Catégorie : Actualités

  • Nouveauté : Volkswagen Coccinelle Dune

    Nouveauté : Volkswagen Coccinelle Dune

    A quelques jours d’accomplir un rêve automobile (on en reparle très prochainement), voici un petit coup de cœur. Depuis des années, j’ai une énorme envie de conduire une Volkswagen Coccinelle. Jusqu’ici, ça n’a jamais pu se faire (mais on ne désespère pas)… Et voir l’arrivée de la « Dune » me redonne une envie irrépressible de me mettre au volant de LA Volkswagen.

    En 2000, Volkswagen avait déjà imaginé un concept Dune… En 2014, l’idée était ressortie à Detroit avec une recette immuable : une garde au sol rehaussée, des protections en plastique noir et un protège-carter en aluminium.

    Au cœur du salon américain, les responsables de Volkswagen (qui ont changé depuis) avaient annoncé que cette version devait voir le jour en 2015… La voici enfin présentée dans sa version finale à Los Angeles.

    Design « off road », position de conduite haute et nouvelle interface d’infodivertissement avec – en option – un système audio Fender de 400 Watts font partie des éléments principaux. En Europe, elle sera disponible avec trois moteurs essence TSI (105, 150 et 220 chevaux) et deux moteurs diesel TDI (110 et 150 chevaux) en Coupé et Cabriolet.

    Premier prix connu en Allemagne : 23 625 euros.

  • Au revoir « Champion » !

    Au revoir « Champion » !

    Directeur de la Marque, du marketing et des ventes de Nismo, Darren Cox vient d’annoncer son départ de l’Alliance Renault-Nissan. Cette décision est une conséquence du fiasco du programme LM P1.

    En mai 2014, Nissan annonce le lancement de son programme LM P1 avec un engagement en Championnat du Monde d’Endurance et aux 24 Heures du Mans dès la saison 2015.

    Andy Palmer, alors vice-président de Nissan, et Darren Cox avaient annoncé une LM P1 très différente, très innovante avec l’ambition de gagner.

    Dès le mois de septembre, le volubile Andy Palmer quittait l’Alliance et Carlos Ghosn. Selon des indiscrétions, le Britannique aurait pris cette décision face au refus de son président d’investir dans Aston Martin, un projet qu’il préparait dès 2012.

    Aujourd’hui, c’est l’autre passionné de ce début de programme un peu fou qui quitte le groupe. Si la réalisation de la Nissan GT-R LM Nismo est une hérésie, ses réussites chez Renault-Nissan sont multiples au cours de ses 18 ans de carrière.

    « Cette décision de quitter Nissan et l’Alliance n’a pas été simple à prendre » a indiqué Darren Cox. « J’ai apprécié toutes ces années passées à travailler sur des projets étonnants avec des gens formidables sur des défis, des succès et même des échecs. J’ai vu grandir la GT Academy qui est partie d’une petite initiative européenne pour représenter maintenant la moitié de la population mondiale. Je suis également fier du succès du lancement du Juke et de la gestion marketing pour Qashqai en Europe. »

    En dehors de Carlos Ghosn, il ne reste plus que Soichi Miyatani, Président de Nismo, parmi les décisionnaires présents au lancement du projet LM P1. L’heure de s’adapter au règlement pour enfin jouer dans la cour des grands ?

    En dehors de cette petite tache qu’est Le Mans, Darren Cox a réalisé un travail extraordinaire au sein de Nissan… ça ne fait que renforcer mon impatience de savoir où nous aurons l’occasion de le voir s’exprimer prochainement (tant qu’il ne prend pas la main sur le département technique d’une équipe sportive) !

  • Petit tour du Salon de Tokyo

    Petit tour du Salon de Tokyo

    J’ai toujours été fasciné par Tokyo… Lors de mon premier voyage au Japon, j’avais la sensation de revivre Lost in Translation. Nos cultures sont si différentes que les interactions sont très rares. Mais quand elles arrivent, les situations sont toujours cocasses.

    Mon second passage dans la capitale japonaise m’avait toutefois remis les pieds sur terre. En plein décalage horaire, je m’étais pris à rêver d’une ville qui vivait 24 heures / 24… En plein Shibuya, dans les rues piétonnes bondées la journée, j’ai vu des magasins fermés à perte de vue dès minuit. Juste bon à terminer dans un McDo qui accueillait des commerçants fatigués et affamés. Même impression à Ginza, dans des rues sans personne à l’heure du déjeuner, pire qu’à La Defense !

    Même depuis la découverte d’une certaine normalité, Tokyo reste une ville fascinante et ça transparaît lors de l’ouverture du salon automobile. Paris, Genève, Francfort ou Detroit ont tous leur style et leurs spécificités. Tokyo encore plus. Aucun autre rendez-vous ne propose autant de concepts autour de la mobilité urbaine sous toutes ses formes.

    mercedes-vision-tokyo-2015

    C’est dans cet esprit que Mercedes a dévoilé le Vision Tokyo (aussi beau qu’un Citroën Tubic), Honda a montré Wander Stand et Wander Walker (en plus de Clarity) et Toyota a sorti son Kikai (et le petit cabriolet S-FR déjà connu depuis plusieurs semaines).

    Mais Tokyo s’est aussi une certaine image de la voiture sportive. Mazda a frappé un grand coup avec le concept RX-Vision à moteur rotatif (la star du jour) et Lexus dévoile son LF-FC…

    La présentation du concept de Subaru Impreza à cinq portes devient quasiment trop normal…

    A suivre : un passage chez Yamaha qui présente une voiture de sport réalisée en collaboration avec Gordon Murray !

  • Affaire Volkswagen : que risque-t-on ?

    Affaire Volkswagen : que risque-t-on ?

    Ce n’est pas ici que vous apprendrez ce que pourraient être les risques pour la santé de la tricherie avouée du Groupe Volkswagen. Les experts s’en chargeront. De mon côté, je ne peux que craindre que l’annonce de la baisse des investissements pourrait nous priver de belles choses ! En voici un top 5.

    Nouveau président du directoire du Groupe Volkswagen, Matthias Müller a été très clair devant les salariés de Wolfsburg : « Nous allons revoir tous les investissements, ce qui n’est pas absolument vital sera repoussé ou annulé. Je vais être très clair : ce ne sera pas sans douleur. »

    Volkswagen Phaeton

    La très grande berline badgée Volkswagen n’avait pas bouleversé le marché lors de son arrivée, mais la marque allemande était sur le point de lancer une nouvelle Phaeton. Reste à savoir si Volkswagen va poursuivre ce projet.

    volkswagen-phaeton-concept

    Bugatti

    Bugatti était l’un des rêves de Ferdinand Piëch… Le grand chambardement à la tête du directoire du groupe redonne la main au petit-fils de Ferdinand Piëch. Mais la remplaçante de la Veyron, attendue depuis des mois, est encore loin d’être commercialisée. Et dans le pire des cas, Bugatti pourrait – avec Scania et MAN – faire partie des marques à vendre pour accumuler un peu de cash.

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    Sports mécaniques

    C’est souvent la décision la plus facile à prendre… Au lieu de remettre en cause les choix industriels du groupe, l’arrêt d’un ou plusieurs programmes de sports mécaniques est malheureusement une option, quitte à mettre encore plus de personnel à la porte. Le premier programme visé devrait être celui d’Audi en Endurance qui repose en partie sur la technologie TDI. Porsche, vainqueur au Mans cette année, devrait être sauvé. Volkswagen est aussi engagé en WRC. L’affaire a également permis d’étouffer les rumeurs d’arrivée du groupe en F1… Et si le groupe en profitait pour faire de la communication en renforçant son implication dans une discipline comme la Formula E ?

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    Les modèles de niche

    Quelques versions un peu spéciales étaient attendues dans les prochains mois : une Volkswagen Golf R400, une petite Bentley V8… A oublier, pour l’instant.

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    Das Dacia

    Depuis des années, le groupe Volkswagen imagine une nouvelle marque pour concurrencer Dacia. Mais à chaque proposition, la direction repousse un projet qui n’a jamais été suffisamment abouti. Il se pourrait donc que la marque low-cost doive encore attendre quelques années pour arriver sur le marché.

  • Des chiffres et des lettres : F12tdf

    Des chiffres et des lettres : F12tdf

    Quoi ? Qu’apprends-je ? Je m’absente quelques jours et Ferrari balance les premières infos de sa nouvelle voiture prévue pour le 8 novembre !

    En dehors du miracle que peut être cette voiture, qu’est-ce que c’est que ce nom ? Qui donc joue à inventer des appellations qui ne seront jamais utilisées ? F12tdf… Tout le monde sait qu’on l’appellera Tour de France. Alors pourquoi jouer sur une série de minuscules attachées à F12 pour sa dénomination officielle ? Ce n’était déjà pas très heureux avec F12berlinetta !

    Car Ferrari rend hommage au Tour de France automobile (encore une partie de notre patrimoine perdu) que les modèles de Maranello ont dominé 1950 et 1960. Les Ferrari 250 GT et 250 GTO s’étaient imposées neuf fois consécutivement avec, entre autres, Lucien Bianchi.

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    Cette version « tdf » est donc une évolution de la berlinetta avec le V12 6,3 litres porté de 740 et 780 chevaux et un couple de 705 Nm. Au-delà des travaux sur la boîte de vitesses, le châssis et l’aéro, c’est le nouveau système de rayon de braquage des roues arrière variable qui promet beaucoup.

    Car soyons réalistes : un tel modèle est uniquement conçu pour les gentlemen drivers. Un vrai pilote y trouverait tous les défauts d’un modèle qui n’a pas été pensé pour la compétition et ceux qui n’imaginent même pas en découvrir les limites n’ont que faire des données techniques.

    Donc pour ceux qui voudront se forcer à rouler de plus en plus vite, Ferrari a imaginé un essieu arrière actif. Les roues arrière sont capables de pivoter autour d’un axe vertical. C’est une façon de réinventer un pouvoir directionnel sur le train arrière (et autrement qu’en jetant la voiture !).

    Cette Ferrari F12tdf sera produite à 799 exemplaires. Première apparition officielle programmée pour le 8 novembre lors des finales mondiales Ferrari sur le Mugello.

  • Tesla accélère sur l’autonomie

    Tesla accélère sur l’autonomie

    Autonomie, Tesla, j’espère que vous l’avez ! Car il va falloir oublier, un jour, de lier directement l’idée de voiture électrique et celle d’autonomie… Ce soir, lors d’une conférence à laquelle j’ai assisté, Tesla a pourtant encore parlé d’autonomie, mais d’une autre manière.

    Demain, une mise à jour Over the Air va faire passer le software des Model S en version 7.0. Ce 15 octobre marque un update majeur avec l’ajout de nouvelles fonctionnalités de pilotage automatique… La fameuse autonomie !

    J’avais abordé le sujet lors de l’essai de la Model S P85D… Tesla procède à des mises à jours des logiciels de ses voitures pour offrir de nouvelles fonctionnalités aux propriétaires.

    En utilisant les capteurs déjà présents sur la voiture (radar et caméra avant + 12 capteurs à ultrasons), il est possible de continuer à développer de nouvelles capacités. Dès demain, les Model S pourront faire fonctionner leur panoplie de caméras et de radars d’une nouvelle façon.

    Pas de voiture autonome, mais un conducteur assisté

    Cette mise à jour ne transforme pas les Tesla en vraie voiture autonome destinée à vous transporter comme un vulgaire voyageur. La loi ne le permet pas.

    En revanche, elle offre de nouveaux attributs au désormais connu (et efficace) régulateur adaptatif. Cette beta publique, c’est ainsi que Tesla la présente, est le résultat d’une année de tests.

    Baptisé Autosteer (j’attends de connaître la traduction officielle en français), cette fonctionnalité permet de rester sur sa ligne en agissant sur la vitesse et la direction. Ce n’est pas forcément une nouveauté et la voiture requiert que le conducteur garde les mains sur le volant.

    Là où Tesla innove, c’est qu’en utilisant l’Autosteer, il est possible de changer de file en actionnant (manuellement) le clignotant. La voiture va alors calculer la faisabilité de la manœuvre et suivre l’ordre dès qu’il sera possible de déboiter en toute sécurité grâce à l’Auto Lane Change.

    tesla-autopilot

    Cette mise à jour intègre également une fonction de parking automatique (direction et vitesse) ainsi qu’une nouvelle forme de visualisation de la route sur l’écran du tableau de bord avec, entre autres choses, un avertisseur de collision latérale.

    Pas de quoi concurrencer le TGV (électrique aussi !), mais c’est un nouveau pas vers une autre forme de conduite. Et cette autre forme de conduite, la vraie autonomie du véhicule, est promise pour dans trois ans par Elon Musk ! D’ici là, la prochaine mise à jour devrait permettre à la Model S de repérer les panneaux Stop et les feux tricolores.

  • Ampool : la voiture électrique, en kit et open source

    Ampool : la voiture électrique, en kit et open source

    Et si un nouveau type automobile était possible ?

    C’est pourtant ce que pourrait être l’Ampool. Partant de concept que nous achetons les meubles en kit, pourquoi ne pas acheter une voiture en kit ? L’Ampool est donc une voiture électrique, faite de pièces en composite et donc très légère. Quatre places, (il ne va pas falloir être bien grand), l’Ampool est prévue une autonomie de 120 kilomètres. Jusque là rien d’extraordinaire me diriez-vous. Les Smart électrique, Renault Zoé et Renault Twizy faisant largement le job.

    La clé du succès est la facilité de livraison et de montage, le tout en étant open source, avec carrosserie interchangeable. En moins de deux heures, votre concessionnaire automobile est capable d’assembler l’Ampool avec les pièces que vous aura livré un simple transporteur de colis (un peu costaud). Le kit complet n’excédant pas 20 pièces.

    La fonction de cette voiture un peu spéciale est axée sur quatre projets : la mobilité urbaine, le tourisme, l’agriculture, la logistique du dernier kilomètre. Quelques design sont prêts pour le châssis électrique.

    automobile electrique open source Ampool
    Citadine, Virgule, Sport, Plage, Boat, Tract : à chaque utilisation sa carrosserie.

    La façon par laquelle a été créé cette Ampool est aussi inédite : elle fut conçue en moins de 6 mois, par un cluster, un groupement de 20 entreprises. Ce cluster ci a été créé en quelque semaines, soutenu et financé par la région Aquitaine.

    Une question revient alors en bouche : où se situe Ampool ? L’Ampool est classée tel un véhicule de catégorie L7e , dans la catégorisation du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie : véhicule à moteur à quatre roues dont la puissance maximale nette du moteur est inférieure ou égale à 15 kilowatts, le poids à vide n’excède pas 550 kilogrammes pour les quadricycles affectés au transport de marchandises et 400 kilogrammes pour les quadricycles destinés au transport de personnes, et qui n’est pas de catégorie L6e.

    En traduction, l’Ampool est donc prête à concurrencer le Renault Twizy ou les sublimes BlueCar de chez Bolloré. Pour le moment, l’Ampool sera commercialisée à 20000€, avec l’objectif de passer rapidement à moins de 15000€. On a hâte d’essayer cela.

     

  • Est-ce que le Groupe Volkswagen est en danger ?

    Est-ce que le Groupe Volkswagen est en danger ?

    Les couvertures de la presse, l’ouverture des journaux télévisés, en boucle sur les radios… Lorsque l’industrie automobile fait autant de bruit en une journée, c’est qu’il se passe vraiment quelque chose. Mieux qu’une retraite chapeau chez PSA Peugeot Citroën, mieux qu’une affaire d’espionnage chez Renault, voici une geekerie chez Volkswagen.

    Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

    Aux Etats-Unis, les voitures doivent passer un test de l’agence fédérale de protection de l’environnement américaine (EPA) pour valider que les émissions de polluants sont inférieures aux normes locales très strictes.

    L’une des cibles de ce test est le taux d’oxyde d’azote, l’un des défauts connus des moteurs Diesel. Les normes américaines sont bien plus difficiles à atteindre que les obligations européennes.

    Durant des années, les TDI du Groupe Volkswagen ont passé ce test et les marques allemandes ont largement communiqué sur les vertus écologiques de leurs productions.

    Comment l’affaire a-t-elle éclatée ?

    L’International Council for Clean Transportation (ICCT) a été convaincu par les communications de Volkswagen. Cette ONG a donc lancé une étude avec l’ambition de montrer que les moteurs Diesel étaient bénéfiques pour l’environnement, car moins polluants grâce à des normes bien plus strictes que pour les moteurs essence.

    Mais au lieu d’utiliser le cycle d’homologation américain traditionnel, l’organisation a créé son propre protocole. Les résultats des Volkswagen Jetta datant de 2012 et Passat de 2013 dépassaient de quarante fois les limites de rejet d’émissions d’oxyde d’azote (NOx) autorisés, tandis qu’un BMW X5 testé en même temps restait dans les normes admises.

    Très vite, l’ICCT transmet ses résultats à l’EPA et à son homologue californien CARB. Le California Air Ressources Board entre en relation avec Volkswagen pour vérifier ces données. En quelques mois, Volkswagen annonce le rappel des voitures Diesel produites aux Etats-Unis entre 2009 et 2014. Fin du premier chapitre.

    Tout aurait pu s’arrêter là. Sauf que Volkswagen n’a fait que patcher son logiciel pour le rendre plus performant. En mai 2015, le CARB teste à nouveau les productions de Volkswagen dans une nouvelle configuration et trouve le même problème : les émissions dépassent très, très, très largement les limites admises.

    La Californie prévient alors les autorités fédérales. Et lorsque les tests officiels de l’EPA ont débuté pour les homologations 2016, les Américains ont menacé Volkswagen de retirer la certification du 4 cylindres 2,0 litres TDI vendu aux Etats-Unis sur des Volkswagen et des Audi.

    Résultat : Volkswagen a reconnu avoir conçu un dispositif logiciel qui détectait le test des émissions et modifiait la cartographie moteur pour passer les normes. L’infraction a été officialisée par l’EPA le vendredi 18 septembre.

    Que risque Volkswagen ?

    Beaucoup ! Pour simplifier, Volkswagen a triché pour passer des normes anti-pollution. Sur le papier, ce n’est qu’une tricherie qui n’a rien à voir avec les accidents qui ont récemment marqué les comptes et l’image de General Motors et Toyota.

    Mais ! En communiquant sur les vertus écologiques de ses TDI aux Etats-Unis, Volkswagen s’était placé sur un terrain très importants aux yeux d’une large partie de la population. Avec des émissions jusqu’à 40 fois supérieures aux normes, les habitués du café des sports vont pouvoir montrer les TDI du doigt lorsque l’on parlera de réchauffement climatique… Et ce, durant des années !

    En dehors de cette énorme coup dur en termes d’image, l’affaire va coûter très cher : d’abord pour organiser le rappel d’un parc évalué à 11 millions de véhicules. Ensuite, pour payer l’amende qu’il faudra marchander avec les autorités américaines. Et peut-être dans tous les autres pays du monde, car chacun annonce son intention de lancer des enquêtes.

    La semaine dernière, j’annonçais la fin programmée de Martin Winterkorn chez Volkswagen… Ce devait prendre deux années, ça prendra sans doute deux jours ! Son limogeage pourrait intervenir vendredi.

    Et l’avenir ?

    Même si Volkswagen perd 10, 20, 30 ou même 40 milliards d’euros dans cette affaire, le groupe allemand n’est pas en danger aujourd’hui. Ce qui est annoncé comme la plus grande fraude de l’industrie automobile peut être comptablement digérée et ne fera que retarder (de quelques années) l’ascension de Volkswagen vers la première place mondiale.

    Mais si les TDI ont des rejets largement supérieurs aux normes américaines, ce sera aussi le cas en Europe et dans le reste du monde, même avec des obligations moins strictes. Et si le 2,0 litres TDI est un aussi mauvais élève, tout porte à croire que la majorité (totalité ?) des moteurs Diesel présente des données comparables.

    Cette affaire va donc éclabousser l’automobile bien au-delà de Volkswagen. Déjà en phase de repli sur des marchés auparavant conquis, le Diesel va certainement subir un sacré coup de frein. Et toutes les marques fortes sur ce carburant en pâtiront, les Français en tête. D’autant plus s’il s’avère que tous les moteurs sont au-dessus des normes. L’extinction pointerait…

    Premier groupe européen, Volkswagen était aussi un emblème de la réussite allemande. La journée d’Angela Merkel a été rythmée par les révélations VW… Elle qui prône le respect des réglementations à ses homologues européens va devoir – aussi – faire face à cette affaire.

    Et dans le pire des cas, comme Volkswagen va être dans le collimateur des états du monde entier, en imaginant d’autres découvertes, pourquoi ne pas craindre un démantèlement du groupe à la dizaine de marques ? Rigolons d’avance en imaginant ce titre : Et si FCA rachetait Audi ? (Disons Alfa Romeo rachète Audi, c’est encore plus amusant…)

  • Trois ans plus tard, certains ont appris le métier

    Trois ans plus tard, certains ont appris le métier

    Une information a remué les internets cette semaine. Linda Jackson, nouvelle patronne de Citroën, a annoncé l’arrêt de la suspension hydropneumatique à l’occasion de son passage à Francfort. L’information date pourtant de 2012 !

    2012, lors de l’entrée au capital de PSA Peugeot Citroën par General Motors, une série de mesures est prise pour retrouver le chemin de la rentabilité. Parmi ces décisions, il y a celle de mettre un terme à la présence de la fameuse suspension hydropneumatique dans le haut de gamme Citroën.

    La situation paraissait inéluctable à l’époque. La C6 n’allait pas être remplacée et la C5 avait déjà cédé à la double proposition : hydropneumatique contre ressorts en acier.

    Note : il y a toujours des C6 à Francfort, autant qu’à Strasbourg, Toulouse, Morteau…

    Les Citroënistes avaient vu le coup venir. « Ces C5 à ressorts de Peugeot » n’étaient que la dernière étape avant la disparition de cet organe historique du double chevron. Les C5 ressorts acier étaient moins chères, différemment positionnées dans la gamme et, aussi, plus vendues.

    Facile alors que présenter un PowerPoint accablant : 79 % des Citroën C5 livrées dans le monde en 2013 étaient équipées de suspensions traditionnelles (chez les autres constructeurs). Fermez le ban !

    La série de décisions prises pour sauver le groupe n’a pas eu l’écho mérité. Les Citroënistes ont bien lancé une pétition en 2013 pour sauver leur suspension hydropneumatique… Mais rien de plus. Rien non plus lorsque Dongfeng et l’État français ont remplacé General Motors. Carlos Tavares avait annoncé son intention de réduire les gammes et de couper les investissements de recherche et développement. Fini la RCZ et le très prometteur HybridAir !

    Pire, les autres constructeurs ont travaillé sur le sujet pour sortir des technologies mêlant ces soupirs à des contrôles électroniques. Un nouveau must. Et que dire que DongFeng qui a récupéré le savoir-faire pour proposer la suspension hydropneumatique sur ses voitures vendues en Chine ? J’en avais fait un article en 2014.

    linda-jackson

    Alors, lorsque Linda Jackson est interrogée sur ce qui est désormais de son ressort (!), elle ne fait que confirmer une décision prise alors qu’elle était Directrice générale de Citroën Grande-Bretagne et Irlande. Et « l’info » (re)fait le tour de la toile.

    Mettons-nous à la place de quelques décisionnaires de PSA Peugeot Citroën. Si une info qui va fêter son troisième anniversaire est découverte aujourd’hui, c’est qu’elle n’a pas ému beaucoup de gens auparavant. Ce n’est peut-être qu’un feu de paille.

    Dans un monde qui met en avant les influenceurs, on peut imaginer qu’ils étaient au repos depuis 2012 ou qu’ils soutiennent la décision du groupe français (ou qu’ils n’existent pas). Et qu’aujourd’hui, ces soit-disant influenceurs ressemblent davantage à des ersatz de buzzfeed, prêts à faire un post sur Facebook pour annoncer l’inimaginable : Citroën arrête la suspension hydropneumatique : cliquez sur like si vous n’aimez pas !

  • Hyundai serait-elle devenue sportive ?

    Hyundai serait-elle devenue sportive ?

    C’est en tout cas ce qu’elle essaie de nous faire croire. Depuis 20 ans, Hyundai change. A la fin des années 90, Hyundai tâtait le rallye avec un programme sportif en 2 roues motrices. 2000, l’Accent WRC prenait le relai, mais ne parvenait jamais à se hisser au niveau de la concurrence, très vive à l’époque. 2003, les Coréens se retirent du WRC sans jamais avoir remporté une manche. Il promettent alors un retour pour 2006, qui ne se fera pas. Cette année là, Hyundai annonce, en marge du grand prix de F1 de Corée, l’arrivée de la marque en F1, avec Samsung comme partenaire. Ce projet, ce programme ne verra pas le jour non plus. 2014, la nouvelle i20 est de retour. Voici Hyundai sur le devant de la scène, avec des ambitions revues à la hausse, mais pour le moment, nous ne voyons pas grand changement.

    Lancée sur ce programme sportif, Hyundai sort le grand jeu à Francfort avec trois prototypes très sport : i20 WRC 2016, N 2025 Vision Gran Turismo et RM15.

    Concernant la i20 WRC, on passe à la cinq portes, après avoir vu une i20 3 portes en 2014 et 2015. On a là une robe inédite et selon les spécialistes du WRC (tel World Rally is Free), cette i20 sauce 2016 semble très proche de la i20 2015 entrevue en essais, qui évolue à chaque séance de roulage. A son volant l’an prochain, nul ne sait dire qui nous retrouverons au départ du Rallye Monte Carlo. Il semblerait que le torchon brûle entre Thierry Neuville et les patrons de Hyundai Motorsport. La i20 2016 en reste tout de même jolie, si on passe au dessus d’une livrée plutôt criarde et un bleu toujours aussi difficile à identifier : bleu ? Gris ? Violet ?

    Aussi, à Francfort, la marque coréenne a présenté comme bon nombre de ses concurrents une Vision Gran Turismo, étude de style ayant pour but de représenter la marque dans le futur opus du célèbre jeu vidéo de Polyphony. Ce concept est rejoint par la RM15, qui pourrait être le futur coupé sportif de la marque. Une étude de style intéressante.

    Mais les études de style ne suffisent pas et il en faudrait beaucoup plus pour que la marque Hyundai en devienne sportive. Je ne crois pas que nos amis coréens aient réellement cet objectif, mais ils ont en tout cas compris que le sport pouvait aider leur marque à sortir de son trou, à redorer son blason (wink Alex!), un peu comme l’a fait Citroën avec le WRC. Pour cela, la performance et les résultats sont attendus. Le team Hyundai n’a pour le moment qu’une victoire en poche, conquise, il faut le dire, sur la défaite des concurrents et grâce à la fougue de Thierry Neuville plutôt que sur une réelle performance de la i20 WRC. Pour trouver une Coréenne performante, il faudrait surement limiter les pôles décisionnels, découpés entre Alzenau, en Allemagne, siège de Hyundai Motorsport et Seoul, siège de Hyundai Motors, en Corée du Sud. Revoir le staff aussi, peut être. Vu d’ici et selon les échos, la vie parait compliquée du côté du siège allemand.

  • BMW M6 GT3 : presque GT1

    BMW M6 GT3 : presque GT1

    Après bien des apparitions finement orchestrées par BMW Motorsport sous une robe noire et blanche maquillant ses formes, voici enfin la nouvelle BMW M6 GT3. Basée sur la M6 de série, elle est révélée au public dans sa robe officielle lors du Salon IAA de Francfort, alors qu’elle fut présentée aux équipes et pilotes lors des dernières 24 heures de Spa. Cette M6 GT3 est maintenant le fer de lance de BMW en Grand Tourisme, sprint ou endurance, en remplacement de la prestigieuse Z4 GT3, qui a remporté bien des courses depuis son lancement en 2010.

    Cette M6 GT3, aux airs si massifs qu’on dirait une GT1 de la grande époque, est mue par le V8 4.4 litres bi turbo, développant 585 chevaux. Elle fut spécialement développée dans l’objectif d’accroitre au maximum de sa fiabilité, une composante des plus importantes lors des courses de 24 heures, dans lesquelles elle compte bien s’imposer : 24 Heures de Spa, 24 Heures du Nurburgring, 24H Series etc. Nul doute que cette M6 aura sa place sur la première marche des podiums. Messieurs dames, vous êtes prévenus : BMW n’est pas là pour faire de la figuration.

  • Audi lance les concessions virtuelles et digitales

    Audi lance les concessions virtuelles et digitales

    On se rappelle qu’il y a quelques années, la banque Crédit Mutuel ouvrait une agence « sans guichet » dans Lille. Il semblerait que ce phénomène arrive aussi dans l’automobile. Plus une voiture, plus une goutte d’huile, plus de trace de gomme sur le carrelage blanc immaculé. C’est peut être cela qui nous attend dans le futur.

    De la quattro aux feux laser via la technologie ultra light, Audi nous a toujours habitué à l’innovation. Cette fois, la marque d’Ingolstadt créé et jette ses points de vente dans le futur, avec l’apparition des showroom virtuels.

    A la suite de Londres, Pékin, Berlin, l’un de ces showrooms sera installé dans un des plus beaux quartiers de Paris, au 48 place du Marché Saint Honoré. Sur place, il sera possible de configurer et découvrir tous les modèles de la marque. Cette innovation sera aussi digitale puisque ces configurations virtuelles se feront sur écran géant, en taille réelle.

    Malgré cette innovation, il semble que le rapport humain soit toujours nécessaire, des vendeurs seront tout de même disponibles pour nous suivre dans cette expérience. Rassurons nous aussi, ces concessions virtuelles exposeront tout de même quatre modèles de la marque. Dont la très sélective Audi R8. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre.

    Au final, on se rend compte ici que le digital se rapproche du commerce, et l’expérience client devient une des composantes les plus importantes de la vente d’un produit, d’un service. L’automobile, elle, a un peu de retard sur la chose… et Audi innove. Bien joué Ingolstadt.

    La concession Audi City de Berlin.
    La concession Audi City de Berlin.