Catégorie : Actualités

  • Vitrine technologique et laboratoire roulant : on a testé Renault Eolab

    Vitrine technologique et laboratoire roulant : on a testé Renault Eolab

    Pour un passionné d’automobile, plusieurs choses sont à faire. Avoir son permis de conduire, sa première voiture. Voir un grand prix de F1, essayer une voiture de sport, essayer une voiture de course, rouler dans un prototype.

    J’avais déjà eu l’occasion de m’immiscer dans l’atmosphère toute spéciale d’un concept-car, lors de l’essai de Twin’Run, à la droite de David Coulthard. Cette fois, c’est au volant d’un prototype que j’allais me glisser. Exit Twin’Run, voici Eolab, concept-car préfigurant le futur de la marque au losange et son arrivée à l’hybride.

    Circuit de Mortefontaine, samedi 11 octobre, 8h30.

    L’ambiance est particulière. Se rendre sur le circuit de Mortefontaine n’est qu’une chose volontaire, personne ne pourrait dire qu’il est là par hasard. Barrière passée, voiture garée, on nous fait monter dans la navette, direction le pavillon Renault. On passe à nouveau de hauts grillages encadrés de barrières, avant de croiser de nombreuses bandes d’asphalte, composant les divers circuits du concept. Cela n’est pas sans me rappeler le complexe de Balocco, centre d’essais Alfa Roméo, visité fin juin. Entre les arbres, nous arrivons à destination. Sous la tente, Eolab nous attend, un petit groupe de personnes s’activent autour d’elle. Ingénieurs, concepteurs, techniciens, chefs de projet, tous sont là.

    Voici Eolab.

    De l’extérieur, Eolab est jolie. On le voit, l’aérodynamique est importante dans le style de ce prototype. Elle se montre plutôt longue, racée, plus basse que les autres modèles du segment B. En effet, Eolab a été pensé telle une voiture de ce segment, la Clio 4 servant de référence. Les entrées d’air sont importantes, les ouïes bien filées. Au centre de la calandre, le losange Renault trône fièrement. On sent bien la touche de Laurens van den Acker. D’aspect, Eolab est plus basse que les voitures actuelles.

    Renault_Eolab_02

    Au volant.

    Une certaine appréhension se montre lorsque je prends le volant d’Eolab. Les sièges sont accueillantes, blancs, gris clair, aux touches rouges oranges. Ils enveloppent plus que les sièges d’une voiture actuelle du segment B. Contact, c’est parti. Pas de levier de vitesse sur Eolab. Étant au deux tiers électrique, c’est une boîte automatique qui prend le relai. Pour sélectionner notre mode, une petite molette est située au centre de l’habitacle, facile d’accès. Un petit huitième de tour pour passer de Parking à Drive et c’est parti. D’un filé « de gaz » sur la pédale de droite et Eolab avance et descend doucement de son piédestal. Au premier abord, Eolab se conduit comme une Zoe ou un Twizy. La simplicité est bluffante, sa conduite est presque enfantine. Les commodos sont faciles d’atteinte, comme une voiture classique. Eolab est presque une voiture contemporaine dans sa conduite, pas de démarche particulière si ce n’est faire attention à ce beau jouet. L’accélération est des plus surprenantes, j’en suis le premier surpris. 60, 70, 90, les 100 km/h sont atteints sans souci. Je suis loin du prototype que j’imaginais, ne dépassant pas les 30 km/h. Un sentiment de légèreté se montre, à l’accélération, en comportement, au freinage. Eolab est facile, tout simplement.

    Renault_Eolab_07

    Techniquement.

    Pourquoi Eolab a-t-elle été créé ? Eolab est ni plus ni moins qu’un laboratoire vivant. Il faut se jeter dans le futur pour se rendre compte de ce qu’est Eolab. Non, pas besoin du Dr Emmett Lathrop Brown pour cela, votre cher  « Marty McFly »  suffira. Eolab a été développée sur trois axes : l’aérodynamique, le poids, la motorisation. Trois contraintes essentielles pour une automobile.

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    Eolab : la classe aux kilos

    L’aérodynamique /// Un gros travail a été réalisé sur ce point, nous l’avons vu dans le chapitre Voici Eolab. Eolab est dessinée pour avoir un aérodynamique parfait, doté d’une pénétration dans l’air des plus efficaces. On notera par exemple un spoiler avant actif en fonction de la vitesse et des ailerons mobiles sur les côtés, qui fluidifient l’écoulement de l’air.

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    Eolab : les postes importants de l’aérodynamique

    Le poids /// Ces dernières années, les voitures ont été de plus en plus grosses, plus lourdes. Afin de réduire cette masse, de nombreux matériaux légers ont été utilisé. La caisse est ainsi multi matériaux avec la présence d’acier, d’aluminium et de matériaux composites légers, tels que la fibre de carbone. Le magnésium est aussi présent, chose rare. Exemple d’utilisation du magnésium ? Sur Eolab le toit est en magnésium et pèse un peu plus de 4 kg, contrairement à 10 kg pour une voiture contemporaine. Au final, Eolab s’en retrouve plus légère de 400 kg comparée à une Clio IV. Si le poids « masse » est important ici, la recherche du poids le plus faible est importante dans l’organisation d’un projet comme Eolab. La voiture étant plus légère, elle permet d’avoir des pièces plus petites et donc moins onéreuses. Cela entraine une baisse des coûts, ce qui permet ainsi l’utilisation de matériaux plus coûteux, plus technologiques.

    Le moteur /// C’est ici qu’arrive la grande nouveauté. Si l’aérodynamique et le faible poids ne sont pas de grandes innovations mais une belle réadaptation au projet Eolab, sous le capot, la chose est bien différente. Il s’agit pour la première fois d’une technologie électrique et hybride chez Renault. Nommée Z.E. Hybrid, cette techno utilise l’essence, d’où le 1 litre au kilomètre et l’électricité, qu’on recharge à souhait. Combinant ces deux technologies, Eolab s’en retrouve hybride. Bien joué.

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    Eolab : ZE Hybrid : essence et électrique

    Conclusion.

    Lors du Grand Prix de Monaco, j’avais pu discuter avec des ingénieurs de Renault Sport F1 et Renault. Ils estimaient que 15% de la technologie présence sur Renault Zoé se retrouvait sur le Power Unit présent en F1 et inversement. Alors venez la question de l’hybride, utilisé au Mans par exemple, qui est plus simple à l’utilisation qu’une technologie 100% électrique, comme sur Zoé ou Twizy. On nous avouait alors que des développements étaient en interne à ce sujet. On ne nous avait pas menti, voici Eolab, vitrine technologique et laboratoire roulant.

    Joli, innovante et facile d’accès, Eolab nous a bluffé le temps d’un instant. Bien sûr, il est bien tôt pour faire des conclusions trop hâtives sur la voiture du futur, mais une chose est sûre, ce laboratoire vivant nous rassure sur le futur de l’automobile. Élégance, technologie et mise en avant de la vie à bord seront toujours d’actualité dans 15 ans. Rassuré ? Oui, plutôt.

    A découvrir aussi, nos photos de Eolab, en noir et blanc.

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  • Mégane R.S. 275 Trophy-R : sportive Echappement de l’année

    Mégane R.S. 275 Trophy-R : sportive Echappement de l’année

    Renault 5 GT Turbo, Clio 16S, Spider Renault Sport, Clio R.S., Mégane R.S. F1 Team R26, Mégane R.S. F1 Team R26.R et Mégane R.S. 275 Trophy-R. Au concours de la « Sportive de l’année » du magazine Echappement, Renault n’en est pas à son coup d’essai. Si bien que cette année encore, la marque au losange rafle la mise avec Mégane R.S. 275 Trophy-R. R pour Radical, pour Racing mais aussi pour Récompensée, la petite dernière de chez Renault Sport Technologies mérite son titre tant recherché.

    Face à elle, Mégane R.S. 275 Trophy-R avait des concurrentes de poids : Alfa Romeo 4C, Seat Leon Cupra 280 Pack Performance, Audi S1, Porsche Cayman GTS, Peugeot RCZ R, BMW M4, BMW M235i, Subaru WRX Sti S et Mini Cooper S. Autant dire que la sportivité était là bien représentée dans ce concours et que c’est bien la plus sportive de toute qui est primée aujourd’hui. Pour preuve, l’exclusive Alfa Roméo 4C en deuxième position ou la rally car de série Audi S1, classée 4ème.

    Pour le moment, nous n’avons pas encore testé la Mégane R.S. 275 Trophy-R mais il ne serait tardé. Notre essai n’est pas la validation ultime, non, mais on peut dire que le record établi par Renault Sport Technologies avec cette Mégane en mai dernier sur le prestigieux circuit de la Nordschleife Nurburgring aura eu son poids dans la balance. La « Trophy R » étant strictement celle du record, produite en quantité extra limitée : 275 exemplaires, pas un de plus. Une voiture de course de série.

  • Neuf MINI Countryman au Dakar 2015

    Neuf MINI Countryman au Dakar 2015

    Si cela ne s’appelle pas une arrivée en force, je ne sais pas comment appeler cela. Sur le prochain Dakar, qui se déroulera du 4 au 17 janvier prochain, MINI engagera pas moins de neuf MINI Countryman, développé dans sa version ALL4 Racing par la structure allemande X-raid.

    Sur un parcours tracé entre l’Argentina, le Chili et la Bolovie, les « petites » MINI auront fort à faire avec un adversaire de taille : Peugeot, qui fait son grand retour au Dakar, après l’avoir quitté en 1990.

    Neuf MINI seront donc présentes, ce qui représente 18 membres d’équipages ! Parmi eux, on retrouve trois Français : Michel Périn, copilote de l’Espagnol Nani Roma; Xavier Panseri, copilote du Polonais Krzysztof Holowczyc et Mathieu Baumel, copilote du Qatari Nasser Al-Attiyah. Ces derniers disputeront la classique de début de saison aux couleurs Red Bull, comme Peugeot. La corrida sera sud-américaine cette année…

    MINI ALL4 Racing : les équipages Dakar 2015, réunis sous trois teams :
    Qatar Rally Team.

    #301  Nasser Al-Attiyah/Mathieu Baumel (QT/FR)

    Nasser Al Attiyah - Portrait

    Monster Energy Rally Raid Team.

    #300  Nani Roma/Michel Périn (ES/FR)
    #305  Orlando Terranova/Bernardo „Ronnie“ Graue (AR/AR)
    #306  Krzysztof Holowczyc/Xavier Panseri (PL/FR)

    X-raid MINI ALL4 Racing Crews.

    #310  Vladimir Vasilyev/Konstantin Zhiltsov (RU/RU)
    #314  Erik van Loon/Wouter Rosegaar (NL/NL)
    #319  Boris Garafulic/Filipe Palmeiro (CL/PT)
    #329  Aidyn Rakhimbayev/Anton Nikolaev (KZ/RU)
    #334  Stephan Schott/Holm Schmidt (DE/DE)

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  • Peugeot 2008 DKR : la livrée officielle Red Bull

    Peugeot 2008 DKR : la livrée officielle Red Bull

    Il y a quelques temps, je vous présentais la 2008 DKR mise à nue, avant l’annonce de la livrée officielle. Cette fois, c’est bon, la  2008 DKR est dévoilée. La voici. Cette 2008 n’apporte pas de grande surprise, les couleurs y sont comme à l’habituelle pour un projet soutenu par Red Bull : du bleu nuit, du jaune, avec le taureau rouge. Du rouge qu’on retrouve aussi sur l’arrière du buggy, avec la présence du pétrolier français Total. Pas de grande surprise certes, mais la déco s’en retrouve plutôt équilibrée.

    Stephane Peterhansel, Cyril Despres, Carlos Sainz - Portrait The Peugeot 2008 DKR - Detail   The Peugeot 2008 DKR - Detail The Peugeot 2008 DKR - Detail The Peugeot 2008 DKR - Detail The Peugeot 2008 DKR - Detail The Peugeot 2008 DKR - Detail

    En parallèle, la 2008 DKR était présentée en l’usine de PSA Peugeot Citroen de Sochaux… Un rendez-vous en terre presque inconnue, où Stéphane Peterhansel rencontrait les salariés du groupe.

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  • Interview embarquée en Alfa Romeo 4C sur le circuit de Macao WTCC

    Interview embarquée en Alfa Romeo 4C sur le circuit de Macao WTCC

    Lire des notes c’est un métier, copilote. Donner une interview c’est un métier, journaliste. Lorsqu’on mêle les deux jobs, cela donne une interview atypique.

    Le weekend dernier avait lieu la dernière manche du WTCC 2014, sur le circuit de Macao. Le pilote de la safety car officielle, Bruno Correia, a joué le jeu et s’est donné à une interview un peu particulière. Au volant de son Alfa Romeo 4C, il a répondu au question du journaliste du WTCC. Le tout, en rasant les murs. A voir !

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  • François Guiter nous a quittés…

    François Guiter nous a quittés…

    Pour tout vous avouer, un article était déjà planifié pour le 16 novembre… Il raconte l’association de Jean-Marc Chaillet et François Guiter pour le lancement de la marque Elf. Ce fut l’un des très nombreuses belles choses réalisées par François Guiter qui nous a quittés hier.

    François Guiter était tout. Militaire, cinéaste, publicitaire, agent de pilotes… Il avait travaillé avec Cousteau, Tazieff et Stewart, il avait assisté à un demi millier de courses.

    Car après avoir créé Elf, il fallait trouver un angle de communication. Cet angle fut la compétition. Et Elf fut très vite une référence. A tel point qu’il allait jusqu’à faire repeindre des stands à Reims ou à s’opposer à la BBC avant un Grand Prix d’Angleterre pour garder l’inscription Elf sur « ses » Tyrrell.

    Et ses idées se sont développées : faire gagner une écurie française en F1 (réussi avec Matra en 1968), développer un moto de compétition (Andre de Cortanze a renversé les ingénieurs de Honda), créer de nouveaux lubrifiants et carburants pour les F1 à moteur turbo, détecter de jeunes pilotes pour les mener à la F1 (Tambay, Pironi, Prost…). Il a inventé les films de sport auto, il a été le premier à ouvrir son motorhome aux journalistes pour leur faire comprendre la course.

    C’est grâce à lui que Total et Elf ont tout gagné en sport automobile… Et nul doute qu’il trouvera encore à faire, loin de notre monde.

  • Hoppeland Rally 2014 : les photos

    Hoppeland Rally 2014 : les photos

    Nous étions présents hier aux vérifications techniques de l’Hoppeland Rally. Ce rallye est un peu atypique dans le paysage : il est l’un des seuls rallyes français réservé aux voitures historiques de compétition. Au programme, des Ford Escort, Opel Ascona, BMW M3, Porsche 911… Quelques photos choisies ici, les autres sont à voir sur l’album photo de notre page facebook

    Bon week-end à vous !

    Chrysler Avenger
    Chrysler Avenger
    Lancia Fulvia
    Lancia Fulvia
    BMW M3 Groupe A Prodrive
    BMW M3 Groupe A Prodrive
    Alpine Renault A110
    Alpine Renault A110
    Opel Ascona
    Opel Ascona
    Ford Escort MK2
    Ford Escort MK2

  • Ford + Michelin + Wilson : père et fils, 20 ans plus tard

    Ford + Michelin + Wilson : père et fils, 20 ans plus tard

    Il y a 20 ans (putain 20 ans !), le pilote britannique Malcolm Wilson remportait le Championnat britannique des rallyes MSA. Il disputait alors ce championnat très relevé au volant d’une Ford Escort Cosworth aux couleurs Michelin Pilot.

    2014, à l’occasion du Wales Rally GB, dernière manche du WRC, son fils Matthew reprend le volant d’une Ford, reprenant la livrée de 1994. Toute une histoire, car un patrimoine tout particulier lie ses deux hommes du même sang à Ford : ils sont à la tête de MSport, structure en charge des programmes Ford en rallyes, de la création, la fabrication et l’exploitation des Fiesta de course.

    Cette fois donc, pas d’Escort Cosworth ( <3 ) mais une Fiesta RRC tout aussi efficace. 20 ans plus tard, Wilson père et fils posent pour une séance photo un peu extraordinaire…

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  • Nissan Qashqai ou le culte contemporain

    Nissan Qashqai ou le culte contemporain

    Il est facile de citer bon nombre de voitures cultes. Des coupés des années 1960, des citadines révolutionnaires, des modèles qui ont marqué l’histoire… Mais il est rare de pouvoir élever à ce rang des voitures sorties il y a moins de dix ans. Ce n’est pourtant pas impossible. Culte ? Oui, Nissan Qashqai !

    Marque japonaise en perte de vitesse à la fin du siècle dernier, Nissan continue de s’opposer frontalement aux productions européennes au cœur du segment le plus concurrentiel du continent.

    L’Almera arrive en 2000, quelques mois seulement après la présentation du Nissan Revival Plan de Carlos Ghosn. Cinq usines sont fermées, les effectifs sont réduits de 21 000 personnes… L’Alliance réalisée avec Renault permet néanmoins de développer de nouveaux investissements. Et en mai 2002, le plan Nissan 180 est lancé.

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    Mais l’Almera et la Tino, son pendant monospace, ne parviennent pas à conquérir des parts de marché. Et c’est à ce moment là que débute un morceau d’histoire.

    En 2004, Nissan dévoile une idée. Un 4×4 futuriste porte le nom incongru de Qashqai sur un stand du Salon de Genève. Et deux ans plus tard, alors que l’Almera disparaît du catalogue, un « crossover » (nom déposé par Nissan) arrive.

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    Le Qashqai est un parti risqué. Carlos Tavares, alors vice-président exécutif responsable du produit, annonce : « fini le temps des voitures ennuyeuses ».

    Nissan invente une gamme au milieu du marché le plus concurrentiel d’Europe. L’Almera et la Primera sont déjà oubliées… Tout le monde s’intéresse (ou au moins s’interroge) à ce faux petit 4×4 à deux roues motrices.

    Tavares confirme : « C’est un mariage entre les lignes classiques d’une berline et le style d’un 4×4, offrant le confort et le plaisir de conduite de la première ainsi que les capacités et les fonctionnalités du second. »

    Le concept a été imaginé au Japon. Mais la réalisation est totalement européenne, avec un centre de style et une usine basés au Royaume-Uni.

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    Ce Qashqai (dont le nom est dérivé de celui d’une tribu nomade du désert bordant les monts Zargos de la province de Fars, en Iran) répond à un besoin qui n’était pas encore formulé.

    Les autres constructeurs vont rapidement l’apprendre à leurs dépens. Nissan perce. Nissan crève le marché des monospaces et grignote celui des berlines compactes.

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    En moins d’un an, 100 000 voitures sont vendues. Le bouche à oreille fait son effet. 500 000 ventes atteintes en 2009… Quelques jours après son quatrième anniversaire, et une mise à jour, le millionième Qashqai sort des chaines de Sunderland.

    Avec des mois, voire des années de retard, la concurrence arrive (enfin). Les monospaces quittent les routes. Les crossovers se multiplient. Fin 2013, le Qashqai J10 cède sa place à une toute nouvelle version J11. L’histoire continue tandis que le 2 000 000e Qashqai est sur la route. Et l’Histoire se rappellera que Nissan a révolutionné le paysage automobile au début du XXIe siècle. Culte…

  • Redécouverte : Auto Union Type D Silver Arrow 1939

    Redécouverte : Auto Union Type D Silver Arrow 1939

    Non, les flèches d’argent ne sont pas exclusivement des Mercedes. Années 1930, tous les constructeurs et industriels allemands sont enrôlés, mis au service du pays. Auto-Union ne déroge pas à la règle. Soutenu par le gouvernement, qui a bien compris l’intérêt de la compétition dans sa politique de propagande, la marque développe cette Type D, engin de course dans la démesure de l’époque.

    Mécaniquement, un moteur essence V16 meut la bête, d’une cylindrée de 2 990 cm3. Il peut encaisser 10000tr/min mais son utilisation en course n’excédait pas 7000tr/min en course. Il est gavé d’un compresseur à double étage Root, et développe 485 ch, pour un couple de 550 Nm. La Type D pèse 850 et présente donc un poids/puissance, de 1,75kg/cv. Sa vitesse de pointe est de 330 km/h.

    Poids à vide : 850 kg
    Longueur : 4200 mm
    Largeur : 1660 mm
    Hauteur : 1060 mm
    Empattement : 2800 mm

    Dans cette version V16, la Type D remporte le Grand Prix de France de Reims (Hermann Paul Müller) et le Grand Prix de Yougoslavie (Belgrade). Elle fut à nouveau présentée lors du Festival de Goodwood Revival 2012, après restauration.

    https://www.youtube.com/watch?v=PRjzwd6FjQ8

    Auto Union Type D twin-supercharger Silver Arrow

    Auto Union Type D twin-supercharger Silver Arrow

    Auto Union Type D twin-supercharger Silver Arrow

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    Auto Union Type D twin-supercharger Silver Arrow

    Auto Union Type D twin-supercharger Silver Arrow

  • Toyota FCV : l’hydrogène en compétition

    Toyota FCV : l’hydrogène en compétition

    Qui a dit que l’électrique, l’hybride ou la pile à combustible n’était pas sportif ?

    Toyota l’a démontré le week-end dernier en engageant une Toyota Fuel Cell Sedan au Shinshiro Rally, au Japon. Cette Toyota un peu spéciale, mue par de l’hydrogène est une première mondiale : il s’agit de la première « rally car » fonctionnant à cette énergie.

    Ici, pas de compétition pure mais bel et bien un progrès réel, d’autant que le parcours entièrement tracé sur la terre est long de 285 km. Cette Toyota Fuel Cell Sedan qui ouvrait la route et était tout de même bien préparée pour les rallyes, équipée de pneus terre, de plaques de protection en métal sous la voiture et de gardes boue. Pour l’anecdote, c’était Akio Toyoda, président de Toyota, qui était au volant de cette FCV.

    Après l’arrivée de la Formula E, l’hybride au Mans, le sport automobile évolue, et les voitures de série avancent dans le même temps.

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  • Volkswagen Golf CRC par Prodrive : l’autre WRC

    Volkswagen Golf CRC par Prodrive : l’autre WRC

    C’est tout nouveau c’est tout neuf : une nouvelle Golf arrive en rallyes. Non pas une WRC comme celle des Champions du monde Sébastien Ogier et Julien Ingrassia : il s’agit ici d’un développement tout spécial pour la Chine.

    Produite pour la Chine, ou plutôt pour FAW-VW. FAW-VW, c’est la joint-venture chino-allemande qui produit les VW en Chine, soit plus d’un million de modèles par an. Cette Golf CRC, pour Chinese Rally Championship, est développée et réalisée par la structure britannique Prodrive, structure qui était en charge des Subaru et MINI en Championnat du Monde des Rallyes. Leur expérience n’est donc plus à prouver.

    On le sait, une WRC existe déjà chez VW. Alors pourquoi développer cette Golf un peu spéciale ? En Chine, rien n’est comme ailleurs. La fédération chinoise a un règlement un peu différent de celles du reste du monde, d’où cette version un peu spéciale commandée à Prodrive. Mais n’ayez crainte, cette Golf révèle de nombreuses pièces communes à la réglementation WRC.

    De l’extérieur, cette Golf ressemble bien à une Golf 7. Elle est bien retravaillée, agressive, avec sa face avant offrant une gueule béante, des ailes larges et des ouïes d’air taillées à la serpe. Joli. Sous le capot, on retrouve un moteur 4 cylindres 2 litres, gavé par un turbo Garrett de 35 mm et géré par une gestion électronique Cosworth. Le tout offre 300 chevaux. La boîte de vitesses est une Xtrac 6 vitesses séquentielles, avec levier au volant. La transmission se fait aux 4 roues motrices et est commune à celles des Polo WRC, Fiesta WRC, i20 WRC. Pour les suspensions, Prodrive a travaillé avec Ohlins et Macpherson, que ce soit pour la terre ou l’asphalte. Cette teutonne ‘made in UK for China’ est d’une longeur de 4,26m pour une largeur de 1,82m et un poids mini de 1150kg. Le reste de l’équipement de cette Golf est commun à toutes les autres voitures de rallye : caisse à nue, arceau cage, sièges baquet etc.

    Cette Golf fera ses débuts le week-end prochain lors du Longyou rally, avec Chris Atkinson.

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