la durée, dans le cas où il achèverait effectivement sa carrière dans le Groupe et tenant compte d’un départ à 65 ans. L’essentiel de cette somme est constitué de taxes, impôts et cotisations.

    Le régime de retraite d’entreprise du Groupe, conforme aux recommandations du Code de gouvernement d’entreprise AFEP-MEDEF, a été approuvé par l’Assemblée Générale des actionnaires.

    Mise à jour (suite)… Ce soir, Philippe Varin a annoncé qu’il renonçait aux dispositions actuelles de ses droits à la retraite.

    « Je vous ai réunis ce soir pour vous faire part de ma décision concernant les conditions de ma retraite.

    J’ai indiqué ce matin que je ne toucherai pas un centime qui ne soit conforme aux recommandations du Haut Comité de Gouvernement d’Entreprise.

    Compte-tenu de la polémique que ce sujet a suscité, de l’émotion dans notre pays qui a aujourd’hui besoin d’être rassemblé plutôt que divisé, compte tenu de l’immense respect que j’ai pour les collaborateurs du Groupe et des conséquences qu’ont pour eux les décisions difficiles mais nécessaires que j’ai été amené à prendre

    J’ai décidé de renoncer aux dispositions actuelles de mes droits à retraite.
    Ces dispositions avaient été approuvées par le Conseil de Surveillance et votées lors de l’Assemblée Générale en 2010, dans un contexte assurément très différent de celui d’aujourd’hui.

    Je m’en remets au Conseil de Surveillance du Groupe pour décider, quand le moment sera venu, et après avis du Haut Comité de Gouvernement d’Entreprise, des conditions appropriées de mon départ à la retraite.

    Pendant mes 35 années dans l’industrie, et depuis mon arrivée à la tête de PSA, j’ai toujours fait de l’intérêt de l’entreprise une priorité absolue.
    Par cette décision personnelle, je souhaite que les femmes et les hommes du Groupe puissent consacrer toute leur énergie à la poursuite du redressement du Groupe que nous menons ensemble. »

    Fin de l’histoire ? Pas forcément. Lorsque Philippe Varin quittera le groupe, il devra négocier de nouvelles conditions.

  • Essai Alfa Romeo Giulietta : tellement italienne

    Essai Alfa Romeo Giulietta : tellement italienne

    Avant-propos : ma famille puise une partie de ses racines à Murano, j’ai passé mon enfance à l’arrière d’une Alfa Romeo et lorsque je courais sur un terrain de football entraîné par Carlos Bianchi, on me surnommait Toto Schillaci… L’essai d’une voiture italienne est donc forcément très peu objectif !

    Roberto Benigni a dit : « Je suis un peu unique en mon genre : beau et génial ». C’est exactement la même chose pour cette Alfa Romeo Giulietta « MY 2014 ». Elle est belle et géniale. Belle et géniale comme une italienne. Envoutante, sûre d’elle. Dotée d’un quelque chose en plus qui n’existe pas ailleurs. Ce charme latin, le charme du Nord de l’Italie.

    Toute italienne, elle attire, enivre… Et avec cette mise à jour de milieu de vie, la Giulietta gomme ses quelques défauts. L’intérieur est revu et devient plus accueillant, mieux équipé. Nouvelles coloris sur la planche de bord, console centrale redessinée, sièges redéfinis et nouveau volant améliorent grandement l’habitacle.

    En finition Exclusive, la version haut de gamme, le cuir habille les sièges, la planche de bord et les contreportes. L’écran tactile avec système de navigation s’étale sur 6,5 pouces au centre de la planche de bord. Les jantes passent à 17 pouces. Si la qualité de finition est en net progrès, Alfa Romeo fait le choix de se passer de quelques équipements… Question de positionnement. Pas d’avertissement de franchissement de ligne ou d’angle mort, pas de caméras à 360°. Ce n’est pas dans l’ADN de la marque mais ça pourra en décevoir certains.

    Envoûtante et sûre d’elle, on y revient… Elle sait charmer, belle et géniale.

    Alfa-Romeo-Giulietta-04

    Belle car aucune compacte en Europe n’affiche un tel style. Une élégance héritée des plus belles réalisations milanaises. La face avant, la face arrière, le profil. La ligne est sans défaut.

    Géniale car elle procure des sensations. Même avec le petit moteur Diesel 1,6 litre turbocompressé de 105 chevaux, une fois le mode Dynamic sélectionné, on trouve ses repères. La direction devient plus directe, le différentiel électronique Q2 se met en action… En mode Natural, la pédale d’accélérateur réagit moins mais permet de baisser la consommation à 4,0 litres pour 100 kilomètres. Et surtout, elle autorise une homologation à 104 grammes de CO2 par kilomètre, sans bonus ni malus.

    Alors que manque-t-il à cette Alfa Romeo pour devenir la référence d’un segment C si concurrentiel en Europe ? Pas grand-chose en réalité. Les efforts réalisés dans l’habitacle permettent à la Giulietta d’être parfaitement placée par rapport aux prémiums visées.

    Seul le positionnement dynamique pourrait faire peur à certains clients potentiels. Et ceux qui cherchent les dernières innovations technologiques seront déçus. Mais Alfa Romeo ne les vise pas. Et pour ceux qui se posent des questions sur l’achat d’une italienne, la marque propose une garantie de cinq ans avec kilométrage illimité. Histoire de faire oublier les vieilles idées reçues.

    L’AUTO est-elle cult ?

    Le marché européen est disputé par près d’une trentaine de modèles dans le segment C. Les cibles d’Alfa Romeo sont clairement identifiées : Citroën DS4, BMW Série 1, Audi A3, Mercedes Classe A, Volkswagen Golf. Son positionnement est donc très premium avec un effort notable pour afficher un tarif légèrement inférieur à cette concurrence. Et rouler en Alfa, c’est afficher ses racines latines. La France, deuxième marché de la marque au Scudetto, l’a bien compris !

    Le modèle d’essai (1.6 JTDm 105 ch Start/Stop Exclusive) est proposé à 30 800 euros avec les options toit ouvrant panoramique (1 300 euros) et peinture métallisée Bronze (650 euros). Le premier prix avec le même moteur Diesel est à 24 300 euros. Avec le moteur essence 1.4 T-jet 105 ch Start/Stop, la première Giulietta est proposée dès 21 000 euros.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Diesel 4 cylindres en ligne, injection directe à rampe commune, turbocompressé
    Cylindrée : 1 598 cm3
    Puissance : 105 chevaux / 77 kW à 4 000 tours / minute
    Couple : 320 Nm à 1 750 tours / minute
    Transmission : roues avant motrices, boîte mécanique à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 354 / 1 798 / 1 465
    Poids à vide : 1 310 kg
    Capacité du coffre (l.) : 350
    Vitesse maximale : 185 km/h
    0-100 km/h : 11,3 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 5,0 / 3,4 / 5,0
    Emissions de CO2 : 104 g/km

  • Tous derrière Carlos Tavares !

    Tous derrière Carlos Tavares !

    J’ai eu la chance de croiser Carlos Tavares à plusieurs reprises. Dans un contexte privé, sur les circuits européens où il évoluait au volant d’une monoplace ou d’une Clio Cup, et dans un contexte plus professionnel à l’occasion du retour d’Alpine aux 24 Heures du Mans… J’y ai vu un homme ouvert, à l’écoute, mais aussi un dirigeant (très) porté sur les résultats.

    Sa sortie du 15 août sur l’antenne de Bloomberg était forcément préméditée. Il savait déjà où était son avenir…

    Et son avenir est désormais connu. Il sera bientôt projeté à la tête de PSA Peugeot Citroën. Rares sont les passerelles entre les deux géants français du secteur. Pourtant, les Allemands ou les Américains ont pris l’habitude d’aller d’un constructeur à un autre. Secrets industriels ou pas !

    Est-ce un problème pour Renault ? Tavares et Renault ont décidé de se séparer, ensemble. Si Carlos Ghosn avait vraiment voulu conserver son « numéro 2 », il aurait certainement trouvé une solution. De la même manière, si Carlos Tavares avait voulu rester, il serait toujours en poste. Et Renault a décidé de le laisser partir, alors qu’il était toujours sous contrat.

    Désormais, son avenir passe par La Grande Armée. Et n’attendez pas à voir une foule de Losanges débarquer au 75… Des accords entre le Groupe Renault et PSA Peugeot Citroën stipulent que les cadres ne peuvent pas être débauchés…

    Entré chez Renault en 1981, il avait remplacé Patrick Pelata (démissionné après une fausse affaire d’espionnage) au poste de Directeur Général Délégué aux Opérations. Annoncée le 30 mai 2011, la promotion de Tavares devait « contribuer à la mise en œuvre du plan Renault 2016 – Drive the Change » et à une « montée en puissance dans les nouvelles technologies, notamment dans le domaine du véhicule électrique ». En tant que numéro 2, Carlos Tavares laissera une autre trace. Celle d’avoir faire renaître Alpine et d’avoir porté le projet Initiale Paris. Loin du coup de cœur électrique de Carlos Ghosn.

    Chez PSA Peugeot Citroën, Carlos Tavares fait face à un immense défi qui pourrait lui ouvrir un boulevard. Si le groupe parvient à stopper l’hémorragie de liquidités, à convaincre de nouveaux investisseurs (Dongfeng ?) et à générer un free cash flow positif, il pourra compter sur un positionnement parfait de ses marques.

    Depuis quelques mois, Peugeot profite d’une nouvelle dynamique de produits avec les 208, 2008, 308, 3008 et RCZ… A lui d’élargir la gamme vers le haut et les pays émergents pour améliorer les marges.

    Chez Citroën, il va falloir concrétiser la réussite du lancement de la gamme DS. Il va aussi falloir jouer sur le patrimoine de la marque en lui donnant de nouveaux modèles populaires et innovants.

    La première heureuse nouvelle est un signe d’ouverture du marché iranien, une place forte de PSA Peugeot Citroën. De quoi écouler quelques centaines de milliers de voitures par an !

    Michel Holtz rappelle qu’un excellent numéro 2 ne fait pas forcément le meilleur PDG. Je souscris totalement à l’idée. Il n’est pas nécessaire d’être un grand connaisseur de l’automobile pour faire prospérer (ou sauver) une marque, tant que le PDG sait s’entourer pour construire une gamme valorisante. Tout autant, un véritable autophile, ingénieur de formation, n’a pas besoin d’être un spécialiste des grandes manœuvres capitalistiques pour réussir. Il devra, lui aussi, être bien entouré !

    Et je lui souhaite toute la réussite possible !

    PS : Rendez-vous au Maroc les 4, 5 et 6 avril pour les débuts de Sébastien Loeb et Yvan Muller avec l’équipe Citroën en WTCC… Et un peu plus tard en Argentine avec Peugeot ou sur des manches de Rencontres Peugeot Sport avec la Clémenteam ?