C’est l’Arlésienne. La récurrence. L’habitude d’une telle nouvelle, voire un marronnier.
Après son départ de l’endurance et sa migration vers la Formula E, Audi a semble-t-il de nouvelles envies. Si le programme électrique semble aller à ravir avec la gamme e-tron de la marque aux quatre anneaux, une vieille nouvelle a refait surface ce jour, avec l’idée d’un programme en F1. Mais cette nouvelle, nous en avons plus que l’habitude. Depuis des années, c’est l’Arlésienne. Viens-tu ? Ne viens-tu pas ? Et toi, tu m’aimes ? Si bien qu’au grès du temps, la nouvelle a perdu de sa superbe.
Cette fois, il semblerait que les choses bougent du côté d’Ingolstadt, car pour la première fois la marque aux quatre anneaux a confirmé son intérêt pour la discipline reine qu’est la F1. Cela serait pour 2021, année d’introduction d’une nouvelle technologie, nouvelle générations de motorisations, avec des moteurs moins compliqué, moins frayeux, plus bruyants que les actuels V6 turbo hybrides.
Si Audi s’intéresse maintenant à la F1 pour une arrivée en 2021, c’est que la marque du groupe VW a du pain sur la planche pour arriver en F1. En effet, cela serait sa grande première, après de nombreux programmes au haut niveau du sport auto : du rallye dans les années 80 à l’endurance des années 2000/2010. Avec pas moins de sept disciplines à son catalogue client cette année, Audi Sport devra donc se remonter les manches pour s’attaquer à un chantier tel, car de la bouche de Dieter Gass, directeur de Audi Sport et remplaçant du vénérable Dr Ullrich : « Si nous décidons de rejoindre la F1 en 2021, nous devons le décider bientôt ».
Alors, y croit-on ? On aurait bien envie, oui. Mais Audi et la F1, c’est je t’aime moi non plus. Mais ceci étant, on aura pu noter un recrutement de taille du côté du groupe VW. En effet, l’Italien Stefano Domenicali, ex-dirigeant de la Scuderia Ferrari F1 est arrivé il y a un peu plus d’un an chez VW Group, embauché par Audi et propulsé chez Lamborghini. Alors quoi de mieux qu’un ancien dirigeant de la Scuderia pour mener un tel programme que la F1 chez Audi ?
Je vous laisse seul juge. J’en ai quand même vachement envie. Au point même de m’avancer un peu trop.
Depuis des années, Audi en F1 a fait couler beaucoup d’encre. Sur le papier, en ligne, comme sur Photoshop :
C’est l’histoire d’un des pilotes les plus passionnés qui soient.
Des plus exigeants, des plus présents, des plus investis. J’avais eu la chance de le côtoyer alors que je bossais avec Renault F1. Je me rappelle d’un gars gentil, présent, souriant pour le petit gars que j’étais. Je l’observais avec des yeux de gosse et son regard m’avait véritablement marqué, alors qu’il s’ennuyait véritablement sur la péniche d’une opération de relations publiques qui, apparemment, ne le ravissait pas vraiment. C’était à Budapest.
Passionné de rallyes, j’avais suivi ses débuts sur les compétitions routières d’un oeil avisé et amusé, confiant et curieux. Début 2011, il avait quitté la F1 au soir des premiers essais hivernaux, auxquels il avait participé au volant de la Lotus Renault R31. Au sommet de sa forme, il avait alors réalisé le meilleur temps de cette session puis reprenait ensuite le volant d’une Skoda Fabia S2000, pour se donner à cette passion qu’il aimait tant. Se sortant de la route, sa carrière prenait du plomb dans l’aile, sa main droite écrasée dans l’habitacle. Exit son volant chez Renault, bonjour chômage pour l’homme blessé, physiquement comme moralement. Puis le temps a passé, l’eau a coulé sous les ponts et Kubica s’est reconstruit puis a éré, dans le rallye entre autres, sans jamais ne pouvoir retrouver un volant officiel et son statut tant espéré, malgré le titre WRC2 remporté en 2013.
Mais hier, telle une renaissance, le revoilà. Par la petite porte il revenait. Non pas de statut officiel, mais une participation aux essais privés de Renault F1, sur le circuit de Valencia, là même où il avait fait ses derniers tours de roues en F1. On a alors vu le retour de Bob, ce pilote tant apprécié du paddock, pour 115 tours au volant de la Lotus Renault F1 E20 de 2012, pour notre plus grand plaisir, et le sien. Et Bob de se confier…
« Je voudrais remercier ceux qui ont rendu ce moment possible, j’espère qu’il s’agissait d’une bonne expérience pour tout le monde et cela a peut-être rappelé quelques souvenirs à certains ! C’était une journée très importante pour moi d’un point de vue émotionnel. Je suis resté éloigné des paddocks pendant un long moment et j’ai connu des moments difficiles. Je n’ai jamais cessé de travailler, mais je n’aurais pas cru cela possible il y a quelques années. Mes sentiments sont partagés : je suis fier de ce que j’ai fait aujourd’hui, mais cela me rappelle à côté de quoi je suis passé. Je ne sais pas ce que le futur m’apportera, mais je sais qu’après plus d’un an de préparation pour ce moment, j’ai pu piloter avec un bon rythme et dans des conditions difficiles. Ce n’était pas évident après six ans, je savais que je pouvais y arriver et je peux être satisfait. Renault a été le premier constructeur à me tester en 2005 et j’ai apprécié cette nouvelle opportunité. »
De là à dire qu’une porte lui reste ouverte pour un retour au haut niveau… J’aimerais tant. Il le mérite, et nous aussi. Je l’attendrais presque.
Voilà où en est l’Opel Corsa R5. J’en parlais déjà en août 2014, mais l’eau a bien coulé sous les ponts depuis, bien que j’ai l’impression que l’eau n’a pas assez coulé tout de même.
Développée par Holzer Motorsport et révélée lors du dernier rallye du Portugal, la Corsa R5 fut l’une des petites stars du rendez-vous lusitanien. Hors, surprise, Opel a juste laissé la société allemande Holzer utiliser son nom Corsa, sans que « Opel » ne figure sur le concept. Hors, pour homologuer une voiture de la catégorie R5, le constructeur doit lui même demander l’homologation de sa voiture auprès de la FIA. Seulement, il semblerait que l’accord et l’homologation par Opel viennent à tarder.
Pour rappel, c’est Holzer Firmengruppe qui a développé la bombinette Adam R2, qui a mis bien du monde d’accord dans sa catégorie, dont la 208 R2. Alors, une question me vient : et si la maison mère PSA Motorsport avait peur de la concurrence interne ? Pour rappel, Opel appartient maintenant à PSA et la C3 R5 est prévue chez Citroën Racing. Et si Citroën Racing ne voulait pas d’une nouvelle concurrence, déjà bien relevée avec la présence des récentes Skoda Fabia R5 et Hyundai i20 R5 ? Il se peut, oui.
La nouvelle C3 R5 doit arriver d’ici la fin d’année, pour un retour au haut niveau en 2018. Sans l’Opel Corsa R5 à ses côtés ? C’en est bien possible.
Photos « officielles » de l’Opel Corsa R5, fournie par Holzer Motorsport :
À l’occasion du Grand Prix F1 de Monaco, la nouvelle Renault Mégane R.S. fera sa première sortie officielle. Ce sera le pilote maison Nico Hülkenberg qui prendre le volant de la nouvelle née des Ulis. La marque au losange ne profitera pour fêter ses 40 ans d’engagement en Formule 1, qui rappelons-le, engageait en 1977 la technologie révolutionnaire à l’époque du turbo.
La Mégane R.S arborera les couleurs jaune et noir de Renault Sport mais il faudra patienter ensuite jusqu’au salon de Francfort pour découvrir cette Mégane R.S.. « civile ». Ici, on prévoit une nouvelle face avant pour la future Renault Mégane R.S., avec un travail spécifique sur les anti-brouillards, reprenant le logo Renault Sport.
Nous avions testé sa petite soeur la Mégane GT en décembre 2015, nous l’avions particulièrement aimée. Aussi, il n’est pas sans rappeler que Renault est partenaire officiel de l’Automobile Club de Monaco. Cette première monégasque n’est donc pas un hasard pour cette Mégane R.S., troisième du nom.
Nouvelle face avant pour la future Renault Mégane R.S., avec un travail spécifique sur les anti-brouillards, reprenant le logo Renault Sport.Nouvelle face avant pour la future Renault Mégane R.S., avec un travail spécifique sur les anti-brouillards, reprenant le logo Renault Sport.
Edit : dans les rues de Monaco :
Edit : les photos révélées suite à reveal de la Mégane 4 R.S. dans les rues de Monaco :
Etabli selon l’évaluation des risques potentiels, le tarif d’une assurance auto est virtuellement différent pour chacun d’entre nous. L’âge du conducteur, son palmarès, ses déplacements et son lieu de résidence sont autant de paramètres à prendre en compte.
Si l’on pouvait imaginer que Paris serait le mauvais élève, d’autres font pire ! Marseille est, en moyenne, la ville la plus chère avec 791 euros par an. C’est aussi le cas pour les jeunes conducteurs et les conducteurs de + de 55 ans. Dans la catégorie intermédiaire des 30 ans et 40 ans, c’est à Saint-Etienne que revient ce prix citron. Marseille est néanmoins à la deuxième place.
Sur la deuxième marche du podium du classement général, Reims se place avec 712 euros, devant Lyon à 709 euros. Suivent Villerbanne et, enfin, Paris à 692 euros.
Pour les moins chères, préférez Nantes, ville leader du classement global avec « seulement » 522 euros par an en moyenne. La deuxième place revient à Rennes (555 euros par an en moyenne), devant Toulon (587 euros par an en moyenne). La suite du classement est menée par Dijon, Strasbourg, Angers, Toulouse, Nîmes, Montpellier, Nice, Bordeaux, Grenoble, Lille, Le Havre et Saint-Etienne.
Pour les jeunes conducteurs, Rennes est en tête devant Nantes et Montpellier. À partir de 55 ans, Angers prend la première place devant Rennes et Dijon, tandis Nantes, Le Havre et Toulon composent le trio de tête des 30 / 40 ans.
L’analyse des tarifs a été effectuée sur une année complète entre le 1er mars 2016 et le 1er mars 2017 sur le site de comparateur d’assurance auto à travers les assureurs partenaires. L’étude englobe tous les niveaux de garantis et tous les modèles de véhicules.
Depuis l’arrêt de son programme Le Mans, Audi Sport n’a pas cessé le travail. D’ailleurs, même durant ce programme, la compétition client était bien active, si bien que cette année, malgré l’affreuse nouvelle, pas moins de sept programmes de compétitions sont assurés par la marque aux quatre anneaux. Formula E, DTM, World RX, GT3, GT4, TT Cup et TCR.
C’est sur cette dernière que nous allons nous arrêter ici, le TCR. Compétition née en 2015, elle se veut être le renouveau du super tourisme, face à une WTCC qui n’a jamais réellement trouvé sa place. Et cela fonctionne. Cette règlementation TCR permet de disputer pas moins de 20 compétitions à travers le monde. L’ensemble des championnats TCR tout d’abord (Asia, Benelux, Chine, USA, Scandinavie…) puis une poignée de compétitions diverses dont l’European Touring Car Cup, les 24 Heures du Nürburgring (onboard!), les 24H Series ou le VLN, où la RS 3 LMS a d’ailleurs débuté en octobre dernier, après avoir été révélée lors du Mondial de l’Automobile de Paris quelques semaines auparavant.
Audi RS 3 LMS #802 (Phoenix Racing), Rahel Frey/Christopher Haase, lors de la première sortie officielle de la RS 3 LMS, sur le Nurburgring en octobre 2016.
Stephan Winkelmann (PDG Audi Sport GmbH) et les nouvelles Audi RS 3 LMS et Audi RS 3 Sedan, lors de leur révélation commune, Mondial de Paris 2016
Audi RS 3 LMS #801 (Phoenix Racing), Jordi Gené/Kelvin van der Linde, lors de la première sortie officielle de la RS 3 LMS, sur le Nurburgring en octobre 2016.
C’est cette RS 3 LMS que nous avons eu la chance d’essayer sur le circuit du Castellet. Une voiture issue de la compétition mais qui est entièrement fabriquée par Audi Sport.
Pour la première fois, Audi réalise une voiture de course avec un objectif simple, outre que celui de la performance : la gestion du coût. En trouvant un certain équilibre, le département compétition de la marque aux 4 anneaux propose un produit de la qualité de ses standards aux tarifs et coûts les plus simples, même pour une petite équipe. Par exemple, certaines pièces ont été développé dans le but qu’un seul mécanicien puisse la remplacer ou la régler, tandis qu’habituellement, ces manipulations nécessitent en deux au minimum.
D’extérieur, la RS 3 de série parait bien loin, mais sa soeur LMS assure la filiation. La caisse est issue des chaines de production de Ingolstadt. Elle en ensuite retravaillée, soudée etc. Des gros et larges trains sont greffés, la face avant s’en retrouve bodybuildée tout comme ses anches. Le spoiler avant est une véritable pelle à tarte tandis que le coffre se voit couvert d’un énorme aileron, histoire d’assoir la belle comme il se doit.
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Sous le capot, on retrouve le 4 cylindres 2 litres TFSI essence issu de la production, qui développe 350 chevaux et fournit à la belle Allemande un 0 à 100 km/h en 4,5 secondes et abat une vitesse de pointe de 247 km/h. A noter que ce n’est pas le moteur de série de la RS 3 qu’on retrouve sous le capot : la réglementation imposant 4 cylindres, la berline allemande en ayant 5. Cela dit, elle conserve sa suralimentation turbo. Aussi, comme le stipule le règlement TCR, la transmission est obligatoirement aux roues avant.
Côté boîte, il s’agit ici d’une boîte séquentielle à six vitesses. Sur RS 3 LMS, deux boîtes sont disponibles : la première est la STronic 6 vitesses, avec possibilité de la laisser en mode « automatique » ou de prendre le contrôle avec les palettes située derrière le volant. A gauche on passe les rapports, à droite on les rentre. Aussi, une boîte Sadev 6 est dispo, avec le mode séquentiel exclusivement. L’écart entre elles est d’environ 1 millième au tour selon les circuits, soit pas grand chose mais l’écart se fait surtout au niveau du prix : la Sadev est en effet plus cher, à l’achat comme à l’entretien. Une fois encore, le coût est maitrisé. Les plus grosses équipes préfèreront la Sadev, cette dernière étant plus « compétition » que sa concurrente.
Côté châssis, les trains proviennent de chez McPherson. Ils sont réglables en hauteur, en butée et en carrossage, tandis les suspensions avant et arrière sont réglables en trois voies. Aussi, la RS 3 LMS, comme toutes les voitures de la catégorie TCR n’a pas d’aides à la conduite : ni ABS, ni contrôle de la traction ou différentiel actif. Tout cela est prévu dans une recherche de limitation de coûts.
Audi Sport a attaché un soin particulier à la sécurité sur cette RS 3 LMS, en répondant aux standards de la FIA. Par exemple, le réservoir est aux normes FIA équipé de mousses anti-remous, l’arceau cage est surdimensionnée, tandis que des filets anti projection protègent le pilote de possibles éjections en cas de tonneaux par exemple. Des options vues sur les prototypes du Mans ou sur les R8 LMS. La plus petite des Audi Sport bénéficie ainsi de l’expérience des autres programmes de la marque : le soin d’une véritable auto officielle a été apporté. La compétition client tendant d’ailleurs à professionnaliser de plus en plus, il est logique que le niveau de finition soit optimal, d’autant que beaucoup de filiales de constructeurs auto engagent des autos dans les nombreux championnats possibles, le TCR en tête.
Le TCR est d’ailleurs un championnat jeune : seules deux saisons ont eu lieu. Deux championnats remportés par le Suisse Stefano Comini, engagé sur SEAT León Cup Racer en 2015, Volkswagen Golf GTI TCR en 2016 et cette année sur Audi RS 3 LMS TCR. Et jamais deux sans trois. Une RS 3 LMS championne TCR Inter 2017 ? Cela ne me déplairait pas, car je dois le dire, elle m’a plu cette petite dernière.
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Alors que donne cette RS 3 LMS au volant ?
Il faut être un chat pour se faufiler au coeur de la bête. L’arceau cage nous emballe véritablement, les axes de métal nous barrent la route si bien qu’une fois passé à travers cette véritable toile d’araignée, on tombe dans le baquet comme un oiseau tomberait du nid. Les réglages sont faits, me voilà en place. Baquet réglé, jambes et bras fléchis, je me sens à l’aise ici. Je retrouve les effluves particulières d’une voiture de course, qui sont loin de m’être inconnues, entre l’odeur du neuf, du briqué, des vapeurs d’essence, des gommes tendres et de freins chauds.
A l’intérieur de cette RS 3 LMS, la caisse est dépouillée, mise à nue, repeinte d’un gris clair argenté. Le tableau de bord se retrouve dans les airs et est aussi bien dépouillé. C’est beau, vraiment, c’est précis, calculé, rien n’est laissé au hasard dans une voiture de course. C’est ce que j’aime. On ne retrouve face à soi qu’un volant peuplé d’irréductibles boutons en tous genres ainsi qu’un afficheur digital qui se montre au final assez illisible. Plus tard, une fois en route, je me rendrai compte que le shift est trop petit, qu’on ne voit pas bien le rapport enclenché et qu’on le confond avec le numéro de carte moteur engagé… Dommage, j’espère que plusieurs menus différents sont disponibles, ce doit être le cas. Au centre de l’habitable, entre les deux baquets, on retrouve une autre console avec entre autres la molette de répartition des freins avant/arrière et… les clignotants. Bah oué ! On est sur circuit mais ça peut servir !
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Audi RS 3 LMS // Le Castellet
Aux pieds, la pédalbox. Ici seules deux pédales sont présentes, l’utilisation de la boîte STronic 6 vitesses permettant de supprimer l’embrayage. Une chose de moins à s’occuper. A sa place, vient l’immense repose pied. A sa droite le pédale de frein puis l’accélérateur. A noter qu’avec la boîte Sadev, la pédale d’embrayage est bien présente afin de ne pas trop solliciter la boîte lors des départs ou des manoeuvres. Une chose m’impressionne : l’écart entre pédale de frein et accélérateur est grand. En freinant pied droit, il faudra réaliser le grand saut pour freiner dans l’urgence nécessaire à une course auto. Renseignement pris auprès de mon instructeur, il sera tout d’abord nécessaire d’utiliser le pied droit pour l’ensemble accélérateur/frein. Petit détail aussi, une petite réglette maintient le pied bien en place sur l’accélérateur, afin qu’il ne glisse pas quand on « soude ». J’aime bien ces petites choses bien pensées qu’on retrouve dans les voitures de course.
Départ. Le staff Audi me donne le départ depuis la voie des stands. Le premier tour fera avec la boite automatique, afin de me familiariser avec la bête. 50 km/h dans les stands puis feu vert, c’est l’envolée. Je soude, le 2 litres turbo essence hurle comme il se doit, la voiture tremble, vibre, vit : les rapports se passent automatiquement, me laissant prendre mes repères, c’est déjà de l’or en barre.
Dès le premier freinage, je cherche la pédale de frein du pied droit. Elle est loin, très loin de mes habitudes, bien 15/20 cm. Cela me déstabilise vraiment. Au freinage suivant, rebelote, si bien que je demande d’office à mon instructeur chéri si je peux freiner pied gauche chéri aussi. C’est accordé. J’accélèrerai du pied droite, freinerai du gauche. J’en ai plutôt l’habitude au quotidien et ici, avec un pied sur chaque pédale, je serai bien plus à l’aise. Freinage suivant, cela se confirme : tout va bien côté frein. Il ne manque plus qu’à trouver mes repères, mes trajectoires au volant de cette belle RS 3. Ce n’est pas une mince affaire.
Au matin, les deux premières sessions sur ce Castellet ont été faites au volant de deux voitures bien différentes, en observant une progression. Tout d’abord Audi TT RS puis Audi R8 V10 plus. J’ai donc de bons repères et mon instructeur m’aide bien. Les virages se suivent sans vraiment se ressembler mais le plaisir est véritablement là. La constance est très difficile à trouver. Je profite de chaque instant malgré des palettes que j’ai bien du mal à apprécier. Mes doigts glissent, à quasi chaque rapport passé. C’est un détail mais je fais attention à ne pas me louper, tout en essayant de me lâcher un peu au volant de cette RS 3 LMS. N’est pas pilote de course qui veut.
2, 3, 4, 5, 6, les rapports se passent à la volée, les kilomètres/heure s’alignent mais je ne me soucie pas d’eux. Je préfère rester tête dans le guidon, écoutant mon copilote, cherchant la trajectoire qu’il faut, le bon point de freinage, freiner fort sans bloquer les roues. Il n’y a pas d’ABS sur RS 3 LMS. J’ai d’ailleurs parfois l’impression que mon copilote est plus stressé que moi sur certains freinages. Ou alors il veut que je m’applique. Je me sens bien.
Ligne droite des stands, à 150m du droite serré qui passe en deux : quel pied de se jeter sur une pédale de de frein de tout son poids et de rentrer les rapports comme les vrais pilotes ! Rhaaah ! Et je ne vous fais pas les bruits de moteur ! J’ai l’impression de vivre un rêve de gosse. J’ai pas mal bourlingué dans ma vie de bagnolard mais je dois avouer qu’ici, Audi a mis la barre haute. Je m’en délecte.
Les tours s’enchainent vite (et bien ?) au volant d’un tel jouet. Je me sens au final plutôt à l’aise et prends véritablement mon pied. Un goût de trop peu se montre déjà quand l’instructeur de demande de rentrer au stand… Chicane droite, gauche, longe les stands à 50km/h puis je me range à ma place face à la sucette qu’un mécanicien du staff Audi me présente. Le jeu est fini mais il en valait la chandelle.
Je garderai un grand souvenir de cet essai mais je n’ai aujourd’hui qu’une seule envie : y retourner, pour rouler, rouler, rouler, trouver les repères, et progresser. Je suis loin d’être un tarmac expert pour cette tarmac hunter. Alors, on reprend quand ?
Merci à Sabrina, Florian et les équipes de Audi France, Audi Sport, Oreca et le circuit du Castellet.
Le 1er mars 1993, Louis Schweitzer retrouve la cour de l’Elysée. L’ancien directeur de cabinet du Premier Ministre Laurent Fabius – devenu patron de Renault – vient présenter la nouvelle Renault Twingo, citadine uniforme et colorée qui va révolutionner le marché français. Patrick Le Quément et Jacques Cheinisse sont également présents.
Face à François Mitterrand, Renault gare deux Twingo, une rouge et une bleue. Le Président, en pleine campagne pour les législatives, choisit la rouge immatriculée 1409 XS 92. Cadeau de ce qui est désormais une société anonyme à capitaux d’état à la France, qui lui rend par un coup de pub appréciable.
Un peu plus de deux ans plus tard, lorsqu’il quitte l’Elysée en Citroën XM, François Mitterrand se rend directement à Solferino pour une ultime visite au siège du Parti Socialiste… La demande venait d’Henri Emmanuelli, alors Premier Secrétaire, qui désirait rendre un hommage fort à celui qui avait mené la France et la Gauche à travers les décennies.
Rose au poing, des centaines de militants sont présents pour saluer l’ancien Président qui entame un discours lourd de sens sur la transmission « comme le passage d’une flamme » se souviendra Delphine Batho, plus tard.
En ce mois de mai 1995, François Mitterrand est malade. Depuis trois ans, la France sait qu’il est atteint d’un cancer. Il lui reste moins de huit mois à vivre. Pourtant, le PS allonge la cérémonie pour lui remettre un cadeau de départ.
Le choix est saugrenu. Le cadeau est une Renault Twingo verte ! Emmanuelli avouera que c’était un clin d’œil visant à aider Mitterrand à remplacer une « abominable Méhari verte » qu’il avait dans les Landes.
Ce 18 mai, Libération note la surprise du Président face à ce cadeau. Mais la Twingo fut loin d’être inutile. Peine perdue pour les hautes sphères du PS, elle n’a pas remplacé la Méhari. C’est Mazarine Pingeot qui l’a conduite pour se rendre au chevet de son père, avenue Frédéric Le-Play durant les huit derniers mois.
Dans les couloirs de Solferino, la blague se répand. La Twingo est aussi « cabossée » que si François Mitterrand l’avait lui-même conduite. Et durant de nombreuses années, Mazarine Pingeot continuera de rouler dans cette Twingo verte cabossée, léguée par son père.
Depuis une bonne décennie, le plan produit Alfa Romeo subit des retards. Un lancement dans deux ans, remis deux ans plus tard et encore deux ans plus tard. Quand les Alfistes attendaient une renaissance, Milan restait inerte. Enfin. Après la Giulia, voici le Stelvio, le premier SUV de la marque. Mais ne vous attendez pas à une révolution.
Entre 2005 et 2014, Alfa Romeo a présenté quatre plans de relance. Divers plans produits annonçaient l’arrivée d’une 4C et d’un SUV-D dès 2012, de la Giulia berline et break, d’une MiTo 5 portes et d’un Spider en 2013 et d’un SUV-E en 2014… Beaucoup de rêves.
Ce n’est qu’en avril 2014 que les choses ont vraiment bougé. Huit personnes se sont retrouvées dans une nouvelle unité de travail, destinée à replacer Alfa Romeo dans son temps.
De ces huit ingénieurs, l’équipe a changé de forme. Aujourd’hui, ils sont un millier, dont un quart à moins de 30 ans, à chercher des solutions d’avenir pour leur Marque.
Leurs efforts sont déjà visibles sur Giulia et Stelvio… Mais leur route ne fait que commencer. Ancrés dans un univers Alfa Romeo, ils ont donné la priorité à la base technique et mécanique.
Au volant du nouveau Stelvio, on retrouve les gènes d’Alfa Romeo. Tout SUV qu’il est, il respire la sportivité avec un ensemble moteur-boite (essence 210 chevaux, boîte auto à 8 rapports) excellent. Le châssis est au diapason.
Alfa Romeo s’est très clairement concentré sur la conduite, le caractère. Il faut dire qu’en entrant dans l’habitacle des nouvelles créations d’Alfa Romeo, on est loin, on est très loin des standards d’autres constructeurs. La numérisation n’était pas une priorité. Chez Alfa, on conduit.
Les choix techniques du récent SUV Stelvio soulignent cette gestion des priorités. Même en version quatre roues motrices Q4, la transmission envoie 100 % du couple aux roues arrière. Ce n’est qu’en cas de besoin qu’un transfert autorise la moitié – pas plus – à passer sur les roues avant. L’objectif était de gagner de la masse avec un système qui ne coûte que soixante kilogrammes. D’autres options ont été prises, comme l’arbre de transmission en fibre de carbone ou les portes, hayons, bloc moteur et suspension en aluminium.
Face au défi que représentait de produire une voiture rapidement, Alfa Romeo a pris le pari de proposer un modèle fait pour le plaisir de conduire en délaissant certaines technologies.
La marque s’en félicite presque. L’aspect fondamental de son image réside dans cette conduite sportive. Que faire d’aides qui agiraient directement sur le volant pour rester dans une voie ? C’est donc délibérément qu’Alfa Romeo se passe des développements les plus récents pour se contenter d’un régulateur adaptatif ou d’une simple alerte de franchissement de ligne. Il n’y a que ce qui est nécessaire pour obtenir les 5 étoiles EuroNCAP qui a été implémenté.
Voilà pourquoi le style intérieur des nouvelles Alfa Romeo est aussi « classique ». Sur le Stelvio – qui sera prochainement commercialisé – les compteurs restent analogiques avec une énorme double casquette destinée à rendre homme au Coupé Bertone. Un dessin incompatible avec un affichage tête haute.
Alfa Romeo procède par étape. Même si la clientèle BMW est un objectif, il faut surtout reconquérir le cœur des Alfistes. Ce n’est qu’à ce prix que d’autres ambitions pourront naître.
La passation a eu lieu. François Hollande, septième président de la Vème République a laissé le pouvoir au nouveau président qu’est Emmanuel Macron, huitième donc. Je ne pensais pas écrire ici ces phrases, tentant de rester ici loin de la politique, mais le choix de la voiture officielle du jeune président élu m’a fait changer d’avis.
Le choix est fait. Ce sera donc un DS 7 Crossback qui équipera la présidence lors de ce nouveau quinquennat. Deux mois après sa révélation, quasi huit mois avant sa commercialisation, Emmanuel Macron a choisi le « 7 », fabriqué en l’usine PSA de Mulhouse. Petite exclusivité pour la marque « premium » française et beau coup de pub, terrassant bien des pronostics, les miens les premiers, qui penchaient vers un Renault Espace fabriqué à Douai, admettant volontiers que la France n’avait plus de grand modèle statutaire, hormis Talisman et ce dernier Espace. Je me suis trompé.
Si je peux regretter que ce soit pas une Citroën qui équipe la Présidence, je dois avouer que ce choix du DS 7 ne me déplait pas. Ce modèle ici présenté en impose un peu je trouve, changeant des habituelles berlines. A noter que le « bleu encre » choisi rend tout de même mieux que l’orange sélectionné pour la révélation du modèle il y a quelques mois.
Je tiquerais juste sur le fait que le DS 7 soit en W garage. Symbole que ce DS 7 appartient encore au constructeur, ou à la concession du coin, qui sait ? Peut-être encore que cet SUV est encore un prototype, car rappelons-le, il ne sera commercialisé qu’en fin 2017/début 2018. Ceci étant, un bon vieux PR en immat aurait claqué comme il se doit, comme avant. Nostalgie d’une époque que je n’ai pas connu. D’ailleurs, DS et Citroën ont toujours accompagné les présidents de la république. Traction Avant, DS, SM, CX, XM, DS 5 et maintenant DS 7. Joli succès. J‘ai maintenant la douce impression que de voir le Président de la République en DS va redorer le blason d’une marque mal en point. L’avenir nous le dira, mais la nouvelle serait bonne.
Le statut du nouveau propriétaire étant on ne peut plus officiel, DS a fait évoluer son DS 7 CROSSBACK en DS 7 CROSSBACK ‘Présidentiel’ :
couleur bleue encre (dispo en série)
toit découvrable (pour faire coucou)
signatures « République Française »
portes-drapeaux
intérieur cuir, auquel a été ajoutée la Toile de Laque conçue et fabriquée par l’Atelier Maury à Paris
jantes avec éléments dorés
Amis parisiens, ce DS 7 CROSSBACK ‘Présidentiel’ sera visible à Paris, au coeur du DS WORLD Paris du 33 rue François 1er dès mardi 16 mai.
François Hollande est lui reparti en sa DS 5 vieillissante. Une passation de pouvoir à tous niveaux.
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DS
Une présidence de la république très DSUne présidence de la république très DS
La souscription d’un contrat d’assurance est obligatoire pour tous les véhicules, même s’il ne circule plus. C’est le cas si vous en êtes propriétaire ou si votre véhicule est en leasing.
Tous les véhicules terrestres à moteurs doivent être assurés, que ce soit une voiture (particulières, utilitaires ou sans-permis), d’un 2 ou 3 roues (motos ou scooters), d’un quad, même non-homologués, comme une mini-moto, d’une tondeuse auto-portée, munie d’un siège qui permet au conducteur de manœuvrer l’engin…
Un véhicule doit être assuré, même s’il ne circule pas, par exemple s’il reste dans un garage et n’en bouge plus.
Vous pouvez souscrire ce contrat d’assurance notamment auprès d’une société d’assurances comme https://www.axa.fr/assurance-auto.html, d’un courtier ou d’une banque.
Vous devrez indiquer le type de garantie que vous souhaitez obtenir à l’assureur. Vous devez au moins garantir le véhicule avec une assurance responsabilité civile, mais vous pouvez généralement étendre cette garantie. Si vous étiez déjà assuré, vous devrez transmettre un relevé d’informations délivré par le précédent assureur.
L’assureur peut vous demander de compléter un questionnaire pour lui permettre d’évaluer les risques et de fixer la prime. Il vous faudra annoncer si vous utiliserez votre véhicule pour vous rendre à votre travail, le ou les conducteurs habituel(s) du véhicule, les précédents accidents importants subis, les éventuelles sanctions (suspension du permis…). Les informations que vous donnez à votre assureur doivent être exactes.
La fausse déclaration
Une fausse déclaration ou une omission peuvent avoir de lourdes conséquences et est considérée comme une escroquerie. En effet, les indemnités que vous auriez dû toucher peuvent être réduites et vous pourriez devoir indemniser vous-même en partie les victimes en cas d’accident. Si une déclaration de mauvaise foi est constatée, le contrat peut être considéré comme nul. L’assurance ne jouera pas mais l’assureur conservera cependant la cotisation.
L’assureur sollicité doit vous remettre une proposition d’assurance avec une fiche d’information sur les prix et les garanties, un exemplaire du projet de contrat et de ses annexes ou une notice d’information détaillée. Les documents doivent être clairs et rédigés en caractère apparent. Ils vous renseignent très précisément sur les limites de garanties (liste des risques non couverts, par exemple), la loi et les instances compétentes en cas de litige, le déclenchement de la garantie pour les contrats de responsabilité (déclenchement par le fait dommageable ou par réclamation).
Annulation d’un contrat
Pour revenir sur votre décision et annuler le contrat d’assurance, vous avez un délai de rétractation de 14 jours si vous avez été démarché par téléphone ou à votre domicile, si vous avez répondu à un publipostage ( par courrier classique ou électronique), ou si le contrat a été conclu par internet.
Adressez à votre assureur un courrier recommandé avec accusé de réception lui signalant votre intention d’annuler votre contrat. Vous n’avez pas à justifier votre décision.
Vous devrez cependant payer la prime d’assurance au prorata du nombre de jours assurés. L’assureur doit vous rembourser les sommes déjà versées dans un délai de 30 jours suivant la résiliation. Passé ce délai, les sommes dues sont augmentées d’intérêts légaux.
Attention, vous ne pouvez plus vous rétracter si un sinistre est arrivé pendant le délai de rétractation et que vous avez fait fonctionner votre garantie.
L’assureur à qui vous demandez une proposition accepte ou non de vous garantir. Il n’a pas de délai légal à respecter pour répondre. Si l’assureur donne son accord, il doit vous remettre le contrat d’assurance, comprenant les conditions générales (risques garantis, exclusions, franchises, démarches pour déclarer un sinistre, paiement des cotisations…), et les conditions particulières (identité de l’assuré et de l’assureur, description du risque, montant de la garantie et de la première cotisation…).
Une fois que vous avez remis le contrat signé à l’assureur, l’assureur vous transmet une attestation qui prouve de l’existence du contrat.
L’assureur doit également vous fournir un certificat d’assurance, appelé aussi papillon vert, à afficher sur votre véhicule.
Si vous ne disposez pas d’assurance, vous risquez une amende de 3 750 €, une suspension de permis de conduire (jusqu’à 3 ans), l’annulation de votre permis de conduire et l’interdiction de le repasser pendant 3 ans (au plus), l’interdiction de conduire certains véhicules, même s’ils ne nécessitent pas le permis de conduire et la confiscation du véhicule.
Un an après une deuxième place au classement général du 1er Hoppeland Rally, il fallait essayer de faire un peu mieux… Et par quoi remplacer la MINI John Cooper Works de 2016 ? Il nous fallait une marque qui a marqué l’histoire du rallye. C’est le cas de quelques grands noms, Renault, Saab, Lancia, Audi, Peugeot ou Subaru… Voilà, le choix est fait ! Ce sera quattro !
Pour nous opposer aux 63 autres équipages, nous avons choisi une terrible Audi S1 quattro. Boîte mécanique 6 rapports couplé à la fameuse transmission 4 roues motrices, moteur 4 cylindres 2 litres 231 chevaux. Et le reste, c’est dans les baquets que ça se passe.
Rendez-vous donné à 15h00 à Watou, face à la frontière belge. Distribution du road-book pour la première section… Le surligneur est déjà actif pour mettre en exergue les pièges annoncés. La première page semble facile pour se mettre en route. L’objectif du copilote est de déjouer les éventuels pièges pour guider son pilote. Le pilote n’a qu’à conduire… Et les deux sont tenus de trouver les lettres cachées sur le côté droit de la route pour les noter sur le carnet de bord à rendre au terme de chaque section.
Le début de parcours est donc assez simple et les premières lettres sont parfaitement récupérées. Le parcours nous fait partir vers le sud avec l’ascension du magnifique Mont Cassel. La traversée de la ville est un vrai défi, tant les petites routes sont nombreuses au cœur de la cité casseloise, façon Cassel Trophy.
« Prendre la deuxième à droite »… La première est en sens unique, la seconde semble être davantage une entrée d’un parking improvisé sur la grand-place. Il faut continuer et entamer la descente. Enfin une route à droite. Prochain T à droite… La Départementale ne nous inspire pas. Comment trouver un T sur une route aussi fréquentée ? Face à nous, un autre concurrent passe à contre-sens. Il a d’abord suivi le même parcours, mais il a préféré faire demi-tour.
Nous continuons. D’autres concurrents sont arrêtés. Ça cherche, ça discute. Motivés à l’idée de déjouer un piège, nous roulons. Dix kilomètres… dix kilomètres à chercher ce T qui n’arriva jamais ! Demi-tour comme les autres et retour à Cassel.
Dans la descente, la route à prendre à droite était un simple raccourci pour éviter un croisement. Nous ne l’avions pas vu au premier passage. Tout devient plus clair. A droite, puis à gauche au T. Les deux indications se suivaient d’une centaine de mètres… Elles nous ont coutées vingt kilomètres.
Il faut se reconcentrer, se remettre dans la course et chercher les lettres situées en bord de route. C’est ce relevé qui permet d’établir le classement. Toute lettre manquée entraîne une pénalité de 25 points et la moindre invention est punie de 50 points.
L’an passé, pour décrocher la deuxième place du classement général, nous n’avions manqué qu’une lettre sur les 170 kilomètres du parcours. Pour cette seconde édition, les organisateurs ont décidé de corser la compétition. Dans la première section de 110 kilomètres, dix-huit lettres sont à trouver. Nous rentrons avec seulement seize lettres, dont une qui avait été placée à gauche de la route. Piégés, nous voilà avec 125 points de pénalité avec le tour de nuit. Nous sommes loin du podium espéré, mais si le rallye est aussi difficile jusqu’au bout, il reste possible de faire une belle remontée en réalisant un sans-faute.
Pour départager les ex-aequo, deux questions supplémentaires sont proposées. Elles consistent à noter la distance parcourue entre deux cases. Il est nécessaire d’être précis et, surtout, de ne pas s’y perdre. A ce jeu, nous avons collé aux distances officielles. Et pourtant, tout n’a pas été si facile.
Au moment d’entamer la seconde boucle de nuit, Bruno Brissart nous tend le road-book en ajoutant un détail… Les distances sont notées en miles. Éclats de rire.
Quelques mètres après le départ, l’Audi S1 est déjà garée. Menu, Unités, distance en miles. Jean-Charles décide de ne pas s’embarrasser avec un nouveau vocabulaire. Il m’annonce la distance réelle, en miles, mais conserve les mots « mètres » et « kilomètres » derrière. Quant à moi, lorsque l’indication est donnée, je n’ai qu’à m’occuper que des chiffres.
De nuit, tout est plus difficile. Les distances rallongent, l’utilisation du miles n’aident pas non plus. Les lettres se cachent à la sortie de changement de direction, cachées des phares. A chaque fois, il faut scruter les bas côtés.
Les kilomètres défilent, les miles nous troublent. Nous perdons defitivement le rallye à la sortie de la seconde portion dans laquelle il faut noter les distances. Deux cases plus tard, il fallait trouver un passage sur terre que nous n’avons pas trouvé. Les minutes s’écoulent. Le stress monte. Un passage, un autre passage, encore un autre. Enfin, de la terre avec un virage à droite. Mais le parcours ne rime plus du tout avec le reste du road-book. Dernier passage. Il faut se résigner. Pour ne pas rentrer trop tard, nous cherchons à comprendre les cases suivantes pour trouver un moyen de revenir sur la route du rallye. Un autre concurrent passe. Pourtant, nous sommes bien perdus. Et la solution n’est qu’à quelques centaines de mètres.
Nous analysons les cases suivantes jusqu’à trouver un passage au dessus d’un cours d’eau. Ce sera notre premier repére pour repartir. Enfin, d’autres concurrents roulent. Nous sommes de retour en course après avoir hypothéqué quelques centaines de mètres. Si des lettres y étaient cachés, les pénalités seront conséquentes. Dans le cas contraire, l’épisode de jardinage aura été sans conséquence.
La fin du parcours nous paraît bien plus facile jusqu’à l’arrivée. Nous rendons le carnet avec des lettres manquantes, dans cette portion évitée bien malgré nous… Et le résultat tombe. Parmi les Toertimer opposées aux Youngtimers et Rallye-Like, notre Audi S1 termine en cinquième position. C’est loin de notre deuxième place scratch de l’an passé… Revanche dans un an !
Seule F1 6 roues engagée en course, la P34, arrivée en 1976, défraye la chronique. Dès cette première saison, elle marque encore le coup, avec une incroyable victoire lors du Grand Prix de Suède, alors que Jody Scheckter et Patrick Depailler réalisent la pole position puis un doublé. Mais le développement d’une telle monoplace, avec la fabrication spécifique de pneumatiques par Goodyear met du plomb dans l’aile de la belle Anglaise. Les performances ne sont pas là au bout de deux saisons et fin 1977, c’est la fin de la six roues, la P34, du nom du trente-quatrième projet de son ingénieur Derek Gardner.
40 ans plus tard, la P34 est toujours le symbole même de l’innovation, de l’inventivité, des folies dont est capable la F1, à une heure où les avancées techniques se font en finesse, en cachette, sous la robe de carbone plutôt qu’en greffant deux roues directrices.
Cette fois, c’est un Japonais qui refait vivre la P34, mais au 1/24e. Partant d’un kit Tamiya de la Red Bull RB6 de 2010, lui greffant le train avant d’une Ferrari 642 1991, il fait revivre de toute pièce cette F1 historique, version ’17 ou presque. On retrouve là une F1 des temps modernes, contemporaines, reprenant la livrée bleue et blanche 1977 du Suédois Ronnie Peterson.
Un travail d’orfèvre, d’artiste, de haut niveau. Je me devais d’en parler.
Tyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvreTyrrell P34 6 roues 2017 : un travail d’orfèvre1 RB6 + 2 Ferrari 642 = Tyrrell P34 2017