Catégorie : Histoire & Culture

  • Histoire : Le génie de Colin Chapman

    Histoire : Le génie de Colin Chapman

    La définition du génie va si bien au fondateur de Lotus : qualité des esprits supérieurs qui les rend capables de créer, d’inventer, d’entreprendre des choses extraordinaires. Et l’ingénieur Colin Chapman était également un bel exemple de l’idée du génie de Diderot : quand la recherche du sublime apparaît comme élément producteur de défauts.

    Colin Chapman est un « génial ingénieur ». Et cette supériorité incontestable le rend coupable de drames.

    Lors du Salon de Francfort 2011, le stand du Group Lotus présentait une page tirée d’un cahier de notes de Colin Chapman.

    En 1975, le Britannique résumait sa vision d’une monoplace de Formule Un sur une seule et unique page.

    « Une voiture de course n’a qu’UN seul objectif : GAGNER des courses. Si elle n’atteint pas cet objectif, ce n’est rien d’autre qu’une perte de temps, d’argent et de travail.

    Ça semble être logique mais il est nécessaire de se rappeler que l’ingénierie, le coût, l’entretien et la sécurité n’ont aucune importance si la voiture n’est pas capable de gagner régulièrement. »

    La suite est aussi poignante lorsque l’on sort les statistiques de décès en Formule Un par constructeurs. Cinq pilotes sont morts au volant d’une Lotus lors de Grands Prix de F1. Et c’est sans compter Jim Clark, décédé en F2, ou John Dawson-Damer, dont l’accident fatal a eu lieu à Goodwood lors d’une démonstration en 2000. Seule la Scuderia Ferrari déplore davantage de morts (6) mais sur une période plus longue.

    « Il faut d’abord que la voiture soit capable de faire un tour de circuit plus rapidement que toute autre voiture, avec un minimum de talent de la part du pilote, et être assez résistante pour terminer la course.

    Après cela, et seulement après, sans le moindre compromis concernant l’objectif de base, il faut considérer le coût de la voiture, sa simplicité, sa sécurité et son entretien. Mais aucun de ces aspects ne peut décaler d’un iota l’idée que la voiture doit être la plus rapide. Assez bon n’est juste pas assez bon pour gagner et continuer de gagner. »

    colin_chapman

    Six ans avant que Colin Chapman n’écrive cette page, il avait reçu une lettre de Jochen Rindt, choqué après une violente sortie de piste provoquée par la perte de l’aileron de sa Ford 49 (en photo).

    « Vos voitures sont si rapides qu’elles resteraient compétitives avec quelques kilogrammes supplémentaires bien utilisés pour renforcer les pièces les plus légères. Je ne peux piloter qu’une voiture en laquelle j’ai confiance. Et j’ai la sensation que je suis proche de n’avoir aucune confiance. »

    Rindt est resté aux côtés de Colin Chapman en 1970. Sa Lotus 72C était déjà dans la lignée de ce qui sera écrit en 1975. La plus rapide sans aucun compromis. A tel point qu’en roulant sans aileron, avec des rapports de boîte de vitesses plus longs pour atteindre 330 km/h en pointe, l’Allemand perdait le contrôle de sa monoplace au freinage de la Parabolica de Monza. L’enquête déterminait que la sortie de piste était due à la défaillance du frein avant droit. Et Jochen Rindt devint le premier et le seul Champion du Monde à titre posthume. Sacrifice du génie.

  • Citation : Henry Ford

    Citation : Henry Ford

    Citation d’Henry Ford, Américain, fondateur de Ford : « Lorsque je vois une Alfa Romeo, j’ôte mon chapeau. »

  • Retromobile : visite des autres stands

    Retromobile : visite des autres stands

    A Retromobile, il n’y a pas que les grands constructeurs qui créent l’évènement. Voici ce que l’on a pu voir dans les allées d’un salon immanquable chaque année !

  • Retromobile : visite du stand Porsche

    Retromobile : visite du stand Porsche

    Pour lancer les festivités du cinquantième anniversaire de la 911, Porsche expose plusieurs modèles de la lignée. Le prototype T7 fait sa première apparition en France !

  • Retromobile : visite du stand BMW

    Retromobile : visite du stand BMW

    Double hommage sur le stand BMW de Retromobile 2013 avec la présence des mythiques 328 et M1 exposées aux côtés des plus récentes 328 Hommage et M1 Hommage.

  • Retromobile : visite du stand Peugeot

    Retromobile : visite du stand Peugeot

    La visite du stand Peugeot débute par le trentième anniversaire de la Peugeot 205. L’exposition est également centrée sur les coupés avec les 203, 301 D, 401 Eclipse, 404, 504 avec une grande participation des clubs de la marque.

  • Retromobile : visite du stand Citroën

    Retromobile : visite du stand Citroën

    Citroën baptise son exposition « Les Citroën découvrables et cabriolets ». L’idée est de mettre en avant l’arrivée de la DS3 Cabrio en la présentant aux côtés d’une Type A décapotable de 1919, d’une B12 Torpédo de 1926, d’une DS19 Cabriolet de 1964 et du concept C5 Airscape de 2007.

    Autour du stand officiel, une exposition spécifique DS et des stands de clubs présentent d’autres modèles historiques.

  • Retromobile : visite du stand Renault

    Retromobile : visite du stand Renault

    Le vingtième anniversaire de la Renault Twingo, quelques modèles spécifiques dont une Victoria Rothschild de 1913, une Alpine A220 V8, une balayeuse de 1913, une Nerva Grand Sport de 1937 et la Formule 1 RS01, et l’Alpine-Renault A110 de Jean-Claude Andruet et « Biche » du tout récent Rallye Monte-Carlo historique. Ce sont les voitures à voir sur le stand Renault de Retromobile 2013.

  • Retromobile : Ce qu’il faut voir

    Retromobile : Ce qu’il faut voir

    Il ne vous reste que deux petits jours pour visiter Retromobile 2013, Porte de Versailles… Voici ce qu’il ne faut absolument pas manquer à travers deux regards différents !

    Le top 5 de @Neodyum

    Rétrospective Citroën DS
    Excentré par rapport au stand officiel Citroën, cette rétrospective est l’œuvre de la maison suisse Lukas Hüni… Les DS côtoient les ID sur un air de Salon de Paris 1955.

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    Anniversaire Porsche 911
    Porsche profite de Retromobile pour lancer les festivités du cinquantième anniversaire de sa désormais mythique 911. A voir absolument : le prototype T7 de 1959.

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    L’Alpine-Renault A110 d’Andruet et « Biche »
    Si la Twingo est l’une des vedettes du stand Renault, d’autres modèles méritent le détour : Nerva Grand Sport, Six-roues Type MH, Balayeuse Type DM… Et surtout l’Alpine-Renault A110 qui vient d’être engagée au Rallye Monte-Carlo Historique 2013 avec Andruet et « Biche » pour célébrer le quarantième anniversaire de leur victoire scratch à Monaco. Elle est présentée « en l’état », descendue de podium !

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    Un châssis de Mercedes 300 SL
    Il y a des 190 SL et des 300 SL Coupé et Roadster un peu partout sur le salon… Mais ce qui m’a vraiment marqué, c’est le châssis de 300 SL exposé devant un dessin de la voiture. Simple !

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    Quatre BMW
    Encore une fois, la simplicité est synonyme de réussite. BMW ne présente « que » quatre voitures mais parvient à se faire remarquer. Contrairement à d’autres marques, l’amalgame entre les anciennes et les modèles contemporains est parfait : Une 328, une M1 et les modèles « hommage ».

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  • Histoire : Ford Model 40 Special Speedster

    Histoire : Ford Model 40 Special Speedster

    En 2011, une voiture vieille de 77 ans apparaît au concours d’élégance de Pebble Beach. Un modèle unique qui porte un morceau d’histoire de l’industrie américaine : une Ford Model 40 Special Speedster, œuvre d’Eugène Bob Gregorie et d’Edsel Ford, le fils d’Henry.

    En 1932, Edsel Ford revient d’une visite en Europe. Le président de Ford Motor Company (depuis 1919) demande à Gregorie, âgé seulement de 23 ans, de dessiner et de réaliser une voiture de sport personnel « similaire à ce que l’on peut voir sur le continent ».

    Le premier dessin ne plait pas à Ford. Gregorie revoit sa copie et présente une nouvelle idée sur une base d’une Ford Model 40 au châssis radicalement modifié. La caisse est abaissée et la position de conduite est jetée vers l’arrière.

    Dans une usine Lincoln, marque du groupe Ford, le dessin prend vie. Un moteur de 75 chevaux emprunté à une Model 40 est installé sous une carrosserie en aluminium.

    Durant l’hiver 1939-1940, le moteur casse. Il est remplacé par un nouveau V8 de 100 chevaux, le plus puissant de la gamme Ford de l’époque. Profitant de ses derniers travaux sur la gamme Lincoln, Gregorie entreprend de modifier le Special Speedster pour améliorer le refroidissement du bloc et donner un nouvel élan à la face avant.

    Ce modèle unique restera la propriété d’Edsel Ford jusqu’à sa mort en 1943. Durant sept décennies, la Model 40 Special Speedster passera de mains en mains avec de multiples modifications… Avant de revenir « à la maison » Edsel et Eleanor Ford House, un musée dédié à l’art et à l’architecture, et d’être à nouveau présentée dans sa version 1943.

  • Neuf logos pour un siècle de Chevrolet

    Neuf logos pour un siècle de Chevrolet

    Fondé en 1911, Chevrolet a fêté son premier siècle d’existence il y a deux ans… Petit retour sur ces cent ans d’histoire à travers neuf logos.

    Mécanicien né en Suisse, Louis Chevrolet a fondé la marque « Chevrolet » en 1911 avec l’appui de William Durant, à l’origine de General Motors. Le logo reprend la forme d’un nœud papillon depuis 1913.

    Selon les sources, ce nœud papillon est l’œuvre de William Durant qui aurait flashé sur une tapisserie lors d’une visite à Paris en 1908. Il en aurait même déchiré un morceau pour le ramener aux Etats-Unis.

    Une autre option viendrait de la simple vue du logo de la marque de briquettes de charbon « Coalettes » dans un journal de Virginie.

    Le logo de Chevrolet est donc plus ou moins une copie !

  • José Igniacio Lopez, le grand inquisiteur devenu paria

    José Igniacio Lopez, le grand inquisiteur devenu paria

    Longtemps la cible des plus grands dirigeants mondiaux, José Ignacio Lopez de Arriortua est connu pour avoir lancé le redressement d’Opel, celui de General Motors et d’avoir entamé celui de Volkswagen au début des années 90, avant de disparaître sur fond d’affaire d’espionnage.

    Inaki, Lopez le Terrible, le Grand Inquisiteur, Der Skrupellos (le sans-scrupule), l’hidalgo du cost-cutting, l’ouragan espagnol, le tsar des achats, l’étrangleur de Rüsselsheim… La collection de surnoms est impressionnante pour ce qui fut la référence pour redresser les comptes d’un constructeur automobile.

    L’histoire débute dans les années 80. John Smith Jr est alors Président de General Motors Europe. Pendant que la maison-mère aligne les pertes, il parvient à faire des bénéfices avec Opel et Vauxhall sur le Vieux Continent. La cause est simple : les coûts de production des usines européennes sont inférieurs d’un tiers à celui des sites américains. Un résultat qui est l’œuvre d’un basque traqueur de dépenses : José Ignacio Lopez.

    En 1992, Smith prend le pouvoir à Détroit après l’éviction de Robert Stempel. Nouveau patron de GM, il décide de casser la structure mise en place dans les années 20. Son premier cheval de bataille est de révolutionner la politique d’achats du groupe. Le tandem est rapidement reformé avec Lopez.

    Comme en Europe, Lopez presse les équipementiers et fait baisser leur tarif de 20 % en maniant le chantage sans vergogne. En quelques mois, General Motors affiche le résultat de « l’effet Lopez » : 4 milliards de dollars d’économie. L’échalas réussit à serrer la ceinture au plus grand groupe privé américain… Mais il casse également l’élan d’innovation de GM en mettant un terme au programme de voiture électrique. Et c’était en 1992.

    Le Basque a pourtant d’autres rêves. Lassé d’être présenté comme le tueur des sous-traitants, vexé d’être devenu l’homme le plus impopulaire de l’industrie automobile américaine selon le Financial Times, il cherche à développer un vrai programme industriel. Son projet est analysé chez General Motors. Il promet d’assembler une voiture en dix heures, deux fois plus vite que les performances contemporaines… Surtout, son idée est prétendument meilleure que l’imbattable système japonais « Kaizen » qui va si bien à Toyota.

    Pourtant, Lopez ne voit plus son avenir à Détroit. Il cède aux avances de Ferdinand Piech, à peine arrivé à la tête d’un groupe Volkswagen au bord du gouffre.

    Lopez contacte quarante de ses anciens collègues. Sept le suivent en Allemagne. General Motors voit rouge. Les Américains attaquent le Groupe Volkswagen pour faire cesser les débauchages. Dans les semaines qui suivent, une autre plainte est déposée pour détournements de documents confidentiels.

    Der Spiegel avait révélé cette affaire bien embarrassante. Avant de remettre sa démission à Détroit, José Ignacio Lopez s’est offert un passage par Rüsselsheim pour s’emparer de milliers de documents contenant les secrets de fabrication des prochaines Opel sur les dix années à venir et les plans d’une nouvelle usine. L’enquête montrera que l’équivalent de 2 millions de pages avait été détourné.

    Malgré le contentieux, Lopez s’active pour relancer le Groupe Volkswagen. Il met enfin son plan industriel en marche avec la création d’un nouveau site au Brésil, une copie parfaite du « Plant X » sur lequel il avait travaillé pour General Motors.

    Mais, pour mettre fin à la discorde, Lopez annonce sa démission de son poste chez Volkswagen en novembre 1996. Deux mois plus tard, le groupe allemand fait un chèque de 100 millions de dollars à l’américain avec un contrat d’achat de pièces pour un milliard de dollars sur sept ans afin de mettre un terme à l’affaire qui aura même occupé Bill Clinton et Helmut Kohl !

    L’année suivante, la justice allemande inflige une amende de 400 000 marks à Lopez. Ce dernier est ensuite victime d’un grave accident de voiture. Selon ses avocats, sa mémoire est largement affectée. L’Espagne se sert de cette excuse pour refuser l’extradition de Lopez vers les Etats-Unis en 2001.

    Il tenta ensuite de créer sa propre marque avec les plans d’une usine capable de produire une « Carmen » pour concurrencer la Golf dans un projet rentable « dès sa deuxième année »… Mais qui n’a jamais vu le jour.