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  • La Porsche 911 comme objet de motivation

    La Porsche 911 comme objet de motivation

    Jan Koum, vous connaissez ? Les plus geeks d’entre vous doivent déjà sourire en pensant à WhatsApp. L’application de messagerie est son œuvre. Et pendant longtemps, le moteur de l’Ukrainien était de pouvoir s’offrir une Porsche !

    WhatsApp a été téléchargé plus d’un milliard de fois depuis son lancement. Jan Koum en est le concepteur. Cet Ukrainien a inventé l’une des applications les plus marquantes de ces dernières années. Tellement marquante qu’il a pu la céder à Facebook il y a deux ans. Un échange contre 19 milliards de dollars. Mieux, Jan Koum a aussi négocié son entrée au conseil d’administration du nouveau propriétaire et se place aujourd’hui parmi les 200 plus grandes richesses du monde.

    Sa vie est un conte… Né en 1976 en pleine dictature communiste, Koum est originaire d’un village à proximité de Kiev. Avec ses parents, femme de ménage et chef de chantier, il vit dans une maison sans eau courante.

    Deux ans après la chute de l’URSS, il émigre avec sa mère aux Etats-Unis dans un coin baptisé Mountain View, au cœur de ce qui devient la Silicon Valley. Le jeune Ukrainien fait d’abord des ménages pour envoyer de l’argent à son père resté au pays. Mais il entre dans la folie de l’informatique. Autodidacte, il rejoint un groupe de hackers et obtient une place à l’Université de San José. Devenu consultant en sécurité pour Ernst&Young, il est envoyé chez Yahoo! dès 1997. Embauché par la jeune société, il devient ingénieur infrastructure.

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    Le jour de ses 33 ans, il fonde la société WhatsApp. Les premiers mois sont compliqués. A plusieurs reprises, il songe à abandonner. Mais lorsqu’il expose son projet à ses anciens collègues de Yahoo!, les choses s’accélèrent. Brian Acton le rejoint et les premiers investissements tombent.

    Aujourd’hui, Jan Koum se rappelle de ces moments. L’homme – typiquement Silicon Valley avec ses t-shirts – raconte : « Ma marque, c’est Porsche. J’ai toujours voulu en posséder une, mais je ne pouvais pas m’en payer. Pour moi, une Porsche représentait le symbole du succès. Ce désir de posséder une telle voiture a été un moteur pour apprendre et travailler encore plus dur. »

    Il y a dix ans, alors qu’il était encore chez Yahoo!, Koum a acheté sa première Porsche 911. Un Cabriolet de 2003. Aujourd’hui, ses yeux s’illuminent encore lorsqu’il parle de sa découvrable. Ensuite, il a trouvé une 964, puis une 993 : « Il n’y a rien de meilleur que le plaisir de conduire une Porsche à refroidissement par air des années 1990. »

    Aujourd’hui, le fondateur de WhatsApp est à la recherche d’une 964 RS 3.8 et d’une 964 Turbo S Leichtbau. Si vous en avez dans votre garage, sachez qu’il s’en occupera très bien !

  • Le message de Porsche à Honda

    Le message de Porsche à Honda

    Dans un environnement aussi concurrentiel que celui de l’industrie automobile, tous les constructeurs achètent les créations des autres marques afin de les analyser, de les disséquer et de les comparer à leurs propres créations.

    Lorsque les équipes d’Honda ont entamé le développement de leur NSX, ils ont acheté une Porsche 911 GT3 comme n’importe quel autre client.

    Habituellement, cette opération est invisible pour la marque visée. Un client lambda s’intéresse à un modèle, il l’achète. Point. Sauf que plus on monte en gamme, plus les clients sont traçables. Et c’est ce qu’il s’est passé chez Porsche.

    HONDA NSX CURVA RED

    Le client très anonyme a demandé une intervention mécanique chez Porsche pour un problème de bielle. Après la prise en charge, l’équipe de développement de la NSX a trouvé un simple message écrit sous le capot : « Good luck Honda from Porsche. See you on the other side. »

    L’histoire a été racontée par Nick Robinson, responsable châssis du projet NSX. Ce vainqueur de classe à Pikes Peak a aussi avoué que son équipe avait acheté une McLaren MP4/12C, elle aussi retournée à l’atelier à plusieurs reprises.

    « Ils ont juste voulu savoir où nous étions montés jusqu’à 330 km/h, sur quelle piste. »

    HONDA NSX CURVA RED

  • Audi quattro Sport RS 002 Groupe S : l’inconnue d’Ingolstadt

    Audi quattro Sport RS 002 Groupe S : l’inconnue d’Ingolstadt

    Milieu des années 80, les monstres du groupe B sont la vitrine du rallye mondial. Extrêmes, surpuissantes, bodybuildées, les 205 Turbo 16, quattro Sport S1 E2, Delta S4 sont rapides, très rapides, mais dangereuses. La FIA pense déjà demain, au remplacement des groupe B, et crée le groupe S. L’objectif est simple pour la fédération, qui souhaite voir des voitures de course aux designs innovants, avec des règles simples, dont voici les grandes lignes :

    • Homologation : dix exemplaires (1 modèle par an, réservée aux grands constructeurs)
    • Dimensions maximales : 4,5m x 1,9m
    • Masse minimum : 1000 kg
    • Diamètre maximal des jantes : 16″
    • Largeur maximale des jantes : 18″
    • Crash-test obligatoire
    • Cylindrée maximale : 2400 cm3 (moteur atmosphérique) ou 1200 cm3 (moteur suralimenté), avec bride limitant l’admission d’air

    Ainsi, Lancia créé sa Delta ECV Groupe S, Mazda sa RX-7 SA22, Toyota sa 222D-8 et Audi, fort sa technologie quattro crée sa quattro RS 002. Les prototypes sont prêts mais mi-saison 1986, après la mort de Henri Toivonen et Sergio Cresta, l’annonce de la fin du groupe B est annoncé : ce sera pour la fin d’année 86. Le groupe S, prévu pour remplacer le B est aussi annulé. Les études et concept-cars valsent à la poubelle.

    L’Audi Sport Quattro RS 002, prévue pour remplacer la mythique Audi Quattro E2, part directement à la remise de Audi Sport, puis est transférée au musée de la marque, le « Audi museum mobile » jusqu’à ce week-end, quand elle a disputé le Eifel Festival Rallye avec Walter Röhrl à son volant. Elle a donc fait plus de kilomètres ce week-end que durant toute sa vie. En effet, sortie du musée après 30 ans, elle n’avait que 12 kilomètres au compteur…

     

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  • Škoda Kodiaq, des champs aux Champs

    Škoda Kodiaq, des champs aux Champs

    Dimanche dernier, le Tour de France voyait son arrivée sur la plus belle avenue du monde, les Champs-Elysées, après trois semaines de course. Partenaire depuis 2003, SKODA est le fournisseur officiel automobile, nombreuses sur le Tour, qui représente une vitrine extraordinaire pour chacun des partenaires du Tour ou des équipes engagées sur le Tour. Une vitrine si importante que le constructeur tchèque qu’il a décidé de révéler ou presque son Kodiaq, futur SUV, sous une robe camouflage digne des spycar. Une première pour la marque de Mlada Boleslav.

    Skoda Kodiaq Tour de France 2016 Paris Champs Elysees - 5

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    Le ŠKODA Kodiaq sera présenté officiellement le 1er septembre prochain à Berlin, tandis que le grand public le découvrira lors du Salon de l’Automobile à Paris du 1er au 16 octobre, pour une commercialisation début d’année 2017.

    Cette opération en quelques chiffres :

    • un wraping
    • 120 heures de travail
    • 21m2 de feuilles autocollantes
    • quatre spécialistes
    • une étape de 113 km

    Plus largement, sur le Tour, ŠKODA c’est :

    • 250 voitures, de la Superb au Yeti
    • 2,8 millions de kilomètres
    • 21 étapes parcourues

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  • Le WRC avec la plus petite auto engagée

    Le WRC avec la plus petite auto engagée

    Si on ne parle que des Latvala, Ogier, Neuville, Meeke et Lefebvre, le WRC et les rallyes en général ont la particularité d’accueillir toutes sortes de voitures. Bien qu’il faille qu’elles soient homologuées, tout est possible : du WRC à la R1, la plus petite voiture peut être engagée.

    A ce petit jeu, une équipe japonaise a choisi de disputer quelques rallyes du WRC avec une originale Toyota Yaris, dont cette année le Rallye de Finlande. Flanquée du numéro 114, cette Yaris, nommée Vitz au Japon, est engagée au sein de la classe RC4. A son volant, nous retrouverons le Nippon Kohei Izuno, secondé par Osamu Yoda.

    Cette semaine donc ils disputeront l’un des plus beaux, si ce n’est le plus des rallyes du Championnat du Monde des Rallyes WRC, le Rallye de Finlande. Une chose bien rare, d’autant que pour des citoyens japonais, ce rallye se révèle être une véritable aventure. Bravo !

    Suivez toute l’actu du team sur leur site, sur leur compte twitter The zero car et leur page facebook.

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  • Essai Audi Q7 e-tron quattro : juilletiste

    Essai Audi Q7 e-tron quattro : juilletiste

    Quelle folie… Ce 23 juillet, notre quarantenaire Bison Futé prévoit une journée Rouge au niveau national. Une belle occasion de s’installer dans l’Audi Q7 e-tron quattro, de quitter le Boulevard Périphérique, destination Eure-et-Loir.

    À croire que, désormais, tout le monde part le jeudi et le vendredi ! Le trafic n’est même pas dense en ce milieu de matinée. Un morceau de périphérique extérieur, A13, A12 et N12 direction Dreux. On a décidé de faire de la route lors d’une Journée Rouge, alors prenons les itinéraires Bis !

    Hybride Diesel

    Le Groupe PSA n’est plus le seul à proposer une technologie hybride mêlant un moteur turbo Diesel à un plus petit moteur électrique avec batteries. Mais contrairement aux Français, Audi a opté pour une solution « plug-in » qui permet de recharger les 200 kg de batteries sur une prise (2h30 en 32A et 8h sur une prise normale).

    L’idée est de pouvoir profiter « à chaque départ » d’une réserve de 56 km d’autonomie en mode 100 % électrique. Le conducteur qui ne dépasse jamais cette barrière pourrait très bien ne jamais solliciter le V6 TDI ! Dans ce cas, le mastodonte ne se déplace qu’à l’aide du moteur électrique de 94 kW, sans dépasser la vitesse de 135 km/h.

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    Plus de tout

    Avec cette installation électrique, l’Audi Q7 gagne une autonomie de 56 km sans rejet de CO2… Mais aussi 400 kilogrammes. Sur les routes de l’ouest parisien, les fins de freinage et les quelques virages qui se referment permettent de s’en rendre compte. La masse à vide est affichée à 2 520 kilogrammes. Loin du Véhicule Utilitaire Léger, ce Q7 e-tronisé est un Véhicule Particulier Lourd !

    Lorsque les mouvements sont plus fluides, le dimensionnement du moteur autorise l’oubli de cette incroyable masse totale. Sous l’énorme cache-moteur qui ne laisse apparaître aucun gros câble orange, le V6 TDI est capable de produire 258 chevaux et – surtout – 600 Nm. Au total, les deux moteurs délivrent 373 chevaux et 700 Nm à une boîte tiptronic à 8 rapports couplée aux quatre roues par le traditionnel système quattro maison.

    Moins du reste

    Avec l’adoption d’un moteur électrique et des batteries, le Q7 perd néanmoins quelques attributs. Dans cette version e-tron quattro, pas de quatre roues directrices, pas de 7 places.

    Surtout, le passage à une émission officielle de 48 g de CO2 par kilomètre signifie une exonération totale de la TVS. Le client type n’étant pas un particulier, le gain est notable pour les entreprises.

    Audi sur toute la ligne

    L’habitacle est proche de la perfection dans le segment. Des détails de finition à l’intégration du Virtual Cockpit, il est difficile de trouver franchement mieux. Même à plus de 80 000 euros.

    Durant l’essai, et en mettant la batterie relativement vite à plat, la consommation n’a pas dépassé les 6,5 litres / 100 km. Petit bémol justement sur les modes de conduite : pour un amoureux de l’éco-conduite comme moi, je déplore que l’on ne puisse pas contraindre le TDI à charger les batteries en roulant pour profiter de l’option 100 % électrique en fin de trajet. Il n’est possible que de maintenir le niveau de batterie. La recharge au freinage semble être également minime. Pour oublier tout ça, il faut profiter de la suspension pneumatique. Oui, car c’est pneumatiquement agréable !

  • De #Test1 à #Test5, Citroën teste sa C3 WRC 

    De #Test1 à #Test5, Citroën teste sa C3 WRC 

    A chaque règlementation son lot de développement et d’essais. De retour en WRC dès 2017, Citroën prépare sa future C3 WRC. Chose unique, la C3 WRC est apparue, bien que camouflée, avant la version série de la future citadine aux chevrons. A chacune des sorties du prototype, il était habillé d’une robe camouflage aux différents tons : noir/blanc/rouge, noir/jaune/blanc/rouge, bleu/blanc/rouge/noir, à chaque flanquée d’un gros #TEST blanc, suivi du numéro du test : #TEST1, #TEST2, jusque #TEST5. Bien qu’en le #TEST3 et le #TEST5, ne figure pas le #TEST4, nul ne sait où il est passé, jusqu’à aujourd’hui : la marque aux chevrons sait cultiver ses secrets.

    Notons d’ailleurs qu’à partir du #TEST5, le logo Citroën est apparu sur la voiture, ainsi qu’une face avant plus reconnaissable, avec les optiques et chromes de la C3, ainsi que des parties non masquées. Citroën garde d’ailleurs précieusement le nom de cette C3 WRC, que nous annonçons sans grande exclusivité, la marque utilisant dans ses communications l’appellation « World Rally Car 2017 ».

    Mais si Citroën a officiellement quitté le WRC fin 2015, elle n’en est pas moins restée active. WTCC et compétition client ont occupé le terrain, tandis que la structure privée PHSport a repris le relai de l’équipe officielle cette saison, faisant rouler le récent vainqueur du Rallye de Finlande, premier britannique à réussir cet exploit, Kris Meeke. Il est rejoint par l’Irlandais Craig Breen et le Français Stéphane Lefebvre. Sans doute peut-on y ajouter un second Français : Alexandre Bengué, habituel dévermineur des WRC Citroën et DS : Xsara WRC, C4 WRC, DS3 WRC. Il est pour beaucoup dans le développement des voitures de course des Rouges, dans l’ombre, plutôt.

    Lors du développement de cette « World Rally Car 2017 », diverses surfaces ont été testées : la terre cassante du sud de la France, les chemins boueux du Portugal, la terre roulante de la Finlande puis retour en France sur les routes bosselées de l’Aude… Le lieu d’essais du #TEST4 devrait être connu sous peu et c’est sur la terre que roule la future C3 WRC en ce début du mois d’août.

    #TEST1

    Test1 Test2 Test3 Citroën Racing C3 WRC 2017 - test1

    #TEST2

    Test1 Test2 Test3 Citroën Racing C3 WRC 2017 - test2

    #TEST3

    Test1 Test2 Test3 Citroën Racing C3 WRC 2017 - test3

    #TEST4

    Test1 Test2 Test3 Citroën Racing C3 WRC 2017 - test4

    #TEST5

    Test1 Test2 Test3 Citroën Racing C3 WRC 2017 - test5

    Espérons que ce programme WRC redonne le sourire à Citroën, marque bien mal en point depuis l’apparition de la controversée marque prestige DS.

  • Une invitation à prendre son pied

    Une invitation à prendre son pied

    Dans cette vidéo, vous verrez des supercars, des super sportives, des voitures assez uniques rouler sur la Nordschleife… Mais elles ne seront jamais au centre de l’écran. Car la Nordschleife, simple route à péage, est ouverte à quasiment tout ce qui roule.

    Embarquez, comme ces génies du volant, qui avaient juste envie de faire un tour, de se faire plaisir, de rouler, dans l’Enfer Vert pour un moment de rigolade !

  • Route Transfăgărăşan, road trip sur carte postale

    Route Transfăgărăşan, road trip sur carte postale

    Imaginez un lacet de tarmac d’une centaine de kilomètres. Une route si longue qu’elle en devient plaisante. Si longue qu’elle alterne des paysages aussi différents qu’une forêt dense, un col d’altitude et une plaine aussi plate que le plat pays de Jacques Brel. Une route si surprenante qu’elle passe du château de Dracula à un paysage de carte postale d’une des plus belles routes du monde. Car oui, cette route fait partie des plus belles routes du monde. Cette route, c’est la Transfăgărăşan.

    Techniquement, cette route se situe en Roumanie. Elle est longue de 100km et traverse les Carpates entre la ville Curtea de Argeș et celle de Făgăraș, d’où son nom, selon un axe sud > nord, tout en étant l’une des routes les plus hautes du pays. Son réel nom est la « DN7c – Drumul Național 7C » et se situe au milieu du pays.

    Transfagarasan Seat Cupra - Juillet 2016 - 00007

    Mais pourquoi la Transfăgărăşan?
    La Transfăgărăşan a été construite dans un but simple : créer un axe stratégique à travers les Carpates. Dictateur roumain, Nicolae Ceaușescu redoute une attaque soviétique sur la Roumanie. Pour parer à cette attaque, il fait construire cette route entre les villes de Curtea de Argeș et Făgăraș, au travers des monts du même nom. Les travaux durent quatre ans, entre 1970 et 1974, complétant un premier réseau routier créé sous l’ère pré-communiste et communiste des premières années. Les travaux demandent alors des moyens gigantesques, à la façon XXL des dictatures communistes dignes des Staline et Mussolini. Comme tout dictateur qui se respecte, Ceaușescu ne se mêle guère des vies humaines. Officiellement, il y eut 40 morts durant sa construction, mais dans les faits, il semblerait que les pertes humaines se comptaient plutôt par centaines sur l’ensemble de la route, dont 400 sur le barrage (source : romanialibera.ro).

    Si difficile à écrire qu’à appréhender.
    100 kilomètres de route de montagne n’est pas une chose évidente à appréhender. Tout d’abord, son sens principal va du sud au nord. On part de Curtea de Argeș vers le nord. Trouver sa route n’est pas une chose compliquée : il s’agit de l’une des seules de la région, rares sont les autres axes intervenant sur notre chemin. Partant du lac de Vidraru, la première partie de la route serpente à travers une forêt assez dense et très verte, aux nombreuses parties ombragées, avec des parties en aveugle, sur une route très bosselée, où, il faut l’avouer, notre Seat Leon ST a fait des merveilles avec sa caisse un peu plus longue qu’une berline ou coupé.

    Transfagarasan Seat Cupra - Juillet 2016 - 00016

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    On passe alors le barrage du lac Vidraru, barrage du même nom… Puis, sortant de la forêt, au détour d’un virage sur cette DN7c, la montagne, verte, très verte, se dresse face à nous. La découpe entre forêt et champs herbeux est nette. Au creux du vallon, les lacets y sont dessinés à perte de vue, se perdant entre les monts. Si la pente était peu abrupte jusqu’ici, tout change là. Les épingles à cheveux sont légion et le rythme de conduite change. La visibilité est bien meilleure et la route monte monte monte durant de nombreux kilomètres. Puis vient un tunnel, dont les épaisses portes ouvertes nous laissent deviner qu’il est fermé l’hiver.

    750 mètres sans lumière jusqu’au bout du tunnel, qui donne sur le col et ses échoppes de souvenirs locaux, de saucissons, des bretzels. Une dizaine de cahutes en bois bien alignées et quelques bâtiments en pierre, un restaurant d’altitude, tout comme l’arrivée du téléphérique. Téléphérique car oui, nous sommes en haut du col, au point culminant de la Transfăgărăşan. Encore quelques centaines de mètres et la carte postale s’offre à nous. Celle pour qui nous sommes venus là.

    Transfagarasan Seat Cupra - Juillet 2016 - 00004

    Bonjour à toi Transfăgărăşan… Son tracé mythique se dessine au creux de la vallée, épousant chaque monticule de la montagne, chaque vague du relief. Elle a l’air infinie ainsi, telle la carte postale. Sublime, le cadre est sublime, très vert, le soleil rayonnant. En bas de ces kilomètres de descente d’épingles en épingles, la Transfăgărăşan repasse par une zone très boisée pour finir sur une vingtaine de kilomètres dans la vallée, plat comme une limande, et chiante aussi. Surtout au cul d’un bus qui n’avance pas. Moment de vie.

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    Par chance, nous sommes resté trois jours sur la Transfăgărăşan. Trois jours durant lesquels nous avons pu nous apercevoir qu’elle était aussi une cruising place to be. Amateur automobile et de belles routes, nous aimons bien sûr la conduite sportive, prendre du plaisir au volant mais aussi prendre notre temps. Il s’est avéré ici que la Transfăgărăşan est l’endroit parfait pour un périple en douceur. Nous vous conseillons d’ailleurs de faire plusieurs fois cette Transfăgărăşan, dans les deux sens, sud>nord, nord>sud, en plusieurs fois. Cette route vaut le détour roumain.

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    Transfăgărăşan, la difficile.
    Oui, la Transfăgărăşan n’est pas évidente. Elle est longue déjà,  elle grimpe sacrément ensuite. Il n’est pas rare de voir de nombreuses voitures sur les bas côtés de la route, capots ouverts pour faire refroidir le moteur en mal de fraîcheur. Aussi, elle n’est ouverte que de mi-juin à mi-octobre car bloquée par la neige le reste de l’année. Nous avons d’ailleurs pu voir des neiges éternelles ou presque au niveau du col, à un peu moins de 2 000 m d’altitude. Cette route, surtout sa face nord est aussi très prisée des cyclistes et cyclotouristes. Aussi, bon courage si vous faites une montée au cul d’un bus. Vous serez forcément bloqués par ce pachyderme. Conseil, arrêtez vous, prenez l’air et le temps d’observer cette route, les différents points de vue sont magnifiques.

    Transfăgărăşan au volant de la Seat Leon ST 290
    Cet assaut de la Transfăgărăşan a été rendu possible grâce à Seat, qui a mis à notre disposition l’ensemble de la gamme Leon Cupra, à l’occasion des 20 ans de la gamme la plus sportive de la marque espagnole. D’un point de vue globale, la gamme Cupra vaut le détour. Avec sa motorisation 290 chevaux et sa boîte DSG 6, l’harmonie est parfaite, d’autant que le châssis est des plus efficaces. Je préfère vraiment la version ST à la version Coupé par exemple, qui s’en retrouve plus facile à exploiter à mes yeux, plus stable, même si moins exclusive en terme de ressenti pur du moteur, et plus lourde, plus encombrante et donc parfois plus fine à emmener à haute vitesse. Le plaisir s’en retrouve différent mais sur un périple aussi long que trois jours sur la Transfăgărăşan, je suis certain d’avoir opté pour le bon modèle en choisissant ce break sportif, vraiment sportif.

    Transfăgărăşan ? Et maintenant ? Ces grands périples et road trip font envie. Après avoir vu le Turini en février et la Transfăgărăşan le week-end dernier, reprendre la route me ferait bien envie. Il faut que je vous parle du Col de Braus d’ailleurs. Une idée ? Mon prochain essai se fera fin du mois.

    A bientôt,
    Jean-Charles

    Transfagarasan Seat Cupra - Juillet 2016 - 00082

     

  • La personnalisation jusqu’au bout du pneu

    La personnalisation jusqu’au bout du pneu

    Le nouveau P Zero est arrivé !

    Depuis plus d’un siècle, Pirelli produit des pneumatiques inspirés de la compétition. C’est le cas de beaucoup de manufacturiers, mais peu ont réussi à créer une marque au sein de leur propre gamme. C’est le cas du P Zero, dont l’appellation date de 1985.

    Le P Zero remonte à la folie du Groupe B. En 1985, Lancia met au point la fabuleuse Delta S4, ultime évolution d’une incroyable famille qui finira pas s’éteindre quelques moins plus tard. A cette époque, Lancia se bat contre Audi, Ford et Peugeot pour atteindre le sommet du monde du rallye. Toujours plus légères, toujours plus puissantes, les Groupe B enchainent les séances d’essais pour développer la gomme qui succédera au Pirelli P7 qui aligna les victoires avec la Lancia Stratos. Le nom P Zero est né par accident. P Zero signifie en réalité « Projet zéro », car les ingénieurs ne savaient pas encore comment appeler leur nouveau pneu pour sport automobile.

    En fin de saison 1985, la Lancia Delta S4 arrive en compétition avec ses Pirelli P Zero à bande de roulement asymétrique. Contrairement à ce que tout le monde avance, c’est bien Lancia qui met en premier les P Zero sur route. Pour permettre l’homologation du modèle de compétition, 80 Lancia Delta S4 Stradale sont officiellement commercialisées avec les P Zero.

    Mais c’est un peu plus d’un an plus tard que Pirelli propose la première version route de ce P Zero. En juillet 1987, Ferrari présente sa F40. Imaginée pour surclasser les évolutions de Lamborghini Countach ou la toute nouvelle Porsche 959, la supercar de Maranello entreprend d’être une démonstration de supériorité. L’extraordinaire 288 GTO prend un coup de vieux et l’expertise de la F1 est mise à contribution. Pirelli travaille directement avec l’équipe de recherches pour concevoir un pneu P Zero spécifique.

    La démonstration, que ce soit celle de Ferrari ou de Pirelli, fait de la paire une référence. Plusieurs préparateurs se tournent vers le P Zero pour équiper leurs modèles les plus puissants. Lamborghini demande sa version du P Zero pour la Diablo et les développements continuent avec Ferrari pour la 512 TR.

    En entrant dans les années 1990, le P Zero intègre totalement la gamme Pirelli avec plusieurs tailles. Tous reposent sur les développements éprouvés en F1 (une carcasse double nappe et des ceintures radiales renforcées en kevlar) et les dessins testés en rallye (une bande intérieure composée de rainures profondes pour améliorer la tenue de route sur sol mouillé, une bande centrale lisse pour maintenir la trajectoire en ligne droite lors de l’accélération, et une bande extérieure légèrement laminée pour assurer une adhérence optimale sur sol sec).

    Devenu une référence, le P Zero continue d’évoluer. Le « System » arrive en 1994 avec un dessin de bande de roulement différent pour l’avant et l’arrière. Jusqu’à la fin de la décennie, la gamme s’étend du 15 au 20 pouces. Les pneus sont adaptés aux sportives d’exception, comme pour compactes les plus performantes.

    Avec l’arrivée du nouveau millénaire, Pirelli mise sur sa marque P Zero. Le pneu est décliné en plusieurs versions, sans être toujours synonyme d’ultra performance. Au côté du « Giallo » et du « Nero », le « Rosso » se veut plus confortable.

    À partir de 2007, le Nuovo P Zero offre une conception totalement redéfinie avec une nouvelle construction et de nouveaux mélanges. Parallèlement, Pirelli continue de déployer de gros moyens pour développer des produits spécifiquement adaptés aux marques les plus prestigieuses. Avec le P Zero Corsa Asimmetrico 2, Pirelli équipe Lamborghini, McLaren, Ferrari, Pagani, Porsche, Maserati et Aston Martin en première monte.

    Dix ans plus tard, le Nuovo P Zero est encore nouveau… L’appellation est visible en compétition, notamment en F1, sur les voitures de série, mais aussi avec une gamme de produits conçue pour les activités circuit à travers les P Zero Corsa.

    Le pneu personnalisé

    La famille P Zero compte maintenant onze produits différents. Chacun de ces produits est le fruit d’étroites collaborations avec les constructeurs. Le développement des produits dure deux ou trois années pour faire naître un pneu dédié à une marque partenaire, pour permettre de révéler le potentiel de chaque voiture.

    De ces produits distincts, 60 pneus sont proposés – parfois marqués du sceau des constructeurs. A chez Audi, F, F chez Ferrari, J chez Jaguar, L chez Lamborghini, MC chez McLaren, MO chez Mercedes, N chez Porsche et VOL chez Volkswagen.

    La gamme personnalisée s’étend donc d’Audi A3, BMW X1 à des Ferrari 488 GTB et Mercedes AMG GT avec les mêmes technologies : une bande de roulement externe pour une adhérence extrême, une vitesse rapide en courbe et accélération latérale de haut niveau grâce à la présence d’un épaulement avec blocs larges et d’une bande continue centrale, une bande de roulement interne à double composé pour un équilibre parfait entre conduite à grande vitesse et grip/traction et un mélange de gommes innovant pour une meilleure résistance aux contraintes élevées.

    Cette personnalisation implique des recherches différentes selon le modèle auquel le pneu doit être adapté. Une sportive aura d’abord besoin d’une réactivité directionnelle supérieure grâce à un épaulement externe augmentant la rigidité de la bande de roulement et la stabilité latérale et une fenêtre d’utilisation élargie pour une meilleure utilisation sportive. Pour une berline premium, la réduction du bruit et une faible résistance au roulement grâce à une séquence de pas optimisée et un dessin avec lamelles sont primordiaux avec une amélioration de la résistance au roulement, des performances sur sol mouillé et du rendement kilométrique.

    D’autres technologies sont ajoutées, telles que le Run Flat, pour continuer à rouler même en cas de perte de pression soudaine, le Seal Inside, qui empêche la perte de pression même en cas de crevaison, et le PNCS qui permet de réduire le bruit de roulement perçu.

  • Un tour du Circuit des 24 Heures du Mans en Ford Mustang

    Un tour du Circuit des 24 Heures du Mans en Ford Mustang

    Des années… Des années… Et encore des années que je vais au Mans, que je longe le circuit, que je passe des nuits devant des écrans qui affichent des temps. Des années que j’ai l’impression de connaître chaque recoin du circuit, sans jamais y avoir posé les roues !

    En y repensant, c’est assez fou. J’accumule les licences de sport automobile depuis quinze ans et mes seuls faits d’armes en tant que pilotes dans des compétitions officielles sont issus de titres de participation basiques. Mes licences sont explicitement marquées MEDIA. Mon domaine reste la salle de presse, le paddock, l’intérieur des camions des équipes, les stands. Toujours se tenir loin des baquets, des volants ou des casques, sauf quand il faut les porter pour « ses » pilotes.

    Le Mans, je connais. Des heures devant les écrans, pendant les courses. Des heures de caméras embarquées et même une victoire aux 24 Heures du Mans sur la PlayStation 3 (une folie d’adolescent !). C’est dire si je connais.

    La montée après la ligne droite, le Dunlop, la descente, les S de la forêt, le Tertre, les Hunaudières… Ah les Hunaudières où il faut emmener du frein loin dans les ralentisseurs et soigner la sortie. Mulsanne, Indianapolis, mon premier plus grand souvenir de sport automobile avec les Bentley de 2002 ! Arnage, les Porsche, le Raccordement… Je connais.

    Je connais, mais je n’y connais rien !

    Et si on me confiait une voiture pour faire un tour du Circuit des 24 Heures du Mans, pendant Le Mans Classic, avec plus de 120 000 spectateurs sur le site ? J’avoue que la question m’excite. Une Ferrari 250 LM ? Ford GT40 ? La Porsche 911 GT1 que j’ai vu rouler il y a deux semaines à Zandvoort ? La Toyota GT-One (pardon TS020) ? La Porsche 919 Hybrid ? En réfléchir, peut-être l’une de nouvelles LM P3 : assez fou pour être un vrai proto de course, mais aux performances à la prise en main plus accessible.

    Et là, vraiment, on veut me confier le volant d’une voiture pour faire le tour du circuit, avec les 120 000 personnes autour. Ce sera une Ford Mustang… Pas grave, je prends tout ce qui passe ! Je crois que je l’aurais même fait sur un vélo.

    Mais une Mustang ? Pour faire l’idiot sur le Maison Blanche, c’est parfait. Mais emmener une Ford Mustang sur le grand circuit. La Mustang dans les S de la Forêt, le Terte, les Porsche ? C’était oublier que certains l’avaient fait, quand on s’inscrivait au Mans avec d’autres considérations. C’était en 1967 avec une Shelby (abandon) et en 1997 avec une Saleen (double abandon).

    En position : le long capot cache le 4 cylindres EcoBoost de 2,3 litres gavé d’un turbo pour afficher 317 chevaux et 432 Nm de couple à 2 500 tours/minute. Le tout pour 1 655 kg…

    Casqué, rendez-vous dans les stands en attendant que la course 1 du plateau 4 de Le Mans Classic se termine. Feu vert ! Sortie des stands à moins de 60 km/h et hop j’y suis !

    Freinage à 150 mètres

    Ma Mustang n’est pas une GT. Pas le gros son du V8, mais la mélodie du 4 cylindres m’enchante. C’est le gros point fort sur circuit, on peut laisser la cavalerie respirer. Boîte manuelle, ça monte jusqu’au Dunlop. Premier freinage, je viens prendre le vibreur à gauche, à droite, réaccélération… Mais que c’est large à la sortie ! J’aurais pu en remettre trois fois plus tôt, trois fois plus fort. La descente. Je commence à détester ! Je n’ai pas de repère de freinage, j’attaque tôt le pédale, trop tôt. J’ai l’impression de patienter et de chercher la trajectoire. Puis arrive le Tertre Rouge. Je sais que ce n’est pas un virage, c’est un coude, un casse vitesse. Je l’aborde et je repense à la sortie de piste de l’une de mes voitures il y a quelques années, quelques heures après le drame de Simonsen. Refroidi.

    Enfin, les Hunaudières. Cette partie, je l’ai faite à pied, en voiture, mais jamais en condition de course. 3e, 4e, 5e… Un coup d’œil aux compteurs, 6 500 tours et 220 km/h. Je me souviens d’une consigne passée au moment de monter dans la voiture : freiner à 300 mètres. Ils doivent vraiment vouloir assurer, je suis sûr que ça passe à 150 mètres !

    Mais comme je suis particulièrement consciencieux, je lève juste avant le panneau et je tape les freins à 300 mètres. Ouh, ça bouge de l’arrière, la Mustang se dandine gentiment, mais ça freine. Ça freine tellement que je me trouve en confiance. Les Focus RS parties devant moi sont au ralenti dans la chicane, je relève un peu mon pied de la pédale centrale pour aller les chercher… Bêtise !

    Quand on te dit de freiner à 300 mètres, c’est pour freiner longtemps, pas pour faire le malin. Quand j’arrive à mon point de braquage, je suis un peu vite et un peu lourd. L’avantage d’un tel circuit (surtout cette portion), c’est qu’il y a de la place pour les débutants ou les faux pilotes en perditions. Je grimpe sur le vibreur à gauche et c’est reparti. Promis, je freine bien à 300 mètres pour la deuxième chicane. Là, je veux réaccélérer encore plus tôt. Bien en ligne, tout passe.

    Arrive Mulsanne. Je sais qu’il y a un piège. Il ne faut pas freiner pour le 90 droite, mais avant le léger droite. Tu parles ! Le panneau 300 mètres est bien avant la mini courbe. Je freine fort… Et là, franchement, ça freinait beaucoup plus tard !

    Même Mulsanne, je passe en 3e. Tout au long du circuit, je n’ai jamais passé la 2. Par choix d’abord, pour ne pas jouer sur la réaccélération de la propulsion alors qu’il y a du monde en piste, et parce que je n’en ai pas senti le besoin.

    L’arrivée vers Indianapolis. Je ne sens pas le banking en étant plus bien à l’intérieur, mais je peux en remettre avant le gauche. Gros vibreur à la corde, encore à l’extérieur. À Arnage, je freine tard, tard, vibreur et encore large en sortie. Là, on voit qu’il y a eu les 24 Heures du Mans il y a trois semaines. La piste a été considérablement élargie par les milliers de passages.

    Maintenant, ça n’a plus rien à voir… Je sais que les Virages Porsche sont un très gros morceau de sport automobile. Je l’ai toujours entendu. À une époque, je me suis même demandé si le petit monde des pilotes n’en faisait pas des tonnes à propos de ce passage aussi « délicat ». Et les récents énormes accidents n’ont fait que rappeler que c’est bien compliqué et vraiment dangereux.

    J’entends les pneus s’exprimer dans le droite, bonheur ! Ah le gauche… Mais que c’est étroit avec ce mur bleu tout le long. Je m’imagine en pleine nuit, au 24 Heures du Mans, au volant d’une LM P2 en train de revenir sur une LM GTE-AM en apercevant une LM P1 dans le rétro. Quel stress de devoir trouver sa voie pendant qu’un tank de 1 000 chevaux a décidé de tout bousculer pour passer le plus vite possible.

    Vraiment, j’aurais du mal à dépasser à cet endroit. Et pourtant, la piste est propre. Aux 24 Heures, il y a des rails avec du gravier et de la gomme partout hors trajectoire.

    Arrivée sur le Karting, drapeau jaune ! C’est juste pour nous rappeler que le tour de manège est terminé, il n’y aura pas d’escalade de vibreurs au raccordement et c’est la fin des vocalises pour les 4 cylindres… Et là, un petit malin dépasse avec sa Focus ST. Drapeau jaune ! En voilà un qui n’est pas prêt d’avoir sa licence (de pilote).

  • Le retour du Groupe Renault aux Etats-Unis

    Le retour du Groupe Renault aux Etats-Unis

    Encore un titre volontairement provocateur ! Quelques semaines après la promesse de Carlos Tavares de faire remettre un pied en Amérique du Nord au Groupe PSA, Renault se déciderait-il à oublier la déconvenue des années 1980 ? Pas tout à fait… Car le Groupe Renault est déjà implanté aux Etats-Unis. Et même depuis 2011 !

    Depuis 2011, le Groupe Renault disposait d’un bureau à Mountain View (le quartier Google) avant de déménager à Sunnyvale il y a trois ans. Sur Bordeaux Drive – on ne pouvait pas l’inventer – le Losange se place au cœur d’un écosystème d’innovation.

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    Loin – mais pas tant – du monde de l’industrie automobile, Renault tente de s’appuyer sur les start-up et les universités environnantes pour « sourcer des idées ».

    Régulièrement, le personnel du bureau américain débarque au Technocentre avec des assemblages de technologies. Ils sont le fruit de rencontres avec des créateurs typiquement « Silicon Valley ». Les startupeurs font le tour des bureaux des grandes entreprises implantées sur ce morceau de terre californienne pour vendre leurs idées et leurs projets.

    Chez Renault, l’avantage d’être sur place est déterminant. La très grande majorité des constructeurs – même et surtout européens – a ouvert des bureaux dans ces quelques dizaines de kilomètres carrés pour être au plus près, tant en termes de géographie que de timing, de la prochaine bonne idée.

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    J’ai eu la chance de croiser Serge Passolunghi, Directeur de Renault Silicon Valley, lors de l’un de ses passages dans le cœur du monde Renault, à Guyancourt.

    « Renault a acquis cette conviction qu’il fallait être présent dans la Silicon Valley », assène-t-il avec assurance. « L’activité du bureau est beaucoup articulée autour de l’open innovation. Pour accélérer, il faut tester des choses rapidement et accepter de les abandonner rapidement pour passer à autre chose. »

    Des milliers de petites entreprises fonctionnent autour d’incubateurs pour tenter de se faire remarquer… Renault est sur place pour les remarquer. Des rendez-vous s’accumulent pour trouver l’idée, le détail qui rendra meilleure la voiture de demain. Ces entreprises innovantes présentent un pitch. Renault – en particulier Serge Passolunghi et son équipe – décide alors d’entrer – ou pas – en relation avec elles.

    L’équipe réduite, constituée d’éléments internationaux, cherche à être la plus active possible sur les points clés de l’automobile du futur. Concrètement, les projets autour des véhicules autonomes ou de l’interface homme-machine sont scrutés.

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    La plupart des axes de développement sont très secrets, mais Renault a accepté de laisser quelques partenaires parler de leurs travaux. On y trouve des développeurs d’un simulateur d’une voiture de demain, destiné à deviner comment les gens « vivront leur voiture » à l’avenir. Dans ce simulateur de conduite autonome, la start-up conçoit et teste des interfaces. D’autres planchent sur l’automation, hardware comme software, la collecte et le traitement des données. L’internet des objets est également de la partie pour penser l’interconnexion des informations provenant de différents objets et les envoyer dans le cloud.

    « Je crois que l’on apporte l’accélération de l’innovation chez Renault », précise Serge Passolunghi. « Un exemple précis : nous avons développé une app R.S. Monitor connectée à un t-shirt. Un autre élément : nous apportons une nouvelle façon de concevoir l’innovation dans une ingénierie mondiale. »

    Ce sourcing local dans une ingénierie mondiale tend à se développer. En plus de la Silicon Valley, Renault compte désormais sur de nouveaux bureaux à Tel Aviv pour accélérer ses recherches…