Catégorie : Editorial

  • Mais de qui se moque-t-on avec les péages ?

    Mais de qui se moque-t-on avec les péages ?

    Evidemment, la question ne permet qu’une seule et unique réponse : de nous ! Tandis que nos gouvernants ont ciblé les sociétés d’autoroutes, coupables de dégager « trop » de bénéfices (!), les idées fusent pour remanier le coût des déplacements sûrs en France.

    Je ne vais pas ressortir les statistiques sur le nombre d’accidents sur les autoroutes à péages pour le comparer à notre « brillant » réseau secondaire… De toute façon, notre gouvernement ne s’est jamais appuyé sur ces données pour mener sa politique de sécurité routière. Les radars fixes sont très officiellement placés dans des zones accidentogènes (et elles doivent être nombreuses ces zones sur les autoroutes limitées à 130 km/h !).

    Revenons à l’actualité… 152 députés PS ont demandé la dénonciation des contrats de concession signés avec les sociétés d’autoroute. Quand on est en position de force, pourquoi ne pas s’en servir. Admettons.

    Pour détourner le débat, les sociétés d’autoroute ont émis une idée qui a fait rêver nos ministres. Selon Le Figaro, la proposition d’une tarification différenciée pour les véhicules les moins polluants a été reçue pour Alain Vidalies, actuel Secrétaire d’Etat chargé des transports. Sur RMC, il annonçait « L’Etat souhaite qu’il y ait des encouragements pour les véhicules hybrides et électriques » et « il n’y aura pas de péage punitif pour les véhicules Diesel ».

    Existe-t-il le moindre intérêt à créer un tarif spécifique (même une gratuité) pour les véhicules électriques sur les autoroutes à péage ? A part avec une Tesla Model S qui peut prétendre dépasser les 300 kilomètres à 130 km/h stabilisés, aucune voiture électrique ne peut atteindre 150 kilomètres d’autonomie sur autoroute.

    Alors aidons les hybrides ! Mais bien sûr… Quelle pourrait être la pire définition technique pour une voiture destinée à rouler sur autoroute ? Réponse : d’être bloquée à 130 km/h avec un moteur à combustion interne, en partie occupé à trainer une batterie d’une centaine ou de deux cents kilogrammes totalement inutile dans ces conditions !

    Et quel doit être le moteur le plus vertueux pour couvrir des centaines de kilomètres de la sorte ? Pour un anti-Diesel comme moi, c’est facile : un bon moteur Diesel qui tourne comme une horloge, un Euro6 avec les filtres nécessaires.

    On peut toujours balancer des idées pour briller en société… Mais il ne faut pas se moquer du monde !

    (Et imaginez le chantier pour mettre ça en place. Comment automatiser la tarification ? Un bon moyen de revenir à la vignette qui deviendrait électronique ? Et une gestion comme les portails ecotaxe nous guettent…)

  • Quand Peugeot est une référence…

    Quand Peugeot est une référence…

    En cette fin de semaine, j’ai eu l’occasion de parcourir quelques kilomètres au volant d’une Peugeot… Et, encore une fois, j’ai dû me résoudre à réaffirmer cette constatation sans appel : le i-Cockpit est une référence ! (J’espère que c’est suffisamment martelé.)

    S’il n’est pas aussi poussé que sur la 308 – sur la console centrale notamment – l’architecture intérieure de la Peugeot 2008 est un régal pour le conducteur.

    Petit volant, nouvelle ergonomie, combiné tête haute, tableau de bord épuré : la disposition des commandes et des informations est une indéniable réussite.

    peugeot-2008-volant

    Les bras, les mains, les doigts et les yeux disent merci aux concepteurs.

    Reste à espérer que Peugeot soit copié. Je veux davantage de volants compacts et de combinés placés le plus près possible de la base du pare-brise !

  • La décote de Maybach !

    La décote de Maybach !

    AUTOcult.fr annonçait une troisième naissance pour la marque Maybach… Il s’avère que nous sommes loin de relancer un constructeur. Mercedes se servira du nom de Wilhelm pour proposer une simple déclinaison de sa Classe S.

    Récupérée après la Seconde Guerre Mondiale, la marque Maybach réapparaît en concession en 2002… Trop proche d’une Classe S, pas assez exclusive, elle n’avait jamais été en mesure de concurrencer Bentley (propriété de Volkswagen) ou Rolls-Royce (du non moins allemand BMW).

    Mercedes n’avait pas appris de l’expérience de ses concurrents. Quand des constructeurs plus ou moins généralistes avaient cherché à s’attaquer aux produits à l’Etoile, ils ont créé leur propre marque premium. Nissan avec Infiniti, Toyota avec Lexus, Citroën avec DS (ah non en fait !).

    Plus qu’un simple logo et qu’un nom, Infiniti ou Lexus sont devenues des marques à part entière. On ne confondra pas une Q50 avec un Qashqai ou un NX avec une Prius… Pourtant, Mercedes a fait l’erreur. Une Maybach était une évolution d’une Classe S.

    Mercedes-Maybach S 600 (X 222) 2014

    Et Mercedes continue. La nouvelle Maybach ne sera qu’une déclinaison d’une S600. Une finition luxueuse.

    Comment le constructeur allemand peut-il croire qu’une Mercedes S600 Maybach puisse concurrencer les marques d’origine anglaise ? Et ce n’est même pas pour soutenir les ventes de Classe S qui représentent davantage que l’addition de celles d’Audi A8 et de BMW Série 7.

    Maybach va doucement devenir l’appellation luxe de Mercedes comme AMG l’est pour le sport. Très bien… Mais Maybach sera aussi bien armé pour concurrencer Rolls-Royce que AMG l’est pour s’attaquer à Ferrari !

  • AUTOcult.fr est le 3e blog auto le plus influent !

    AUTOcult.fr est le 3e blog auto le plus influent !

    Un peu moins d’un an après avoir gagné le Golden Blog Award de meilleur blog auto moto francophone, AUTOcult.fr se place sur le podium des blogs auto les plus influents !

    Ce classement établit par Teads Labs (nouveau nom de ebuzzing) est calculé à partir des réseaux de liens établis à travers les sites et la résonance du contenu sur les réseaux sociaux.

    AUTOcult.fr se place derrière les références que sont leblogauto.com et garagedesblogs.com et devant bien d’autres sites que nous aimons beaucoup !

    C’est aussi l’occasion de vous remercier de nous être fidèles… De plus en plus souvent, plus de 2 000 visiteurs uniques passent sur nos pages chaque jour. Nous espérons surtout que nos sujets vous plaisent et que nos petits jeux vous intéressent… Restez connectés, quelques beaux livres seront à gagner avant Noël !

  • 80 km/h sur les routes : l’expérience raté !

    80 km/h sur les routes : l’expérience raté !

    Il y a quelques semaines, le Conseil National de la Sécurité Routière émettait l’idée d’abaisser la vitesse maximale autorisée sur notre réseau birectionnel à 80 km/h au lieu de 90 km/h… Cette mesure avait provoqué une levée de bouclier parmi les citoyens. Un peu comme il y a un demi-siècle !

    En septembre 1958, le Ministère des Transports instaurait, durant deux fins de semaines, une vitesse limitée à 80 km/h sur certaines nationales…

    La presse jugeait unanimement cette proposition. L’Equipe titrait « Automobilistes, pliez-vous à l’expérience… vous démontrerez ainsi son inefficacité. » Et Le Parisien ajoutait : « Ralentissement de la circulation et embouteillages multipliés. Moins d’accidents graves, mais trois heures étaient nécessaires pour aller de Fontainebleau à Paris : 20 km/h de moyenne ! (…) Nous avons pris quelques routes dites de détournement : on y roulait plus vite que sur nos belles nationales ! Ce n’est pas normal et c’est beaucoup plus dangereux… »

    Chantal Périchon promet toujours que l’objectif de passer sous les 2 000 morts ne sera pas atteint en 2020 si nos automobiles ne sont pas freinées. Elle devrait pourtant savoir que les plus grands progrès en matière de sécurité n’ont jamais été liés à la réduction de la vitesse. Merci aux autoroutes, aux ceintures de sécurité, aux coussins gonflables… L’automatisation du freinage pour conserver les distances de sécurité et autres aides à la conduite accompagneront les prochaines baisses de mortalité routière.

  • L’offre et la demande, par Carlos Tavares

    L’offre et la demande, par Carlos Tavares

    Carlos Tavares aime les grandes et belles phrases. Le nouveau patron de PSA Peugeot Citroën n’hésite jamais à marteler ses expressions toutes faites, jusqu’à les faire entrer dans le langage courant. Il y a eu la « frugalité ingénieuse » de Renault, il y a aujourd’hui la « puissance créatrice de l’entreprise » avec l’objectif de vendre plus cher chaque modèle des marques Peugeot, Citroën et DS.

    Ce fut le transfert de l’année… Carlos Tavares, sorti de Renault, a pris les commandes de PSA Peugeot Citroën. Après avoir secoué l’organigramme et lancé la marque DS « premium qui exprime la sophistication et l’art de vivre à la française… », le Portugais annonce ses nouveaux objectifs en marge du Mondial de l’Automobile.

    Au-delà de l’emploi français que le nouvel actionnaire étatique surveille avec des œillères, Carlos Tavares s’attaque à un autre problème : PSA Peugeot Citroën vend ses voitures moins chères que ses concurrents…

    En panne d’image, ces marques éprouvent des difficultés à convaincre au prix catalogue : « Elles sont, pour l’instant encore, vendues en-dessous du prix de nos concurrents », reconnaît le patron-pilote sur l’antenne de France Info. « Chaque constructeur concède un certain montant de remise et nos remises sont supérieures. Ceci n’est plus justifié par les qualités et les performances de nos produits. »

    « Nous avons comme objectif, très progressivement, de faire en sorte que l’on puisse communiquer la valeur de nos marques et la valeur de nos produits à nos consommateurs pour que, naturellement et normalement, on puisse vendre nos véhicules au même prix que nous concurrents allemands. Nous avons des performances qui sont, a minima, identiques. »

    peugeot-exalt

    Bien aidé par l’élan donné par la Peugeot 308 et son titre de Voiture de l’Année, Carlos Tavares annonce donc un énorme coup de communication pour placer Peugeot, Citroën et DS au niveau de notoriété des constructeurs allemands…

    Mais combien de temps faudra-t-il pour mettre les marques françaises à ce niveau, quand certaines entreprises allemandes ont mis trois décennies pour construire leur image ?

    Le tarif est le fruit de la rencontre de l’offre et de la demande… Si l’augmentation, même légère et graduelle, des prix n’est pas comprise par les consommateurs lors de leur acte d’achat, PSA Peugeot Citroën pourrait perdre des parts de marché. Des points qui deviendront encore plus difficiles à reprendre sans grande révolution de gamme. Et pourquoi ne pas entamer cette révolution dès aujourd’hui en sortant des vrais modèles premium sur le marché français ? DS6 WR est déjà commercialisé en Chine… Exalt dans une configuration proche du concept ? Vendez-nous du rêve, on l’achètera !

  • Aston Martin ne répond plus

    Aston Martin ne répond plus

    Il suffit de faire quelques kilomètres au volant d’une BMW i8 pour se rendre compte de l’écart qui existe entre un constructeur tourné vers l’avenir et un autre qui ne cesse de tenter de réinterpréter son passé…

    BMW réinvente ses modèles avec envie. Le style, les gènes de la marque sont toujours directement identifiables… Et pourtant, avec un coupé comme l’i8, BMW n’hésite pas à conjuguer le futur au présent.

    Cette i8 aurait pu être une Aston Martin. Elle aurait été anglaise en jouant sur d’autres petits détails… Une calandre différente, un habitacle à l’odeur british. Mais Aston Martin n’aurait jamais pu imaginer, concevoir puis produire un tel modèle.

    Depuis des semaines, voire des mois, il manque une tête au sommet de l’organigramme de la marque britannique. Et les seuls sujets de discussions autour de la marque servent à alimenter les rumeurs de refus de tous ceux qui ont pu être approchés pour le poste.

    Aston Martin est pourtant bien en vie. Un « nouveau » modèle vient d’être révélé. Mais il résume, à lui seul, les problèmes du constructeur anglais. En cherchant à faire revivre l’appellation Lagonda, Aston n’a pas réussi à tourner la page d’une gamme déjà vieillissante.

    aston-martin-lagonda-1976

    Evidemment, la Lagonda sera une magnifique voiture. Et son V12 6,0 litres de 565 chevaux ravira les fans de la marque. Mais ce V12 (si « noble » soit-il) est déjà d’un autre temps. Plusieurs générations de blocs sont passés chez les rivaux, avec downsizing turbocompressé et hybridation.

    Cette nouvelle Aston Martin n’apporte aucune nouveauté. C’est un n-ième coup de crayon (aussi beau soit-il) sur la plate-forme VH qui enterre la marque dans le passé.

    Il existe pourtant un potentiel extraordinaire autour de cette marque. Ce potentiel s’appelle Mercedes. Les Allemands détiennent déjà 5 % d’Aston et pourraient être très favorables à l’augmentation de leur participation.

    Plus encore que la manne financière qui pourrait venir de Stuttgart, c’est le savoir-faire technique de l’Etoile qui pourrait donner un nouvel élan (ou sauver) Aston Martin.

    Voilà pourquoi la Lagonda ne sera qu’une série limitée promise à quelques clients invités. Une façon de convaincre de l’exclusivité de la centaine de voitures qui seront produites (et qui n’aurait peut-être pas été vendues si la Lagonda était mise sur le marché comme toute autre voiture).

  • Et si la voiture autonome posait des problèmes ?

    Et si la voiture autonome posait des problèmes ?

    Il y a les bons et les mauvais conducteurs… C’est un peu comme les chasseurs ! Et comme d’habitude, chacun se sent plutôt bon conducteur alors que les autres sont plutôt de mauvais conducteurs. Alors vivement les voitures autonomes !

    Il paraît désormais certain que la voiture autonome sera capable (techniquement) de rouler sur nos routes dans quelques années… Mais la technique ne fera pas tout… Ce sont les législateurs qui décideront de son véritable avenir !

    Mais si la voiture autonome venait à s’emparer de nos routes, la nouvelle serait-elle positive pour notre avenir ?

    A priori, on ne peut que se réjouir de laisser des ordinateurs gérer nos déplacements (en s’assurant que tout soit fiable).

    Mais une étude d’un responsable scientifique de Toyota en Amérique du Nord pointe plusieurs motifs d’inquiétudes…

    Selon Ken Laberteaux, dans un article publié par le Japan Times, la voiture autonome va encourager les déplacements urbains et péri-urbains… Plus simples, les parcours vont se multiplier pour beaucoup d’utilisateurs. La conséquence ? Plus de kilomètres signifient plus de pollution. Et si les trajets s’avèrent plus faciles et moins stressants, les agglomérations vont encore plus s’étaler. Les cités vont se déformer, obliger chaque foyer à s’équiper de plusieurs voitures autonomes et casser les liens actuels de nos aménagements urbains.

    Bien au-delà de l’automobile elle-même, l’autonomie des machines pourrait radicalement modifier la façon de vivre en milieu citadin. Voilà qui ne va pas plaider en sa faveur lorsque les gouvernements devront trancher sur son utilisation réelle.

  • L’autophilie existe en France !

    L’autophilie existe en France !

    Autophilie est un terme que l’on ne rencontre jamais (dans le contexte automobile !)… Pas une occurrence sur le terme dans les médias ces dernières semaines. Pourtant, et malgré la récente sortie de Carlos Tavarès sur l’autophobie (toujours automobile) qui règne en Europe, la passion qui nous anime est largement partagée !

    Largement partagée et même en progression… Nos grandes épreuves sportives (Les 24 Heures du Mans en tête) sont de plus en plus suivies, les rendez-vous des collectionneurs et des amoureux de mécanique (Rétromobile, Le Mans Classic, Traversée de Paris) rassemblent aussi un public de plus en plus important… Et dans quelques semaines, le Mondial de l’Automobile de Paris battra de nouveaux records.

    Paris, justement. A quelques kilomètres de la Porte d’Orléans, un mythe automobile est en train de redevenir un endroit incontournable.

    autodrome-montlhery

    Construit en 1924, l’Autodrome de Linas Montlhéry fut un élément de notre patrimoine avant d’être progressivement « abandonné » à la fin du siècle. Sous une nouvelle forme, il revit depuis quelques années grâce à l’Union Technique de l’Automobile du motocycle et du Cycle (UTAC). Petit à petit, des événements permettent de venir (re)découvrir le magique béton.

    mini-afterwork

    Parmi ces opérations, l’UTAC a créé les Afterworks Autodrome. Sans aucune prétention et avec le simple objectif de rassembler des amoureux de la voiture, ces rencontres réunissent quelques centaines de passionnés autour d’un thème.

    mini-volant

    Après un rendez-vous Lotus qui avait permis à 200 véhicules de rouler sur l’Autodrome, ce fut au tour de MINI de s’emparer de l’ovale vendredi dernier. Des MINI originales, plus farfelues, autant de nouvelle génération… Et des clubs MX-5 ou BMW Z3 avaient aussi profité de l’occasion pour se dégourdir les jantes.

    afterwork-autodrome

    L’événement est gratuit pour les spectateurs, qui profitent de quelques animations avec des quizz et courses de karts à pédales en présence d’un foodtruck.

    mini-moke

    Pas d’autre prétention que de partager une passion… Et c’est bien ça que l’on aime !

    mini-phares

  • L’automobile est la troisième recette de l’Etat

    L’automobile est la troisième recette de l’Etat

    Je demande un peu plus de considération ! Saviez-vous que l’Etat « gagne » chaque année 63 milliards d’euros de recettes grâce à l’automobile ? 63 milliards !

    L’Automobile Club Association a réalisé un petit calcul pour savoir quelle était la part des taxes liées à l’automobile dans le budget de l’Etat. Les chiffres sont effarants.

    Dans l’ordre on trouve :
    34 milliards d’euros de taxes sur les carburants
    9,8 milliards de taxes sur les péages
    5,9 milliards de TVA sur les voitures neuves
    5 milliards de taxes sur l’entretien et la réparation
    4 milliards de taxes sur les assurances
    1,9 milliard d’euros de cartes grises
    1,6 milliard d’amendes
    et 1,5 milliard classés en « divers ».

    Aucun autre domaine ne rapporte autant aux caisses de l’Etat ! Seuls la TVA (dans sa globalité) et l’impôt sur le revenu font mieux. Car cette manne est supérieure à celui de l’impôt sur les sociétés qui s’élève à 53,5 milliards d’euros.

    Je le répète : je demande un peu plus de considération !

  • L’insolente réussite de Porsche

    L’insolente réussite de Porsche

    Que ces comités exécutifs doivent être passionnants (rires)… Enfin, non, pas rires. Imaginez que l’on peut décider de l’avenir stratégique de marques aussi emblématiques que Ferrari ou Porsche autour de longues tables, tout en étant noués dans un nœud de cravate.

    Chez Ferrari, Montezemolo a choisi de miser sur l’exclusivité. Le patron de Cheval Cabré préfère produire moins, donc vendre moins, mais vendre mieux et valoriser chaque client.

    Chez Porsche, on a opté pour une stratégie diamétralement opposée. Depuis plusieurs années, Porsche cherche à se « démocratiser ». On lance de petits coupés, un 4×4, une berline… L’objectif est de faire du volume, du chiffre d’affaires et de sortir du carquan de « petit constructeur ».

    Le Cayenne et la Panamera ont trouvé leur clientèle. Et Porsche continue de grandir. Pour occuper un espace toujours plus large, c’est désormais un Macan qui vient chasser sur les terres de Audi et BMW.

    Panamera Diesel

    Et Stuttgart n’hésite pas à tirer et étirer « vers le bas » sa gamme en proposant un simple 4 cylindres pour atteindre 100 000 ventes de Macan par an.

    Le Cayenne va bientôt subir une cure de rajeunissement et on annonce l’arrivée d’un petit coupé à 50 000 euros pour concurrencer les Elise, 4C et future Alpine…

    Ce genre de plan produit est déjà dans les cartons de Maserati. Mais alors que Porsche avant, la marque italienne continue d’annoncer de nouveaux modèles « à venir »… Quand Porsche aura déjà pris toute la place !

  • La personnalisation automobile pour les pauvres

    La personnalisation automobile pour les pauvres

    Je rêve des facilités de ces élites qui peuvent rêver et concevoir leur voiture… Pour nous, pauvre peuple, cette personnalisation se résume à quelques teintes qui sortent un peu de l’ordinaire.

    Les marques les plus prestigieuses n’ont quasiment plus de « modèle de base ». Lorsqu’un client se présente, on lui dévoile une multitude de propositions pour choisir ses propres matières, ses teintes et ses envies sont écoutées.

    Taylor-Made chez Ferrari, Bespoke Team chez Rolls-Royce… Demandez ce que vous voulez, ils feront tout pour que votre voiture soit la plus proche possible de ce dont vous rêvez.

    C’était encore plus vrai il y a quelques décennies… Vous achetiez un châssis et vous le confiez à un carrossier pour posséder une pièce unique.

    Les constructeurs généralistes jouent également de cette idée de personnalisation à tout va. Des milliers de combinaisons sont possibles pour une simple citadine !

    Et quand j’entre dans une concession (très insidieusement, car je n’ai aucune envie d’acheter), la personnalisation atteint vite ses limites.

    Aucun problème pour choisir sa couleur dans un catalogue de plusieurs pages. On peut même avoir un toit d’une autre couleur. Des rétroviseurs noirs ? Aucun problème !

    Mais si je veux l’écran GPS avec radar de recul et l’ensemble haute-fidélité ? Ah non, c’est deux options ne sont pas compatibles et la première fait partie d’un pack qui comprend l’allumage automatique des feux…

    J’aime beaucoup cette voiture mais je trouve que le volant est beaucoup trop haut, d’un diamètre trop important et au toucher peu confortable. Auriez-vous une proposition ? Non.

    citroen-c4-cactus

    Il est impensable de personnaliser sa voiture. Le client ne peut que consulter un catalogue d’options long comme un jour sans pain. Et plus la marque est « premium », plus les options sont nombreuses…

    Vous pensiez qu’avoir acheté un Renault Captur orange avec toit noir était un acte de personnalisation ? Que vous serez le seul à choisir un airbump marron (pardon Chocolate) au lieu des Black, Grey ou Dune aussi proposés ? Et ils appellent ça personnalisation…