Catégorie : Culture

  • La carrosserie française reconnue par l’UNESCO ?

    La carrosserie française reconnue par l’UNESCO ?

    Binder, Gangloff, Kellner, Saoutchik, Figoni-Falaschi, Janssens, Vanvooren… Ils ont donné vie à quelques-uns des plus beaux traits de l’industrie, voire de l’art, automobile. Aujourd’hui, il est question de faire entrer la carrosserie française de 1920 à 1970 au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

    La Fédération Française des Véhicules d’Epoque, avec l’appui du Ministère de la Culture, cherche à inscrire ce demi-siècle d’histoire comme référence des réussites de l’humanité.

    La France et l’Allemagne ont été les premiers pays à commercialiser des voitures au XIXe siècle. Après la première guerre mondiale, l’industrie s’est déployée. Plusieurs constructeurs automobiles livraient leur création à des carrossiers qui façonnaient alors les lignes de chaque automobile aux désirs de leur clients.

    Delahaye, Delage, Hispano concevaient le châssis et installaient le moteur avant de les confier à ces artistes. Bugatti ne proposait la carrosserie qu’en option. Pour Voisin, la carrosserie est même devenue le premier métier d’une société d’abord orientée vers la mécanique.

  • Des Peugeot, des Renault et des Citroën dans Les Tontons Flingueurs

    Des Peugeot, des Renault et des Citroën dans Les Tontons Flingueurs

    A quelques jours du décès de Georges Lautner, réalisateur du ô combien célèbre film Les Tontons Flingueurs, nous nous devions de faire un clin d’œil à ce réalisateur et à son film phare. L’automobile n’y est pas centrale mais les nombreuses voitures vues et/ou utilisées représentent une période forte de l’industrie automobile. Pour illustrer cela, je vous ai donc choisi quatre voitures, trois françaises et une américaine : Peugeot 404, Citroën ID 19, Renault Galion et Buick Super.

    Dès les premières images du film, on trouve donc une Peugeot 404 noire, dans laquelle Lino Ventura (alias Fernand Naudin) quitte Montauban direction Paris, avec « Pourquoi pas de la quinine et un passe montagne ? » :


    Après Peugeot, passons à Renault. Cette fois, pas de voiture mais un camion, un Renault Galion avec lequel Fernand Naudin roule entre Paris et Fontainebleu et se fait « canarder » par Théo et ses équipiers. D’après m’sieur Fernand, « Quand y’a six briques en jeu, j’prétend n’importe quoi. J’ai conduit des tracteurs, des batteuses, et toi qui parlais de guerre, j’ai même conduit un char Patton. » Alors si le Tonton l’a dit…


    Enfin, je vous ai choisi une troisième voiture française, et pas des moindres, la Citroën ID 19. Elle y est utilisée comme « voiture des méchants », celle de l’équipe de Théo. On la voit plusieurs fois dans le film, et finit en fumée dans la scène finale :


    Trois Françaises et une Américaine que voici : la Buick Special. Elle est utilisée au début du film pour tenter de supprimer Fernand Naudin. Elle termine dans un fossé, après que ses occupants se soient fait tirer dessus par Pascal, le bras droit armé du patron.


    Mais limiter les Tontons Flingueurs à quelques modèles choisis et quelques photos sélectionnées serait bien loin d’être exhaustif. On retrouve dans ce petit bijou du cinéma français des modèles bien différents, avec entre autres une Citroën 2CV, une Simca Vedette Chambord, ou encore une Austin Healey.

    Si vous n’avez jamais vu Les Tontons Flingueurs, allez-y, foncez acheter le DVD. Il trônera fièrement dans votre DVDthèque, les dialogues de Michel Audiard habillent à merveilles les jeux d’acteurs comme Lino Ventura, Francis Blanche, Bertrand Blier et Jean Lefebvre. C’est Cult, tout simplement.

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Les cinquante ans du calendrier Pirelli

    Les cinquante ans du calendrier Pirelli

    En 1964, Pirelli sort de l’univers du pneumatique. Délaissant le caoutchouc, la marque milanaise tente un coup marketing avec un calendrier plutôt sensuel. Cette année, nous fêtons le cinquantième anniversaire de ce qu’est devenue une institution.

    L’idée était de proposer un cadeau original à quelques clients clés. Les modèles étaient souvent encore inconnues et mises en scène dans des lieux paradisiaques, aux Bahamas ou aux Seychelles. Après dix éditions, Pirelli fait une pause. Le calendrier ne revient qu’en 1984. Les références au pneumatique sont progressivement effacées. Les nouvelles stars, Naomi Campbell, Cindy Crawford, Helena Christensen, Kate Moss, Christie Turlington, Eva Herzigova, Nastassja Kinsky, Ines Sastre, Monica Bellucci, Laetitia Casta, Gisele Bundchen ou Heidi Klum, s’affichent.

    Les photographes sont aussi des stars : Sarah Moon, Peter Lindbergh, Patrick Demarchelier, Terry Richardson ou même Karl Lagerfeld en 2011.

    Ce week-end, une rétrospective était organisée à HangarBicocca, la galerie Pirelli de Milan. 160 photographies ont été présentées pour les cinquante ans du calendrier.

    Et pour marquer cet anniversaire, Pirelli a décidé de ne pas produire de calendrier spécifique pour 2014. Les photographies de 1986, réalisées par Helmut Newton et non retenues à l’époque, ont été sorties des archives pour confectionner cette nouvelle édition…

  • Vu au cinéma : la Facel Vega Facellia de « OSS 117 : Le Caire, nid d’espions »

    Vu au cinéma : la Facel Vega Facellia de « OSS 117 : Le Caire, nid d’espions »

     À l’occasion, je vous mettrai un petit coup de polish…

    N’ayez crainte, je ne comptais pas me lancer dans une critique profonde et sensée de ce chef d’œuvre (oui!) qu’est le film OSS 117 : Le Caire, nid d’espions. Je ne comptais pas non plus me lancer à trouver les raisons qui ont poussé les producteurs et réalisateurs à produire ou réaliser le second opus de la série, Rio ne répond plus. Non. Je ne suis pas critique cinématographique. D’ailleurs, jusqu’ici vous n’avez rien appris et il est temps de passer au deuxième paragraphe.

    Cela dit, j’ai beaucoup aimé ces deux films, et c’est sur le premier des deux que je reviendrais ici. On y retrouve Jean Dujardin dans le rôle de Hubert Bonisseur de la Bath, agent espion français ainsi que Bérénice Béjo, son assistante au Caire, nommée Larmina El Akmar Betouche. Durant le film, ils se déplacent dans Le Caire, Larmina au volant, ce qui déplait à Hubert. Ils sont à bord d’une Facel Vega, de modèle Facellia (type FA). Cette Facel représente à elle seule une jolie part de la culture automobile française des années 50/60, entre sport et trente glorieuses, petits constructeurs et savoir faire automobile.

    OSS117_FacelVega_Facellia_5

    Mais la présence de cette majesté Facellia est un anachronisme*. Dans les faits, la Facellia n’a été produite qu’à partir de 1960 alors que le film se situe en 1955.
    Pour l’Histoire, la Facellia fut donc produite de 1960 à 1963, en l’usine de Colombes, au Nord-Ouest de Paris et avait comme concurrence directe les Porsche, Alfa Roméo et Triumph. Elle était équipée d’un 4 cylindres 1600cm3, accouplé à une boîte mécanique Pont-à-Mousson à 4 rapports.

    Autre anachronisme*, l’avion La Caravelle n’a été mise en service qu’en mai 1959 (sous les couleurs d’Air France), soit quatre ans après l’action du film. Autre erreur.

    OSS117_FacelVega_Facellia_2

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    Mais si ces deux coquilles se sont glissées dans ce chef d’oeuvre de l’humour franchouillard, on y retrouve là l’antique Le Caire de l’époque, avec ses véhicules d’époque, dont le joli scooter Lambretta LD de Slimane. On l’aperçoit plusieurs fois dans le film, dont une fois dans la scène où Jean Dujardin crie un aujourd’hui célèbre : « Fonce Slimane, fonce ! » Un régal.

    Lambretta_OSS117_2

    Bon film !
    Jean-Charles

    * : source Wikipedia et vérifiée AutoCult.fr.

  • La BMW 320i de Roy Lichtenstein à Paris

    La BMW 320i de Roy Lichtenstein à Paris

    Une belle page de l’histoire de l’automobile s’est écrite lorsqu’Hervé Poulain a eu l’idée de combiner ses deux passions : l’automobile et l’art. Alexander Calder se voit confier une BMW 3.0 CSL par Joachen Neerpasch, le patron des sports mécaniques de BMW. La collection de BMW Art Cars était lancée !

    C’était en 1975 et cette BMW allait rouler une semaine plus tard aux 24 Heures du Mans. L’année suivante, Frank Stella était invité à s’exercer sur l’une de ces BMW. Et, en 1977, c’était au tour de Roy Lichtenstein de jouer du vert, du jaune et du bleu…

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    Cette BMW 320i IMSA fut pilotée par Hervé Poulain et Marcel Mignot lors de l’édition 1977 des 24 Heures du Mans avec une neuvième place finale et une victoire de classe. Elle est présentée jusqu’à demain, le 4 novembre, au Centre Georges Pompidou dans le cadre d’une exposition consacrée à Roy Lichtenstein.

    A l’époque, son créateur expliquait : « J’ai utilisé la peinture comme une route qui montre la voie à la voiture. Ce design montre la scène en direct. Même le ciel et le soleil sont représentés. Tout est listé sur cette voiture. Elle reflète ce qu’il se passera avant même de prendre la route. »

    En tout, 18 BMW Art Cars composent la collection. La dernière création est l’œuvre de Jeff Koons en 2010.

  • Louis Chevrolet fêté dans sa ville natale

    Louis Chevrolet fêté dans sa ville natale

    Fondateur d’une marque devenue emblématique des Etats-Unis, Louis Chevrolet était pourtant Suisse. Dans sa ville natale, La Chaux-de-Fonds, une sculpture monumentale vient d’être présentée en son honneur.

    On est bien loin de l’idée du simple nœud papillon qui orne les calandres de toutes les Chevrolet produites depuis des décennies. Car cette fois, c’est une œuvre abstraite représentant le buste de Louis Chevrolet qui a été choisie.

    Réalisée par Christian Gonzenbach, cette pièce d’acier inoxydable poli miroir pèse huit tonnes et mesure plus de cinq mètres.

    L’artiste a été choisi à l’occasion d’un concours organisé lors du centenaire de la marque célébré en 2011.

    Que peut bien en penser Le Corbusier, lui aussi originaire de La Chaux-de-Fonds ?

  • L’art version Alfa Romeo

    L’art version Alfa Romeo

    Henry Ford avait dit : « Lorsque je vois une Alfa Romeo, j’ôte mon chapeau » Certaines marques évoquent bien plus que la simple idée de l’automobile. Le constructeur milanais en fait partie. Alfa Romeo joue sur ces sensations avec une collection d’art.

    L’art prête toujours à discussion… Davantage encore que le design automobile. Depuis son centenaire, Alfa Romeo propose une large collection d’œuvre de quelques dizaines d’artistes. Dans un jugement très personnel, certains tableaux sont vraiment loin de mes goûts. Mais d’autres ont un vrai caractère.

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