Catégorie : Chrysler

  • Chrysler Building : quand l’automobile visait les sommets de New York

    Chrysler Building : quand l’automobile visait les sommets de New York

    Symbole de la skyline new-yorkaise, chef-d’œuvre Art déco et fierté éphémère du monde de l’architecture, le Chrysler Building n’est pas seulement un gratte-ciel mythique : il est aussi un monument à la gloire d’une marque automobile. Derrière ses 319 mètres de métal étincelant se cache l’ambition démesurée de Walter P. Chrysler, patron visionnaire qui, en pleine course aux hauteurs à la fin des années 1920, fit ériger un immeuble à la mesure de son empire industriel.

    Pourquoi « Chrysler » ? Une signature dans le ciel

    Lorsque le projet voit le jour en 1928, la ville de New York est le théâtre d’une compétition acharnée entre architectes et magnats pour ériger le plus haut gratte-ciel du monde. Walter Percy Chrysler, alors à la tête de l’une des marques automobiles les plus innovantes et prospères des États-Unis, ne se contente pas de sponsoriser l’édifice : il l’achète, personnellement, pour en faire le siège de son entreprise.

    Le nom n’est pas une simple appellation commerciale. Chrysler voit dans cet immeuble un manifeste : un bâtiment qui porterait son nom bien au-delà des routes, comme un symbole de modernité, de puissance et d’élégance — exactement les valeurs qu’il souhaite associer à ses automobiles. L’idée est claire : faire du Chrysler Building un outil de communication gigantesque, visible par des millions de personnes, dans une époque où la publicité monumentale commence à s’imposer.

    L’architecture automobile : un gratte-ciel qui célèbre la route

    Conçu par l’architecte William Van Alen, le Chrysler Building est un pur produit de l’Art déco, mais il puise directement dans l’univers automobile pour son ornementation. Les célèbres gargouilles en acier inoxydable qui ornent ses angles rappellent les bouchons de radiateur des Chrysler de l’époque, notamment la Plymouth et l’Imperial. Les frises géométriques, elles, évoquent les jantes et les ailettes des capots.

    Son sommet, recouvert de plaques d’acier Nirosta disposées en chevrons, scintille comme la calandre chromée d’une voiture au soleil. Cette référence visuelle renforce le lien entre l’édifice et la marque : le Chrysler Building devient, à sa manière, la plus grande « pièce détachée » jamais construite.

    Une victoire éphémère dans la course au ciel

    Le 27 mai 1930, à son inauguration, le Chrysler Building devient le plus haut immeuble du monde… pour seulement onze mois, avant d’être dépassé par l’Empire State Building. Mais l’essentiel est ailleurs : Chrysler a gravé son nom au sommet de Manhattan, dans une Amérique fascinée par la vitesse, la puissance et le progrès technologique.

    Pendant plusieurs décennies, l’immeuble sert de siège au groupe Chrysler, accueillant ses bureaux et symbolisant son rayonnement international. Pour beaucoup d’Américains, il incarne la réussite de l’industrie automobile nationale — à une époque où Detroit et New York se partagent le leadership économique et culturel.

    Du siège social au patrimoine mondial

    Les temps ont changé. Chrysler a quitté le bâtiment dès les années 1950, et l’édifice est passé entre les mains de divers investisseurs et propriétaires, sans jamais perdre son prestige. Aujourd’hui, le Chrysler Building n’appartient plus à l’entreprise automobile qui lui a donné son nom. Depuis 2019, il est copropriété du fonds d’investissement SIGNA Group (Autriche) et du groupe immobilier RFR Holding (États-Unis).

    Le gratte-ciel reste occupé par des bureaux et, malgré des projets évoqués pour le transformer partiellement en hôtel ou en espace culturel, il conserve sa vocation tertiaire. Classé monument historique depuis 1976, il bénéficie d’une protection qui garantit la préservation de ses détails architecturaux — notamment ses emblématiques ornements inspirés de l’automobile.

    Héritage et image : un Chrysler sans Chrysler

    Le Chrysler Building est devenu bien plus qu’un siège d’entreprise : il est l’un des symboles universels de New York, au même titre que la Statue de la Liberté ou le pont de Brooklyn. Pour Chrysler, la marque automobile, ce lien historique est aujourd’hui surtout patrimonial. L’édifice reste un rappel d’une époque où les constructeurs automobiles n’hésitaient pas à afficher leur puissance bien au-delà du monde de la route, en érigeant des monuments à leur gloire.

    Ironie de l’histoire, l’entreprise Chrysler, désormais intégrée au groupe Stellantis, n’a plus aucun lien direct avec le bâtiment qui porte son nom. Mais pour les passionnés d’automobile comme pour les amateurs d’architecture, le Chrysler Building reste l’exemple parfait de l’époque où l’industrie automobile visait littéralement… les sommets.

  • Sergio Marchionne parle (beaucoup)

    Sergio Marchionne parle (beaucoup)

    J’ai cherché un titre accrocheur. Sans succès. Sergio Marchionne parle, parle encore et parle toujours. Le numéro 2 de FCA (comprendre FIAT Chrysler) a abordé une multitude de sujets à Genève…

    Tandis que ses amis allemands enchainaient les annonces sur les développements de leurs moteurs essence et de leurs solutions d’hybridation avec l’électricité ou le gaz, Marchionne s’est élevé contre la diabolisation du Diesel.

    Défense du Diesel

    Evidemment, la norme Euro 6 a largement modifié la perception que l’on devrait avoir de ce carburant. Mais Super Sergio semble surtout vouloir menacer les gouvernements.

    « Le niveau de dépollution de l’Euro 6 est phénoménal », rappelle-t-il. « Il n’y a plus grand chose de rejeté dans l’air. Si l’interdiction du Diesel devient la norme, le secteur va s’adapter, mais ça ne sera pas gratuit. Ce genre d’attitude punitive, quand vous visez une technologie en particulier et la diabolisez, c’est vraiment mauvais. Je n’ai aucun problème avec les normes antipollution, mais il ne faut pas s’en prendre à une technologie en particulier, c’est la mauvaise réponse. »

    Ferrari sous licence néerlandaise

    Le financier s’est aussi amusé sur son terrain de jeu préféré. L’administrateur délégué de FCA annonce une réflexion pour créer une société au-dessus de Ferrari, hors d’Italie.

    « Ferrari va continuer de fabriquer des voitures en Italie, de générer des profits dans ce pays et de payer des impôts en Italie. Il pourrait y avoir une solution, et nous l’examinons, consistant à avoir une société au-dessus de Ferrari », a-t-il expliqué. Fiscalement, ça veut dire : direction les Pays-Bas !

    Une nouvelle alliance, voire des ventes !

    Mais sa plus belle petite phrase concerne l’avenir des marques de FCA… Il laisse la porte ouverte à des ventes ou des achats… Oui, des ventes ou des achats au cœur du groupe nouvellement créé. On pense forcément à Alfa Romeo, toujours très convoité… Même si Marchionne annonce un candidat idéal pour être l’associé de Fiat et Chrysler, qui ne sera pas Volkswagen.

    Enfin, le dernier grand thème des conférences de presse de Genève fut le déploiement des solutions Google et Apple… Là encore, il est sur la défensive : « Tant Apple que Google sont des entreprises extrêmement sérieuses. S’ils prévoient de faire quelque chose, ils vont le faire. En revanche, je ne peux pas dire s’ils finiront par obtenir ce qu’ils prévoient. »

    Comme quoi, tout financier qu’il est, il garde une très haute estime de l’industrie automobile face aux géants du numérique…

  • Chrysler chasse ses Viper

    Chrysler chasse ses Viper

    93 modèles de Dodge Viper de présérie sont actuellement l’objet de tous les fantasmes aux Etats-Unis. Ces voitures ont été données par le groupe Chrysler à des écoles pour participer à la formation des élèves. Cet accord obligeait les institutions à détruire chaque exemplaire après leur usage. Ça n’a pas toujours été le cas…

    L’affaire circule au sein des rédactions outre-Atlantique depuis le lancement d’une pétition par le South Puget Sound Community College. Chrysler a envoyé une lettre à cette école pour demander la destruction immédiate du modèle prêté.

    La Dodge Viper visée est un modèle de présérie, non homologué, sorti des ateliers en 1992. Son châssis porte le numéro 4. Il est équipé d’un hard-top et n’a pas tous les équipements proposés par la version commercialisée. Mais son statut particulier en fait une pièce rare.

    Un ancien étudiant, aujourd’hui membre de l’équipe éducative, a décidé de résister à Chrysler en lançant une pétition pour sauver la quatrième Viper de l’histoire.

    Il révèle qu’un accident impliquant l’une des Viper confiée à une autre école est à l’origine de la chasse menée par Chrysler. Et il ne veut pas « payer » pour l’inconscience de ses pairs.

    « Le collège ne doit pas être puni par la faute d’autres établissements », annonce-t-il. « Ces Viper ne sont pas seulement des voitures, elles sont la fierté et la joie de nos étudiants et de nos instructeurs. La Viper qui est au South Puget Sound Community College est notre joyau, notre inspiration. Cette voiture et toutes les autres Viper valent bien plus que n’importe quelle Dodge Charger. »

    dodge-viper

    La pétition a recueilli 5 690 signatures.  Suffisamment pour que Chrysler réponde via son blog.

    « Avec le progrès des technologies durant la dernière décennie, ces modèles n’offrent plus aucun intérêt en termes d’études. Nous comprenons et nous connaissons la valeur historique de la Viper. Et nous nous efforçons de conserver notre patrimoine car nous en sommes fiers. »

    « Mais aucun de ces véhicules n’entre dans cette catégorie », est écrit dans ce billet. Chrysler ajoute qu’aucune procédure n’est en cours concernant l’éventuel accident de l’une des Viper données.

    « Pour récapituler, les Viper en question n’ont pas de valeur historique, n’ont pas été impliquées dans un accident et n’ont plus d’utilité pour l’éducation, leur raison d’être originale », tranche Chrysler.

    Plutôt que la destruction, pourquoi ne pas en faire des pièces de musée, des pièces évidemment statiques ?

  • Pub Super Bowl 2014 : Fiat Chrysler

    Pub Super Bowl 2014 : Fiat Chrysler

    Il restait quelques publicités à découvrir lors de la 48e édition du Super Bowl. Dans un match sans grand duel, ceux qui n’avaient pas usé de teasers ont été très attendus. Le nouveau groupe Fiat Chrysler a montré trois publicités pour Chrysler, Jeep et Maserati !

    Chrysler continue sa série entamée avec Eminem et Clint Esatwood. Cette fois, les rumeurs étaient fondées, c’est Bob Dylan qui est le patriote de service pour America’s Import.

    Autre marque du géant italo-américain, Jeep présente son Cherokee dans Restless.

    Et enfin, personne ne l’avait vue venue, une publicité pour Maserati… Le film en lui-même tente de cacher le plus longtemps possible la marque pour lequel il a été conçu. Avec Jaguar, il montre l’offensive européenne par le haut-de-gamme.

  • Pub Super Bowl : Chrysler Halftime in America

    Pub Super Bowl : Chrysler Halftime in America

    La semaine dernière, je vous avais avoué que la publicité de Chrysler diffusée durant le Super Bowl 2011 m’aurait fait acheter une Chrysler 200 si j’étais Américain… Et bien j’en aurais acheté une seconde en 2012.

    Voici ce que j’avais écrit l’an passé au sujet de « Halftime in America ».

    Le culte automobile ne se transmet pas uniquement par un volant et des pédales. Ce sont aussi des images, des sons, des odeurs, des textures… Et des coups marketing. Pour terminer l’année, voici l’un de mes coups de cœur de 2012. Une publicité de deux minutes à faire décrocher une larme. Quand l’automobile n’est pas seulement un moyen de locomotion, que c’est un moteur de l’économie globale, un équilibre – aussi bien macro-économique que micro-économique dans notre monde capitaliste…

    Contexte économique
    En 2008, au cœur d’une crise bancaire profonde, la consommation américaine plonge. Le groupe Chrysler – racheté par un fonds d’investissement en 2007 après le retrait de Daimler – voit ses livraisons baisser de 30 % en un an.

    Avant même la publication des résultats, l’Etat américain (administration Bush) décide d’octroyer un prêt de 4 milliards de dollars à Chrysler pour « poursuivre ses réformes structurelles ». Dans la culture américaine, cette décision provoque un énorme séisme. L’Etat providence sauve Chrysler et General Motors alors qu’aucun groupe privé n’était pas à prendre ce risque.

    La situation économique ne s’arrange pas. En 2009, les ventes chutent encore de 36 % aux Etats-Unis alors que Chrysler est repris à 20 % par le Groupe Fiat. Des milliers d’emplois sont supprimés et le groupe passe en « Chapter 11 » (procédure de sauvegarde) qui lui permet de continuer ses activités en étant sous la protection de la faillite. Fiat prend des options pour monter au capital alors que le gouvernement américain hérite de 8 % et que le gouvernement canadien prend 2 % du capital.

    En 2011, après deux années de nouvelle croissance, Fiat profite de multiples options de rachat d’actions pour monter à 58,5 % du capital.

    Pour continuer à parler chiffres, Chrysler était valorisé à 36 milliards de dollars en 1998 lors de sa fusion avec Daimler. En 2007, le groupe de Detroit valait moins de 7 milliards de dollars. Aujourd’hui, la valorisation fait débat (10 milliards ?). Fiat veut qu’elle soit la plus faible possible pour pouvoir racheter les parts de son coactionnaire VEBA à un prix favorable. L’affaire se réglera certainement au tribunal. Au final, le sauvetage de Chrysler aura coûté 1,3 milliard de dollars aux contribuables américains.

    Car, désormais, Fiat a besoin de Chrysler. Si le groupe italien a sauvé Chrysler, il en est maintenant dépendant pour faire des bénéfices. A l’image de l’alliance réalisée entre Renault et Nissan.

    (Mise à jour du 30 janvier 2014 : Fiat a désormais racheté la totalité des parts de Chrysler pour une valorisation globale de 10,5 milliards de dollars).

    Contexte marketing
    Le Super Bowl est devenu le moment incontournable de l’année pour la diffusion de campagnes publicitaires à la télévision. L’évènement est le plus regardé sur le petit écran américain avec un record à plus de 140 millions de téléspectateurs.

    Les annonceurs se bousculent pour montrer leur création dont la diffusion est facturée près de 3 millions de dollars pour trente secondes. (4 millions de dollars en 2014)

    En 2011, Chrysler choisit de s’offrir ce passage tant convoité avec le lancement de la campagne « Imported from Detroit » menée par Eminem.

    Un an plus tard, Chrysler récidive avec Clint Eastwood. Cette fois, le spot est beaucoup moins orienté produit. Au contraire, il est interprété comme un message politique. Malgré son attachement au parti républicain, Clint Eastwood lit un texte aux accents de lancement de campagne pour la réélection du démocrate Barack Obama.

    Chrysler s’en défend même si l’on peut entendre un encouragement pour un second mandat…

    « Je veux rappeler que j’ai remboursé les prêts de l’état avec 19,7 % d’intérêt. Je crois que je n’avais pas besoin d’y ajouter une publicité en plus » lança même Sergio Marchionne.

    Attaqué sur le coût d’un tel spot, le même Marchionne avait affirmé que le coût global de cette campagne avait été inférieur à 9 millions de dollars.

    Le texte lu par Clint Eastwood, en version originale :
    « It’s halftime. Both teams are in their locker room discussing what they can do to win this game in the second half. It’s halftime in America, too. People are out of work and they’re hurting and they’re all wondering what they’re going to do to make a comeback and we’re all scared because this isn’t a game. The people of Detroit know a little something about this. »

  • Pub Super Bowl : Chrysler imported from Detroit

    Pub Super Bowl : Chrysler imported from Detroit

    Le week-end prochain, la 48e édition du Super Bowl se jouera dans le MetLife Stadium entre les Seahawks de Seattle et les Broncos de Denver… A la mi-temps, les trente secondes de diffusion sur la Fox coûteront 4 millions de dollars.

    Depuis des années, les constructeurs rivalisent d’imagination pour proposer la publicité qui marquera les esprits. En 2011, Chrysler a réussi l’un des plus beaux films de l’histoire. Si j’étais Américain, Eminem m’aurait fait acheter une nouvelle Chrysler !

    Et l’année suivante, Chrysler a fait encore mieux !

  • Detroit : Ce qu’il faut retenir

    Detroit : Ce qu’il faut retenir

    Detroit est un lieu à part dans le monde de l’automobile. Un berceau devenu lieu de pèlerinage où tout s’est passé… Et où tout s’est effondré. Une ville en faillite, sinistrée, qui voit son salon comme une bouffée d’oxygène.

    Motor City voit la terrible crise s’éloigner mais les plaies sont encore largement ouvertes. Des quartiers entiers semblent avoir été abandonnés. Selon la municipalité, 78 000 bâtiments sont à l’abandon. La ville est plombée par une dette de 18 milliards de dollars. La moitié des lampadaires ne sont plus branchés. Le taux de chômage est deux fois supérieur à la moyenne nationale et la criminalité est à des sommets jamais atteints depuis quarante ans.

    Pourtant, le salon automobile reste l’un des plus beaux, des plus captivants. 365 millions de dollars sont générés par l’événement. Chrysler (Italien dans quelques jours), Ford et General Motors dépensent des millions pour profiter d’un marché désormais porteur. Aux Etats-Unis, il se vendra 17 millions de véhicules en 2014, 70% de plus qu’en 2009…

    Alors que le salon ferme ses portes, voici ce qui nous a le plus marqué.

    Ford F-150
    Si chaque pays devait avoir un emblème automobile, voici celui des Etats-Unis. Pour nous, pauvres européens, le Ford F-150 s’apparente quasiment à un camion. De l’autre côté de l’Atlantique, c’est la voiture la plus vendue sur les deux dernières décennies ! Cure d’amaigrissement et arrivée de moteurs EcoBoost sont les nouveautés de cette 13e génération.

    ford-f-150

    Chevrolet Corvette Z06
    Tradition respectée chez General Motors avec la présentation de la Z06 sur base de Corvette. Grosse évolution stylistique qui la ferait presque passer pour une GT3 prête à prendre la piste. Sous le (long) capot, la puissance du V8 passe de 460 à 625 chevaux. Imaginez alors ce que sera la prochaine ZR1 !

    chevrolet-corvette-z06

    Chrysler 200
    Chez Chrysler (et FIAT), on semblait davantage préoccupé par les problèmes capitalistiques que par le plan produit depuis pas loin d’une décennie. C’est pourtant un modèle fondamental qui fait ses débuts à Detroit en ce début d’année : la 200. La marque joue plutôt sur la retenue tout en affirmant – autant que possible – son appartenance à Detroit. On peut déplorer un certain manque de personnalité mais l’objectif est surtout d’en vendre à un maximum d’Américains.

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    Toyota FT-1
    Tout le monde y voit la future Toyota Supra… Si les Japonais osent aller si loin, ça promet. Pare-chocs absent, capot vitré, aileron mobile, tout y est pour que cette FT-1 ne soit qu’un concept car (ou une voiture de jeux vidéo). Ça tombe bien, elle est déjà disponible dans Gran Turismo 6 !

    toyota-ft-1

    Kia GT4 Stinger
    Elle tire son nom d’une modeste voiture de course (GT4) et d’un lance-missile (Stinger)… Voici la première ébauche de modèle sportif de la marque Kia. Les lignes sont fluides, peu torturées, et finalement très transposables à une voiture de série.

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    Volkswagen Beetle Dune Concept
    La New Beetle était apparue sous cette forme avant de devenir la berline compacte que l’on connait. Cette fois, Volkswagen pourrait véritablement être tenté par une version surélevée de sa Coccinelle du XXIe siècle. Plus haute, plus large, avec des modules de protection un peu partout. C’est encore loin d’être un buggy mais c’est un joli clin d’œil.

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    Porsche 911 Targa
    Avant d’être Cabriolet, la 911 était Targa avec un système d’arceau métallique accompagné d’un toit amovible et d’une large bulle. Petit à petit, avec l’arrivée d’un vrai cabriolet, la 911 Targa s’est transformée en un simple coupé doté d’un grand toit ouvrant. Cette fois, Porsche joue une partition magique en mêlant son patrimoine et la technologie actuelle qui permet à la bulle d’aspirer le toit coulissant avant de se ranger. Déjà culte !

    porsche-911-targa

    Volvo XC Coupé
    Volvo présente un concept sous la forme d’un break de chasse pour donner une première idée de ce que sera son prochain XC90. C’est aussi une déclinaison de l’exceptionnel Coupé Concept présenté à Francfort en septembre. Réelle réussite globale pour la marque, elle donne une idée de l’avenir stylistique de Volvo en ne laissant aucun doute sur son origine.

    volvo-xc-coupe

  • La Traversée de Paris 2014 en photos

    La Traversée de Paris 2014 en photos

    Evénement à Paris ce matin avec la Traversée de Paris 2014… Impossible de faire mon choix parmi tout ce que j’ai pu voir. On annonçait 600 véhicules, j’ai l’impression d’avoir été entouré de milliers de modèles de tous les âges. Un régal pour les yeux, pour les oreilles et pour le nez !

  • Chrysler est désormais une marque de FIAT

    Chrysler est désormais une marque de FIAT

    Dans le groupe FIAT, il y avait FIAT, Alfa Romeo, Lancia, Abarth, Maserati, Ferrari… Il y a maintenant Chrysler, Dodge, Jeep et Ram. FIAT vient de conclure un accord avec le dernier actionnaire minoritaire du Groupe Chrysler pour conclure la fusion.

    « J’attends ce moment depuis le premier jour, depuis que nous avons été choisis en 2009 pour contribuer à la reconstruction de Chrysler », commente John Elkann, petit-fils de l’Avvocato Gianni Agnelli et aujourd’hui PDG de FIAT, dans un communiqué qui vient d’être envoyé.

    Cette fusion met fin à des mois de négociations tendues entre Sergio Marchionne, administrateur délégué de FIAT, et le fonds de pension VEBA (qui s’occupe des retraites des anciens employés de Chrysler).

    L’objectif de Marchionne, administrateur délégué de FIAT d’un côté et président de Chrysler de l’autre, était de parvenir à cette fusion, si possible avant l’introduction en bourse du Groupe Chrysler. Une introduction qui aurait pu faire perdre beaucoup d’argent à FIAT.

    Pour VEBA, la vente des parts n’était pas inenvisageable. Mais, durant des mois, le fonds de pension a tenté de faire augmenter le prix de ses 41,46 %.

    L’accord a été révélé aujourd’hui pour 4,35 milliards de dollars. VEBA vend ses parts à FIAT North America : une paiement de 1,75 milliard de dollars de la part de FIAT et une contribution de 1,9 milliard de dollars de Chrysler à laquelle il faut ajouter 700 millions de dollars payés sur trois ans. L’opération sera finalisée avant le 20 janvier.

    Grâce à d’importants fonds propres, FIAT ne procédera aucune augmentation de capital pour financer cet achat.

    Il y a quelques semaines, FIAT proposait encore 3 milliards de dollars et VEBA ne voulait pas vendre sous 5 milliards.

    Cette vente valorise le Groupe Chrysler à 8,8 milliards de dollars (6,4 milliards d’euros). Pour rappel, la capitalisation boursière de PSA Peugeot Citroën est de 3,3 milliards d’euros, celle de Renault est de 17,3 milliards d’euros.

    Ce nouveau groupe est le septième mondial.

  • 2014 : Messages aux capitaines de l’industrie automobile

    2014 : Messages aux capitaines de l’industrie automobile

    Début d’année… Il est temps d’exposer ses bonnes résolutions. Comme nous savons pertinemment que nous ne les tiendrons jamais, nous avons préféré adresser de courts messages aux grands de ce monde automobile pour bien commencer 2014. Les voici :

    Message à Carlos Ghosn (Renault et Nissan)
    Tous nos vœux pour la Chine ! Le succès sur le premier marché mondial est capital pour l’avenir de la marque. Mais il est aussi important de penser à la France (oui, c’est un Français qui dit ça). Renault a été le fleuron de l’industrie nationale et une vitrine sociale. Que Renault redevienne cette entreprise très française, dans son ADN, son style, ses produits, ses usines. Donnez une identité aux Renault (pas seulement en agrandissant le logo). Faites-nous une vraie Twingo à la touche française. Capitalisez sur les immenses succès de Renault Sport F1. Qui achète une Renault pour son moteur ? Et on veut aussi sentir le retour imminent d’Alpine ! Communiquez, faites-nous rêver !

    Renault Twin'Run

    Message à Carlos Tavares (PSA Peugeot Citroën)
    Bienvenue ! Je préfère adresser directement ce message à Carlos Tavares plutôt qu’à Philippe Varin… Je suis vraiment confiant quant au positionnement des marques. Peugeot, DS et Citroën ont le potentiel pour trouver leur public. C’est surtout sur les plans capitalistique et industriel qu’il faut souhaiter le meilleur à PSA Peugeot Citroën. Obligez l’Etat français à prendre ses responsabilités comme les Etats-Unis l’ont fait avec General Motors. Et que le développement de la production se fasse par les usines françaises.

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    Message à Sergio Marchionne (FIAT et Chrysler)
    Nous comprenons parfaitement que l’idée de fusion entre FIAT et Chrysler soit un énorme chantier. Mais est-il nécessaire de sacrifier les plans produits de trop nombreuses marques ? Alfa Romeo a quasiment manqué une génération complète de modèles. Lancia voit son identité disparaître et FIAT est une gamme de 500. Pensez d’abord aux produits. Que les marques italiennes aient une vraie identité italienne et que les marques américaines aient une vraie identité américaine. Qu’importe qui a conçu le châssis. L’idée d’une Alfa Romeo Duetto partagée avec Mazda est à dupliquer entre FIAT et Chrysler.

    FIAT_500C_02

    Message à Mary Barra (General Motors)
    Félicitation pour votre nomination. L’arrivée d’une femme à la Direction Générale du deuxième groupe mondial est forcément marquante. Maintenant que les célébrations sont terminées, soyons clairs : le genre, l’âge, la couleur, la religion, la nationalité ou les préférences sexuelles n’ont aucune importance. C’est la loi du libéralisme (ou du communisme le plus basique, selon vos goûts). Maintenant, il va falloir profiter du travail effectué ces dernières années et nous faire oublier les disparitions de Pontiac, Saturn, Hummer, Saab ou Oldsmobile… Et même de Chevrolet Europe ! Et pour ça, il va falloir être très, très fort avec Opel sur notre continent.

    Mary-Barra

    Message à Martin Winterkorn (Volkswagen)
    Le Groupe Volkswagen semble se porter tellement bien qu’il parait difficile d’en souhaiter davantage. Peut-être de faire conserver à Porsche son identité, d’en retrouver une pour Seat et de considérer Bugatti comme une danseuse. La marque alsacienne peut perdre de l’argent dans le groupe tant qu’elle nous fait rêver. Car on veut de nouveaux concepts !

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    Message à Norbert Reihofer (BMW)
    Après les M, les X et les i, vous annoncez des tractions à carrosserie de monospace avec des moteurs de trois cylindres. Il est compréhensible de cumuler les modèles pour conquérir des parts de marché mais il est nécessaire de conserver une réelle identité. On voit bien la différence fondamentale entre une M et une i… Autant ne pas mélanger un monospace au reste des « Série » avec une dénomination déjà utilisée. Mercedes s’est parfois un peu perdu ces dernières années avec ce jeu. Soyez vigilent car vos clients le seront !

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    Message à Norbert Zetsche (Mercedes)
    Le vieillissement de la gamme est en train d’être totalement effacée sous l’impulsion de la famille Classe A. Mercedes-Benz devient presque jeune et branché. On ne peut pas qu’apprécier ! Continuez.

    Mercedes-GLA

    Message à Akio Toyoda (Toyota)
    Toyota a accéléré le développement de l’industrie automobile en commercialisant la Prius en 1997. Toyota a surmonté des énormes problèmes de rappels, Toyota a oublié les catastrophes de Fukushima et Toyota a répondu aux critiques d’une gamme trop sobre avec les GT86 et Lexus LFA. On ne peut que vous demander de nous inventer l’avenir. C’est aussi ça le rôle du numéro 1 mondial : recommencez l’exploit de la Prius !

    Toyota_FCV

    Message à Alan Mulally (Ford)
    Merci d’avoir refusé l’offre de Microsoft. Restez à la tête de Ford tant que vous le pouvez ! Il reste encore du travail pour appliquer la vision globale de mobilité imaginée par Henry Ford. De nouvelles carrosseries, de nouvelles motorisations, de nouvelles façons de se déplacer, voilà ce qu’on attend de Ford. Mark Fileds aura la patience nécessaire au numéro 2 qui rêve d’être numéro 1, non ?

    ford_ecosport_suv_01

    Message à Chung Ju-yung (Hyundai)
    En cette année de Coupe du Monde de Football, nous allons voir du Hyundai partout… C’est l’occasion de poursuivre cette croissance globale exceptionnelle. Que Hyundai soit le nouveau Toyota, avec un peu plus de rêve. (Et engagez Bryan Bouffier sur la i20 WRC !)

    hyundai_genesis_coupe_05

    Message à Takanobu Ito (Honda)
    Vous étiez à la tête du R&D de Honda avant de devenir le grand patron du groupe. On veut que Honda soit un constructeur leader dans les nouvelles technologies. On veut du VTEC de nouvelle génération. On veut qu’une Honda soit un emblème de la technologie japonaise. Une NSX qui serait plus qu’une simple rivale de l’actuelle production, de nouveaux modèles qui ne seraient pas inscrits dans le présent mais dans l’avenir. Je rêve d’un croisement entre une Civic et ASIMO !

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  • Vidéo : Logorama

    Vidéo : Logorama

    Oscar du meilleur court métrage en 2010, Logorama détourne trois mille logos dans un film de seize minutes… L’automobile y occupe une place de choix avec l’apparition de quinze marques et beaucoup d’autres entreprises de l’industrie !

    Nous avons trouvé : GMC, Bentley, Aston Martin, Chevrolet, Jaguar, Audi, Volvo GM, BMW, MG, Chrysler, Subaru, Mercedes, Honda, Hummer et Toyota…

    Voici le clip, version courte, de H5, produit par Autour de Minuit.

  • Publicité : C’est la mi-temps à Detroit

    Publicité : C’est la mi-temps à Detroit

    Le culte automobile ne se transmet pas uniquement par un volant et des pédales. Ce sont aussi des images, des sons, des odeurs, des textures… Et des coups marketing. Pour terminer l’année, voici l’un de mes coups de cœur de 2012. Une publicité de deux minutes à faire décrocher une larme. Quand l’automobile n’est pas seulement un moyen de locomotion, que c’est un moteur de l’économie globale, un équilibre – aussi bien macro-économique que micro-économie dans notre monde capitaliste… (suite…)