Catégorie : Actualités

  • Tesla accélère sur l’autonomie

    Tesla accélère sur l’autonomie

    Autonomie, Tesla, j’espère que vous l’avez ! Car il va falloir oublier, un jour, de lier directement l’idée de voiture électrique et celle d’autonomie… Ce soir, lors d’une conférence à laquelle j’ai assisté, Tesla a pourtant encore parlé d’autonomie, mais d’une autre manière.

    Demain, une mise à jour Over the Air va faire passer le software des Model S en version 7.0. Ce 15 octobre marque un update majeur avec l’ajout de nouvelles fonctionnalités de pilotage automatique… La fameuse autonomie !

    J’avais abordé le sujet lors de l’essai de la Model S P85D… Tesla procède à des mises à jours des logiciels de ses voitures pour offrir de nouvelles fonctionnalités aux propriétaires.

    En utilisant les capteurs déjà présents sur la voiture (radar et caméra avant + 12 capteurs à ultrasons), il est possible de continuer à développer de nouvelles capacités. Dès demain, les Model S pourront faire fonctionner leur panoplie de caméras et de radars d’une nouvelle façon.

    Pas de voiture autonome, mais un conducteur assisté

    Cette mise à jour ne transforme pas les Tesla en vraie voiture autonome destinée à vous transporter comme un vulgaire voyageur. La loi ne le permet pas.

    En revanche, elle offre de nouveaux attributs au désormais connu (et efficace) régulateur adaptatif. Cette beta publique, c’est ainsi que Tesla la présente, est le résultat d’une année de tests.

    Baptisé Autosteer (j’attends de connaître la traduction officielle en français), cette fonctionnalité permet de rester sur sa ligne en agissant sur la vitesse et la direction. Ce n’est pas forcément une nouveauté et la voiture requiert que le conducteur garde les mains sur le volant.

    Là où Tesla innove, c’est qu’en utilisant l’Autosteer, il est possible de changer de file en actionnant (manuellement) le clignotant. La voiture va alors calculer la faisabilité de la manœuvre et suivre l’ordre dès qu’il sera possible de déboiter en toute sécurité grâce à l’Auto Lane Change.

    tesla-autopilot

    Cette mise à jour intègre également une fonction de parking automatique (direction et vitesse) ainsi qu’une nouvelle forme de visualisation de la route sur l’écran du tableau de bord avec, entre autres choses, un avertisseur de collision latérale.

    Pas de quoi concurrencer le TGV (électrique aussi !), mais c’est un nouveau pas vers une autre forme de conduite. Et cette autre forme de conduite, la vraie autonomie du véhicule, est promise pour dans trois ans par Elon Musk ! D’ici là, la prochaine mise à jour devrait permettre à la Model S de repérer les panneaux Stop et les feux tricolores.

  • Ampool : la voiture électrique, en kit et open source

    Ampool : la voiture électrique, en kit et open source

    Et si un nouveau type automobile était possible ?

    C’est pourtant ce que pourrait être l’Ampool. Partant de concept que nous achetons les meubles en kit, pourquoi ne pas acheter une voiture en kit ? L’Ampool est donc une voiture électrique, faite de pièces en composite et donc très légère. Quatre places, (il ne va pas falloir être bien grand), l’Ampool est prévue une autonomie de 120 kilomètres. Jusque là rien d’extraordinaire me diriez-vous. Les Smart électrique, Renault Zoé et Renault Twizy faisant largement le job.

    La clé du succès est la facilité de livraison et de montage, le tout en étant open source, avec carrosserie interchangeable. En moins de deux heures, votre concessionnaire automobile est capable d’assembler l’Ampool avec les pièces que vous aura livré un simple transporteur de colis (un peu costaud). Le kit complet n’excédant pas 20 pièces.

    La fonction de cette voiture un peu spéciale est axée sur quatre projets : la mobilité urbaine, le tourisme, l’agriculture, la logistique du dernier kilomètre. Quelques design sont prêts pour le châssis électrique.

    automobile electrique open source Ampool
    Citadine, Virgule, Sport, Plage, Boat, Tract : à chaque utilisation sa carrosserie.

    La façon par laquelle a été créé cette Ampool est aussi inédite : elle fut conçue en moins de 6 mois, par un cluster, un groupement de 20 entreprises. Ce cluster ci a été créé en quelque semaines, soutenu et financé par la région Aquitaine.

    Une question revient alors en bouche : où se situe Ampool ? L’Ampool est classée tel un véhicule de catégorie L7e , dans la catégorisation du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie : véhicule à moteur à quatre roues dont la puissance maximale nette du moteur est inférieure ou égale à 15 kilowatts, le poids à vide n’excède pas 550 kilogrammes pour les quadricycles affectés au transport de marchandises et 400 kilogrammes pour les quadricycles destinés au transport de personnes, et qui n’est pas de catégorie L6e.

    En traduction, l’Ampool est donc prête à concurrencer le Renault Twizy ou les sublimes BlueCar de chez Bolloré. Pour le moment, l’Ampool sera commercialisée à 20000€, avec l’objectif de passer rapidement à moins de 15000€. On a hâte d’essayer cela.

     

  • Est-ce que le Groupe Volkswagen est en danger ?

    Est-ce que le Groupe Volkswagen est en danger ?

    Les couvertures de la presse, l’ouverture des journaux télévisés, en boucle sur les radios… Lorsque l’industrie automobile fait autant de bruit en une journée, c’est qu’il se passe vraiment quelque chose. Mieux qu’une retraite chapeau chez PSA Peugeot Citroën, mieux qu’une affaire d’espionnage chez Renault, voici une geekerie chez Volkswagen.

    Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

    Aux Etats-Unis, les voitures doivent passer un test de l’agence fédérale de protection de l’environnement américaine (EPA) pour valider que les émissions de polluants sont inférieures aux normes locales très strictes.

    L’une des cibles de ce test est le taux d’oxyde d’azote, l’un des défauts connus des moteurs Diesel. Les normes américaines sont bien plus difficiles à atteindre que les obligations européennes.

    Durant des années, les TDI du Groupe Volkswagen ont passé ce test et les marques allemandes ont largement communiqué sur les vertus écologiques de leurs productions.

    Comment l’affaire a-t-elle éclatée ?

    L’International Council for Clean Transportation (ICCT) a été convaincu par les communications de Volkswagen. Cette ONG a donc lancé une étude avec l’ambition de montrer que les moteurs Diesel étaient bénéfiques pour l’environnement, car moins polluants grâce à des normes bien plus strictes que pour les moteurs essence.

    Mais au lieu d’utiliser le cycle d’homologation américain traditionnel, l’organisation a créé son propre protocole. Les résultats des Volkswagen Jetta datant de 2012 et Passat de 2013 dépassaient de quarante fois les limites de rejet d’émissions d’oxyde d’azote (NOx) autorisés, tandis qu’un BMW X5 testé en même temps restait dans les normes admises.

    Très vite, l’ICCT transmet ses résultats à l’EPA et à son homologue californien CARB. Le California Air Ressources Board entre en relation avec Volkswagen pour vérifier ces données. En quelques mois, Volkswagen annonce le rappel des voitures Diesel produites aux Etats-Unis entre 2009 et 2014. Fin du premier chapitre.

    Tout aurait pu s’arrêter là. Sauf que Volkswagen n’a fait que patcher son logiciel pour le rendre plus performant. En mai 2015, le CARB teste à nouveau les productions de Volkswagen dans une nouvelle configuration et trouve le même problème : les émissions dépassent très, très, très largement les limites admises.

    La Californie prévient alors les autorités fédérales. Et lorsque les tests officiels de l’EPA ont débuté pour les homologations 2016, les Américains ont menacé Volkswagen de retirer la certification du 4 cylindres 2,0 litres TDI vendu aux Etats-Unis sur des Volkswagen et des Audi.

    Résultat : Volkswagen a reconnu avoir conçu un dispositif logiciel qui détectait le test des émissions et modifiait la cartographie moteur pour passer les normes. L’infraction a été officialisée par l’EPA le vendredi 18 septembre.

    Que risque Volkswagen ?

    Beaucoup ! Pour simplifier, Volkswagen a triché pour passer des normes anti-pollution. Sur le papier, ce n’est qu’une tricherie qui n’a rien à voir avec les accidents qui ont récemment marqué les comptes et l’image de General Motors et Toyota.

    Mais ! En communiquant sur les vertus écologiques de ses TDI aux Etats-Unis, Volkswagen s’était placé sur un terrain très importants aux yeux d’une large partie de la population. Avec des émissions jusqu’à 40 fois supérieures aux normes, les habitués du café des sports vont pouvoir montrer les TDI du doigt lorsque l’on parlera de réchauffement climatique… Et ce, durant des années !

    En dehors de cette énorme coup dur en termes d’image, l’affaire va coûter très cher : d’abord pour organiser le rappel d’un parc évalué à 11 millions de véhicules. Ensuite, pour payer l’amende qu’il faudra marchander avec les autorités américaines. Et peut-être dans tous les autres pays du monde, car chacun annonce son intention de lancer des enquêtes.

    La semaine dernière, j’annonçais la fin programmée de Martin Winterkorn chez Volkswagen… Ce devait prendre deux années, ça prendra sans doute deux jours ! Son limogeage pourrait intervenir vendredi.

    Et l’avenir ?

    Même si Volkswagen perd 10, 20, 30 ou même 40 milliards d’euros dans cette affaire, le groupe allemand n’est pas en danger aujourd’hui. Ce qui est annoncé comme la plus grande fraude de l’industrie automobile peut être comptablement digérée et ne fera que retarder (de quelques années) l’ascension de Volkswagen vers la première place mondiale.

    Mais si les TDI ont des rejets largement supérieurs aux normes américaines, ce sera aussi le cas en Europe et dans le reste du monde, même avec des obligations moins strictes. Et si le 2,0 litres TDI est un aussi mauvais élève, tout porte à croire que la majorité (totalité ?) des moteurs Diesel présente des données comparables.

    Cette affaire va donc éclabousser l’automobile bien au-delà de Volkswagen. Déjà en phase de repli sur des marchés auparavant conquis, le Diesel va certainement subir un sacré coup de frein. Et toutes les marques fortes sur ce carburant en pâtiront, les Français en tête. D’autant plus s’il s’avère que tous les moteurs sont au-dessus des normes. L’extinction pointerait…

    Premier groupe européen, Volkswagen était aussi un emblème de la réussite allemande. La journée d’Angela Merkel a été rythmée par les révélations VW… Elle qui prône le respect des réglementations à ses homologues européens va devoir – aussi – faire face à cette affaire.

    Et dans le pire des cas, comme Volkswagen va être dans le collimateur des états du monde entier, en imaginant d’autres découvertes, pourquoi ne pas craindre un démantèlement du groupe à la dizaine de marques ? Rigolons d’avance en imaginant ce titre : Et si FCA rachetait Audi ? (Disons Alfa Romeo rachète Audi, c’est encore plus amusant…)

  • Trois ans plus tard, certains ont appris le métier

    Trois ans plus tard, certains ont appris le métier

    Une information a remué les internets cette semaine. Linda Jackson, nouvelle patronne de Citroën, a annoncé l’arrêt de la suspension hydropneumatique à l’occasion de son passage à Francfort. L’information date pourtant de 2012 !

    2012, lors de l’entrée au capital de PSA Peugeot Citroën par General Motors, une série de mesures est prise pour retrouver le chemin de la rentabilité. Parmi ces décisions, il y a celle de mettre un terme à la présence de la fameuse suspension hydropneumatique dans le haut de gamme Citroën.

    La situation paraissait inéluctable à l’époque. La C6 n’allait pas être remplacée et la C5 avait déjà cédé à la double proposition : hydropneumatique contre ressorts en acier.

    Note : il y a toujours des C6 à Francfort, autant qu’à Strasbourg, Toulouse, Morteau…

    Les Citroënistes avaient vu le coup venir. « Ces C5 à ressorts de Peugeot » n’étaient que la dernière étape avant la disparition de cet organe historique du double chevron. Les C5 ressorts acier étaient moins chères, différemment positionnées dans la gamme et, aussi, plus vendues.

    Facile alors que présenter un PowerPoint accablant : 79 % des Citroën C5 livrées dans le monde en 2013 étaient équipées de suspensions traditionnelles (chez les autres constructeurs). Fermez le ban !

    La série de décisions prises pour sauver le groupe n’a pas eu l’écho mérité. Les Citroënistes ont bien lancé une pétition en 2013 pour sauver leur suspension hydropneumatique… Mais rien de plus. Rien non plus lorsque Dongfeng et l’État français ont remplacé General Motors. Carlos Tavares avait annoncé son intention de réduire les gammes et de couper les investissements de recherche et développement. Fini la RCZ et le très prometteur HybridAir !

    Pire, les autres constructeurs ont travaillé sur le sujet pour sortir des technologies mêlant ces soupirs à des contrôles électroniques. Un nouveau must. Et que dire que DongFeng qui a récupéré le savoir-faire pour proposer la suspension hydropneumatique sur ses voitures vendues en Chine ? J’en avais fait un article en 2014.

    linda-jackson

    Alors, lorsque Linda Jackson est interrogée sur ce qui est désormais de son ressort (!), elle ne fait que confirmer une décision prise alors qu’elle était Directrice générale de Citroën Grande-Bretagne et Irlande. Et « l’info » (re)fait le tour de la toile.

    Mettons-nous à la place de quelques décisionnaires de PSA Peugeot Citroën. Si une info qui va fêter son troisième anniversaire est découverte aujourd’hui, c’est qu’elle n’a pas ému beaucoup de gens auparavant. Ce n’est peut-être qu’un feu de paille.

    Dans un monde qui met en avant les influenceurs, on peut imaginer qu’ils étaient au repos depuis 2012 ou qu’ils soutiennent la décision du groupe français (ou qu’ils n’existent pas). Et qu’aujourd’hui, ces soit-disant influenceurs ressemblent davantage à des ersatz de buzzfeed, prêts à faire un post sur Facebook pour annoncer l’inimaginable : Citroën arrête la suspension hydropneumatique : cliquez sur like si vous n’aimez pas !

  • Hyundai serait-elle devenue sportive ?

    Hyundai serait-elle devenue sportive ?

    C’est en tout cas ce qu’elle essaie de nous faire croire. Depuis 20 ans, Hyundai change. A la fin des années 90, Hyundai tâtait le rallye avec un programme sportif en 2 roues motrices. 2000, l’Accent WRC prenait le relai, mais ne parvenait jamais à se hisser au niveau de la concurrence, très vive à l’époque. 2003, les Coréens se retirent du WRC sans jamais avoir remporté une manche. Il promettent alors un retour pour 2006, qui ne se fera pas. Cette année là, Hyundai annonce, en marge du grand prix de F1 de Corée, l’arrivée de la marque en F1, avec Samsung comme partenaire. Ce projet, ce programme ne verra pas le jour non plus. 2014, la nouvelle i20 est de retour. Voici Hyundai sur le devant de la scène, avec des ambitions revues à la hausse, mais pour le moment, nous ne voyons pas grand changement.

    Lancée sur ce programme sportif, Hyundai sort le grand jeu à Francfort avec trois prototypes très sport : i20 WRC 2016, N 2025 Vision Gran Turismo et RM15.

    Concernant la i20 WRC, on passe à la cinq portes, après avoir vu une i20 3 portes en 2014 et 2015. On a là une robe inédite et selon les spécialistes du WRC (tel World Rally is Free), cette i20 sauce 2016 semble très proche de la i20 2015 entrevue en essais, qui évolue à chaque séance de roulage. A son volant l’an prochain, nul ne sait dire qui nous retrouverons au départ du Rallye Monte Carlo. Il semblerait que le torchon brûle entre Thierry Neuville et les patrons de Hyundai Motorsport. La i20 2016 en reste tout de même jolie, si on passe au dessus d’une livrée plutôt criarde et un bleu toujours aussi difficile à identifier : bleu ? Gris ? Violet ?

    Aussi, à Francfort, la marque coréenne a présenté comme bon nombre de ses concurrents une Vision Gran Turismo, étude de style ayant pour but de représenter la marque dans le futur opus du célèbre jeu vidéo de Polyphony. Ce concept est rejoint par la RM15, qui pourrait être le futur coupé sportif de la marque. Une étude de style intéressante.

    Mais les études de style ne suffisent pas et il en faudrait beaucoup plus pour que la marque Hyundai en devienne sportive. Je ne crois pas que nos amis coréens aient réellement cet objectif, mais ils ont en tout cas compris que le sport pouvait aider leur marque à sortir de son trou, à redorer son blason (wink Alex!), un peu comme l’a fait Citroën avec le WRC. Pour cela, la performance et les résultats sont attendus. Le team Hyundai n’a pour le moment qu’une victoire en poche, conquise, il faut le dire, sur la défaite des concurrents et grâce à la fougue de Thierry Neuville plutôt que sur une réelle performance de la i20 WRC. Pour trouver une Coréenne performante, il faudrait surement limiter les pôles décisionnels, découpés entre Alzenau, en Allemagne, siège de Hyundai Motorsport et Seoul, siège de Hyundai Motors, en Corée du Sud. Revoir le staff aussi, peut être. Vu d’ici et selon les échos, la vie parait compliquée du côté du siège allemand.

  • BMW M6 GT3 : presque GT1

    BMW M6 GT3 : presque GT1

    Après bien des apparitions finement orchestrées par BMW Motorsport sous une robe noire et blanche maquillant ses formes, voici enfin la nouvelle BMW M6 GT3. Basée sur la M6 de série, elle est révélée au public dans sa robe officielle lors du Salon IAA de Francfort, alors qu’elle fut présentée aux équipes et pilotes lors des dernières 24 heures de Spa. Cette M6 GT3 est maintenant le fer de lance de BMW en Grand Tourisme, sprint ou endurance, en remplacement de la prestigieuse Z4 GT3, qui a remporté bien des courses depuis son lancement en 2010.

    Cette M6 GT3, aux airs si massifs qu’on dirait une GT1 de la grande époque, est mue par le V8 4.4 litres bi turbo, développant 585 chevaux. Elle fut spécialement développée dans l’objectif d’accroitre au maximum de sa fiabilité, une composante des plus importantes lors des courses de 24 heures, dans lesquelles elle compte bien s’imposer : 24 Heures de Spa, 24 Heures du Nurburgring, 24H Series etc. Nul doute que cette M6 aura sa place sur la première marche des podiums. Messieurs dames, vous êtes prévenus : BMW n’est pas là pour faire de la figuration.

  • Audi lance les concessions virtuelles et digitales

    Audi lance les concessions virtuelles et digitales

    On se rappelle qu’il y a quelques années, la banque Crédit Mutuel ouvrait une agence « sans guichet » dans Lille. Il semblerait que ce phénomène arrive aussi dans l’automobile. Plus une voiture, plus une goutte d’huile, plus de trace de gomme sur le carrelage blanc immaculé. C’est peut être cela qui nous attend dans le futur.

    De la quattro aux feux laser via la technologie ultra light, Audi nous a toujours habitué à l’innovation. Cette fois, la marque d’Ingolstadt créé et jette ses points de vente dans le futur, avec l’apparition des showroom virtuels.

    A la suite de Londres, Pékin, Berlin, l’un de ces showrooms sera installé dans un des plus beaux quartiers de Paris, au 48 place du Marché Saint Honoré. Sur place, il sera possible de configurer et découvrir tous les modèles de la marque. Cette innovation sera aussi digitale puisque ces configurations virtuelles se feront sur écran géant, en taille réelle.

    Malgré cette innovation, il semble que le rapport humain soit toujours nécessaire, des vendeurs seront tout de même disponibles pour nous suivre dans cette expérience. Rassurons nous aussi, ces concessions virtuelles exposeront tout de même quatre modèles de la marque. Dont la très sélective Audi R8. On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre.

    Au final, on se rend compte ici que le digital se rapproche du commerce, et l’expérience client devient une des composantes les plus importantes de la vente d’un produit, d’un service. L’automobile, elle, a un peu de retard sur la chose… et Audi innove. Bien joué Ingolstadt.

    La concession Audi City de Berlin.
    La concession Audi City de Berlin.
  • Alpine Celebration : hommage aux champions du monde WRC 1973

    Alpine Celebration : hommage aux champions du monde WRC 1973

    A la suite des Alpine Celebration révélées lors des 24 Heures du Mans, puis lors du Goodwood Festival of Speed, la marque bleue continue ses révélations, avec une nouvelle Celebration. Cette fois, on change de thème. La première des Celebration était un hommage aux 60 ans de la marque, le deuxième était un clin d’oeil au style britannique, au sport auto d’outre manche, portant les couleurs du Lord March, propriétaire du domaine de Goodwood et organisateur du festival du même nom.

    Pour les festivités du 60ème anniversaire organisées à Dieppe, Alpine donc sort un nouvelle robe pour sa Celebration. On découvre ainsi une Alpine aux couleurs rappelant celles des Alpine Renault A110 engagées lors du Championnat du Monde des Rallyes 1973 et 1974. Le toit est rouge, les portes d’un dégradé de lignes blanches rappellent l’ancien losange de la Régie.

    Alpine Renault A110 - Jean-Pierre Nicolas - Tour de Corse 1973 - 01
    Les quatre Alpine Renault A110 alignées sur le parc fermé du rallye Tour de Corse 1973. Le lien avec la Celebration révélée ce weekend est direct.

    Cette hommage « rallye » à Dieppe n’a pas été choisi par hasard. C’est dans cette commune de Normandie qu’étaient construites les Alpine tout d’abord mais aussi là qu’elles étaient préparées dans l’objectif de disputer le Championnat du Monde des Rallyes.

    1973, Alpine remporte pas moins de six manches sur les treize disputées. Andruet enlève le Rallye Monte Carlo, Nicolas le Tour de Corse, Darniche le Maroc et Thérier remportent le Portugal, l’Acropole et le Sanremo. Ces quatre là, on les appelle les 4 mousquetaires. Ils règnent sur le WRC 1973 sans partage. Ensemble, ils remportent le Championnat du Monde des Rallyes 1973, premier du nom.

    Photo : Vincent Capillaire. DPPI. Renault Media. DR. Sylvain Demeyer.

  • Honda redevient Honda avec le Project 2&4 !

    Honda redevient Honda avec le Project 2&4 !

    Le Salon de Francfort arrive… Ma messagerie déborde d’annonces pour confirmer la présence de SUV. Citroën, Jaguar, Bentley. Pour tous les goûts ! Et… Oh surprise. Honda va présenter une vraie Honda.

    Evidemment, le stand Honda mettra bien en valeur ses CR-V et HR-V. Il y aura même des Jazz. Mais quand je pense à Honda, les Civic, NSX, S2000, Coupé 9, voire Prelude me viennent en tête.

    Honda, c’est une marque d’ingénieurs, quasiment une marque de motoristes qui en fait l’entreprise qui produit le plus de moteurs au monde sur une année. Honda, c’est la F1 et le VTEC qui permettait à une S2000 d’aller toucher 9 000 tours / minute.

    Alors quand Honda présente une machine aussi bizarre que la Project 2&4, c’est vite un incontournable.

    A quelques jours de l’ouverture de Francfort, Honda envoie les premières images de sa tueuse d’Ariel Atom. Posé sur quatre roues, le Project 2&4 possède quelques gènes de la machine alignée en MotoGP.

    Ce concept est le résultat d’un concours mondial orchestré au sein des studios de design Honda. Les designers auto et moto ont travaillé ensemble pour créer une machine de 3,04 mètres de longueur et 1,82 mètres de largeur, donc plus courte et plus large qu’une Atom.

    honda-Project-2-4-concept

    La livrée est très largement inspirée de la F1 RA272, magnifique monoplace qui a signé sa première victoire au Mexique il y a 40 ans.

    Project 2&4 est propulsé par le V4 999cm3 du MotoGP, placé sur le côté du châssis, tandis que le baquet est suspendu au dessus de la route. Selon Honda, cette solution d’un baquet maintenu par les flancs donne le même sentiment de liberté que sur une moto, même avec des harnais quatre points.

    Pour une utilisation routière, le moteur de compétition est modifié pour descendre à 212 chevaux à 13 000 tours / minute. Le couple maximal est atteint à 10 500 tours et le rupteur arrive à 14 000 tours, comme sur la F1 des années 1970.

    La puissance est transmise aux roues arrière par une boîte séquentielle à double embrayage à six rapports, actionnée par des palettes au volant. L’afficheur se situe sur un élément transparent situé derrière ce même volant.

    Cette monoplace, à conduite à gauche, ne pèse de 405 kilogrammes, soit 115 de moins que la biplace Ariel Atom.

    Honda n’a pas encore communiqué sur les détails de fabrication. La presse britannique parle d’un mélange d’aluminium et de carbone. La suspension, confiée à Öhlins, devrait être ajustable.

    Présenté en Allemagne à l’état de concept, ce Project 2&4 pourrait être produit en (très) petite série au Japon. Voilà qui pourrait accompagner l’arrivée de la Civic Type R et le retour (laborieux) de la NSX !

  • A la hâte, Renault révèle sa nouvelle Mégane

    A la hâte, Renault révèle sa nouvelle Mégane

    Avec quelques jours d’avance et suite à l’énorme fuite des clichés sur le blog italien Carpassion.it (voir en fin d’article), Renault révèle sa nouvelle Mégane à la hâte. On sent bien qu’ici, Renault la fait light pour rattraper la chose. Il faut dire que ce modèle emblématique de la gamme ne devait être présenté que la semaine prochaine, lors du salon de Francfort.

    Malgré ce raté, Renault n’arrête pas ces derniers mois, présentant ses modèles sur un rythme effréné. Il y eut l’Espace, Kadjar, Talisman et Talisman Estate avant cette Mégane. On trouve là une Mégane changée, aux proportions nouvelles, plus basse de 25mm, plus large à l’avant de 47mm et de 39mm à l’arrière et un empattement nouveau, augmenté de 28 mm en comparaison à la génération précédente. Le style est en lien direct avec celui de la Talisman, avec entre autres, les feux avant en « C » ou à l’arrière, les feux qui se rejoignent autour du losange.

    Le modèle présenté est ici celui de la ligne GT. Le haut de gamme chez Mégane pour le moment (exit la finition Initiale Paris?) et il y a fort à parier que la version R.S. ne tardera pas à arriver. Cela dit, on peut dire que pour une fois, la version GT a un style sportif.

    Pour le moment, aucune annonce quant aux motorisations et finitions. Rendez-vous semaine prochaine, à Francfort.

    Ici, les photos révélées par le blog italien :

  • Sport : où en sera Alpine en 2016 ?

    Sport : où en sera Alpine en 2016 ?

    Où sera Alpine l’an prochain ? Du bleu oui, mais pour le moment difficile d’annoncer la couleur.

    Si Carlos Ghosn avait annoncé l’arrivée de l’Alpine pour 2016, en juillet 2015, Bernard Olliver, PDG de la marque a reporté le projet à 2017. Nous en sommes là côté série, et depuis la Celebration, la retenue est de rigueur chez Renault. Seulement, pour une marque comme Alpine, la série ne fait pas tout. On travaille dur chez Alpine et chez Signatech, la structure officiant sportivement pour Alpine, on n’enfile pas les perles non plus. C’est sur, l’Alpine A450b sera conservée jusqu’à la fin de saison. Le prototype Oreca 03R est bien connu de l’équipe et elle table sur l’expérience pour finir en beauté sa saison FIA WEC bien mal lancée.

    Seulement, l’an prochain arrive à grands pas. Alors, Philippe Sinault confiait à nos confrères de Endurance-Info que toutes les pistes sont ouvertes pour l’an prochain. ELMS, FIA WEC, LMP2 et même LMP1 non hybride. Rien n’est fait, pas même la continuation du programme n’est assuré, mais les Bleus de chez Signatech ne baissent pas les bras et oeuvrent à 2016.

    Pour le LMP2, Alpine ne fait pas partie des constructeurs sélectionnés par la FIA pour la construction d’un prototype. La marque bleue devra donc s’équiper d’une des quatre barquettes disponibles sur le marché, en la modifiant en fonction de la règlementation. Pour le moment, on se dirigerait sur une Oreca 05, qui évoluerait pour coller au mieux au design Alpine.

    L’endurance n’est pas la seule clé sportive pour Alpine. Pas de rallyes, c’est sûr, du moins officiellement, Comme nous le confiait Bernard Ollivier, PDG d’Alpine, lors des dernières 24 heures du Mans. Un engagement en rallyes n’est plus aujourd’hui possible pour une victoire au haut niveau : il est impossible de gagner le WRC avec une voiture « de série ». Cela ne veut pas dire non plus que la compétition client est improbable pour une Alpine engagée en GT. Le GT d’ailleurs, la réponse serait peut être là pour le circuit. Bernard Ollivier ne s’en cache pas : il rêve de voir une Alpine en GT, en GT3, face aux Ferrari, Lamborghini, Aston Martin, Porsche sur la classique mancelle. « Alpine a la légitimité d’être là » comme dit le PDG d’Alpine. Et on veut bien le croire.

    Alpine Renault Oreca LMP2 2016 FIA WEC ELMS
    Et si Alpine passait à l’Oreca 05 l’an prochain ? Ici, une livrée réalisée par nos soins. Celle des essais?
  • Cactus M, le concept d’une Méhari

    Cactus M, le concept d’une Méhari

    Sa ligne n’était plus un secret. Les photos sorties officieusement telle un teasing par Citroën ou les fuites dans la presse peut être orchestrées par Citroën aussi, trahissaient bien les courbes et formes du concept car Cactus M. M comme Méhari, cela n’est plus un secret. Cela fait d’ailleurs du bien de voir Citroën retrouver la voie de son histoire. Bref, passons, le passé c’est le passé Darling, ça parasite le présent.

    Cette fois, on trouve là les lignes globales du Cactus. Les face avant et face arrière ne changent pas. Concept M est ici un coupé, deux places, cabriolet. Ce n’est là qu’un concept car, qu’une étude, restant au final assez proche du Cactus habituel. Cela dit, il est marrant de se dire que les Airbump du C4 Cactus ressemblent étrangement aux nervures de la carrosserie de la Méhari. C’est ici un hasard mais c’est tout de même un beau clin d’oeil. D’ailleurs, contrairement aux C4 Cactus, les Airbump sont peintes aux couleurs de la carrosserie sur ce Cactus M. Le ligne s’en retrouve plus classique, plus habituelle, le style baroudeur fait le reste.

    D’ailleurs, une question se pose. Quel avenir pour un tel véhicule? Le Cactus deviendrait-il la base de nombreuses versions ? Il manque une version utilitaire, possible avec le C15 Cactus. La nouvelle Méhari serait la avec le Concept M. Et après ? Un SUV 3 portes, telle la Mini Paceman ? Un vrai 4×4, en remplacement du C4 Aircross insipide ? Allez. Go. La voie m’a l’air pas mal. Mais attention aux véhicules un peu spéciaux : on se rappelle que la C3 Pluriel ne fut un réel succès commercial.