Catégorie : Une

  • Rétromobile 2014 : Simca Comète Monte-Carlo

    Rétromobile 2014 : Simca Comète Monte-Carlo

    Quelques belles pièces sont présentées sur le stand Peugeot du Salon Rétromobile. La marque au Lion a invité le CAAPY (Collection de l’Aventure Automobile à Poissy), une association dont le but est de valoriser l’histoire du site PSA de Poissy, a présenté l’un de ses modèles.

    Celui qui a été retenu date de 1955. C’est une Simca Comète Monte-Carlo. D’abord lancée par Ford SAF, la troisième génération de Comète est présentée en août 1951. La Monte-Carlo est dévoilée lors du Salon de Bruxelles de 1954. En fin d’année, elle devient Simca.

    Le dessin est signé Stabilimenti Farina et la conception et la fabrication avaient été confiées à Facel Metallon de Jean Daninos.

    La version Monte-Carlo reçoit un V8 Mistral de 3 924 cm3 à soupapes latérales développant 105 chevaux pour une vitesse maximale de 152 km/h.

    Pour l’anecdote, le châssis présenté à Rétromobile a subi deux crues de la Seine. Un millier d’heures a été nécessaire à sa restauration.

  • Rétromobile 2014 : Skoda

    Rétromobile 2014 : Skoda

    Rétromobile est devenu un rendez-vous incontournable pour Skoda France. Ces dernières années, la marque tchèque a toujours été particulièrement bien représentée. En 2014, elle propose un stand dédié à la restauration de son patrimoine.

    Depuis un peu plus d’un an, le Skoda Muzeum a subi une rénovation complète. Installé à Mlada Boleslav dans les premiers ateliers de Laurin et Klement, les fondateurs de la marque, ce musée expose les 117 ans d’histoire du constructeur tchèque sur 1 800 m².

    C’est une partie du savoir-faire de ce musée qui est présenté cette semaine à Rétromobile. Quatre modèles sont exposés dans un atelier de restauration.

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    Une Laurin & Klement 210 de 1924 est encore à l’état d’épave. Ce cabriolet 4 portes d’avant-guerre était motorisé par un 4 moteur cylindres de 2 413 cm3 et 30 chevaux. Récemment acquis par le musée, il entrera en restauration dès la fin du salon.

    En pleine phase de restauration, un prototype unique de Skoda 935 a quitté la République Tchèque. L’exemplaire original ayant disparu. Skoda a décidé de reconstruire le même modèle à l’identique, selon les plans d’époque. Les travaux ont commencé il y a plus de trois ans.

    C’est la première fois que cette voiture quitte les ateliers Skoda, et ce avant-même d’avoir terminé sa reconstruction. Elle est animée par un moteur 4 cylindres de 2,0 litres refroidi par eau avec une boite de vitesses Cotal à commande électromagnétique dont le fonctionnement se rapproche d’une boite de vitesses pilotée.

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    Une Skoda Superb R8 de 1938 est aussi présentée. Elle était le modèle préféré des dirigeants tchèques à la fin des années 1930 et dans les années 1940. Elle ne fut produite qu’à 275 exemplaires à cause de la seconde guerre mondiale.

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    Basée sur la Skoda 450 Octavia, la Felicia Cabriolet fut produite à plus de 14 000 exemplaires entre 1958 et 1962. Animée par un moteur 4 cylindres 1 089cm3 de 44 chevaux, elle est aujourd’hui en parfait état.

  • Rétromobile 2014 : Renault Espace

    Rétromobile 2014 : Renault Espace

    Il y a trente ans, avec l’appui de Matra, Renault tentait de proposer un modèle très novateur. L’Espace ressemble à une camionnette civilisée, faite pour transporter des passagers plutôt que des marchandises et ouvre la voie aux « Voitures à Vivre ».

    C’est la modularité qui étonne : les cinq sièges arrière peuvent être retirés et les sièges avant pivotent.  Après quelques mois à trouver sa clientèle, les commandes arrivent enfin. C’est le début d’une grande histoire.

    Au fil des générations, les lignes sont adoucies. La modularité continue de progresser et Renault installe un moteur V6 et une boîte automatique sous le capot. L’Espace monte en gamme.

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    D’autres Espace sont également présentés…

    Une étude de 1959 baptisée Renault Projet 900… Laissée de côté car trop avant-gardiste.

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    La Matra Projet P18 de 1981 prêté par le Musée Matra. Ce prototype avait servi de base à la maquette qui a été présentée en 1982 à Bernard Hanon par Philippe Guedon. Il est à l’origine du partenariat entre Matra et Renault.

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    Pièce maîtresse de la collection, le Renault Espace F1 avait été conçu pour le sixième titre de Renault en F1 avec son V10. Il avait fait une apparition au Salon de l’Automobile de Paris en 1994 et avait même servi de voiture de sécurité en F1.

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  • Nouveauté : Citroën C4 Cactus

    Nouveauté : Citroën C4 Cactus

    Nous l’avions vu sous la forme d’un concept très proche de la réalité. Voici enfin le Citroën C4 Cactus dans sa définition commerciale. L’intérieur et l’extérieur sont très proches de ce que l’on avait découvert avec le Cactus au Salon de Francfort l’an passé.

    Nous sommes le 5 février, date anniversaire d’André Citroën, date à laquelle Citroën a choisi de revenir aux fondamentaux de l’entreprise. Désormais, il y a la Gamme DS et la Gamme Citroën, auparavant baptisée « Essentielle » ou C.

    La philosophie est de se débarrasser du superflu. On divise par deux le nombre de pièces qui composent l’habitacle. Et cette chasse au superflu est aussi synonyme d’innovations.

    Déjà vu sur d’autres modèles, on se passe de boutons pour regrouper les commandes sur une interface tactile de huit pouces.

    A l’avant, une large banquette à deux places élimine le levier de vitesses, remplacé par des palettes au volant. La boîte à gants est une vraie boîte à gants, vraiment logeable car l’airbag passager est placé dans le pavillon. C’est une première mondiale.

    La carrosserie se pare des airbumps précédemment présenté. Sous le capot, on retrouvera le système Hybrid-Air dévoilé l’année dernière avec l’objectif de passer sous les 3 litres / 100 kilomètres.

  • Sécurité Routière : le bal des faux-culs

    Sécurité Routière : le bal des faux-culs

    Comment passer sous les 2 000 morts par an en France ? Attendre que le renouvellement du parc automobile s’opère… ça prendra cinq à dix ans. Ça tombe bien, l’objectif fixé par notre Ministre de l’Intérieur est sur une décennie complète.

    Bien sûr, il y a eu la création des limitations de vitesse à partir de 1969, un peu avant le triste pic de 16 545 décès sur les routes françaises de 1972 (oui, trois ans après l’apparition des limitations de vitesses, le nombre de morts avait bondi de 12 % !). Cette règle a forcément eu un impact majeur sur la sécurité routière. Mais il y a eu mieux.

    En 1970, l’Etat oblige les constructeurs à vendre leurs voitures neuves avec des ceintures de sécurité à l’avant. L’usage en devient obligatoire en juillet 1973. Et là, la courbe s’inverse. Comme par magie !

    En mars 1974, la limitation de vitesse sur autoroute est fixée à 140 km/h, 120 km/h sur routes à chaussées séparées, 90 km/h sur les autres routes et 60 km/h en ville. Dès le mois de novembre, elles sont abaissées à 130 km/h sur autoroute, 110 km/h sur routes à chaussées séparées et 90 km/h sur les autres routes. Il faudra attendre 1992 pour que la vitesse en ville soit ramenée à 50 km/h.

    Entre 1974 et 1992, aucune grande décision n’a été prise. Le nombre de morts a pourtant été divisé par près de deux ! Et de 1992 et 2003, date de l’arrivée des radars automatiques, cette statistique a encore été divisée par près de deux.

    Dans la dernière décennie, avec l’intensification des contrôles et le fort maillage des boîtes à images sur le territoire, le nombre de morts a baissé de 43 %. Une sacrée équivalence !

    Et si l’on oubliait un peu toutes les mesures prises par les gouvernements successifs pour s’intéresser à l’automobile en elle-même.

    En 1974, la voiture la plus vendue est la Renault 5. Sortie deux ans auparavant, la petite Renault est un énorme succès. Une petite voiture qui hérite de la plateforme de la Renault 4 avec ses suspensions à barres de torsion imaginées dans les années 50. La R5 LS atteint 155 km/h en vitesse de pointe avec, quand même, des freins à disque à l’avant. Cette année-là, il est autorisé de rouler à 140 km/h sur autoroute et il n’y a pas de ceintures de sécurité à l’arrière.

    Passons en 2013. La voiture la plus vendue est une Renault Clio. Prenons le modèle le plus bas de gamme possible… Moteur 75 chevaux et pas de climatisation. MAIS ! ABS avec assistance au freinage d’urgence, ESP, deux airbags frontaux, système Isofix, appuie-têtes avant et arrière… Et on ne vous parle pas de l’amélioration des performances des pneus, des phares ou même des essuie-glaces et du dégivrage !

    On pourra toujours nous dire que rouler à 80 km/h sur les routes départementales fera baisser le nombre d’accidents. Mais on ne m’enlèvera pas de l’idée que rouler avec une R5 en 1974 et rouler en Clio en 2013 explique aussi simplement la chute du nombre de morts sur les routes de 16 545 à 3 250.

    Mieux, laissons faire… Et la voiture la plus vendue en 2023, avec l’affichage tête haute, la correction automatique de trajectoire en suivant les lignes de la chaussée, le freinage automatisé en se rapprochant d’un autre véhicule, six airbags, l’alerte angle-mort ou les avertisseurs de somnolence disponibles sur toutes les voitures fera forcément passer le nombre de morts à moins de 2 000…

  • Premier anniversaire d’AUTOcult.fr !

    Premier anniversaire d’AUTOcult.fr !

    AUTOcult.fr fête aujourd’hui son premier anniversaire. C’est une étape supplémentaire pour ce petit blog passionné devenu bien plus gros qu’on ne pouvait l’imaginer.

    Ecrire de petites histoires autour du patrimoine automobile, passé, présent et futur, et donner, parfois, notre avis… C’était l’idée de départ d’AUTOcult.fr. Puis il y a eu l’épisode des Golden Blog Awards : un prix de meilleur blog auto-moto francophone 2013 après seulement neuf mois d’existence.

    Ce fut un tournant dans l’histoire d’AUTOcult.fr. J’avoue avoir pensé à donner une autre orientation au projet. Et on m’a convaincu de continuer. Nous avons eu de nouvelles sollicitations, l’arrivée d’un nouveau contributeur désireux de découvrir la blogosphère, la première collaboration d’un photographe talentueux et même des propositions de billets sponsorisés !

    AUTOcult.fr va donc continuer. C’est l’occasion de remercier toutes les marques qui nous ont fait confiance. A Chevrolet, la première, à Renault, BMW et Mazda qui ont beaucoup compté durant les premiers mois. A Volvo, Peugeot, Ford, Skoda, Alfa Romeo et Lancia qui nous ont aussi accompagnés. Evidemment, à l’équipe organisatrice des Golden Blog Awards et à Oscaro qui ont grandement participé à l’éclosion d’AUTOcult.fr depuis novembre.

    Merci enfin aux visiteurs qui passent, chaque jour, sur les pages d’AUTOcult.fr.

    Reste à formuler des souhaits pour cette deuxième année… Qu’AUTOcult.fr trouve sa place dans la blogosphère automobile française et, pourquoi pas, qu’il accompagne l’arrivée d’un petit frère !

  • Essai Skoda Octavia RS : cuisine tchèque

    Essai Skoda Octavia RS : cuisine tchèque

    Vous rêvez d’une Golf GTI mais votre raison vous incite à préférer un modèle plus habitable ? Skoda vous apporte la solution rêvée ! Cette nouvelle génération d’Octavia RS Combi reprend la motorisation et les équipements de la star des compactes pour les installer dans un très spacieux break.

    Afin de suivre son engagement en Championnat du Monde des Rallyes, Skoda se dote d’une gamme RS en 2002. L’Octavia RS de première génération est équipée d’un 1,8 litre turbo de 180 chevaux. Son succès encourage la marque tchèque à continuer. Les deuxièmes Octavia RS berline et Combi arrivent en 2005 avec un 2,0 litres essence TSI de 200 chevaux, un 2,0 litres Diesel TDI de 170 chevaux et la boîte DSG en option. L’an passé, l’Octavia RS de troisième génération est passée au TSI de 220 chevaux et au TDI de 184 chevaux, toujours disponibles en DSG.

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    Pourquoi cette Octavia RS fonctionne-t-elle ? La berline s’affiche à 29 900 euros, le break est disponible à partir de 31 000 euros… Alors qu’une Golf GTI – même si elle s’avère plus performante – débute à 32 500 euros. Dans la galaxie Volkswagen, Skoda parvient à proposer des modèles reprenant les composants du groupe à des tarifs très attractifs.

    Cette Octavia de troisième génération dévoile la nouvelle identité de la marque, plus angulaire. La version RS se distingue par des boucliers spécifiques avec des prises d’air en nid d’abeille, des antibrouillards positionnés plus hauts et des phares au Xénon. A l’arrière, un bandeau réfléchissant rouge accompagne les deux sorties d’échappement et un spoiler prolonge le toit.

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    L’habitacle est également travaillé pour offrir une touche un peu plus sportive. Le volant est spécifique à la RS, comme le pédalier et les sièges en cuir et tissu. Sans être aussi beau que des vrais, les inserts de « type carbone » ajoutent une touche originale.

    En dehors de la conduite, le vrai point fort de l’Octavia RS reste son extraordinaire habitabilité. A l’avant et à l’arrière, l’espace est équivalent à un modèle de la catégorie supérieure tout en proposant un coffre immense de 610 litres (590 litres pour la berline) et plus 1740 litres avec les sièges rabattus.

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    Un système de double plancher particulièrement bien pensé permet de compartimenter l’immense coffre selon les besoins.

    Au volant, les lettres RS prennent le dessus. On oublie l’incroyable espace pour s’amuser. Le 2,0 litres TSI profite avantageusement de son turbo pour répondre à la moindre sollicitation avec 350 Nm de couple. Et un petit artifice, un « générateur de bruit solidien », permet d’amplifier les sensations acoustiques à l’intérieur de l’habitacle. Les 220 chevaux font le reste pour atteindre 100 km/h en 7,1 secondes avec la boîte DSG et une vitesse maximale de 244 km/h.

    Et si vous n’avez pas envie de ‘rouler’, cette Octavia RS propose une large série d’équipements dédiés à l’aide à la conduite. A tel point que l’on peut jouer à se laisser guider par une voiture partiellement autonome. Une petite aventure entre Paris et Auvers-sur-Oise à relire sur AUTOcult.fr.

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    L’AUTO est-elle cult ?
    Une Skoda Octavia Combi en version RS est un mélange un peu étrange, mais peut-être aussi le meilleur de deux mondes. Un immense break proposé à 32 500 euros capable de procurer un vrai plaisir de conduite avec un moteur essence turbocompressé de 220 chevaux et une boîte de vitesses DSG fidèle à sa réputation. L’ajout de nombreux équipements d’aide à la conduite en fait un choix particulièrement sûr.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Essence 4 cylindres en ligne, turbocompressé
    Cylindrée : 1 984 cm3
    Puissance : 220 chevaux / 162 kW à 4 500 tours/min.
    Couple : 350 Nm à 1 500 tours/min.
    Transmission : roues avant motrices, boîte automatique séquentielle à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 685 / 1 814 / 1 452
    Poids à vide : 1 462 kg
    Capacité du coffre (l.) : 610 / 1 740
    Vitesse maximale : 244 km/h
    0-100 km/h : 7,1 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 7,7 / 5,3 / 6,2
    Emissions de CO2 : 149 g/km

  • Pub Super Bowl : Chrysler Halftime in America

    Pub Super Bowl : Chrysler Halftime in America

    La semaine dernière, je vous avais avoué que la publicité de Chrysler diffusée durant le Super Bowl 2011 m’aurait fait acheter une Chrysler 200 si j’étais Américain… Et bien j’en aurais acheté une seconde en 2012.

    Voici ce que j’avais écrit l’an passé au sujet de « Halftime in America ».

    Le culte automobile ne se transmet pas uniquement par un volant et des pédales. Ce sont aussi des images, des sons, des odeurs, des textures… Et des coups marketing. Pour terminer l’année, voici l’un de mes coups de cœur de 2012. Une publicité de deux minutes à faire décrocher une larme. Quand l’automobile n’est pas seulement un moyen de locomotion, que c’est un moteur de l’économie globale, un équilibre – aussi bien macro-économique que micro-économique dans notre monde capitaliste…

    Contexte économique
    En 2008, au cœur d’une crise bancaire profonde, la consommation américaine plonge. Le groupe Chrysler – racheté par un fonds d’investissement en 2007 après le retrait de Daimler – voit ses livraisons baisser de 30 % en un an.

    Avant même la publication des résultats, l’Etat américain (administration Bush) décide d’octroyer un prêt de 4 milliards de dollars à Chrysler pour « poursuivre ses réformes structurelles ». Dans la culture américaine, cette décision provoque un énorme séisme. L’Etat providence sauve Chrysler et General Motors alors qu’aucun groupe privé n’était pas à prendre ce risque.

    La situation économique ne s’arrange pas. En 2009, les ventes chutent encore de 36 % aux Etats-Unis alors que Chrysler est repris à 20 % par le Groupe Fiat. Des milliers d’emplois sont supprimés et le groupe passe en « Chapter 11 » (procédure de sauvegarde) qui lui permet de continuer ses activités en étant sous la protection de la faillite. Fiat prend des options pour monter au capital alors que le gouvernement américain hérite de 8 % et que le gouvernement canadien prend 2 % du capital.

    En 2011, après deux années de nouvelle croissance, Fiat profite de multiples options de rachat d’actions pour monter à 58,5 % du capital.

    Pour continuer à parler chiffres, Chrysler était valorisé à 36 milliards de dollars en 1998 lors de sa fusion avec Daimler. En 2007, le groupe de Detroit valait moins de 7 milliards de dollars. Aujourd’hui, la valorisation fait débat (10 milliards ?). Fiat veut qu’elle soit la plus faible possible pour pouvoir racheter les parts de son coactionnaire VEBA à un prix favorable. L’affaire se réglera certainement au tribunal. Au final, le sauvetage de Chrysler aura coûté 1,3 milliard de dollars aux contribuables américains.

    Car, désormais, Fiat a besoin de Chrysler. Si le groupe italien a sauvé Chrysler, il en est maintenant dépendant pour faire des bénéfices. A l’image de l’alliance réalisée entre Renault et Nissan.

    (Mise à jour du 30 janvier 2014 : Fiat a désormais racheté la totalité des parts de Chrysler pour une valorisation globale de 10,5 milliards de dollars).

    Contexte marketing
    Le Super Bowl est devenu le moment incontournable de l’année pour la diffusion de campagnes publicitaires à la télévision. L’évènement est le plus regardé sur le petit écran américain avec un record à plus de 140 millions de téléspectateurs.

    Les annonceurs se bousculent pour montrer leur création dont la diffusion est facturée près de 3 millions de dollars pour trente secondes. (4 millions de dollars en 2014)

    En 2011, Chrysler choisit de s’offrir ce passage tant convoité avec le lancement de la campagne « Imported from Detroit » menée par Eminem.

    Un an plus tard, Chrysler récidive avec Clint Eastwood. Cette fois, le spot est beaucoup moins orienté produit. Au contraire, il est interprété comme un message politique. Malgré son attachement au parti républicain, Clint Eastwood lit un texte aux accents de lancement de campagne pour la réélection du démocrate Barack Obama.

    Chrysler s’en défend même si l’on peut entendre un encouragement pour un second mandat…

    « Je veux rappeler que j’ai remboursé les prêts de l’état avec 19,7 % d’intérêt. Je crois que je n’avais pas besoin d’y ajouter une publicité en plus » lança même Sergio Marchionne.

    Attaqué sur le coût d’un tel spot, le même Marchionne avait affirmé que le coût global de cette campagne avait été inférieur à 9 millions de dollars.

    Le texte lu par Clint Eastwood, en version originale :
    « It’s halftime. Both teams are in their locker room discussing what they can do to win this game in the second half. It’s halftime in America, too. People are out of work and they’re hurting and they’re all wondering what they’re going to do to make a comeback and we’re all scared because this isn’t a game. The people of Detroit know a little something about this. »

  • Un fil à la roue

    Un fil à la roue

    Ah l’automobile… Ce symbole de liberté ! Les embouteillages de la Nationale 7 lors de la conquête des congés payés, les premières escapades seul (ou accompagné) sans les parents dès l’obtention du permis… Ce pouvoir de rouler des heures dans toutes les directions. Et cette liberté que l’on veut restreindre aujourd’hui avec des « véhicules » à l’autonomie dérisoire !

    Il m’est arrivé de prendre le volant et de m’enfuir, de rouler. Non pas que je voulais échapper à quelque chose (pas consciemment en tout cas) mais je voulais juste aller loin, plus loin. Jusqu’à trouver le bout d’une route et un endroit à voir… Le voir et repartir. Aller à la mer, aller dans les vignes, aller dans les villages, prendre des photos, écouter tout et rien grâce à l’autoradio… Avoir cette liberté de faire ce que je voulais et d’aller où je voulais sans avoir à demander une permission ni me soucier d’une quelconque organisation.

    Et la voiture électrique est arrivée… Non, pas « voiture électrique », c’est un « véhicule électrique ». Car une voiture reste un symbole de liberté. Et l’électrique promet une autonomie juste suffisante pour ne pas s’éloigner de son point d’attache.

    Qui donc partira sans réfléchir le long d’une Nationale pour aller voir un peu plus loin s’il y a quelque chose d’intéressant ? Avec une autonomie promise de 180 kilomètres et effective d’une centaine ?

    Quel intérêt à devoir s’arrêter au bout de 40 minutes pour se donner la chance de revenir ? Et qui tenterait de faire cent kilomètres pour rester tanké huit heures avant de pouvoir repartir ?

    Ces véhicules électriques sont sympas à découvrir en ville, sans aucun doute. Ça accélère fort, ça ne fait pas de bruit. Mais s’il vous plait, avec un fil à la roue, n’appelez pas ça voiture !

    Les lobbyistes nous affirment encore et encore que le moteur électrique est l’avenir. Nous ne voulons pas de cet avenir qui nous empêcherait d’aller dans nos régions. Que les véhicules électriques restent dans nos villes et que l’on arrête cette communication à outrance. Non, l’essence ne manque pas. On trouve de plus en plus de moyen d’extraire du pétrole. L’avènement d’une nouvelle technologie capable de remplacer nos moteurs prendra plusieurs décennies. Jusque-là, il faudra compter sur les progrès de nos moteurs essence et Diesel pour nos « voitures », les vraies !

  • Festival Automobile : au pays des merveilles

    Festival Automobile : au pays des merveilles

    Face à l’Hôtel National des Invalides, un chapiteau de 3 000 m² est dédié à la passion automobile jusqu’à la fin de la semaine. De l’Alfa Romeo 4C, élue plus belle voiture de l’année hier soir, à l’Art Car réalisée par Costa pour OAK Racing en passant par Peugeot Onyx et bien d’autres, voici ce que vous pourrez découvrir.

    Préambule : il y a très peu de « protections » autour des différents concept cars présentés lors de cette exposition. Certains sont même très simplement présentés sans le moindre filin.

    Aucune grande nouveauté mais, pour beaucoup, ce sera l’occasion de voir « en vrai » des modèles d’exception qui ne trouvent généralement leur place que dans des salons.

    Peugeot est présent avec Onyx, 308 R Concept, 208 T16 Pikes Peak et 908 HDI FAP sur le stand RM Auctions. Onyx a vieilli depuis sa première présentation. Le cuivre s’est oxydé (c’est une volonté de la marque) et donne une nouvelle teinte au concept. Très réussi !

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    Ambiance particulièrement sportive chez Citroën avec C-Elysée WTCC (la voiture actuellement développée par Sébastien Loeb, Yvan Muller et Jose Maria Lopez) et DS3 R5 (la petite soeur de la WRC) qui accompagnent C-Cactus (à moins d’une semaine de la révélation du modèle de série) et Wild Rubis.

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    Twin’Z et Twin’Run sont présents pour continuer à propager l’idée que la troisième génération de Twingo arrivera cette année. Initiale Paris est aussi exposé.

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    Les BMW Gran Lusso Pinifarina, Opel Monza Concept, Kia Provo sont également présentées.

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    Il y a aussi d’autres choses plus exotiques comme l’Icona Vulcano ou la Giugiaro Parcour Concept.

    Quelques modèles en phase de commercialisation sont aussi exposés. Porsche montre son Macan et la 918 Spyder. Aston Martin présente une Vanquish Volante, BMW expose une i3 et une place de choix est réservée à Alfa Romeo pour sa 4C élue hier plus belle voiture de l’année.

    Déjà vue et présentée sur AUTOcult.fr, OAK Racing affiche à nouveau son Art Car basée sur une Morgan-Nissan LM P2.

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    Avant une vente aux enchères, RM Auctions aligne quelques modèles en vente : Mercedes 300 SL, Porsche 956 Groupe C, Gordini Type 24S, Peugeot 908 HDI FAP et Porsche 917-30 Can Am.

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    Le Festival Automobile International est ouvert du 29 janvier au 2 février. Tarif : 10 euros, tarif réduit : 6 euros et gratuit pour les moins de 10 ans.

  • La plus belle voiture de l’année est l’Alfa Romeo 4C

    La plus belle voiture de l’année est l’Alfa Romeo 4C

    Alfa Romeo remporte le prix de la plus belle voiture de l’année pour sa 4C à l’occasion de la soirée de remise des prix du Festival Automobile International. Elle succède à la Mercedes Classe A.

    Le concept de la plus belle voiture de l’année
    L’élection de la plus belle voiture de l’année a été créée en 1987. D’abord propriété d’un jury, le vote a été ouvert au public, par le minitel, le téléphone et désormais internet.

    Les modèles doivent être inscrits par son constructeur. La commercialisation doit avoir débuté durant l’année et le tarif doit être inférieur à 55 000 euros.

    Les candidats de cette édition 2013 étaient :
    – Alfa Romeo 4C
    – BMW Série 4
    – Jeep Grand Cherokee
    – Lexus IS 300h
    – Mazda3
    – Mercedes CLA
    – Peugeot 308
    – Renault Captur

    Depuis mi-décembre, les Peugeot 308, Jeep Grand Cherokee, Lexus IS 300h et Renault Captur ont été éliminés de la compétition. Ce soir, il n’en restait que quatre. Le public a donc désigné l’Alfa Romeo 4C à 40,7 %. Suivent les BMW série 4 (25,5%), Mercedes CLA (22,2%) et Mazda 3 (11,6%).

    Le palmarès complet :
    2013 : Alfa Romeo 4C
    2012 : Mercedes Classe A
    2011 : BMW Série 3
    2010 : Citroën DS4
    2009 : Peugeot RCZ
    2008 : Alfa Romeo MiTo
    2007 : Renault Laguna Estate
    2006 : Audi TT
    2005 : Alfa Romeo Brera
    2004 : Mercedes SLK
    2003 : Nissan 350 Z
    2002 : Mercedes CLK
    2001 : Mercedes Classe C Coupé Sport
    2000 : BMW Série 3 Coupé
    1999 : Jaguar S-Type
    1998 : Peugeot 206
    1997 : Peugeot 406 Coupé
    1996 : Mitsubishi Carisma
    1995 : Peugeot 406
    1994 : Renault Laguna
    1993 : Citroën Xantia
    1992 : Renault Safrane
    1991 : BMW Série 3
    1990 : Lexus LS 400
    1989 : Citroën XM
    1988 : Alfa Romeo 164
    1987 : BMW 735i

    Les autres prix décernés ce soir

    Grand Prix de la plus belle Supercar : Porsche 918 Spyder
    Grand Prix du plus beau concept car : Aston Martin CC100
    Grand Prix du plus beau livre : Voitures de rêve, les supercars du XXIe siècle par Ron Kimball et Massimo Mambretti, chez Gründ
    Grand Prix du plus beau film publicitaire : Wedding pour la Fiat 500L Trekking
    Grand Prix de l’art : Renault Art Collection pour l’exposition Machines fantastiques
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  • Emboutissage en petite couronne

    Emboutissage en petite couronne

    Nous sommes à 450 mètres du périphérique parisien, en plein Saint-Ouen. Là, depuis 1924, Citroën – et aujourd’hui PSA Peugeot Citroën – fabrique des pièces pour ses voitures.

    A deux rues du siège social de Citroën, il n’est pas question d’assembler des voitures. Ce site (USO), l’un des plus concentrés du groupe, est spécialisé dans l’emboutissage et l’assemblage des pièces de petites et moyennes dimensions pour la carrosserie et la mécanique.

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    Chaque jour, entre quinze et vingt camions entrent avec des bobines d’acier et sortent avec 800 000 pièces destinées aux usines d’assemblage, après découpe, reprise, voire soudure, clinchage et sertissage.

    Six cents ouvriers s’activent en 3×8 la semaine avec une équipe VSD le week-end.

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    Un concert au cœur de l’usine
    L’emboutissage s’organise le long de lignes robotisées. Un bras saisit une pièce, la place et la presse fait son œuvre. Fuuuiiii, bing, PAF ! Les sons s’enchainent, se cumulent, sans vacarme. De l’autre côté, l’humain conserve la main. Avant et après les soudures, les hommes et femmes de PSA jugent la qualité des pièces.

    En s’appuyant sur ces mouvements, le compositeur Nicolas Frize propose un concert écrit après deux ans de résidence dans cette usine. Artiste installé à Saint-Denis, il ne cache pas qu’il bénéficie de subventions des pouvoirs publics pour initier des telles créations. Il a simplement proposé son projet à PSA Peugeot Citroën qui l’a accueilli depuis 2012. Il a croisé les 600 salariés du site, a participé à 80 entretiens pour les écouter et les comprendre afin de travailler son œuvre. Il a passé ses journées et ses nuits à capturer des sons pour sa composition.

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    Frize n’en est pas à sa première usine automobile… En 1984, il avait écrit Paroles de Voitures dans l’usine Renault de Billancourt (aujourd’hui disparue). Cette mémoire sonore est désormais conservée à la Bibliothèque Nationale de France et aux Archives Nationales du Monde du Travail de Roubaix.

    Durant trois jours, du vendredi 31 janvier et dimanche 2 février, l’usine sera exceptionnellement à l’arrêt pour que la composition baptisée « Intimité » soit jouée. Une partition pour flûte, trompette, trombone, tuba, percussions, luth, contrebasse, octuor vocal, grand chœur, voix singulières, objets sonores et sons enregistrés.

    Intimité, composition en trois mouvements et trois lieux de Nicolas Frize
    À travers… 1er mouvement / Église du Rosaire
    Au-dessous… 2ème mouvement / École élémentaire Émile-Zola
    Il y a un chemin… 3ème mouvement / Usine PSA Peugeot Citroën

    Concert gratuit, réservation indispensable au 01 48 20 12 50.