Auteur/autrice : Rédaction

  • WRC6 : le casque et le canapé

    WRC6 : le casque et le canapé

    Le Championnat du Monde des Rallyes va très bientôt redémarrer. C’est l’occasion de se remettre au volant grâce à WRC6 et une PS4.

    Premier rendez-vous dans un baquet avec le test de conduite. Le système profite d’une super-spéciale pour évaluer le niveau du postulant. L’objectif est donc d’aller aussi vite que possible sans subir (trop) de dommages.

    Dans un parc australien, me voici donc aux commandes de la Ford Fiesta RS WRC de Mads Ostberg. L’exercice est des plus délicats sur un tracé excessivement étroit, bordé de murs en béton.

    Là, il n’est pas encore question de trouver ses sensations avec la voiture (ou avec le jeu). Impossible de bien sentir les freinages ou de doser la glisse. Il faut juste passer ce test et voir.

    Je me laisse deux chances. La première me permet d’atteindre un score de 66 avec un style de conduite « Pro » et une difficulté « Intermédiaire ». Comme je m’offre un second passage, j’améliore de 8 secondes en 1’16’’67 et le système m’indique un style de conduite « Pro » et une difficulté « Difficile ».

    Il existe quatre styles de conduite : amateur, semi-pro, pro et simulation et quatre niveaux de difficultés : facile, intermédiaire, difficile et expert. Selon les options choisies, ils influencent les aides à la conduite, les aides à la performance, les performances des adversaires, les dommages et les risques de crevaison.

    J’entame donc une carrière en Pro / Difficile. Trois contrats me sont proposés pour entamer mes deux premières saisons en JWRC, dont deux équipes françaises : Sébastien Loeb Racing et Trajectoire Racing. La stratégie d’équipe du SLR étant la sécurité (contre équilibre à Trajectoire Racing), je pars chez Sébastien Loeb Racing pour débuter avec la DS 3 R3.

    Le premier rendez-vous de la saison est donné au Portugal. L’objectif qui m’est fixé est de terminer parmi les quatre premiers du rallye sur onze partants. La première étape est composée d’une super-spéciale, puis de deux « vrais » chronos.

    Première blague : j’appuie que R2 de la manette pour accélérer en étant sur la ligne de départ… Mais la voiture part et l’écran affiche une pénalité de dix secondes pour départ anticipé. Malgré un tout-droit, j’arrive à battre Terry Folb dans ce premier duel, mais je me retrouve bon dernier du classement général avec quinze secondes de retard et à 13’’5 de la quatrième place occupée par Vincent Dubert. Les galères commencent !

    ES2 : Fafe. Et là, ça recommence. Mon doigt appuie sur la gâchette et encore un faux-départ. Mauvaise habitude et 10 secondes. La spéciale est assez courte et la fameux saut (assez large je trouve) se situe juste avant l’arrivée. Résultat : encore le dernier temps à 21’’1. J’aurais, de toute façon, été dernier même sans le faux-départ.

    Point positif, la voiture est en très bon état pour affronter la troisième et dernière spéciale de l’étape. J’essaie de me remettre en confiance pour un chrono qui fait plus de kilomètres que les deux premières réunies… Mais cette ES3 (Ponte de Lima) est disputée de nuit. Et bing, meilleur temps !

    Me voilà donc remonté au dixième rang à 33’’ du leader Frédéric Hauswald. Sans mes deux faux-départs, je serais sixième… Il reste donc trois spéciales pour, c’est l’objectif, décrocher la quatrième position. Il faut donc enfiler les scratches jusqu’au bout.

    Avant de repartir à l’abordage, il faut réparer les dommages de la journée à l’assistance. Tout ne peut pas être remis à neuf, mais le moteur, la boîte et les trains sont visés.

    Deux spéciales composent la deuxième étape. Cette fois, je roule au petit matin. Le pilotage de la DS 3 R3 commence à venir. Même si j’ai le sentiment que ça manque terriblement de puissance quand on n’est pas dans la zone rouge, j’arrive enfin à jouer avec la voiture et à la placer comme je voudrais. Dans l’ES4, je colle 14’’6 au deuxième et je récupère la cinquième place du classement général. Sans les pénalités, je serais déjà en tête ! La voiture est encore en bon état, direction l’ES5.

    Il y aura toujours à redire sur les notes d’un jeu de rallye. Là, je réclame des distances avant les épingles. Sans info, on tente de voir au loin pour inventer un point de freinage. Et ça se termine parfois par des tout-droits. C’est le cas dans cette ES5 et je ne fais que le deuxième temps. Je reste donc 5e à 8 secondes de la quatrième place de Vincent Dubert… Et il ne reste que la Power Stage !

    Surprise : cette dernière spéciale est disputée dans un épais, très épais, brouillard. Je découvre qu’en prenant des cordes un peu trop tendues, on écope de pénalités qui s’ajoutent directement au chrono réalisé dans la spéciale. Les 9,67 kilomètres sont longs et difficiles… À l’arrivée, c’est un soulagement. Et le chrono : 8’00’’ est à 50’’ du temps de référence. Une grosse claque en mode Pro !

    Je termine donc ce premier rallye à la huitième place, loin de l’objectif d’être dans les 4. J’ai donc une belle croix rouge pour entamer ma carrière avec le Sébastien Loeb Racing, alors que je dois remplir trois de ces objectifs durant la saison. Des reconnaissances n’auraient pas été de trop dans ce premier rallye.

    Deuxième manche en Pologne. Cette fois, l’objectif est de se classer au moins 3e dans une spéciale. Avec deux meilleurs temps et une deuxième place au Portugal, je suis plutôt confiant.

    Comme dans la réalité, le parcours est très différent. La spéciale est bien plus rapide et les virages « 4 » passent beaucoup plus vite que lors du premier rallye de la saison. Hormis un tout-droit qui m’oblige à passer la marche arrière entre deux arbres, je m’en sors plutôt bien. Les seuls alertes sont des passages très près des cordes – quand le copilote annonce pas corde – qui fait apparaître le dessin de la voiture sur le bord droit de l’écran. Plus les éléments s’approchent du rouge, plus ils sont endommagés. Après cette première spéciale, on reste dans des tendances de vert… Mais le temps est encore mauvais : 3’45’’ quand Frédéric Hauswald termine en 3’28’’. Dernière place ! Et je n’ai clairement pas perdu 17 secondes avec une marche arrière.

    ES2, cette fois je décide de prendre plus de risques. Même si je suis un peu à contretemps dans des enchainements de virages et que je m’oblige encore à passer la marche arrière en sortant de la route, je ne fais que le 10e temps. L’apprentissage est bien difficile.
    Cette fois, c’est attaque totale. La voiture est en bon état, à part des pneus très oranges. Le premier tiers de la spéciale se passe parfaitement, même si les dérives sont très prononcées. Mais je sors un peu trop de la route et les pénalités tombent. 17 secondes en tout ! A l’arrivée : 9e temps à 40’’ de Vincent Dubert. Je suis loin de tous les objectifs.

    Aucun réglage possible à la fin de cette étape. Je répare donc et directement la super-spéciale de Mikolajki pour essayer d’aller chercher le top 3 demandé par l’équipe. Pour bien connaître cette spéciale en étant allé plusieurs fois sur place, je peux dire que ça manque excessivement de terre et de poussière dans le jeu !

    Je gagne encore mon duel, mais je ne termine que 7e à 1’’8… Objectif raté ! Il ne reste que deux spéciales à parcourir, mais je repars avec une DS 3 R3 à 100 % !

    Encore à fond, je freine de plus en plus tard, même si les sorties de virage ne sont pas toujours très académiques… Typiquement Playstation, j’ai même un trophée pour une glisse de plus de 30 mètres. Et encore un 7e temps qui me fait tomber à la dernière place du classement général avant la Power Stage. L’unique objectif est d’être dans le 3 premiers dans le dernier chrono de nuit. Bonne nouvelle, c’est exactement la même spéciale que la précédente. J’attaque encore plus fort grâce à certains repères… Et un tête-à-queue dans la partie la plus rapide + 4’’ de pénalité pour avoir déplacé une botte de paille. Fin du rallye avec la dernière place du classement et encore un objectif non atteint. Saison calvaire !

    Rendez-vous en Finlande. Cette fois, l’objectif est de terminer dans le top 5 de la super-spéciale, la première du rallye. Encore raté… Et la suite du rallye est aussi difficile. Je ne sais plus si les annonces du copilote sont vraiment trop tardives ou si je suis vraiment décalé, mais je visite la moitié des arbres dans Ouninpohja. La voiture est en morceau, j’abandonne dans le chrono suivant.

    Quatrième rallye en Allemagne… Je sens que les objectifs sont en relation avec ma très mauvaise saison. Désormais, il ne faut pas abandonner dans plus de deux spéciales !

    Sur asphalte, les conditions changent radicalement. J’ai peur de trop plonger dans les cordes pour ne pas prendre autant de pénalités qu’en Pologne. La première spéciale se passe bien avec le 8e temps à 8’’9 du premier. Rien de fabuleux, mais c’est beaucoup mieux qu’en Finlande. J’assure des top 10 jusqu’au bout et je remplis enfin mes objectifs en Allemagne, puis sur toutes les dernières manches de la saison.

    Du coup, le mode carrière me propose de passer en WRC2. L’année prochaine, je piloterai une Peugeot 208 T16 ! À suivre…

  • Tout savoir sur le Dakar 2017, entre Asunción et Buenos Aires !

    Tout savoir sur le Dakar 2017, entre Asunción et Buenos Aires !

    Organisé en Amérique Latine depuis 2009, la 39e édition du Dakar s’élance cette année d’un nouveau pays. Depuis le Paraguay et sa capitale Asunción et jusqu’à Buenos Aires en Argentine, 8 823 kilomètres sont au programme, dont 4 093 en secteurs sélectifs chronométrés…

    Un parcours en altitude

    D’abord organisé entre l’Europe et l’Afrique, le Dakar roule désormais en Amérique du Sud. En quittant Asunción, au niveau de la mer et avec un taux d’humidité particulièrement élevé, les concurrents entreront en Argentine en direction de Tucumán… Durant deux jours, il sera question de bien se placer sur des pistes techniques.

    La route commencera alors à s’élever vers des altitudes record. Après Jujuy, la caravane entrera en Bolivie pour une semaine à plus de 3 500 mètres. Dans l’Altiplano bolivien, il faudra braver les longues distances, le manque d’air avec un passage à 4 700 mètres d’altitude et des températures à la limite du gel.

    En direction de Tupiza, les dunes réclameront une réelle maîtrise du franchissement, tandis que les copilotes devront trouver les bons caps. Jusqu’à La Paz, les cordons de dunes allongeront les journées, qui se termineront à la lueur des phares pour les moins rapides.

    recors-dakar

    La navigation sera l’un des défis de cette édition 2017. La règlementation a évolué avec des waypoints de contrôle moins précisément indiqués sur les road-books. Les concurrents devront les valider en entrant dans un rayon de 300 mètres, sans connaître exactement les coordonnées du point choisi par les organisateurs. Pour corser le tout, le GPS ne mémorisera que le dernier kilomètre parcouru… L’objectif est de réinventer la notion de navigation, soit une promesse de casse-tête pour les copilotes.

    Arrivés sur les bords du Lac Titicaca, les rescapés feront demi-tour pour partir plein sud après une journée de repos bien mérité, à La Paz.

    Pour entamer la seconde partie du parcours, les concurrents devront affronter une étape marathon. Entre La Paz et Salta, avec une nuit dans la caserne d’Uyuni, les équipages auront pour devoir de préserver la mécanique, car aucun véhicule d’assistance ne pourra leur apporter la moindre aide à mi-parcours.

    De retour en Argentine, les températures pourront atteindre jusqu’à 50°C dans une étape de près de 1 000 kilomètres. La « Super Belén » est annoncée comme le test le plus exigeant pour les copilotes avec 98 % de hors-piste dans le secteur sélectif.

    À partir de Chilechito, les trois dernières étapes s’apparenteront à un ultime sprint. Un long passage de trial et des subtilités de navigation jusqu’à San Juan, encore des dunes sur la route de Río Cuarto et un ultime test sur l’étape 12 jusqu’à Buenos Aires, où seront désignés les vainqueurs.

    Le véhicule star : Peugeot 3008DKR

    À Asunción, le Dakar verra apparaître un nouveau véhicule au départ. Déjà testé lors du Rallye du Maroc, la Peugeot 3008 DKR – qui reprend le look du plus récent des SUV commercialisés par Peugeot – fera ses débuts en Amérique Latine.

    Éprouvé, le concept imaginé par le Team Peugeot Total il y a deux ans sert encore de base à cette Peugeot 3008 DKR. L’expérience acquise depuis le retour du Lion en rallye-raid et des dizaines de milliers de kilomètres parcourus ont permis une nouvelle évolution majeure.

    Les Peugeot 3008 DKR restent fidèles à l’idée de faire gagner un véhicule 2 roues motrices équipé d’énormes roues de 37 pouces. Le moteur, avec deux turbos, est placé en position centrale arrière. Le V6 de 3,0 litres de cylindrées développe 340 chevaux, transmis aux roues arrière par une boîte de vitesses à six rapports via une commande manuelle séquentielle.

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    Par rapport à la génération précédente, les Peugeot 3008 DKR profitent de l’expérience acquise ces derniers mois et des victoires conquises au Dakar avec Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret en janvier et au Silk Way Rally avec Cyril Despres et David Castera en juillet.

    La modification le plus visible se situe sur la carrosserie. La nouvelle machine du Team Peugeot Total reprend les codes du SUV Peugeot 3008. Elle hérite surtout d’un profond travail pour améliorer l’écoulement des flux d’air. Deux thèmes ont dicté le nouveau design : le refroidissement et l’efficience aérodynamique.

    Bruno Famin, Directeur de Peugeot Sport : « Le refroidissement est le point-clé de ces voitures. En rallye-raid, il faut des machines à refroidir. Refroidir l’air de suralimentation, l’eau, l’huile, les amortisseurs, le carburant, les calculateurs… Il est nécessaire de faire entrer de l’air, sans générer une trainée trop importante. Les vitesses atteintes en course ne sont pas négligeables. Les Peugeot 3008 DKR vont rouler à 200 km/h. Nous avons donc beaucoup travaillé sur le refroidissement et l’aérodynamique. »

    Tout aussi important que le refroidissement mécanique, celui des hommes a également été pris en compte. Si la présence d’un système de climatisation n’est pas imposée par le règlement, le Team Peugeot Total a estimé qu’il pouvait apporter un gain notable, en termes de sécurité, comme de performances. Déjà testée lors du Silk Way Rally, la climatisation a été développée pour aider les pilotes et les copilotes à résister aux records de température attendus au pied de la Cordillère des Andes.

    Pour cette édition 2017 du Dakar, le règlement impose la réduction d’un millimètre de la bride d’admission d’air par rapport au Peugeot 2008 DKR. En plus de compenser cette perte de puissance, le Team Peugeot Total a également porté ses efforts sur la facilité d’utilisation du moteur. L’objectif est d’accroître le couple disponible à bas-régime, dès que le pilote touche à la pédale d’accélérateur, sans temps de réponse, ni creux.

    Bruno Famin : « Il devient plus facile de doser l’accélération, notamment dans des conditions d’adhérence précaire. Si le pilote est dans une situation compliquée, notamment avec un risque d’enlisement, il faut que le moteur réponde immédiatement pour pouvoir sortir de ce mauvais pas. Nous avons donc travaillé sur cette facilité d’utilisation et sur la disponibilité du couple à très bas-régime. »

    L’autre point important du développement de cette Peugeot 3008 DKR concerne la suspension. Les épures et les lois d’amortissement ont été revus.

    Bruno Famin : « La voiture qui a gagné l’an passé plongeait au freinage. Il y avait d’importantes variations d’assiette. Nous avons réduit cette caractéristique en travaillant sur les épures. Pour l’amortissement, nous avons cherché de nouvelles lois. De ce côté, il n’y a pas de révolution technologique, il fallait pouvoir s’adapter aux différents types de terrain. Nous avons validé ce travail en essais, puis en course. »

    PEUGEOT 3008DKR – CARACTÉRISTIQUES TECHNIQUES
    Moteur : V6 à 60° diesel biturbo
    Cylindrée : 3,0 litres
    Nombre de soupapes : 24
    Emplacement : central arrière
    Puissance : 340 chevaux
    Lubrifiant : Total Quartz 10W50
    Transmission : roues arrière motrices
    Boîte de vitesses : longitudinale à six rapports, commande manuelle séquentielle
    Pneumatiques : BFGoodrich 37/12,5×17

    Les équipages à suivre

    Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret sont les tenants du titre. A eux deux, ils ont gagné six Dakar dans le même habitacle. Stéphane Peterhansel compte même douze titres avec ses six succès à moto entre 1991 et 1998. D’abord sur les traces de Cyril Neveu et Hubert Auriol, le pilote Peugeot est devenu Monsieur Dakar.

    Stéphane Peterhansel : « Au départ de mon premier Dakar, j’avais l’état d’esprit du soldat qui part à la guerre, à la fois impressionné par l’inconnu et extrêmement motivé. Et j’ai rapidement pris la réalité en pleine tête lorsqu’au bout de trois jours, mon coéquipier André Malherbe a gravement chuté, au point de devenir tétraplégique. J’ai tout de suite compris que ce n’était pas une course de rigolos. C’est certainement pour ça que je n’ai jamais eu de gros bobo. L’année dernière, la victoire avait une saveur particulière parce que le programme Peugeot me tient vraiment à cœur. Je me rends compte que le Dakar a beaucoup évolué : je l’ai gagné sans GPS, puis avec les différentes technologies de navigation, en Afrique puis en Amérique du Sud, et maintenant avec Peugeot ! C’est parce que la clé de la course reste la même : l’endurance. Je pars avec l’objectif d’un 13e titre, mais nous savons tous qu’à la moindre erreur, on peut se retrouver pilote-assistant pour les autres voitures de l’équipe. »

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    Nasser Al-Attiyah a d’abord été copilote avant de prendre le volant. Invité par sa fédération à représenter les couleurs de son pays, il a grimpé les échelons en rallye et en rallye-raid jusqu’à s’imposer dans les catégories support du WRC, gagner deux Dakar et trois Coupes du Monde Tout-Terrain. Le médaillé de bronze de ball-trap aux JO vise un troisième titre à Buenos Aires, cette fois avec Toyota.

    Nasser Al-Attiyah : « Je me souviens de ma première course. C’était en 1989 et j’étais copilote et je n’ai pas aimé́ ça du tout. L’année suivante je me suis mis au volant d’un Nissan Patrol et j’ai commencé par disputer quelques courses au Qatar. Puis je me suis complètement arrêté entre 1995 et 2002 pour me consacrer exclusivement au tir. En février 2003, la fédération qatarienne est revenue vers moi et m’a demandé de participer au tout premier rallye du Qatar et je m’y suis imposé. Du coup j’ai fait toute la saison au Moyen-Orient. Puis est venu le Dakar en 2004. Ma deuxième place sur la course l’an dernier n’est pas une déception. Les Peugeot étaient meilleures. J’ai fait une erreur un jour et ça m’a couté la victoire. J’ai trouvé un bon compromis cette année avec Toyota. C’est une voiture qui n’a jamais remporté le Dakar et le défi est donc intéressant. La voiture marche bien et nous avons énormément travaillé avec Matthieu (Baumel). C’est évidemment bien d’avoir battu Peugeot en Espagne et au Maroc mais n’oublions pas que nous ne sommes pas une écurie d’usine et cela ne signifie pas que nous allons gagner le Dakar. »

    Nasser Al Attiyah (QAT) of Toyota Gazoo Racing SA races during stage 1 of Rally Dakar 2017 from Asuncion, Paraguay to Resistencia, Argentina on January 2, 2017.

    Aux côtés de Nasser Al-Attiyah, Giniel de Villiers est un autre ancien vainqueur du Dakar. Le seul africain du palmarès en auto n’a jamais abandonné en treize participations.

    Giniel de Villiers : « Si je devais décrire le Dakar en un mot, je dirais : aventure. Bien sûr que c’est une course énorme, mais ça reste avant tout une aventure. Humaine et extrême. Le Dakar fait bien évidemment partie de ma vie. C’est l’évènement le plus important de ma saison. Je m’y prépare pendant un an et les autres courses auxquelles je participe sont là pour que je reste aguerri. Lors de l’édition 2016, je me suis aperçu, dès les premières étapes, qu’il serait difficile de battre les Peugeot. Alors oui, il y a probablement une légère déception même si je termine sur le podium. Moi, je veux gagner. Nous avons travaillé à améliorer la voiture pendant l’année. Plus de 3000kms d’essais. La base est très bonne et nous pouvons compter sur d’énormes améliorations. C’est en tout cas la Hilux la plus rapide que je n’ai jamais piloté. Elle a démontré́ son potentiel lors du Rallye du Maroc en dominant Peugeot. L’arrivée d’Al Attiyah chez Toyota est un réel atout pour l’équipe. C’est l’homme le plus rapide qu’il y ait. Pour moi, c’est un challenge supplémentaire et ça nous oblige à hausser notre niveau. »

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    Comme Sébastien Loeb, Mikko Hirvonen a découvert le Dakar l’an passé. Comme Ari Vatanen ou Juha Kankkunen avant lui, le vice-champion du monde des rallyes vise un nouveau succès pour la Finlande. Vainqueur d’étape en 2016 et quatrième à l’arrivée, il sera l’une des plus sûres chances de MINI.

    Mikko Hirvonen : « Ce premier Dakar a été une belle expérience et je suis ravi d’avoir réussi à atteindre l’arrivée avec un bon résultat, mais j’aurais préféré́ une course plus dure avec davantage de navigation. Franchement, je ne savais pas à quoi m’attendre. J’avais en tête les exploits de Vatanen et Kankunnen dans le passé mais je n’avais jamais vraiment envisagé une participation. A l’occasion de mes premiers essais avec Michel Périn, j’ai vite été convaincu. Moi je viens de la route et j’étais en quête d’autre chose, d’aventure. Je dois d’ailleurs beaucoup à Michel. Il m’a parfaitement expliqué la philosophie du rallye, me poussant à attaquer quand il le fallait et me ralentissant à d’autres moments. J’ai maintenant l’expérience d’une édition derrière moi et je sais que je dois commettre encore moins d’erreurs. J’espère faire mieux. L’objectif est de vaincre. Bien sûr, ce ne sera pas simple face à Peugeot, imbattable dans certaines conditions, mais s’il y a plus de navigation et de hors-piste, c’est possible. »

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    Double Champion du Monde des Rallyes, Carlos Sainz est une référence. Toujours très attendu, l’Espagnol s’est imposé une fois au Dakar en neuf participations. Membre de la Dream Team Peugeot, il est l’un des plus motivés au moment de partir d’Asunción.

    Carlos Sainz : « La saison a été beaucoup plus simple que l’an dernier car nous l’avons débutée avec une voiture qui avait déjà gagné et pas avec une voiture totalement nouvelle. Malgré cela nous avons beaucoup travaillé sur la mise au point. On a donc pu rouler en pleine tranquillité, faire un test important lors du rallye du Maroc et peaufiner encore avec une grande précision les réglages de la voiture. »

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    Nani Roma s’est ajouté à la courte liste des vainqueurs moto et auto sur le Dakar (avec Hubert Auriol et Stéphane Peterhansel). À 44 ans, il a passé la moitié de sa vie à préparer le Dakar. Comme l’an passé, il fait confiance à une Toyota Overdrive.

    Nani Roma : « Le travail préparatoire que nous avons effectué est vraiment très bon. Nous sommes donc optimistes, mais tout en restant prudents, forcément car le Dakar est une épreuve particulièrement compliquée. La vérité d’un jour, comme au Maroc récemment, n’est pas forcément celle du lendemain… il faut être humbles, même quand le travail a été bien fait dans le cadre d’une équipe puissante. J’espère vraiment que tout ira bien. »

    À l’image de Nasser Al-Attiyah, Yazeed Al-Rajhi s’est progressivement concentré sur le Dakar après avoir montré ses qualités en WRC2. Le Saoudien est l’un des plus agressifs au volant. Sa MINI promet déjà de viser quelques victoires d’étapes, si ce n’est plus…

    « J’ai débuté en course alors que j’avais 26 ans en disputant le championnat du Moyen-Orient de rallye et j’ai vite été attiré par le Dakar qui réunit les meilleurs pilotes et équipes au monde. Je garde un formidable souvenir de ma première victoire en spéciale en 2015 mais quelle déception d’avoir ensuite dû abandonner. Nous nous sommes vraiment bien préparés pour le Dakar en disputant des manches de la Coupe du monde de rallye raid et surtout en nous adaptant à une nouvelle voiture et une nouvelle équipe. Nous sommes prêts pour le combat. Chaque voiture a ses forces et ses faiblesses Je pense que pour la MINI, la robustesse et la fiabilité́ sont les meilleurs arguments. Notre objectif sur le Dakar : le podium ! »

    yazeed-alrajhi

    Vainqueur du Silk Way Rally, Cyril Despres vise lui aussi un doublé moto / auto au Dakar. Sur la plus haute marche à cinq reprises sur deux roues, il a accepté le défi de Peugeot de gagner, aussi, sur quatre roues. Il dispute donc troisième Dakar avec les DKR.

    Cyril Despres : « Le premier bilan que je peux faire depuis que je suis arrivé chez Peugeot est ultra-positif, je n’avais pas imaginé une transition aussi rapide. Je ne savais pas à quel type de résultat je pouvais m’attendre, mais dans cette inconnue, j’avais l’avantage d’intégrer une équipe incroyable : chez Peugeot il n’y a que les meilleurs et dans tous les métiers. Cela m’a permis de progresser très vite. Cette année avec David nous avons gagné le Silk Way, mais je n’oublie pas qu’il y a eu en réalité deux temps forts pour nous dans cette saison. Quelques semaines plus tard, on s’est pointé sur le Rallye du Maroc avec une bonne dose de confiance… et au bout de 12 km de course dans la 1ère étape, on loupe une note de danger et on part en tonneau ! Avec ce type d’erreur on perd toutes nos chances, alors je le prends comme une leçon. Sur le Dakar, on va faire ce qu’on sait faire, et surtout mener une course intelligente. On rentre dans le groupe de ceux qui peuvent jouer un podium, mais on a conscience du travail qu’il nous reste à faire. Après tout, Stéphane Peterhansel a mis 6 ans pour gagner en auto, Nani Roma l’a fait au bout de dix ans ! On ne va pas brûler les étapes. »

    cyril-despres

    Être le porte-drapeau de l’Argentine lui apporte une notoriété exceptionnelle. Orlando Terranova a aussi découvert le Dakar à moto, sans s’imposer, en Afrique, avant de terminer deux fois cinquième sur quatre roues. Avec la MINI, il vise un autre grand résultat devant ses fans.

    Orlando Terranova : « Je me suis réellement bien préparé́ pour cette édition, j’ai fourni un travail physique intense. En plus, je suis très satisfait de la nouvelle Mini. Tout se présente donc bien. Surtout que nous sommes tombés d’accord avec Sven Qvandt pour choisir Andreas Schulz comme copilote. Il est très motivé pour faire un bon Dakar et il est l’un des meilleurs spécialistes de la navigation. Nous avons beaucoup roulé ensemble au Maroc et notre communication en anglais est très bonne. La voiture est très performante et j’ai été vraiment surpris sur son niveau technique. Je crois que si nous ne faisons pas d’erreurs, nous pourrons lutter pour être devant. »

    Sébastien Loeb est la plus grande star du plateau. Neuf fois Champion du Monde des Rallyes, abonné à la victoire au Rallye d’Argentine, l’Alsacien a rejoint Peugeot avec un seul objectif : inscrire son nom au palmarès d’une épreuve mythique. Il avait mené la première moitié du rallye dès sa première participation… Il revient avec beaucoup plus d’expérience.

    Sébastien Loeb : « Je garde deux images extrêmes du Dakar 2016. La première, positive, quand je fais le meilleur temps à l’arrivée de la première spéciale. Je ne m’y attendais pas du tout, je n’avais vraiment pas l’impression d’avoir roulé très fort. Et l’image négative, c’est la galère dans le sable. Là, on ne jouait plus la victoire, puisque les tonneaux, on les avait faits la veille. Donc, on se dit juste : “La galère continue.” Mais pour mon apprentissage, c’était important d’aller au bout. Le plus dur reste le hors-piste, pour Daniel comme pour moi. Il n’est jamais facile de rouler en confiance quand tu découvres différentes variétés de terrains : dunes, dunettes, broussailles, rios. Trouver le bon rythme dans ces configurations n’est pas simple. Parfois tu te dis : “Là, je peux rouler plus vite.’’ Mais s’il y a une saignée, tu te fracasses. Il faut vraiment appréhender le bon niveau d’attaque. C’est un point important sur lequel on doit bosser. Dans les dunes, on ne s’y prend pas trop mal. A priori, j’aime bien l’exercice même si je ne suis pas à l’abri de me poser en équilibre au sommet. Il faut qu’on apprenne à mieux utiliser le dégonflage des pneus. Globalement on est plutôt bien sur le plan de la vitesse. Sur le Silk Way on a ouvert la piste quasiment tous les jours, ce qui ne nous a pas vraiment aidés pour remporter des spéciales. Dans le sable, on était plutôt dans le coup et, dans le hors-piste, ce n’est plutôt pas mal non plus. Il y a encore un peu de travail : le souci n’est pas forcement la technique de franchissement des dunes, mais plutôt de savoir dire stop quand cela ne va pas et reculer au lieu d’insister. Il ne faut pas attendre d’être posé avant de faire marche arrière ou demi-tour. Les autres aussi le font. »

    sebastien-loeb

    Programme Dakar 2017
    Lundi 2 janvier – Etape 1 : Asunción – Resistancia (454 km dont 39 km de spéciale)
    Mardi 3 janvier – Etape 2 : Resistancia – San Miguel de Tucumán (803 km dont 275 km de spéciale)
    Mercredi 4 janvier – Etape 3 : San Miguel de Tucumán – San Salvador de Jujuy (780 km dont 364 km de spéciale)
    Jeudi 5 janvier – Etape 4 : San Salvador de Jujuy – Tupiza (521 km dont 416 km de spéciale)
    Vendredi 6 janvier – Etape 5 : Tupiza – Oruro (692 km dont 447 km de spéciale)
    Samedi 7 janvier – Etape 6 : Oruro – La Paz (786 km dont 527 km de spéciale)
    Dimanche 8 janvier – Journée de repos
    Lundi 9 janvier – Etape 7 : La Paz – Uyuni (622 km dont 322 km de spéciale)
    Mardi 10 janvier – Etape 8 : Uyuni – Salta (892 km dont 492 km de spéciale)
    Mercredi 11 janvier – Etape 9 : Salta – Chilecito (977 km dont 406 km de spéciale)
    Jeudi 12 janvier – Etape 10 : Chilecito – San Juan (751 km dont 449 km de spéciale)
    Vendredi 13 janvier – Etape 11 : San Juan – Rió Cuarto (759 km dont 292 km de spéciale)
    Samedi 14 janvier – Etape 12 : Rió Cuarto – Buenos Aires (786 km dont 64 km de spéciale)

  • Citation : Johnny Hallyday

    Citation : Johnny Hallyday

    Comme beaucoup d’autres stars avant lui, Johnny Hallyday cède à la tentation de participer au Rallye Paris-Dakar. Le 28 décembre 2001, il prend le départ d’Arras au volant d’un Nissan, avec l’expérimenté René Metge à ses côtés.

    Suivi par une meute de journaliste sur tout le parcours, les faits et gestes du chanteur sont enregistrés. À Tichit, au sud de la Mauritanie, il lance une phrase pleine de bon sens qui va marquer l’histoire de l’épreuve et amuser la France entière, collée devant sa télévision pendant que d’autres affrontent leur traversée du désert…

    « Tu te rends compte : si on n’avait pas perdu une heure et quart, on serait là depuis une heure et quart. »

    Pour son unique participation au Dakar, Johnny Hallyday atteint l’arrivée à la 49e place du classement général, avec 52 classés.

  • Essai : un plein en Citroën C3

    Essai : un plein en Citroën C3

    Rendez-vous donné à 7h30 au rez-de-chaussée de l’Automotive Design Network (lire ADN) de PSA… À Vélizy, je vais me voir confier une Citroën C3 avec l’objectif d’aller en Espagne sans ajouter le moindre millilitre de carburant.

    L’objet de ce petit délire, l’un de ceux que j’aime particulièrement, est de monter que la nouvelle Citroën C3 est un véhicule économique. Pour réussir cette entreprise, Citroën propose un moteur BlueHDi 100. Un Diesel sur une citadine, car malgré la mode anti-Diesel ambiante, on consomme toujours moins de litres de carburant avec un Diesel qu’en essence…

    Selon les données d’homologation, cette C3 consomme 3,7 litres / 100 km en cycle mixte avec un réservoir de 42 litres. Mais ça, ce sont des données d’un processus d’homologation qui date de plusieurs décennies et qui n’a plus rien à voir avec nos conditions de conduite actuelles.

    En quittant Vélizy, avec des autocollants d’huissier sur la trappe à essence (!), l’objectif est d’atteindre San Sebastian en « conduisant normalement ». Sur le papier, les 819 kilomètres sont faciles à parcourir avec une homologation à 1 135 km…

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    Nous sommes donc partis dans trois voitures différentes avec des arrêts programmés toutes les deux heures. Départ sur la N118, direction le sud via l’A10 par des températures inférieures à 0°C.

    En roulant entre 90 et 130 km/h, l’arrivée à La Rochefoucauld (452 km parcourus) se fait à une moyenne de 4,7 litres / 100 km avec une autonomie annoncée de 680 km. La moyenne continue de suivre la vitesse moyenne imposée par la suite du parcours. Après 832 km, nous sommes à la frontière espagnole à 4,5 litres / 100 km de moyenne et une autonomie affichée à 210 km.

    Tandis que l’une des voitures devait déjà faire le plein, nous avons poussé jusqu’à San Sebastian pour quelques tours en centre-ville, avant de revenir à Biarritz pour l’étape finale… Après 883 km, la deuxième C3 arrivait au bout du carburant disponible, quand la mienne affichait encore fièrement 115 kilomètres d’autonomie.

    Avec l’accord de Citroën, j’ai donc installé un huissier sur le siège de droite pour partir à l’assaut des 1 000 bornes ! De nuit, en prenant l’autoroute direction Bordeaux, j’ai atteint 1 014 kilomètres avec mon plein fait à Vélizy… En ramenant la C3 à l’hôtel sans même l’avoir mise en panne !

    Avec un minimum d’efforts, il était tout à fait possible d’atteindre la frontière portugaise… En voilà un autre défi.

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  • Pourquoi Autolib’ a un grand avenir ?

    Pourquoi Autolib’ a un grand avenir ?

    Les Inrocks continuent de jouer la carte de la provocation pour reconquérir ses lecteurs. L’ancien brillant magazine tire à vue pour rassembler les colériques et effrontés… Et, à quelques jours de Noël, Vincent Bolloré était encore la cible.

    L’objet de l’article publié le 21 décembre est de casser Autolib’, le bébé de Bolloré, qualifié de « gigantesque fiasco ». Bel enfonçage de porte ouverte, tant nous savions qu’Autolib’ ne pourrait être rentable qu’au prix d’une immense révolution.

    Explication : depuis des années, Bolloré ne cache pas que l’initiative est ruineuse. En cinq ans, le projet a englouti des dizaines de millions d’euros, sans que les recettes ne puissent équilibrer les comptes.

    Un bureau d’études sur la mobilité (6t) s’est intéressé au modèle économique… Si Autolib’ compte 30 000 abonnés de plus en 2016 qu’un an auparavant, le nombre de trajets a diminué de 8 % (soit 470 000 déplacements de moins). Sur deux ans, la moyenne de fréquence d’usage d’Autolib’ aurait même été divisée par deux.

    Autolib’ n’a donc jamais été rentable et l’est encore moins aujourd’hui… Mais Autolib’ n’est pas un projet comme les autres. C’est une idée, une ambition, une vision POLITIQUE !

    Le tarif des abonnements a augmenté, Vincent Bolloré a épongé des pertes et, surtout, le service déployé dans une centaine de communes est totalement subventionné par les pouvoirs publics.

    Dans un pays (une région et une ville) toujours qualifié d’autophobe, qui ne prend des décisions qu’en réaction et jamais en prévision, la Mairie de Paris a lancé Autolib’ avant de prendre des mesures « anti » voitures. Pour une fois, on a créé avant d’interdire.

    Autolib’ aurait été un succès si les automobiles avaient vraiment été supprimées des rues parisiennes. Autolib’ aurait été plus rentable si des centaines de personnes ne s’étaient pas imaginés en chauffeurs privés. Autolib’ aurait été plus rentable si les personnes qui l’utilisent étaient mieux éduquées.

    Bolloré fait donc ça pour la gloire et l’avenir des Parisiens ? Evidemment non. Paris est un démonstrateur qu’il a utilisé pour promouvoir son offre à Bordeaux, Indianapolis, Turin, Singapour et bientôt Los Angeles. Bolloré vend sa Bluecar partout dans le monde et s’implante sur trois continents.

    À Paris, le service Autolib’ coûte énormément, au contribuable d’abord. Mais il est aujourd’hui un acquis pour le peuple et se révèlera incontournable dans les années à venir, lorsque les vrais mesures anti-voitures entreront en vigueur dans des quartiers à préserver.

    Autolib’ est loin d’être parfait. Mais Autolib’ a été lancé tôt, très tôt. Et cette innovation a permis de participer à l’éclosion d’un marché du véhicule électrique en région parisienne.

    Alors oui, l’investissement est lourd, très lourd. Mais pour une fois que l’on propose la solution avant l’interdiction ! N’en déplaise à tous les énervés et professionnels de la contradiction.

  • Auto Vintage : Renault 4 Parisienne

    Auto Vintage : Renault 4 Parisienne

    Suite de notre voyage dans le temps avec la collection Auto Vintage Deluxe Collection. Après la Citroën DS 23 Pallas, la Renault 8 Gordini, la Citroën 2 CV Charleston, la Simca Aronde P60, la Peugeot 404, la FIAT 500, voici la Renault 4 Parisienne.

    Renault 4 Parisienne… Voici comment le marketing s’est emparé des lignes vraiment peu flatteuses de la fameuse R4 pour proposer un nouveau modèle destiné à séduire les femmes. Une nouvelle robe et une grande campagne de promotion allaient directement viser les femmes.

    Louis Buty, l’ingénieur chargé des essais des prototypes de la R4, se rappelle de cette création présentée en 1961 : « Elle était laide mais qu’est-ce qu’elle marchait bien ».

    Le résumé est pour le moins direct. Mais l’objectif de Renault n’avait pas été de donner naissance à la plus belle des voitures de la Régie. Finies les belles formes de la 4CV ou l’élégance de la Dauphine. Avec la 4CV, Renault propose une voiture pratique, une voiture à vivre.

    Un châssis plateforme, quatre ailes simplement boulonnées, quatre portes, un capot amovible et un hayon – même si cette appellation n’a pas encore été inventée. En 41 ans de carrière, Renault va vendre 8 millions d’exemplaires. La 4L va se montrer capable de survivre à toutes les modes et de devenir une vraie voiture de baba-cools, mais aussi un modèle d’agriculteurs et de jeunes citadins.

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    La 4L plait pour son côté increvable, capable de tout. Mais les femmes conduisent de plus en plus… Et elles ne jurent que par la Mini anglaise. Chez Renault, on cherche à convaincre les foyers d’opter pour sa R4 comme deuxième voiture, celle de madame.

    L’opération, purement marketing, est menée en collaboration avec le magazine « Elle ». Du 8 mars au 15 juillet 1963, 4 200 lectrices prennent le volant au cours de l’opération « Elle prend le volant ». Elles jugent la R4 selon plusieurs critères : mécanique, pratique, finition, confort, agrément de conduite, et disposent de 48h pour rendre leur verdict. Des photographes sont dépêchés et une campagne de publicité participe au lancement pour mettre en avant un côté « branché » porté par des mannequins particulièrement bien choisis.

    Pour cette campagne, Renault propose une 4 Parisienne. L’habillage est très original avec deux robes différentes : un dessin de cannage de couleur paille sur le noir de la carrosserie et des motifs écossais, l’un à base de rouge et l’autre à base de vert.

    Cet habillage s’étale des portières aux ailes arrière et sur le hayon. Quelques touches de chrome et de nouvelles jantes jouent également sur cette distinction.

    Mais c’est bien le produit en lui-même que les femmes vont juger dans les pages de « Elle ». La première qualité citée est la facilité à se garer grâce à une court rayon de braquage. Suivent une soute à bagages idéale pour une journée de shopping, la commodité de chargement par l’arrière, la sécurité pour les enfants avec le verrouillage des portes arrière, le moelleux de la suspension, la robustesse, l’économie et l’entretien simplifié et enfin le brio du moteur.

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    Finalement, les ajouts stylistiques ont rapidement été oubliés !

    Au cours de sa courte carrière, la Parisienne va légèrement évoluer. En 1963, elle est proposée à 6 410 francs, soit un surcoût de 260 francs par rapport à une Renault 4 Super. Le coup médiatique réussi, la Parisienne disparaît du catalogue. Mais d’autres séries limitées viendront régulièrement relancer les ventes.

    Cette Renault 4 Parisienne (1/24e), produite sous licence Renault, est actuellement en vente chez les marchands de journaux et disponible sur abonnement.

  • Essai Ford Ka+ : la tentation Dacia

    Essai Ford Ka+ : la tentation Dacia

    Twingo, 500… En France et en Europe, Ford n’a jamais réussi à imposer sa super-mini face aux vraies stars commerciales. La Ka n’a jamais atteint les chiffres de ventes de la Renault en France ou de la FIAT en Europe. Il était donc temps de surprendre.

    Après deux générations, la Ka change de formule, mais quasiment pas de nom. La petite citadine n’en est plus une. La Ka+ gagne des centimètres partout et perd ce qui était son unique atout : la compacité.

    Ford fait donc un trait sur le segment A, là où Renault ou FIAT multiplient les ventes, mais où les autres ne parviennent que peu – voire pas du tout – à trouver une rentabilité suffisante. La Ka précédente est donc enterrée, même si les représentants de Ford en Europe promettent de garder un œil sur la catégorie.

    La Ka+ mesure désormais 3,93 mètres, soit trois petits centimètres de moins qu’une Fiesta version 2016. Ford installe donc deux modèles très différents sur le très disputé segment B.

    La Fiesta du pauvre

    Mais quel intérêt de proposer une Fiesta et une Ka+ ? Sur le papier, j’ai bien saisi le concept marketing. La Ka+ est une citadine de segment B proposée à des tarifs très attractifs pour permettre à la nouvelle Fiesta de « monter » en gamme avec des finitions supérieures et des prix un peu plus ronds.

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    Et voici revenir les mêmes questions… Pourquoi Ford – qui travaille petit à petit sur la qualité de ses produits avec la ligne Vignale et une réelle offensive technologique – vient proposer une citadine aux accents low-cost pour afficher un tarif d’accès à moins de 10 000 euros au catalogue ?

    Ceux qui ont tenté ce grand écart ont toujours fini par apposer des blasons différents au bout des capots, particulièrement en haut de gamme. Il est illusoire de croire que l’on peut vendre des modèles à 10 000 et 100 000 euros avec le même logo. Le vrai contre-exemple est celui de Nissan…

    La Ka+ est produite en Inde pour être distribuée sur tous les continents. L’objectif est clairement de diminuer les coûts afin d’accéder à la rentabilité rêvée. Malgré cette envie de globalisation, la Ka+ possède un design très indien. Les petites roues portent une carrosserie légèrement surélevée et l’habitacle est cousu de plastique.

    Et sous le capot, pas d’EcoBoost, la fierté Ford. Sur les chaines d’assemblage, le 4 cylindres 1 196 cm3 de 70 ou 85 chevaux continue d’être installé sous le capot avec des performances modestes, tant en accélération, en reprises, qu’en termes d’émissions (114 g de CO2 par km) ou de consommation à 5,0 litres / 100 km en cycle mixte (4,8 litres / 100 km en mode éco-conduite lors de mon essai).

    A priori, rien n’est vraiment transcendant sur cette Ford Ka+… Et quand la Ka devait faire face à la Twingo en France, la Ka+ va désormais s’opposer à la redoutable Dacia Sandero, ou plutôt aux Hyundai i10 et Suzuki Celerio qui se partagent les miettes laissées par le best-seller du Groupe Renault. Mais Ford avance sur des projections chiffrées. Les ventes de véhicules autour de 10 000 euros pourraient tripler pour 2020. Et la Fiesta jouera les premiers rôles vers les 20 000 euros et au-delà avec ses ST, voire Vignale. S’ils sont sûrs de trouver un public, tant mieux… Mais la Ka+ ne va pas bouleverser l’apparence de nos routes.

  • Essai Jaguar F-Type SVR Cabriolet : plus plus plus

    Essai Jaguar F-Type SVR Cabriolet : plus plus plus

    Plus légère, plus rapide, plus puissante. En confiant une F-Type R à son département Special Vehicle Operation, Jaguar a voulu proposer le modèle le plus « tout » de son histoire. Voyage en piste au volant de la première « 200 mph » commercialisée par Coventry.

    Ce ne sont quelques kilomètres sur circuit. Que quelques dizaines de minutes à débrancher toutes les aides au pilotage pour goûter au son du V8 suralimenté de 575 chevaux et au typage propulsion maximal de la transmission intégrale. Ce ne sont que quelques dérives et appuis… Ce n’est que la plus rapide des Jaguar jamais proposées au public.

    Très largement plébiscitée, la Jaguar F-Type pèse énormément dans le renouveau produit de la marque anglaise. Coup de cœur de beaucoup d’essayeurs à travers le monde, elle a incité le constructeur à déployer encore un peu plus son potentiel.

    La F-Type R – la version la plus aboutie de la gamme – a donc atterri chez Special Vehicle Operations, la division des projets spéciaux de Jaguar Land Rover. L’objectif était de conserver une certaine polyvalence tout en ayant une voiture plus légère, plus rapide et plus puissante.

    SVR a donc développé sa toute première Jaguar et la plus exceptionnelle des F-Type. Le V8 suralimenté de 5,0 litres est porté à 575 chevaux (+25) et 700 Nm.

    La géométrie du châssis est revue avec l’ajout de nouveaux amortisseurs, de bras arrière plus rigides et de barres antiroulis. Les pneus gagnent encore des épaules sur des jantes forgées 20 pouces.

    Des appendices aérodynamiques en fibre de carbone sont ajoutés pour maximiser l’appui tout en réduisant la trainée. Un nouvel échappement en titane travaille l’environnement sonore et permet de gagner – à lui seul – seize kilogrammes. En option, des freins carbone céramique font également gagner 21 kg sur les masses non suspendues.

    Dans l’habitacle, la signature SVR est moins radicalement orientée vers la performance. Pour les clients Jaguar, le cuir et la suédine s’étalent autour de l’instrumentation, avec quelques touches d’aluminium.

    De base, le gain de poids est équivalent à 25 kg et il grimpe à 50 kg avec les freins ou le toit en fibre de carbone avec un bonus de 25 chevaux au banc.

    Alors, plus exceptionnelle cette F-Type après être passée chez SVO ? Sans aucun doute. Franchement plus radicale et surtout plus précieuse.

    Le 0 à 100 km/h est couvert en 3,5 secondes et la vitesse de pointe dépasse les 320 km/h. Elle récupère certaines évolutions techniques pensées pour le Projet 7. Elle fait surtout entrer son propriétaire dans une cour encore plus fermée. Cette SVR est un modèle à part dans la gamme Jaguar. Ceux qui sortent du lot, ceux dont on se souvient de chaque kilomètre parcouru…

  • Aston Martin refait l’histoire

    Aston Martin refait l’histoire

    Pour le second semestre de l’année 2017, Aston Martin va produire une série de 25 exemplaires de sa célébrissime DB4 G.T. à Newport Pagnell.

    Lancée en 1959, l’année de l’unique victoire d’Aston Martin aux 24 Heures du Mans, la DB4 G.T. est une évolution de la DB4. Plus courte, plus légère et plus effilée, avec un moteur 6 cylindres en ligne 3,7 litres, la DB4 G.T. entrait dans la catégorie des Supercars de l’époque.

    75 DB4 G.T. ont été produites entre 1959 et 1963 et seulement huit étaient des modèles Lightweight. La plupart existe encore et chaque exemplaire est évalué à plus de 3 millions d’euros.

    Les 25 nouvelles DB4 G.T. seront assemblés selon les plans des huit Lightweight par l’équipe d’Aston Martin Works selon un mélange de techniques ancestrales et de solutions modernes. Cette série 2017 bénéficiera d’un travail particulier sur les performances moteur, le comportement, le freinage et la sécurité.

    Pour souligner l’authenticité de ce modèle réédité, les numéros de série vont suivre la dernière DB4 G.T. originale – châssis 0202R.

    Cette renaissance va également permettre aux installations de Newport Pagnell de redevenir une usine d’assemblage. Aucune voiture n’y avait été produite depuis la dernière Vanquish S de 2007.

    Sous le capot, le moteur six cylindres en ligne dessiné par Tadek Marek fait passer 340 chevaux sur les roues arrière à travers une transmission manuelle à quatre rapports et un différentiel à glissement limité. Comme sur le modèle d’origine, le court empattement fait de la DB4 G.T. une stricte deux places au cœur d’un châssis tubulaire recouvert de minces panneaux d’aluminium.

    Si ces 25 modèles ne seront pas homologués pour la route, Aston Martin développe un programme de deux saisons sur circuit. À la manière des « tracks only » proposés par d’autres constructeurs (et Aston Martin pour la Vulcan), les clients pourront rouler dans un environnement spécialement créé avec une équipe technique et des pilotes instructeurs, dont Darren Turner, pilote Aston Martin en GT.

    Le tarif de ces nouvelles Aston Martin DB4 G.T. devrait dépasser 1,5 million d’euros.

  • Stop au Stop and Start ?

    Stop au Stop and Start ?

    Cette semaine, j’ai pris le volant de la nouvelle Ford KA+… J’en parlerai prochainement, mais un détail m’a amusé. Typiquement low-cost, cette mini Fiesta fait l’impasse sur un attribut très citadin : le Start and Stop. Mon collègue d’essai s’est étonné de ce « manque ». Mais cet oubli est certainement appelé à se généraliser.

    Il ne faut pas s’y tromper. Lorsque les constructeurs choisissent les définitions de leurs modèles, c’est d’abord pour s’accorder aux différentes règlementations et aux tests à passer avant la commercialisation, Euro NCAP et homologation des consommations et des émissions en tête…

    Le « Nouveau Cycle Européen de Conduite » mis en place en 1973, impose de nombreux arrêts. Un système comme le Start and Stop est donc clairement profitable lors de ces tests.

    Mais des 25 % d’arrêts du cycle encore utilisé aujourd’hui, le processus d’homologation qui sera proposé en 2017 n’impose plus que 19,9 % d’arrêt pour les voitures les moins puissantes et seulement 13,4 % d’arrêt pour les plus puissantes.

    Attendez-vous donc à voir le Start and Stop être beaucoup moins mis en avant, surtout sur les modèles au rapport poids/puissance assez faible.

  • Une Porsche 911 à moteur central

    Une Porsche 911 à moteur central

    Une Porsche, une vraie Porsche 911 dont le moteur est placé entre les quatre roues… C’est du jamais vu dans une histoire vieille de plus de cinq décennies. En 2016, Porsche révolutionne sa 911 !

    Qu’il est compliqué de devoir justifier d’un patrimoine aussi fort que celui de la 911. Au moment de dévoiler la nouvelle 911 RSR, le modèle de compétition qui est amené à évoluer en Championnat du Monde d’Endurance – et donc aux 24 Heures du Mans – dans la catégorie GT, Franck Walliser a surtout dû justifier la décision de son équipe technique.

    Le patron de Porsche Motorsport a multiplié les façons de donner la même réponse… Non, la 911 n’est pas destinée à devenir un coupé à moteur central. Cette configuration est uniquement choisie pour la performance en compétition.

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    Mais comment est-ce possible lorsque l’on connait les grandes lignes de la règlementation LM GTE-Pro ? Dans l’esprit, les voitures de course doivent être dérivées d’un modèle de série commercialisé dans l’année. De Porsche à Ferrari, en passant par Aston Martin, Chevrolet et Ford, les technologies de base sont très différentes. Un dispositif d’équilibrage des performances est donc utilisé pour modifier la masse et la puissance – par l’admission d’air – de chaque véhicule.

    Pourquoi une nouvelle Porsche 911 RSR ?

    Comment expliquer que Porsche présente une nouvelle voiture avec une définition technologique aussi éloignée de son patrimoine pour à nouveau exister dans la catégorie LM GTE, que ce soit au Mans, en FIA WEC ou en IMSA ?

    La balance des performances est simplement victime de l’engagement plein des constructeurs qui cherchent – forcément – à gagner. Avec son « ancienne » 911 RSR à moteur en porte-à-faux arrière, Porsche ne pouvait plus concurrencer une Ford GT pensée d’abord pour la compétition ou une Ferrari 488 GTE dont les pilotes ont compté les secondes en début d’année avant de frapper un grand coup lors des qualifications des 24 Heures du Mans…

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    Voilà pourquoi Porsche profite des largesses d’un règlement qui se voulait ouvert, mais équitable, pour produire sa première 911 à moteur central arrière.

  • Nous aimons plus que nos véhicules

    Nous aimons plus que nos véhicules

    J’ai utilisé le terme marketing « véhicule » dans ce titre pour montrer que les voitures, les caisses, les bagnoles, les chignoles, les tires ou les guimbardes qui nous font rêver sont plus que de bons produits achetables. Conduire, que ce soit une titine, un tape-cul ou une caisse à savon, c’est aussi une envie, une liberté et un outil d’image.

    Evidemment, beaucoup ne rêvent que d’un traine-couillon, mais une trapanelle est souvent bien plus que ça. À l’image d’une montre, c’est aussi un bijou. Comme une veste, c’est un reflet de soi.

    Voilà pourquoi les constructeurs se doivent de proposer des produits en relation avec leurs ambitions… Mais surtout porter leur marque sur les valeurs qui ont fait leurs fondations.

    Depuis des années (et des années et des années…), le monde automobile attend de sentir le souffle d’Alfa Romeo. Les 4C – un peu – la berline Giulia – un peu plus – et aujourd’hui le SUV Stelvio montrent qu’Alfa respire encore.

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    Il n’est pas (encore) question de concurrencer les productions allemandes. L’Alfa Romeo Giulia n’est pas la meilleure berline du monde et il y a fort à parier que le Stelvio ne sera pas non plus le modèle qui éclipsera le reste des SUV.

    Reid Bigland, patron de la marque, ne l’a pas caché à LA : « Nous devrons nous mesurer à Audi, BMW et Mercedes. Un jour, nous pourrions même être capables de mener le marché du premium… Mais pas encore. »

    Mais avec un tel blason et une côte d’amour inestimable, Alfa Romeo n’a même pas besoin de proposer le meilleur produit. Il lui suffit de donner « son » meilleur. Le reste est dans les mains du marketing et de la communication.

    En dévoilant son Stelvio dans une folle version rouge Quadrifolio de 503 chevaux à Los Angeles, Alfa joue sur la fibre italienne, Alfa est latin, Alfa est flamboyant, Alfa est Ferrari* ! Voilà comment battre Porsche et son Macan.

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    Depuis vingt ans, les Alfistes attendent de quoi rêver. Enfin, Alfa Romeo propose du rêve. Car une voiture, c’est plus qu’un simple produit de transport et de libertés. Et une Alfa, c’est plus qu’une simple tire !

    * Le logo Alfa Romeo s’affiche sur les monoplaces de la Scuderia Ferrari engagées dans le Championnat du Monde de F1 et la marque cousine a été consultée pour la mise au point du moteur et de la transmission du Stelvio Quadrifolio.