Catégorie : Essais

  • Renault Clio R.S. 200 EDC : launch control

    Renault Clio R.S. 200 EDC : launch control

    Voiture à l’arrêt, moteur en marche… Mode race enclenché, ASR et ESC désactivés. Pied gauche sur le frein, on tire sur les deux palettes situées derrière le volant. Le message s’affiche : « Launch Control On ». La signature Renault Sport clignote en orange. Pied droit sur l’accélérateur. Le régime se stabilise automatiquement à 2 500 tours/minute. L’électronique est en fonction.

    Dès que le pied gauche quitte le frein, la Clio R.S. 200 EDC bondit de sa ligne de départ. Les pneumatiques avant cherchent l’adhérence dans un léger cri. Très vite, un premier bip retentit. Le régime moteur approche des 7 000 tours/minute à 42 km/h. Dans l’instant, il faut passer le deuxième rapport. Bip, troisième à 71 km/h, bip quatrième à 112 km/h…  Chaque passage s’effectue en 150 ms.

    Loin de la Renault 25 qui cherchait à faire des phrases, cette Clio R.S. 200 EDC se montre moins polie. Le bip est un ordre de passer au rapport supérieur. Un bip comme Spoutnik.

    R.S. Monitor enregistre tout : 6’’7 pour atteindre 100 km/h et 14’’7 aux 400 mètres.

    Voilà pour ce petit aperçu de ce qu’il est possible de faire avec une petite sportive française à moins de 25 000 euros… C’est un peu de plaisir dans le monde automobile actuel. Le récit plus complet est à suivre dans quelques jours !

  • Rencontre : Nissan Qashqai

    Rencontre : Nissan Qashqai

    S’il y a bien une voiture sur laquelle je peux porter un jugement sûr, c’est le Nissan Qashqai. Avec 39 000 kilomètres à son volant, je connais ses points forts et ses points faibles. Je sais pertinemment pourquoi je pourrais acheter son remplaçant ou pourquoi je changerais de modèle…

    Choisir une voiture est toujours une question de circonstances et d’opportunités. Lorsque j’ai acheté « mon » Qashqai, madame était enceinte et nous allions emménager dans une nouvelle maison. J’avais besoin de me rassurer, d’avoir de l’espace… Le tout avec un budget plutôt contenu.

    Trois ans plus tard, je ne suis pas déçu. Il n’était pas possible de trouver aussi bien dans cette gamme de prix. Aujourd’hui, j’aimerais quelques chevaux supplémentaires, une sixième vitesse, peut-être plus autant d’espace et un vrai système d’infotainment.

    A l’extérieur, je retrouve la signature du Qashqai dans son allure avec la mise à jour stylistique de Nissan très réussie. Le petit air de Godzilla est conservé. Ça reste un SUV compact, haut et passe-partout.

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    C’est la recette gagnante de Nissan en Europe. La marque japonaise avait délaissé le segment C si disputé pour inventer une nouvelle carrosserie. Depuis 2007, 2 millions de voitures ont été distribués dans le monde, 155 000 en France.

    Pour cette seconde génération, le Qashqai gagne en taille et perd en masse. Cinq centimètres de plus en longueur, 2 centimètres en largeur mais 1,5 centimètre de moins en hauteur et quarante kilogrammes en moins.

    C’est à l’intérieur que le progrès est le plus notable. La finition change de division avec de nouveaux sièges dotées d’une mousse enveloppante. L’afficheur situé derrière le volant conserve la même organisation avec l’arrivée d’un écran couleur entre les compteurs.

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    La console centrale est plus large, mieux organisée, avec un écran tactile de 7 pouces proposé de série en Connect Edition. Plus bas, une signature lumineuse entoure le levier de vitesses. Un gadget de très belle facture.

    Enfin, Nissan ajoute de nombreuses technologies d’aides à la conduite. Selon le niveau d’équipements, on peut bénéficier d’un freinage d’urgence autonome, d’une alerte de perte de vigilance, la reconnaissance des panneaux de signalisation, l’alerte de franchissement de ligne, la surveillance des angles mort, la détection des objets en mouvement et les feux de route intelligents.

    Sur le papier, ce nouveau Qashqai m’est destiné avec la finition Connect Edition. Mais c’est sur la route, dans quelques semaines, que je saurai s’il faut l’échanger avec mon ancien… Seulement si le moteur 1,2 litre DIG-T de 115 chevaux s’avère suffisamment valeureux pour se sentir en sécurité sur mon trajet habituel… Manquera plus qu’une boîte automatique !

  • Essai Alfa Romeo Giulietta : tellement italienne

    Essai Alfa Romeo Giulietta : tellement italienne

    Avant-propos : ma famille puise une partie de ses racines à Murano, j’ai passé mon enfance à l’arrière d’une Alfa Romeo et lorsque je courais sur un terrain de football entraîné par Carlos Bianchi, on me surnommait Toto Schillaci… L’essai d’une voiture italienne est donc forcément très peu objectif !

    Roberto Benigni a dit : « Je suis un peu unique en mon genre : beau et génial ». C’est exactement la même chose pour cette Alfa Romeo Giulietta « MY 2014 ». Elle est belle et géniale. Belle et géniale comme une italienne. Envoutante, sûre d’elle. Dotée d’un quelque chose en plus qui n’existe pas ailleurs. Ce charme latin, le charme du Nord de l’Italie.

    Toute italienne, elle attire, enivre… Et avec cette mise à jour de milieu de vie, la Giulietta gomme ses quelques défauts. L’intérieur est revu et devient plus accueillant, mieux équipé. Nouvelles coloris sur la planche de bord, console centrale redessinée, sièges redéfinis et nouveau volant améliorent grandement l’habitacle.

    En finition Exclusive, la version haut de gamme, le cuir habille les sièges, la planche de bord et les contreportes. L’écran tactile avec système de navigation s’étale sur 6,5 pouces au centre de la planche de bord. Les jantes passent à 17 pouces. Si la qualité de finition est en net progrès, Alfa Romeo fait le choix de se passer de quelques équipements… Question de positionnement. Pas d’avertissement de franchissement de ligne ou d’angle mort, pas de caméras à 360°. Ce n’est pas dans l’ADN de la marque mais ça pourra en décevoir certains.

    Envoûtante et sûre d’elle, on y revient… Elle sait charmer, belle et géniale.

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    Belle car aucune compacte en Europe n’affiche un tel style. Une élégance héritée des plus belles réalisations milanaises. La face avant, la face arrière, le profil. La ligne est sans défaut.

    Géniale car elle procure des sensations. Même avec le petit moteur Diesel 1,6 litre turbocompressé de 105 chevaux, une fois le mode Dynamic sélectionné, on trouve ses repères. La direction devient plus directe, le différentiel électronique Q2 se met en action… En mode Natural, la pédale d’accélérateur réagit moins mais permet de baisser la consommation à 4,0 litres pour 100 kilomètres. Et surtout, elle autorise une homologation à 104 grammes de CO2 par kilomètre, sans bonus ni malus.

    Alors que manque-t-il à cette Alfa Romeo pour devenir la référence d’un segment C si concurrentiel en Europe ? Pas grand-chose en réalité. Les efforts réalisés dans l’habitacle permettent à la Giulietta d’être parfaitement placée par rapport aux prémiums visées.

    Seul le positionnement dynamique pourrait faire peur à certains clients potentiels. Et ceux qui cherchent les dernières innovations technologiques seront déçus. Mais Alfa Romeo ne les vise pas. Et pour ceux qui se posent des questions sur l’achat d’une italienne, la marque propose une garantie de cinq ans avec kilométrage illimité. Histoire de faire oublier les vieilles idées reçues.

    L’AUTO est-elle cult ?

    Le marché européen est disputé par près d’une trentaine de modèles dans le segment C. Les cibles d’Alfa Romeo sont clairement identifiées : Citroën DS4, BMW Série 1, Audi A3, Mercedes Classe A, Volkswagen Golf. Son positionnement est donc très premium avec un effort notable pour afficher un tarif légèrement inférieur à cette concurrence. Et rouler en Alfa, c’est afficher ses racines latines. La France, deuxième marché de la marque au Scudetto, l’a bien compris !

    Le modèle d’essai (1.6 JTDm 105 ch Start/Stop Exclusive) est proposé à 30 800 euros avec les options toit ouvrant panoramique (1 300 euros) et peinture métallisée Bronze (650 euros). Le premier prix avec le même moteur Diesel est à 24 300 euros. Avec le moteur essence 1.4 T-jet 105 ch Start/Stop, la première Giulietta est proposée dès 21 000 euros.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Diesel 4 cylindres en ligne, injection directe à rampe commune, turbocompressé
    Cylindrée : 1 598 cm3
    Puissance : 105 chevaux / 77 kW à 4 000 tours / minute
    Couple : 320 Nm à 1 750 tours / minute
    Transmission : roues avant motrices, boîte mécanique à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 354 / 1 798 / 1 465
    Poids à vide : 1 310 kg
    Capacité du coffre (l.) : 350
    Vitesse maximale : 185 km/h
    0-100 km/h : 11,3 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 5,0 / 3,4 / 5,0
    Emissions de CO2 : 104 g/km

  • Rencontre : Peugeot 208 HYbrid FE

    Rencontre : Peugeot 208 HYbrid FE

    Nous vivons une époque formidable (si, si !). Nos constructeurs multiplient les recherches pour réduire la consommation d’énergie de nos futures voitures. Peugeot est l’un des précurseurs. Et avant de pouvoir tester les systèmes HYbrid Eco ou HYbrid Air, AUTOcult.fr a été invité à découvrir les 208 HYbrid FE, deux prototypes destinés à montrer la capacité de ne consommer que 1,9 litre aux 100 kilomètres dans une voiture « presque » normale.

    Après le premier choc pétrolier, l’Etat Français cherche à aider les constructeurs à développer des modèles de plus en plus efficients. En 1979, l’Agence aux Economies d’Energie engage des fonds dans le programme VERA. Renault avec l’EVE puis les Vesta, Peugeot avec les Vera et Citroën avec l’Eco 2000 développent des prototypes permettent de progresser vers les 3 litres aux 100 km.

    Trente ans plus tard, la consommation du parc automobile a été quasiment divisée par deux. Mais le mythe des 2 litres aux 100 kilomètres n’est pas encore atteint pour les véhicules de série.

    Et si l’Etat Français (encore) a débloqué 250 millions d’euros pour favoriser l’arrivée de nouvelles technologies d’ici à 2020, nos constructeurs français ont déjà recommencé à travailler sur le sujet.

    Comme dans les années 80, Peugeot s’est servi de l’un de ses modèles de série. Alors que la 305 avait servi de base à la Vera, c’est au tour d’une 208 1,0L VTi Access d’être ré-imaginé.

    Peugeot_208_HYbrid_FE_12

    Trente ans plus tard, la recette reste la même. Il n’est pas question de créer un prototype irréaliste. La 208 subit de nombreuses améliorations. La carrosserie est retravaillée pour améliorer la pénétration dans l’air, les kilogrammes et les frottements superflus sont chassés. Et un moteur électrique accompagné d’une petite batterie de 25 kilogrammes vient aider le 3 cylindres essence.

    Pour Christophe Mary, chef de projet chez Peugeot Sport, « Ces solutions ne tiennent pas du miracle. Nous avons optimisé chaque élément, comme nous le faisons habituellement en compétition. »

    Ancien Engine Design Team Leader en F1 chez Ferrari et Mercedes, Mary avait rejoint Peugeot Sport en début d’année 2012 avec l’objectif de gagner Le Mans avec la 908… Le 18 janvier, le programme était arrêté. La restructuration a permis de lancer de nouveaux projets. 208 HYbrid FE en fait partie.

    Au premier coup d’œil, on différencie cette 208 HYbrid FE d’une 208 normale. La calandre est fermée, les roues sont carénées (pour l’une), le hayon est profilé et les rétroviseurs sont remplacés par de minuscules caméras. Le Cx tombe à 0,23 !

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    Michelin a développé des pneumatiques très étroits à basse résistance au roulement. Un gain qui permet de se passer de direction assistée. Peugeot Sport est allé un peu plus loin dans les liaisons au sol en supprimant les triangles, ressorts et la barre antiroulis pour les remplacer par des lames transversales en fibre de verre. Même idée dans l’habitacle où des matériaux composites remplacent la finition de base. Profitant de la perte de poids, les disques de freins s’amincissent aussi. Malgré l’ajout du moteur électrique et de sa batterie, cette 208 HYbrid FE ne pèse plus que 800 kg, soit un gain de 20 %.

    Sous le capot, le moteur trois cylindres est méconnaissable. Il est réalésé à 1,2 litre avec une nouvelle culasse, des bielles en titane et un vilebrequin en acier nitruré.

    L’habituel cycle à quatre temps est abandonné pour le cycle de Miller avec un taux de compression de 16:1. Pour éliminer encore les frottements, une huile spécifique d’indice 0W12 a été développée par Total, partenaire à part entière du projet.

    Si la puissance du moteur essence reste à 68 chevaux, le couple passe de 95 à 120 Nm. Mais c’est au moteur électrique de 30 kW de s’occuper de chaque démarrage. Sur la seule énergie fournie par sa batterie, il peut mener la 208 Hybrid FE jusqu’à 120 km/h. Plus généralement, le moteur à combustion interne vient en soutien dès 50 km/h.

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    L’autonomie électrique est estimée à 20 kilomètres. Et à 1,9 litre / 100 km de moyenne, l’autonomie globale peut dépasser 1 000 kilomètres sur un seul plein du réservoir d’essence de 20 litres !

    Non loin de Peugeot Sport, une station-service propose le litre de SP98 à 1,57 euros. Le millier de kilomètres pourrait ne coûter que 31,4 euros !

    L’objectif était de diviser par deux les émissions de CO2 par kilomètre par rapport à une 208 de série. Juste avant Francfort, l’HYbrid FE a dépassé son objectif. Les 49 grammes par kilomètre ont été battus. La fiche d’homologation affiche 46 grammes !

    Cette Peugeot 208 HYbrid FE n’est qu’un prototype et n’est pas destiné à être commercialisé. PSA Peugeot Citroën voit déjà plus loin avec le développement du système HYbrid Eco, puis l’HYbrid Air qui remplace l’électricité par un moteur hydraulique.

  • A l’essai : une semaine avec Renault Twizy

    A l’essai : une semaine avec Renault Twizy

    Découvrir un nouveau modèle automobile est toujours excitant et découvrir un nouveau concept l’est d’autant plus. AutoCult.fr partait cette semaine à la découverte Renault Twizy, véhicule 100% électrique d’une nouvelle génération et taillé pour la ville. En route, pour 70 km !

    Contact et premiers kilomètres.

    Ayant déjà découvert Renault Zoe, je savais presque à quoi m’attendre. Et je ne fus pas déçu. J’ai vraiment été séduit par ce véhicule à la fois pratique, facile d’utilisation et ludique. Une fois installé derrière le volant, le siège est un peu dur au premier abord, voir spartiate, mais non : au fur et à mesure des kilomètres, le « confort » se montre bel et bien. La mousse que compose le siège avant « travaille » bien. De chaque côté du tableau de bord, on trouve deux petites boîtes à gants bien utiles, dont une seule ferme à clé, tandis que l’autre bénéficie d’une prise 12V, parfaite pour recharger nos smartphone. Toujours face à nous, on notera le manque de voyant nous indiquant que nous n’avons pas mis notre ceinture de sécurité. On aurait tendance à oublier cette dernière.

    En route, on trouve vite nos repères, on se sent bien à l’aise, et les automatises arrivent vite. La gestion de la boîte automatique et électrique se fait bien, via un bouton à trois positions : Drive / Neutral / Rear. Marche avant / Neutre / Marche arrière. En gros : ON / OFF. A nos pieds, on trouve deux pédales : l’accélérateur et le frein, avec lesquelles nous n’utiliserons que le pied droit. L’accélération se montre facilement dosable, même si « pédale à fond », Twizy pousse bien et se montre nerveux et coupleux. La pédale de frein est elle assez dure, car il n’y a pas d’assistance au freinage. Cela n’est pour autant pas compliqué à gérer, juste une habitude à prendre. Le freinage se montre au final assez agréable et diablement efficace. La direction se montre précise et un demi-tour se fait en 4m. Bonheur. Le châssis développé par Renault Sport Technologies est un peu dur, mais il est excellent. « Une roue à chaque coin », centre de gravité très bas, moteur en position centrale arrière : tout est fait pour que Twizy tienne la route.

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    Courant d’air ? Non, on prend l’air avec Twizy !

    Dans ce Twizy dépourvu de vitres latérales, il fait frais par ce mois de novembre, d’autant que la pluie ne tarde pas à se montrer.  « Même pas peur ! » manteau, gants et bonnet : c’est parti. Là, surprise ! Les conditions climatiques ne perturbent pas tant que ça l’utilisation. Les deux déflecteurs situés à chaque extrémité du tableau de bord, au niveau des rétroviseurs extérieurs jouent leur rôle et le vent et donc la pluie ne nous perturbent pas. Surprise ! Même assis sur la place arrière, vent et pluie ne sont pas réellement gênants. On prend l’air sur la route ! Très sympa.

    La perception de la circulation n’est pas habituelle. Nous ne sommes ni piéton, ni cycliste ni automobiliste : nous sommes Twiziste. La relation avec les autres utilisateurs de la route est assez drôle. On se sent certes observé mais on se sent plutôt à l’aise. On parle plus facilement avec les cyclistes, les motards, les piétons. Twizy a un aspect ludique et presque amical. « Ça caille pas trop ? » me lance un automobiliste, tout grand sourire ! La perception de la circulation se fait bien et on ne se sent pas spécialement « petit ». Autre aspect positif du style Twizy : pouvoir se garer facilement et quasiment partout. Le bonheur en ville !

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    Autonomie et recharge… automatique !

    L’autonomie est d’environ 70 km mais cela ne représente pas un souci à parts entières. L’envie de freiner se montre presque ludique car le freinage recharge la batterie. La mise en charge se fait facilement et rapidement. Une petite trappe s’ouvre au niveau du pare-choc avant et en sort une prise de courant « classique ». On branche donc Twizy sur le secteur 220V, à la maison. Rien de plus simple. Ce qui est surprenant, c’est lorsqu’on démarre Twizy au matin : la batterie est pleine à 100% mais le dashboard nous informe que l’autonomie sera de 40 km. Au fur et à mesure des kilomètres, cette autonomie augmente, travaille, progresse. C’est assez drôle et on se rend compte que notre conduite influe sur l’autonomie de Twizy et donc notre autonomie. On se sent responsable, c’est extra ! Autant responsable que pour l’utilisation d’une énergie renouvelable. Renault a fait le pari de l’énergie électrique avec entre autres Twizy et Zoé, soulignons leur investissement… et leur avancée technologique.

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    Twizy, l’utilitaire citadin

    Bénéficiant du Twizy durant une semaine, je m’en suis donc servi à plein temps et quotidiennement, qu’il fasse froid, qu’il pleuve, qu’il vente. Que ce soit pour me rendre au bureau, pour travailler, me déplacer, aller en rendez-vous et même transporter des colis de chez TissusPapi.com pour ne pas les citer. Bien sûr, je n’ai pas fait de livraison de palettes avec Twizy mais pour les petites courses, les rendez-vous dans la métropole lilloise, Twizy s’est montré bien adapté. L’utilisation utilitaire n’étant pas prévue, on pardonnera le manque de fonctionnalité, tandis que la ceinture de sécurité arrière maintiendra les colis comme il se doit. L’ « autre Twizy », le Twizy Cargo facilitera la chose, même si nous ne serons toujours pas là avec un utilitaire à gros volume mais avec un utilitaire plus que flexible.

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    Pour conclure, Twizy se montre être un concept simple et efficace. Si l’aspect électrique peut faire peur, celui ci disparait rapidement après quelques kilomètres. On s’acclimate vite à la conduite nouvelle, à l’air et à l’espace qui nous entourent. Pratique, facile et ludique, il ne nous en faut pas plus pour qu’on puisse valider ce Twizy. Renault aura tenté un nouveau produit, un nouveau concept avec Twizy. On ne peut que les féliciter. J’en profite pour remercier Renault Roubaix qui a mis à notre disposition ce Twizy. Merci ;-)

    A bientôt pour de nouvelles aventures cultes !

    Jean-Charles

  • Essai BMW i3 : la réponse

    Essai BMW i3 : la réponse

    Depuis quelques semaines, je lis beaucoup de banalités autour de la BMW i3. De longues phrases pour tenter d’expliquer sa ligne, des paragraphes entiers sur les problèmes d’autonomie des voitures électriques et j’en passe. J’ai passé deux jours à Amsterdam pour conduire et comprendre cette i3. Et voici la réponse aux questions pièges…

    Pourquoi ne ressemble-t-elle pas à une BMW ?

    Et ça ressemble à quoi une BMW ? Une propulsion avec une carrosserie large et basse ? Pour la propulsion, l’avenir va en décevoir certains… Pour le reste, les séries des X et des GT ont déjà mis à mal cette théorie. Il y a une hélice sur le capot, deux haricots sur la calandre et une trace de Hofmeister Kink… C’est donc une vraie BMW !

    Que l’on vienne me parler de la ligne… C’est une affaire de goût. J’aime et je tiens à souligner qu’une voiture aussi novatrice doit franchement se démarquer. C’est ce qui fait le succès de la Toyota Prius. Un modèle de ce style, aussi engagé, doit se faire remarquer… et pas seulement par un logo en bas à droite du coffre.

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    Le dessin n’est pas conventionnel et c’est voulu.

    Vais-je savoir conduire une voiture électrique ?

    J’ai conduit quelques modèles hybrides et électriques ces derniers temps. Ampera, C-Zero, Zoe… Il suffit d’une dizaine de secondes pour apprendre à reconnaître que le moteur est en route et qu’il n’y a pas de boîte de vitesses. Parfois, il est nécessaire de s’adapter au frein moteur. Le reste, c’est une habitude à prendre concernant la gestion de l’autonomie. Mais nous y reviendrons !

    Donc même chose que dans n’importe quelle auto. Il suffit de repérer le frein-à-main et le sélecteur de marche avant et marche arrière. Là, c’est un gros satellite placé derrière le volant qui permet de choisir le sens.

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    Sur les vingt premiers mètres, on est collé au siège. On atteint 100 km/h en 7,2 secondes. C’est équivalent à une Peugeot RCZ de 200 chevaux. Mais soyons honnête, on ne roule pas en i3 pour jouer à ça. L’auto peut s’avérer amusante mais elle n’est pas sportive et n’est pas faite pour ça. Les pneumatiques (19 pouces !) à faible résistance au roulement font vite appel à l’ESP pour rester sur des rails. L’expérience a été réalisée sur le circuit de Zandvoort. Quand on la pousse trop, l’i3 vous remet dans le droit chemin. Pas de glisse, pas de dérive.

    Et on ne roule pas en électrique pour faire de la course… Il y a la Formule E pour ça. Si on roule en électrique, c’est pour être cool, dans un environnement feutré et sans bruit. Là, l’i3 est véritablement à son aise. Pas de bruit, pas de vibration, pas de boîte de vitesses. Seule la récupération d’énergie demande ce fameux temps d’adaptation. A basse vitesse, quand on lève le pied, la décélération est si importante que les feux stop s’allument pour avertir les autres conducteurs.

    Je ne pourrais jamais la recharger

    Virtuellement, il existe davantage de prises électriques que de stations-services. En revanche, il est possible que ces prises soient plus difficiles d’accès. Là encore, chaque utilisateur aura sa propre histoire. Si vous avez la possibilité de vous garer à proximité d’une wall-box, vous vous servirez de votre i3 comme d’un téléphone portable. Tous les soirs, vous aurez le réflexe de la brancher. Tous les soirs ? Oui, car l’autonomie constatée, supérieure à cent kilomètres, réclame une charge quotidienne. Et si vous faites plus de cent kilomètres par jour, c’est que cette BMW i3 n’est simplement pas faite pour vous.

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    Et le prolongateur d’autonomie ?

    Il est virtuellement inutile. Proposé pour rassurer les clients qui découvrent l’électro-mobilité, ce moteur bicylindre 34 chevaux dérivé d’un bloc de moto, permet de doubler l’autonomie avec un réservoir de 9 litres d’essence (option à 4 710 euros). Mais quel intérêt de gagner cette centaine de kilomètres en brulant de l’essence ? Là encore, si vous estimez avoir besoin de faire plus de 200 kilomètres dans la journée, c’est que la BMW i3 n’est pas faite pour vous !

    L’AUTO est-elle cult ?

    Voici enfin la question intéressante… Faut-il acheter une BMW i3 ? Si vous rouler en Diesel, que vous parcourez 150 km par jour et 30 000 kilomètres par an, ce n’est pas la peine de vous poser la question. Si l’idée de rouler en électrique, dans un réel silence de fonctionnement, avec des journées à moins de 100 kilomètres et avec un accès à une prise électrique, vous avez le potentiel de vous intéresser à ce nouveau produit.

    Après l’Alliance Renault Nissan et, dans une moindre mesure, Tesla, BMW arrive sur un marché balbutiant mais porteur en termes d’image. L’i3 est un produit réussi, adapté à certains besoins. A vous d’imaginer si vos propres besoins sont en relation avec ce qu’elle propose.

    Affiché à 34 990 euros, soit 27 990 euros avec le bonus écologique actuel de l’Etat Français, cette BMW i3 s’inscrit parfaitement dans la gamme BMW. Sans abonnement ou frais supplémentaire (pas de location de batteries), elle s’avère même plutôt très bien placée au niveau économique… Pour une voiture électrique !

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :

    Moteur : électrique
    Puissance : 125 kW / 170 chevaux
    Couple : 250 Nm
    Transmission : roues arrière motrices
    L/l/h (mm) : 3 999 / 1 775 / 1 578
    Poids à vide : 1 195 kg
    Capacité du coffre (l.) : 225 / 1 100 à l’arrière et 35 à l’avant
    Vitesse maximale :  150 km/h
    0-100 km/h : 7,2 secondes
    Consommations (kWh / 100 km) : 12,9
    Emissions de CO2 : 0 g/km
    Prix : 34 990 euros (27 990 euros avec bonus). Version essayée Urban Life Esprit intérieur Lodge à 31 900 euros avec bonus.

  • Essai Citroën 2 CV : c’est la vie !

    Essai Citroën 2 CV : c’est la vie !

    Citroën, la TPV, la Deuche, la 2 CV… Voici l’un des emblèmes de l’automobile, de l’industrie française, de la France ! J’ai eu la chance de pouvoir savourer 24 heures avec une deux pattes. Suffisant pour en tomber amoureux…

    En 1935, André Citroën abandonne sa marque à Michelin. Le constructeur le plus parisien change de formule. Pierre Boulanger lance le projet TPV (Toute Petite Voiture) avec l’objectif de proposer un nouveau produit destiné au monde rural. Le cahier des charges énonce : 4 places, un coffre capable d’accueillir 50 kg de bagages, 2 chevaux fiscaux, une transmission aux roues avant et à trois vitesses, 60 km/h en pointe,  une suspension permettant de traverser un champ labouré avec un panier d’œufs sans en casser un seul et dont la consommation se limite à 3 litres / 100 km.

    Après la Seconde Guerre Mondiale, la 2 CV peut enfin naître. Celle qui deviendra la voiture à « quatre roues sous un parapluie » présente d’abord un moteur de 375 cm3 développant 9 chevaux. L’aventure durera plus de cinquante ans. Cinq millions d’exemplaires plus tard, la toute dernière Deuche (une 2 CV Spécial) sort de l’usine de Mangualde, au Portugal, en août 1990.

    Citroen-2cv-12

    Il y a quelques jours, j’ai eu la chance de me mettre au volant d’une Triumph TR2. Pour un novice des voitures anciennes, un tel modèle est vraiment délicat à prendre en main. Freins d’époque, direction directe et excessivement lourde, boîte asynchrone. Il y avait une certaine nécessité à réapprendre à conduire.

    Avec la 2 CV, rien de tout ça. En deux kilomètres, j’avais le sentiment d’être prêt à traverser Paris, à traverser la France. Starter pour démarrer. Passage de la première en « bas à gauche »… Embrayage à doser. Deux kilomètres plus loin, il n’était plus utile de réfléchir et de décomposer les mouvements ! 2e, 3e, 4e, une pointe à 100 km/h (au compteur).

    Tout est simple, facile. J’imagine que ceux qui ont conduit ce genre de véhicules peuvent sourire en lisant ces mots. Mais quand on est de la génération direction assistée, ABS et airbags, se mettre au volant d’un engin de cet âge n’a rien de commun. (Et j’imagine ce qu’en penseront ceux qui n’auront vécu qu’avec les ESP, double embrayage et avertisseur de franchissement de ligne !)

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    Même si cette 2 CV fait partie de la dernière série (celle-ci date de 1988), on reste au volant d’une voiture de conception plus ancienne… Les freins tambourinent à l’arrière, le volant n’est plus aligné, l’insonorisation est… En fait, ce n’était pas dans le cahier des charges. Et les trains remontent parfaitement toutes les aspérités de la route. Ça, on la sent bien la route. Ça vibre, ça couine, ça vit !

    Mais c’est aussi ça le bonheur. Sur la route, elle permet tout. Elle se penche excessivement dans les courbes mais on le vit très bien de l’intérieur. La boîte est d’un maniement particulièrement doux. Les vitesses passent sans accrocher.

    Et 29 chevaux sous le capot ? En dehors des cotes prononcées et de l’autoroute, c’est très suffisant. La 2 CV accélère normalement et atteint sa vitesse de croisière sans gêner la circulation. Il faut, certes, tomber un rapport dans les montées et savoir garder sa droite sur les voies rapides. Pour le reste, une 2 CV ne gênera personne.

    Citroen-2cv-01

    Bien au contraire, c’est une voiture qui fait sourire, qui déclenche des petits signes, de petits coups de klaxons amicaux. Conduire une 2 CV c’est véhiculer l’image de la France. Le symbole d’une identité, des trente glorieuses, d’une reconstruction éclatante.

    L’AUTO est-elle cult ?

    La Citroën 2 CV est une vraie voiture de jeunes. De jeunes de tous les âges. Des jeunes des années 40 ou 50 qui ont appris à conduire au volant de ces premiers modèles, des jeunes des années 60 ou 70 qui ont vécu avec une Deuche, des jeunes des années 80 (et plus) qui peuvent aujourd’hui découvrir ce qu’était une voiture « banale » pour les générations précédentes. Et, en 2013, de 18 ans à… « beaucoup plus », ils trouveront les mêmes plaisirs à faire quelques kilomètres au volant. Et que personne ne nous parle de musée. Ces 2 CV doivent rouler !

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : essence 2 cylindres à plat
    Cylindrée : 602 cm3
    Puissance : 29 chevaux à 5 750 tours / minute
    Couple : 40 Nm à 3 500 tours / minute
    Transmission : aux roues avant
    L/l/h (mm) : 3 830 / 1 480 / 1 600
    Poids à vide : 495 kg
    Vitesse maximale : 115 km/h
    Consommations urbain / extra-urbain (l. / 100 km) : 8,1 / 6,6

  • Essai Mazda CX-5 : l’alternative

    Essai Mazda CX-5 : l’alternative

    Aucune marque généraliste ne peut plus se passer d’un « SUV » dans sa gamme. Avec son CX-5, Mazda s’attaque directement aux références du marché. Essai de la version 2.2L Skyactiv-D 175 ch 4×4 Selection à boîte automatique.

    Un constructeur en quête de nouvelles parts de marché possède plusieurs options pour grandir. Mazda les explore. Avec un modèle comme la MX-5, le constructeur japonais mise sur une niche qu’il maîtrise à la perfection. Et, pour faire un maximum de volume, Mazda n’a pas hésité à s’attaquer de front à un segment hautement concurrentiel : les crossovers compacts.

    Le ciel s’active
    Symbole de la nouvelle génération de modèles proposés par Mazda, le CX-5 adopte le design « Kodo » et les technologies Skyactiv. Le moteur badgé « Skyactiv-D » présente un plus faible taux de compression (14.0:1) que les traditionnels blocs à injection directe (entre 16 et 20) ou à injection indirecte (entre 19 et 23). Il permet une combustion plus homogène et une efficacité énergétique en progrès de 20 %. Un turbo à deux niveaux est ajouté pour garantir une plus grande linéarité. D’autres développements participent également à la réduction des émissions. En cas de démarrage à froid, le moteur se stabilise à un régime de ralenti plus élevé afin d’atteindre rapidement une température optimale de fonctionnement.

    Mazda-CX-5-01

    Le « Skyactiv-Drive » est la transmission automatique à six rapports avec un design novateur qui permet de réduire la consommation de 4 à 7 %. Le reste du CX-5 profite du Skyactiv-Plateforme avec un châssis redessiné, plus sûr, une carrosserie 8 % plus légère et 30 % plus rigide.

    Avec ce CX-5 de 4,555 mètres de longueur et 1,840 mètre de largeur, Mazda vise les Citroën C4 Aircross, Peugeot 4008, Ford Kuga, Nissan Qashqai, Toyota Rav4 ou Volkswagen Tiguan.

    L’excellent travail réalisé par Mazda est mis en valeur sur les routes bourguignonnes, entre Chablis et Beaune. Avec cette nouvelle génération de SUV, l’écart de comportement avec une berline est de moins en moins perceptible.

    Mazda-CX-5-06

    Comme une berline
    Véhicules hauts et lourds, dotés de grosses roues, les SUV se montraient souvent à la peine dès que le terrain de jeu réclamait davantage d’efficacité. Bien amorti, le CX-5 profite d’un poids contenu (1 495 kg) et d’un moteur plutôt vif pour ne pas être mis en défaut lorsque les épingles s’enchainent.

    Comme d’habitude avec ce genre de voiture, il n’est pas question de conduite sportive. Ce CX-5 permet d’aligner les montées et les descentes sans effort, sur un rythme suffisant. Le moteur de 175 chevaux est bien servi par une boîte automatique de bonne facture.

    Mazda a largement travaillé la ligne de son 4 roues motrices. Les grosses roues de 19 pouces supportent bien l’ensemble avec une carrosserie très haute. La calandre donne du charme à la face avant. La finesse du dessin permet de bien cacher l’imposante partie arrière.

    Le moteur 4 cylindres 16 soupapes turbo diesel développe 175 chevaux à 4 500 tours/minute avec un couple de 420 Nm dès 2 000 tours/minute. Les 1 495 kg atteignent les 100 km/h en 9,4 secondes (8,8 secondes en boîte mécanique) et 204 km/h en vitesse de pointe pour une consommation mixte de 5,5 litres / 100 km (7,9 litres durant l’essai).

    Mazda-CX-5-05

    La longue liste des équipements
    En finition Selection (la plus haute proposée), le CX-5 bénéficie de l’ABS, de l’anti-patinage, du contrôle de stabilité, de l’aide au freinage d’urgence avec système automatique en mode urbain, d’airbags avant et arrière, d’un système de surveillance de pression des pneus, du démarrage sans clé, d’un système i-stop (moteur coupé à l’arrêt), de  la climatisation automatique bi-zone, de sièges en cuir, d’une caméra de recul, d’un toit-ouvrant électrique, de sièges avant chauffants, du siège conducteur avec réglages électriques et d’un système audio Bose avec 9 haut-parleurs…

    Plusieurs technologies aident le conducteur : alarme de vitesse, régulateur de vitesse, système d’alerte de véhicule en approche, avertisseur de changement de file, gestion automatique des feux de route, allumage automatique des feux, essuie-glace avant automatiques à détecteur de pluie, phares directionnels adaptatifs pivotants… Toutes en fonction, ça ‘bip’ régulièrement. L’avertisseur de changement de file s’active au moindre écart. C’est particulièrement utile sur les longs trajets monotones, moins quand il s’agit de faire des écarts pour faciliter le dépassement aux motards. Heureusement, tout est paramétrable.

    L’AUTO est-elle cult ?
    Avec ce CX-5, Mazda propose un SUV qui fait référence. Le gros moteur diesel couplé à une boîte automatique et une transmission à quatre roues motrices est proposé à 39 500 euros et en fait une réelle alternative aux ténors du marché.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Diesel 4 cylindres en ligne 16 soupapes turbo
    Cylindrée : 2,2 litres
    Puissance : 175 chevaux / 129 kW à 4 500 tours / minute
    Couple : 420 Nm à 2 000 tours / minute
    Transmission : quatre roues motrices, boîte automatique à six rapports
    L/l/h (mm) : 4 555 / 1 840 / 1 670
    Poids à vide : 1 495 kg
    Capacité du coffre (l.) : 503
    Vitesse maximale : 204 km/h
    0-100 km/h : 9,4 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 6,4 / 4,9 / 5,5 (7,9 durant l’essai)
    Emissions de CO2 : 144 g/km

  • Essai Ford C-MAX 1.0 EcoBoost 125 : size doesn’t matter

    Essai Ford C-MAX 1.0 EcoBoost 125 : size doesn’t matter

    En France, la noblesse n’est plus à la mode. Les crises successives et les gouvernements ont guillotiné les blocs de six ou huit cylindres. Aujourd’hui, le quatre en ligne est la norme. Et bientôt, le downsizing aura raison du marché. Ford en fait un parfait exemple en plaçant un tout petit moteur de trois cylindres dans un gros C-MAX.

    4,38 mètres, 3 cylindres, 999 cm3… Un moteur d’une taille à peine réaliste pour une citadine dans un spacieux monospace !

    Depuis quelques années, le downsizing est à la mode. Un bien, un mal ? Sur le papier, que du bien !

    Un ingénieur au tableau
    Un gros moteur (entendons un moteur à forte cylindrée) fait tourner des pièces de masse relativement importante, sur des distances plus grandes. La dépense d’énergie nécessaire pour animer ces éléments en mouvement et lutter contre les frictions pénalise le rendement global.

    Réduire les tailles et les masses permet d’augmenter ce fameux rendement et, donc, de réduire la consommation de carburant. Cette technique autorise également des réglages plus fins avec une combustion dans de petits volumes. Mais comment atteindre de mêmes niveaux de performances en diminuant toutes les tailles ? Comment ne pas avoir un moteur vide de couple ? Le turbocompresseur et l’injection directe deviennent la norme. Désormais maîtrisés, ils permettent d’appliquer à chaque cylindre un volume de mélange supérieur.

    A l’image des énormes progrès réalisés sur les moteurs Diesel ces dernières années, c’est désormais sur les blocs essence qu’il y a un vrai bond en avant.

    Yeux fermés, démarreur
    Avant même d’entendre ce minuscule moteur, je veux le voir. Capot ouvert, il parait loin, très loin. Si l’habitacle n’était pas si spacieux, je dirais même que c’est un moteur central avant ! Le bloc est placé sous le pare-brise, sur la superficie d’une feuille A4. Et il ne pèse de 97 kilogrammes. Donnée constructeur, vous vous imaginez bien que je n’ai pas tout démonté pour le mettre sur un pèse-personne…

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    Retour dans l’habitacle, démarrage. Un peu de vibrations. Montée des rapports, le moteur grimpe vite dans les tours. On joue beaucoup avec la commande de boîte six vitesses pour accélérer. Quelques kilomètres pour trouver ses marques, la conduite devient plus naturelle. Le moteur possède suffisamment de couple pour ne pas brouter lors de reprises en sous-régime.

    Incolore, indolore
    Lorsque je teste une voiture récente, je trouve terrible de devoir descendre des rapports pour retrouver un peu de couple en sortie de virage. En conduite normale, je préfère attendre patiemment que le moteur reprenne des tours plutôt que de m’obliger à jouer avec la commande de boîte. Mais certains blocs n’autorisent pas cette paresse. Sous 1 500 tours, rien. C’était le piège que je tendais à ces seuls 3 cylindres.

    Entre parenthèses, je viens de faire le même petit test avec un vieux quatre cylindres turbo diesel d’une autre marque… Le système « stop & start » s’enclenchait bien trop vite et faisait caler le moteur ! D’accord, s’amuser à aller chercher les plus bas régimes, c’est mal. Mais que le stop & start coupe le moteur, c’est encore plus mal !

    Retour dans notre Ford, le couple est présent, les reprises suffisantes. Rien d’extraordinaire. Que de l’ordinaire. Et c’est là qu’est la performance.

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    Ford vend ce downsizing : un trois cylindres de 999 cm3 aux performances d’un quatre cylindres de 1600 cm3. Les 125 chevaux Ford surclassent les 115 chevaux d’un quatre cylindres 1600 cm3 de la concurrence testé en parallèle, sur tous les plans.

    Une qualité, pas de défaut
    Suis-je trop positif pour qualifier ce moteur d’ingénieurs qui n’est autre qu’un moteur aux performances normales ? C’est justement parce que sa conception est différente et que les sensations sont rigoureusement celles que l’on attend d’un moteur placé sous le capot avant d’une traction destinée à véhiculer jusqu’à cinq passagers avec leurs bagages que j’ai apprécié ces quelques centaines de kilomètres.

    Longtemps, j’ai attendu que les moteurs essence (qui devraient être la norme pour les voitures particulières) profitent des mêmes progrès réalisés sur les moteurs Diesel durant ces deux dernières décennies. Enfin, Ford – comme d’autres – parvient à de vrais résultats.

    Reste le point crucial de la consommation. Je n’ai pas essayé de battre un record : 6,1 litres / 100 kilomètres de moyenne (Données constructeurs : 5,1 litres / 100 km). Il est donc très possible de passer sous les 6 litres en usage quotidien mêlant voies rapides et parcours urbain. Là encore, l’EcoBoost atteint de bons résultats.

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    Voilà pourquoi Ford a déjà produit plus de deux millions de moteur de cette famille EcoBoost, au rythme de 100 000 par mois. Et voilà pourquoi ce trois cylindres de 999 cm3 a été élu meilleur moteur de l’année en 2012 et 2013.

    Et le reste
    L’habitacle est très spacieux, avec des tablettes à l’arrière, et la technologie embarquée est dans la lignée de ce que propose Ford depuis quelques années. Ford est devenu une marque « techno ». Avec la finition Titanium et les différents packs : Freinage automatisé, avertissement de franchissement de ligne réglable, lecture des panneaux de signalisation, détection de somnolence, surveillance des angles morts… Ça bipe et ça clignote partout, j’aime beaucoup. En revanche, l’écran central de 5 pouces s’avère bien trop petit. Le dessin de la planche de bord est très estampillé Ford. Une affaire de goût. Même chose avec le volant dont les repose-pouces sont proéminents à 10h10.

    Cette AUTO est-elle cult ?

    Les réfractaires aux SUV et aux moteurs Diesel y trouveront leur bonheur. Proposé à 29 700 euros options comprises (25 550 euros hors option), le C-MAX EcoBoost est plus abordable que les derniers modèles sortis sur le marché. Un bon choix de père de famille.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : essence 3 cylindres en ligne 12 soupapes
    Cylindrée : 1,0 litre
    Puissance : 125 chevaux
    Couple : 170 Nm à 1 500 tours / minute
    Transmission : aux roues avant
    L/l/h (mm) : 4 380 / 1 858 / 1 626
    Poids à vide : 1 391 kg
    Capacité du coffre (l.) : 627 / 1 684
    Vitesse maximale : 187 km/h
    0-100 km/h : 11,4 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 6,3 / 4,5 / 5,1 (6,1 durant l’essai)
    Emissions de CO2 : 117 g/km

     

  • J’ai testé Renault Twin’Run avec David Coulthard

    J’ai testé Renault Twin’Run avec David Coulthard

    A la suite de la découverte de Twin’Run lors du Grand Prix de Monaco dernier, j’allais me glisser en son antre, le temps de quelques instants, quelques kilomètres. Rendez-vous au circuit du Castellet, lors des World Series by Renault.

    Twin’Run est là. Je retrouve la petite bouille rencontrée il y a quelques mois. Une certaine excitation se montre chez moi, je l’aime bien cette petite. Elle est jolie, j’aime ses formes, sa couleur. En mai dernier, je vous disais « Elle est trapue, une roue à chaque coin, on la sent efficace. Son bleu turquoise apparaît, satiné, brillant et habillé de touches oranges mat. Du plus bel effet. Sa face avant est faite d’une belle grande bouche béante et rouge. On y retrouve deux fois deux feux additionnels de chaque côté du logo Renault bien mis en valeur. L’ambiance est très « rallye » et cela n’est pas sans nous rappeler la R5 Turbo. Héritage quand tu nous tiens. L’arrière est tout aussi beau et toujours inspiré des années de la belle des années 80 et de la Clio V6. Son train arrière est bien en place, large et habillé d’ailes d’un beau galbe aux formes et rondeurs bien assumées. On adore. » Mon avis n’a pas changé sur ce prototype annonçant la future Twingo. J’en suis toujours grand fan. Cette fois, j’en profite pour m’approcher de l’habitacle. Il est épuré mais cossu tout de même, le choix des matériaux n’a pas été négligé. Le tableau de bord est recouvert de velours noir, l’arceau du châssis tubulaire apparait noir mat, les sièges baquet bleus natier révèlent quelques touches blanches et rouges. Devant le pilote, l’instrumentation minimaliste est cerclée de blanc. Sobriété, efficacité, légèreté et sécurité : tout est conforme, Twin’Run est bien une voiture de course.

    Mon hôte du jour arrive dans son habit de lumière. Combinaison Alpinestar bleue, haut ignifugé Alpinestar et bottines Geox, le tout aux couleurs Red Bull Racing. C’est lui, David Coulthard, un des pilotes les plus respectés et appréciés de la F1. Le temps pour lui de se glisser dans TwinRun, boucler un tour de reconnaissances et c’était parti. Je passais numéro 2. Le temps de m’installer, le casque, les harnais. Les salutations habituelles avec David Coulthard, il a l’air assez à l’aise, sûr de son job. Je suis en pleine confiance, j’ai hâte qu’on y aille. Là, le son du V6 de 320cv issu de la Renault Mégane Trophy envahit l’habitacle. Ça hurle, on sent que ça travaille, la boîte séquentielle Sadev claque à chaque rapport passé. Coulthard est décontracté, on dirait qu’il a fait ça toute sa vie. En fait, il a fait ça toute sa vie. TwinRun glisse de courbe en virage, de freinage en réaccélération, l’autobloquant fait son travail. Je vis quelque chose d’extraordinaire. Je suis à la droite d’un des meilleurs pilotes au monde, dans un prototype, un concept car qui présente la future Twingo. Qui plus est, ce concept car est aussi une vraie voiture de course. Un doux rêve. Je profite de chaque instant. Je parlais en mai dernier d’un châssis sûrement baladeur, dû à un empattement court. Cela se confirme, David Coulthard ne cesse de piloter TwinRun avec un constant contre-braquage. A la sortie d’un droite sale, TwinRun balade son petit popotin rebondi vers la gauche, mon pilote d’un jour contrebraque mais la petite bombinette de chez Renault a pris trop d’angle, c’est le tête à queue. On se marre dans l’habitacle ! David (oui je l’appelle David) remet la première, un peu d’angle avec le volant, filé de gaz et c’est parti pour un demi-tour avec le style ! On termine le tour avec style, Twin’Run se dandine, quel plaisir ! J’en veux encore, mais j’ai bien peur que mon rêve Twin’Run s’achève ici…

    Puis on m’invite à retrouver le baquet de la Clio Cup. Là, c’est un autre type de voiture de course. Plus dépouillée, bien moins « concept car » que TwinRun. Si on reconnait bien la Clio de l’extérieur, de l’intérieur, cette Clio Cup est radicalement différente de sa petite sœur des villes. La caisse est à nu, blanche sans fioriture, avec juste ce qu’il faut comme équipement, aucun superflu. Arceau, sièges baquet, volant compétition, tableau de bord allégé et affichage digital, voilà tout. Juste assez.

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    Casqué, harnarché, c’est parti. Chicane de sortie de stand, ligne droite pour chicane… Les virages comment les rapports s’enchaînent rapidement. Là, je comprends tout le plaisir pris par les pilotes de la Clio Cup. Une petite auto, performante, avec les palettes de la boîte séquentielle situées juste derrière le volant… Un vrai jouet pour grands enfants que nous sommes ! Ça pousse juste assez, les 220 chevaux du 4 cylindres turbo sont bien là, bien actif sur le train avant. Le turbo aidant, les rapports sont vite passés. Au volant, une fois dans la bagarre en peloton, cela doit être jouissif. Mon pilote appuie les freinages, les pneumatiques Dunlop travaillent à souhait, Clio Cup joue sur cette piste neuve et sale. On parle, la chose a l’air simple, j’y prends grand plaisir. Un plaisir que j’aimerais décupler, maintenant que la boucle se termine. A refaire donc, j’espère prendre le volant de cette Clio Cup, histoire de voir. Tant qu’à Twin’Run, je laisse David Coulthard exceller à son bord. Chacun son job à vrai dire :-)

    A bientôt,
    Jean-Charles

  • Essai Mazda MX-5 : la fabrique de rêves

    Essai Mazda MX-5 : la fabrique de rêves

    Tout a été écrit au sujet du Mazda MX-5. Roadster parfait, il invite à l’évasion. Assis dans son baquet, chacun fabriquera sa propre histoire… Voici la mienne.

    C’est un souvenir tout personnel qui m’est venu en touchant le volant du Mazda MX-5. Le souvenir d’un voyage à Hiroshima, base de Mazda au Japon et cité devenue symbole de paix.

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    Je n’ai pas l’objectif de réécrire la géopolitique du XXe siècle, de commenter la nécessité d’utiliser une arme d’un genre nouveau et l’équilibre qui en est né durant près d’un demi-siècle. J’encourage néanmoins les hommes et les femmes qui s’intéressent à notre planète et à ses habitants à aller passer quelques jours à Hiroshima. Quelques jours pour sentir cette ambiance, le lourd poids d’un instant du 6 août 1945 et l’extraordinaire envie de rendre le monde meilleur qui en résulte.

    Ce MX-5 fait partie de l’effort d’Hiroshima pour rendre le monde meilleur. En tant que cité, Hiroshima n’est pas supérieure à une autre. C’est une ville où il fait bon vivre, un lieu très agréable re-bâtie sur un pan d’histoire.

    Un roadster n’est pas une meilleure voiture qu’une autre. Le moteur n’est pas plus puissant et le comportement n’est pas supérieur à celui des sportives contemporaines (quoi que !). Mais un cabriolet MX-5 est simplement agréable. Agréable à regarder, à conduire, à posséder.

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    En contemplant cette MX-5 à l’arrêt, je me revois dans le Parc du Mémorial de la Paix. Un lieu de recueillement où se trouvent le Musée de la Paix et une flamme qui ne s’éteindra que lorsque toute forme d’arme nucléaire aura disparu.

    Le Musée de la Paix n’élude rien des événements. Hiroshima était bien un centre industriel de premier plan durant la première moitié du XXe siècle et une base de production d’armes au moment de la seconde guerre mondiale. Hiroshima n’a pas été choisi au hasard.

    A cette époque, Mazda s’appelait encore Toyo Kogyo et ne produisait que des tricycles à moteur. Construite en dur, l’usine est l’un des seuls bâtiments d’Hiroshima à avoir résisté au souffle de la première bombe atomique. Toyo Kogyo participa activement à la reconstruction de la région. Et, en 1949, la ville fut proclamée Cité de la Paix.

    Le premier véhicule à quatre roues badgé Mazda apparait en 1958. Quelques années plus tard, la marque achète le brevet de moteur rotatif pensé par Felix Wankel. En 1967, la Cosmo Sport 110S est la première voiture à utiliser ce concept unique. Un an plus tard, Hiroshima entreprend d’alerter le monde sur le développement des armes nucléaires. Son maire écrit à tous les pays qui procèdent à des essais… La France reçoit la première lettre en 1968. Depuis, 597 protestations ont été envoyées à huit pays.

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    En s’éloignant du Parc et du Dôme, on arrive dans Hondori, une suite de rues commerçantes protégée par des arcades. C’est le cœur vivant d’Hiroshima du XXIe siècle. Un cœur qui bat, qui souffle, qui respire. Un moteur. Sous le capot du MX-5, le 2 litres de 160 chevaux est reculé au maximum. Il occupe une position centrale. Une position encore plus centrale lorsque les quatre cylindres sont en action. Car il aime prendre des tours et offre, en sortie d’échappement, un son exemplaire. Savant mélange de graves et d’aigus inconnu sur d’autres quatre cylindres.

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    Petite escapade hors de la ville… Ce cabriolet n’est pas une bête de course, il n’a rien de radical. Il est plus simplement racé. La direction est franche, l’amortissement savamment orchestré. Pas de sous-virage, pas de survirage, pas de roulis, pas de glissade.  Une voiture de tous les jours qui donne la sourire entre accélération et freinage.

    Capote repliée derrière les deux baquets, l’air file au-dessus du pare-brise à 130 km/h. On profite du ciel, du comportement du châssis et de ce son, toujours ce son.

    Arrivée devant l’île de Miyajima. Dix minutes de bateau et l’un des plus beaux sites du Japon se dévoile. Une île sacrée, une pagode de cinq étages, des centaines de cerfs, des parcs à huîtres et son torii flottant classé au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. Un endroit naturel où la religion interdit de naître ou de mourir.

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    Le cabriolet MX-5 ne semble pas non plus prêt à disparaître. Depuis 1989, il se vend au Japon, en Europe, aux Etats-Unis… Avec plus d’un million d’exemplaires distribués, il est – depuis longtemps – devenu le Roadster le plus vendu au monde en effaçant la mythique MGB.

    A vous… Installez-vous dans le baquet du Mazda MX-5, saisissez son volant… Vous aurez une histoire à raconter.

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    Moi, je sais que je retournerai à Hiroshima. Je sais que je re-conduirai un Mazda MX-5.

    L’AUTO est-elle cult ?

    Oui ! La regarder, la conduire. Ce Mazda MX-5 donne envie. Contemporain, il est déjà intemporel. Depuis 1989, la recette reste excellente. La ligne a seulement suivi une légère évolution pour s’écouler à plus d’un million d’exemplaires. La version essayée, 2.0L MZR Performance à toit souple avec les sièges Recaro et la peinture Crystal White Pearl Mica en option, proposée à 30 800 euros est un morceau d’histoire de l’industrie automobile. Peu de voitures sont aussi convaincantes. Si vous n’avez pas besoin de plus de deux places, d’un coffre de 500 dm3 et qu’un grand écran qui sert de GPS n’est qu’une alternative, préparez-vous à vivre vos déplacements autrement !

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : essence 4 cylindres en ligne 16 soupapes
    Cylindrée : 2,0 litres
    Puissance : 160 chevaux (118 kW) à 6 700 tours / minute
    Couple : 188 Nm à 5 000 tours / minute
    Transmission : aux roues arrière
    Pneumatiques : 205/45 R17
    L/l/h (mm) : 4 020 / 1 720 / 1 245
    Poids à vide : 1 090 kg
    Capacité du coffre (l.) : 150
    Vitesse maximale : 213 km/h
    0-100 km/h : 7,6 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 10,9 / 6,1 / 7,8 (8,3 durant l’essai)
    Emissions de CO2 : 181 g/km

  • Essai Volvo V40 Cross Country : njut !

    Essai Volvo V40 Cross Country : njut !

    Rouler en Volvo, c’est un style de vie. Une idée scandinave : la sécurité, la robustesse, la rigueur… Tous ces mots que les Nordiques essaient aujourd’hui d’agrémenter de nouvelles connotations. Profiter, vibrer, s’éclater sont regroupés sous la traduction française du mot suédois njut. C’est ce qu’incarne la V40 Cross Country.

    Une chaine hifi BeoSound 4 Bang & Olufsen posée sur un meuble Bestå d’Ikea à côté d’un livre de Klas Östergren. L’enfant joue avec la dernière collection de Lego Technic… Carte postale du séjour d’une famille touchée par l’idée d’une vie scandinave.

    Du design, de la robustesse, de la qualité, du respect. A travers les années, les produits venus de Scandinavie ont réussi à acquérir une image positive. Volvo, marque de Göteborg, s’inscrit pleinement dans cette mouvance. Une Volvo, c’est solide, c’est sûr.

    Sur le marché européen, Volvo a toujours eu l’ambition de se mesurer aux marques les plus prestigieuses. Et pourtant, le style atypique de ses carrosseries n’a pas toujours été un atout. Lorsque la 760 est présentée en 1982, ses lignes excessivement anguleuses reçoivent de vives critiques. Gordon Murray – fameux aérodynamicien à l’origine des titres F1 de Piquet avec Brabham et de Senna avec McLaren – fut le premier à qualifier cette ligne « d’obscène », affirmant que ce design était « un pas en arrière » par rapport à la production contemporaine.

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    Aux côtés de lignes plutôt franches, Volvo a pourtant eu tendance à sortir des modèles aux courbes très soignées. La sublime P1800 apparue en 1961 en est le meilleur exemple. Dans un style différent, la Volvo 480 de 1986 est également sortie du lot.

    Sous la direction de Ford, Volvo a trouvé un nouvel élan. Même si la gouvernance du géant américain a été un échec financier (Ford a acheté une marque profitable pour plus de 6 milliards de dollars en 1999 avant de la revendre en déficit pour moins de deux milliards de dollars en 2010 au Chinois Geely), la marque a réussi à survivre à la crise et à présenter de nouveaux modèles prometteurs. Si la gamme actuelle profite des échanges avec Ford – la V40 reprend la plateforme de la Ford Focus et certains moteurs du géant américain – Volvo va désormais pouvoir se servir de la puissance du premier constructeur chinois.

    Initié avec la V70, le style Cross Country vient faire la liaison entre les berlines et la gamme, beaucoup plus imposante, des XC.
    Sur la V40, Volvo a trouvé un équilibre parfait pour obtenir un look baroudeur. L’ensemble est légèrement rehaussé avec une position de conduite 40 millimètres plus haute. La Cross Country se différencie par des protections au visuel très réussi. Equipée de jantes 17 pouces (option), cette Cross Country a de l’allure.

    Mais voilà… Si tout est visuellement abouti, l’ensemble manque d’efficacité en mouvement. Le moteur D3 essayé, un cinq cylindres 2,0 litres de 150 chevaux, peine sous 1 700 tours/minute. Au-dessus, c’est au tour du train avant d’être en défaut. Il éprouve de réelles difficultés à tenir le cap lorsque les 350 Nm sont pleinement disponibles. Mais il s’avère sobre avec une moyenne de 5,4 litres / 100 kilomètres consommés lors de l’essai (données constructeur : 4,4 litres/100 km en cycle mixte). Le moteur T5, essence 5 cylindres de 254 chevaux associé à une transmission intégrale avec une boîte automatique offre un bien meilleur compromis selon Thomas qui l’a essayé pour SpeedGuerilla.

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    Le dessin de la planche de bord est plutôt surprenant avec un pavé numérique au milieu de la console centrale… Il permet d’utiliser le grand écran bien placé. Mais l’utilisation des systèmes embarqués manque d’intuitivité. Il n’est pas possible de changer de station de radio en suivant un itinéraire grâce à la navigation… Des détails agaçants alors que d’autres constructeurs font mieux.

    Derrière le volant, l’affichage est une référence. L’idée de pouvoir choisir entre plusieurs thèmes mérite d’être copiée ! Elégance, Performance, Eco, chacun donne des informations différentes et un code couleur spécifique. En mode performance, une jauge indique la puissance disponible dans un environnement rouge. Sur fond vert, le mode Eco privilégie un mode de conduite plus écoénergétique avec l’apparition d’un « e » stylisé en cas de bonnes performances.

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    Essayé avec la finition Xenium, cette V40 Cross Country propose une climatisation automatique, un chauffage électrique additionnel, des sièges en cuir, un démarrage sans clé, l’allumage automatique des feux, le détecteur de pluie, des phares bi-xenon directionnels et l’assistance au stationnement avec deux caméras arrière.

    Quoi d’autre ? Tout ce qui fait que l’on achète une Volvo sans vouloir les tester : un nombre incalculable d’airbags (conducteur et passager à déclenchement différencié, latéraux conducteur et passager, genoux conducteur + des rideaux gonflables en cas de retournement), l’airbag piéton qui se déploie sur une partie de pare-brise ou le freinage automatique d’anticipation de collision. Et en option, une très importante palette d’aides à la conduite pourra également intéresser le plus grand nombre.

    Proposé à 34 920 euros (35 725 euros avec les options rétroviseurs électrochrome et les jantes 17 pouces Larenta), la Volvo V40 Cross Country D3 Xenium s’inscrit dans l’environnement premium qu’elle revendique, sans excès. La gamme V40 Cross Country débute à 26 480 euros avec un moteur « D2 » de 115 chevaux.

    L’AUTO est-elle cult ?
    Avec cette V40 Cross Country D3, Volvo a privilégié le style à l’efficacité et au dynamisme. L’objectif est atteint avec une ligne audacieuse et particulièrement réussie. Malgré quelques imperfections, le tableau de bord est un modèle du genre. Le moteur D3 dessert un peu l’ensemble. Le passage au T4, voire au T5, en quatre roues motrices pourraient s’avérer très appréciable.

    Sans intérêt / Sans conviction / Dans la moyenne / Mérite le détour / Exceptionnel / AUTOcult !

    Quelques données :
    Moteur : Diesel 5 cylindres en ligne turbo 20 soupapes
    Cylindrée : 1 984 cm3
    Puissance : 150 chevaux (110 kW) à 3 500 tours / minute
    Couple : 350 Nm de 1 500 à 2 750 tours / minute
    Transmission : aux roues avant
    Pneumatiques : 225/50 R17
    L/l/h (mm) : 4 370 / 1 783 / 1 458
    Poids à vide : 1 409 kg
    Capacité du coffre (l.) : 335 / 1 032
    Vitesse maximale : 205 km/h
    0-100 km/h : 9,6 secondes
    Consommations urbain / extra-urbain / mixte (l. / 100 km) : 5,3 / 3,9 / 4,4
    Emissions de CO2 : 117 g/km